Et je m'en excuse. Cette semaine, Sun est à l'honneur ! Dans une intrigue digne d'une télénovela coréenne, elle combat les manigances de son ignoble belle-mère en usant de mensonges et de jeux de pouvoir pour extorquer un peu d'argent à son père, un homme d'affaire puissant et respecté qui dirige la mafia. Et c'est vachement bien. Première remarque : j'ai l'impression qu'il y avait plein de flash-backs dans cet épisode. La raison pour laquelle je ne suis pas en train d'hurler mon habituel « {Au dessus de quatre, c'est trop !} », c'est parce que je ne les ai pas comptés, ces flash-backs. Et mine de rien, ça en dit beaucoup sur leur qualité. En effet, habituellement, pour moi, un flash-back se vit de la façon suivante : {Wooooooush !} Soupirer. Ajouter « un » au compteur de flash-backs pour pouvoir me plaindre plus tard. Soupirer. Retenir ma respiration jusqu'à la fin de la scène. Cracher mes poumons. {Wooooooush !} Là, rien.
Le {Wooooooush} habituel qui nous indique qu'on va retrouver les personnages avec de drôles de coiffures, puis rien, j'étais fasciné. Mais ce n'est pas entièrement ma faute. Déjà parce qu'on peut qualifier Yunjin Kim de « femme plutôt magnifique », et ensuite parce qu'ils parlent en coréen. Et que je devais me concentrer très fort pour lire les sous-titres.
Le coréen, c'est beau, mais je comprends moyen. L'intrigue en elle-même est, comme j'ai essayé de le faire remarquer plus haut, assez simple. Elle présente une toute petite surprise (Sun est responsable de la dette de Jin envers son père, dette qui fera de lui un mari très très méchant), mais possède surtout une ambiance très agréable. En tout cas, moi, je n'ai pas vu le temps passer, et encore moins lors de la remarquable scène entre Sun et le père de Jin, plutôt émouvante. Et ça, dans Lost, c'est assez rare. Voir très très rare. Voir ça n'arrive jamais jamais. Jamais.
Chose surprenante, non pas parce que Jin était stérile avant d'arriver sur l'île, mais plutôt parce que c'est la solution la plus intéressante du point de vue narratif. Les scénaristes avaient deux options, et ils ont choisi la bonne. Incroyable. Autre chose incroyable, je continue d'aimer Juliet. Elle ne rentre pas dans un schéma répétitif où on se dirait que tout ce qui sort de sa bouche est un gros mensonge, qu'elle est une sale traîtresse très fourbe à qui il ne faut pas faire confiance, non, on arrive encore à la croire, et on ne peut pas trop lui en vouloir quand, alors qu'on l'attendait tous, elle continue de renseigner Ben sur ce qu'elle fait, et on en apprend plus, au passage, sur sa mission. Oh, et il faut bien l'admettre, le « {I hate you} » qu'elle destine à Ben était particulièrement bon.
Là, on voit bien que Naomi commence à plonger, car elle commence à parler en italien et en russe, croyant que leur potentiel comique est supérieur à celui de l'espagnol. N'importe quoi ! Avant de ne pas vous parler de la grosse révélation de l'épisode, j'aimerais revenir sur la réapparition de Mikail. Deux solutions : soit Kate est une grosse incapable et Mikail n'a fait que semblant de mourir, soit Kate n'est pas une grosse incapable et il était vraiment mort. J'opterais pour la première solution.
Déjà parce que Kate a déjà prouvé par le passé qu'elle était une grosse incapable, mais surtout parce que j'adore l'idée que Mikail ait fait semblant de mourir.
Parce que Mikail, il fait super bien semblant d'avoir du sang qui lui gicle des oreilles. Il cache d'ailleurs son réservoir de faux sang là où se trouvait son œil droit, quelques années plus tôt, car il savait bien qu'un jour ou l'autre ça lui servirait. Oh, et il a aussi d'énormes glandes salivaires qui lui permettent de faire semblant d'avoir une crise d'épilepsie sur commande.
Bien joué, Mikail ! Un point qui me gène un peu plus, c'est la toute nouvelle pseudo sainteté de Les Autres. En effet, au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, le grand truc des scénaristes cette année c'est d'essayer de nous faire croire qu'au fond, Les Autres, ils sont sympatoches.
Mais on ne me la fait pas à moi, ce n'est pas parce que Ben fait 1m65 et qu'il parle d'une voix toute douce qu'il n'est pas le même salaud malhonnête et hypocrite qu'il a toujours été !
Cette semaine, c'est Desmond qui se fait la voix des scénaristes en nous disant que les Cons de la Plage ont tué plus de membres de Les Autres que l'inverse. Ce qui est vrai, techniquement, mais qui reste un argument très bancal. Parce que, oui, Les Autres ont commencé. Parce qu'ils les ont enlevé. Parce qu'ils ont pendu Charlie à un arbre (même si ça compte pour du beurre). Parce qu'ils les ont terrorisé, leur ont menti continuellement, les ont utilisé...
Mais effectivement, ils sont morts en plus grand nombre. Il va falloir faire encore quelques efforts, Monsieur Lindelof. ...
Oui, je sais, j'ai un peu trop aimé l'épisode pour écrire une bonne review. Désolé!
La prochaine fois que ça se produit, promis, je ferais preuve de mauvaise foi.