Non, je ne parle pas des dialogues géniaux, ni des personnages pleins de personnalités, ni de Connie Britton. Non, ce que Lindelof et Cuse ont introduit sur Lildelost, c'est du football américain.
Et le pire, c'est que ça marche. Elle est trop drôle, cette scène finale. J'ai pas mal de points à développer sur cet épisode, malheureusement aucun d'entre eux ne touche à la pingpongocratie, et je m'en excuse. Avant de vous expliquer pourquoi les scénaristes sont de gros incapables, avant de me moquer de Bob le Cyclope et de ce crétin de Locke, avant de vous parler (encore) de l'énorme scène de fin d'épisode, j'ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer : cet épisode est centré sur Claire. {Qui ça ?} Absolument.
Genre encore moins que Paolo et Nikki.
Oui, à ce point. Une chose qui m'intéresse encore moins que Claire, a priori, c'est le passage obligé de chaque épisode : les nombreuses, très nombreuses scènes qui se passent dans le passé sombre, très sombre de nos « héros adorés ». Dans ces analepses, tout est bon pour ne pas s'endormir : jouer à « {Où est Charlie ?} » en cherchant des apparitions hyper discrètes de nos amis vacanciers dans le passé de leurs amis vacanciers, réfléchir à ce qu'on va bien pouvoir raconter dans sa review, se moquer des intrigues miteuses (malheureusement, on s'en lasse), ou, mieux, se moquer des coiffures des acteurs. Après les perruques ratées de Terry O'Quinn le faux jeune, la perruque ratée de Docteur Ducon le vrai con, voici la perruque super chouette de Claire la gothique. Oui, à une époque pas trop reculée, Claire était une ado rebelle qui s'habillait en noir, écoutait du Neo True Death Black Metal, était fan de Marilyn Manson, lisait du Ann Rice, aimait les tatouages, et attendait la Mort.
Sont rigolos, les gothiques. Je parlais de quoi, moi, déjà... les gothiques... donc oui, comme toute gothique qui se respecte, Claire a plus ou moins tué sa maman dans un accident de voiture. Dur. Le bon côté de cet événement tragique, très tragique, c'est que ça lui a permis de rencontrer son père biologique. Et vous ne me croirez jamais quand je vous dirais que le père de Claire, c'est... grosse, grosse révélation... le Docteur Shepard.
Le vieil alcoolo qui squatte les flash-backs de tout le monde, hein, pas le Docteur Ducon. Ce qui nous amène à L'Insulte de la Semaine.
{Ce pouvoir, ce POUVOIR !!!!} Hmmm...
J'ai une grosse révélation à faire, je dois annoncer d'une façon ou d'une autre que deux de mes personnages principaux sont aux centre d'une intrigue hyper soapesque, je dois trouver une façon intelligente pour révéler que Claire et le Docteur Ducon sont frère et sœur.
Qu'est ce que je fais ? C'est évident : je le révèle à demi mot en fin de saison 2 pour ruiner tout effet de surprise 15 épisodes plus tard et retirer tout impact à mon épisode ! Ils sont trop forts, ces Gros Incapables de Lindelof et Cuse.
Et le pire, c'est que ce n'est pas la première fois qu'ils font ça.
Non, le pire, pour de vrai, c'est qu'ils font ça sans arrêt.
{Charlie} : Mais de quoi tu parles ?
{Claire} : Ne fais pas le malin, sale petit Hobbit, je ne sais pas où tu étais, mais je suis sûr que tu n'étais pas loin de Desmond, l'homme de la trappe qui pourrait ou non prédire l'avenir depuis un voyage qui aurait effectué ou non dans le passé.
{Charlie} : Hein, quoi, mais non ! J'étais avec Aaron toute la journée ! Il est petit, joufflu et il fait peur à Feyrtys, ça veut dire qu'on doit le surveiller sans arrêt !
{Claire} : Je ne te crois pas !
{Charlie} : Tu as passé la journée avec Sun et Jin sur la plage à attraper des oiseaux, et tu ne savais pas que j'étais avec ton bébé... alors QUI surveillait Aaron, à ton avis ?
{Claire} : Ta gueule, Charlie.
Le Hobbit n'est peut-être pas encore mort, mais entendre semaine après semaine différentes versions de son destin starbuckien a quelque chose de très agréable. Limite poétique.
- Le chef de Les Autres est un mec super chouette. On le savait déjà. Ce n'est pas Ben. On le savait aussi.
- Les Vacanciers de la Plage ne sont pas sur la Liste des Gens Sympathique, parce qu'ils ne sont pas sympathiques et qu'ils ont tous un passé trop sombre. On le savait.
- Les Autres connaissent le nom de tout le monde. Et on le savait.
- Le sonar à l'autre bout du câble sous marin sert à diriger les gens vers Lildelost, sans lui on ne peut pas la retrouver... Et ça, on ne le savait pas, trop cool ! Voilà, voilà, avant qu'il n'ait le temps d'en révéler plus, ou de dire devant tout le monde que Locke était paralysé, Bob le Cyclope meurt dans d'atroces souffrances. C'est ce qui vous arrive, sur Lildelost, quand vous répondez trop aux questions.
Notre ami Bob fait une rencontre malencontreuse avec une série de Supers Pylônes Amateurs de Chaire Humaine, des instruments de sécurités à la fois décoratifs, effrayants, et peu coûteux en effets spéciaux qui entourent le Village de Les Autres et tuent toute personne voulant jeter un coup d'œil de l'autre côté de la barrière.
Jeter un coup d'œil.
Parce que Bob le Cyclope n'en a qu'un. Tant pis. Pendant que nos héros trouvent un moyen de passer au dessus de cette barrière, les scénaristes essayent de nous faire croire que Locke n'est pas un abruti complet qui a détruit sans raison la Station de la Flamme.
Personne n'est dupe.
Finalement, ils rejoignent le camp de vacances de Les Autres juste à temps pour le fantastique cliffhanger.
Et je crois même que c'était volontairement drôle. Dans Lost. Incroyable.