Identification

Contact

Front de Libération Télévisuelle
27 rue Haxo
75020 Paris

Reseau

Recherche

:: Séries > Once Upon a Time ::

3.22 - There’s No Place Like Home

par Blackie

A ses débuts une petite série charmante et bien maîtrisée, {Once Upon A Time} devint dans sa seconde saison un ramassis de rebondissements rabâchés, de parents pitoyables, d'effets spéciaux à s'en planter des clous dans les yeux, et de héros plus crétins qu'une paire de cailloux au fond de l'eau.

Ce qui ne m'a pas empêchée de rester devant, comme une grosse masochiste. Parce que cette source d'urticaire possède Lana Parilla, dont la seule et unique performance a su maintenir la moindre audience. Qu'on lui donne des phrases ridicules ou lui fasse porter cache-pots sur la tête, Parilla est d'une classe constante, et insuffle une telle vie à ce foutoir que les scénaristes devaient bien finir par admettre son statut de véritable héroïne. Et c'est à grâce à cette nouvelle direction que la saison 3 regagna beaucoup de faveurs, et fut globalement agréable à suivre. Avec ses deux parties distinctes, la saison a su remonter la pente par étapes bien encadrées. D'abord à Neverland contre Peter Pan, en redonnant un peu d'énergie avec l'éloignement de Storybrooke et un groupe de personnages plus réduits, cet arc marqua le début de la rédemption de Regina. La référence à {Star Wars}, plus minime, sert plus d'auto clin d’œil à Disney mais n'en est pas moins drôle. En plus du suspense, la série réussit le tour de force d'avoir quelques moments d'émotion. Les relations parents-enfants dans cet univers ne sont qu'une répétition de rejets et de négligence fatigantes. Il en fallait donc beaucoup pour que les sentiments enfouis d'Emma, jouée par la très médiocre (mais aux jolis cheveux!) Jennifer Morrison, se révèlent de manière aussi poignante. Il faut dire que Morrison fut très aidée par le charisme de O'Donoghue dans le rôle de Captain Hook. Sans conteste le nouveau meilleur atout de la saison, il est le Spike-light de cet univers, tout en cuir, désinvolture, et vérités lâchées. Non, vraiment, on a du demander à Espenson de copier ses vieilles fiches, jusqu'à donner à ce vilain sarcastique une rédemption grâce à l'amour qu'il porte à la blonde héroïne blonde. Et aussi, ne jamais lui faire changer le moindre vêtement.
Comme quoi un bon acteur peut vous faire supporter du rabâché, jusqu'à accepter plus ou moins l'attraction de la-dite héroïne. Ce qui ne marche beaucoup moins avec Robin Hood et Regina, l'autre idiotie crée de manière encore plus artificielle, vu que Robin est un incapable avec le sex-appeal d'un post-it.
Le retour de sa femme serait bienvenu si les scénaristes n'avait pas tout bousillé sur les dernières minutes en effaçant trois ans de développement chez Regina. Si elle redevient l'Evil Queen en saison 4, j'abandonne. Je fais partie de ces gens qui préféreraient voir les scénaristes admettre la tension sexuelle qu'ils créent eux-mêmes entre Regina et Emma, qui serait clairement le meilleur couple parental possible, plutôt que de les voir constamment faire deux pas en arrière. Leur frilosité évidente à avoir un couple gay est pathétique. Quant à l'image finale d'Elsa, cela ne me rassure pas sur la saison prochaine. J'ai adoré {Frozen}, mais au bout de huit mois de matraquage j'arrive à saturation. Disney n'est pas franchement timide pour pousser à la consommation, et Oh comme c'est mignon cette petite orpheline qui a droit à une peluche de Mickey en plus de nouveaux parents! Mais exploiter le dernier personnage à la mode chez les enfants, alors qu'il reste tant d'autres classiques à explorer, réduit encore plus la série à une pub géante. Mais ça Disney s'en fout. C'est comme de diffuser l'épisode où Emma voit sa mère brûler vive le jour de la Fête des Mères: bien joué! Je suis tout de même contente d'être restée fidèle à la série et de m'être laissée enchanter par cette saison. Oui, elle est toujours remplie de choses idiots. Mais sa capacité à me faire redevenir gamine est la qualité qui m'a attirée en premier lieu, et il est bon de voir qu'elle n'est pas totalement perdue.