Ben justement, c'est sur ce point que SFU a, selon moi, échoué. Au dela de sa première saison qui sur ce thème est réellement fantastique, un véritable baume à la vie, la série s'est dispersée plutot que d'approfondir et cedant à la facilité, a lorgné plus dans le drama, malheureusement parfois bien gratuit, que dans une reflexion honnete sur la vie.là encore. bon. euh...Citation :
Merci de confirmer l’effrayante bien-pensance hyper normée de ce thread. Dans ce monde parallèle, la critique est sacrilège, la remise en cause du dogme toujours sanctionné.
je réponds pour moi, les autres je les laisse dire ce qu'ils veulent. Tu parles de "dogme". Okay. ça a l'air un peu le gros truc et tout.
non mais sans rire ben je le ressens comme ça. Je sais pas comment te l'expliquer mais je tire un enseignement profond de la série pour ma façon de vivre ma vie.
Il suffit juste de se poser la question "Pourquoi la vie?". Tu te l'ai déjà posée? Pourquoi est-on en vie? Et je ne parle pas de spiritualité... Non, je me pose la question le plus scientifiquement possible... Parce qu'on peut répondre sur le "Comment" est-on venu à la vie... "Comment" est-elle apparue sur Terre... Mais le "Pourquoi" c'est à chacun de s'en faire sa propre idée apparemment. Parce que personne est encore descendu du sky pour nous faire un topo, et parce qu'étant donné que nous sommes tous humains, autant les uns que les autres sur cette Terre, il n'y a pas de raison que l'un d'entre nous ait plus la réponse qu'un autre.
Ben voilà. Je me pose donc quasiment constamment la question de ce pourquoi, et j'essaye d'y trouver des éléments de réponse dans Six Feet Under, en opposant le concept de mort à celui de vie, pour essayer de "trouver un sens" à cette dernière. D'essayer le mieux du monde de la vivre.
Donc j'ai dit que je le ressens un peu comme un dogme. Mouais bon faut pas exagérer non plus. Mais peut-être que tu as compris comment je percevais la chose.
Cela n'enlève pas à la série sa grande qualité et ne remet pas en question le plaisir que j'ai eu à la suivre jusqu'à son dernier épisode : la série est intelligente, ses acteurs sont extremement bons, les personnages attachants, l'ambiance est géniale, le travail d'écriture excellent, ... mais en ne voyant pas réellement au dela de sa première saison (à l'exception du developpement des personnages de David et Ruth qui demeure interessant) et en n'allant jamais jusqu'au bout de son propos, SFU a néanmoins échoué à devenir le plus grand chef d'oeuvre de l'histoire des séries, c'est à dire devenir la première série à complètement saisir le potentiel immense du format série contre le format cinéma, titre auquel elle aurait pu aspirer.
Mais je reconnais que les reproches que je fais à SFU ici, voire meme ma grande dureté si on considère la qualité du résultat, n'existent que parce que la série est d'un niveau largement supérieur à la moyenne (et je comprends parfaitement tes propos quand aux bienfaits de cette série, la vision de la première saison a été pour moi un vrai réconfort) et que j'en attendais donc beaucoup.
Mon espoir repose maintenant sur BSG qui pour l'instant tient beaucoup mieux sa barre sur la continuité et la cohérence, exploitant avec finesse et maitrise les qualités/particularités propres au format série pour developper son propos : à la cloture de sa seconde saison, la série sans jamais tourner en rond ne cesse d'avancer, est loin d'avoir dejà épuisé toutes ses munitions, voire meme s'est à peine dévoilée. Bien entendu, on pourra réellement juger BSG à son final.
Quant à, pour finir, l'existence d'une sorte de pensée unique sur le sujet, je confirme : il suffit de consulter les réponses faites aux très rares critiques faites à SFU, réponses qui pour la majorité manquent aussi bien de recul (critiquer une série sur certains points ne revient pas à ne pas aimer une série ou commettre un sacrilège, de grace...) que d'humour...