Rome - Saison 1
1.12
Génial, génial, génial... J'ai eu le souffle coupé par ce season finale, par sa beauté visuelle déjà (je repense notamment à un plan sur Servilia, sublime) et par la puissance de ses révélations et de ses événements.
Bien sûr, on savait comment allait finir César... Mais ils ont réussi à laisser la place au suspens (comment vont-il s'y pendre, qu'est-ce qui réveille Servilia au milieu de la nuit), et à l'attente du dénouement. La mort de César est ultra violente, absolument horrible et le dernier coup donné par Brutus donne la chair de poule. J'attendais le "toi aussi, mon fils", mais il n'a pas eu lieu, en même temps, criblé de coups de poignards, je vois pas bien ce qu'on peut dire à part aaaaaaaaargh.
La révélation qui éloigne Veranus de César cause la perte du tyran, et celle de Niobi... C'est absolument tragique sans être gnan-gnan (non non, je ne m'abaisserai pas à comparer avec Lost, mais quand même, laissez-moi rire :p), et c'est simplement imprévisible MAIS compréhensible au moment de l'action (et là encore, non, je ne fais pas de comparaison avec Lost, non non :p).
Il n'y a guère que Pullo qui s'en sorte bien, le bougre... Il a même réussi à se faire pardonner... Et à commencer une nouvelle vie. Mais pour combien de temps ? Son frère d'arme va avoir besoin de lui...
Quand à Servilia, mouarf, je croyais pas ça possible, mais elle est pire qu'Atia !! Sa vengeance, inviter Atia et Octave chez elle pour leur annoncer la mort de César et leur dire qu'elle va les traquer et apprécier de les voir pétrifiés de peur, c'est du grand art, vraiment. Je dis, chapeau. Fallait pas la faire chier, conclusion :p.
Génial, génial, génial... J'ai eu le souffle coupé par ce season finale, par sa beauté visuelle déjà (je repense notamment à un plan sur Servilia, sublime) et par la puissance de ses révélations et de ses événements.
Bien sûr, on savait comment allait finir César... Mais ils ont réussi à laisser la place au suspens (comment vont-il s'y pendre, qu'est-ce qui réveille Servilia au milieu de la nuit), et à l'attente du dénouement. La mort de César est ultra violente, absolument horrible et le dernier coup donné par Brutus donne la chair de poule. J'attendais le "toi aussi, mon fils", mais il n'a pas eu lieu, en même temps, criblé de coups de poignards, je vois pas bien ce qu'on peut dire à part aaaaaaaaargh.
La révélation qui éloigne Veranus de César cause la perte du tyran, et celle de Niobi... C'est absolument tragique sans être gnan-gnan (non non, je ne m'abaisserai pas à comparer avec Lost, mais quand même, laissez-moi rire :p), et c'est simplement imprévisible MAIS compréhensible au moment de l'action (et là encore, non, je ne fais pas de comparaison avec Lost, non non :p).
Il n'y a guère que Pullo qui s'en sorte bien, le bougre... Il a même réussi à se faire pardonner... Et à commencer une nouvelle vie. Mais pour combien de temps ? Son frère d'arme va avoir besoin de lui...
Quand à Servilia, mouarf, je croyais pas ça possible, mais elle est pire qu'Atia !! Sa vengeance, inviter Atia et Octave chez elle pour leur annoncer la mort de César et leur dire qu'elle va les traquer et apprécier de les voir pétrifiés de peur, c'est du grand art, vraiment. Je dis, chapeau. Fallait pas la faire chier, conclusion :p.
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joma
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Tout Pareil.Feyrtys a écrit :1.12
Génial, génial, génial... J'ai eu le souffle coupé par ce season finale, par sa beauté visuelle déjà (je repense notamment à un plan sur Servilia, sublime) et par la puissance de ses révélations et de ses événements.
Tout pareil.Feyrtys a écrit :La mort de César est ultra violente, absolument horrible et le dernier coup donné par Brutus donne la chair de poule. J'attendais le "toi aussi, mon fils", mais il n'a pas eu lieu, en même temps, criblé de coups de poignards, je vois pas bien ce qu'on peut dire à part aaaaaaaaargh.
C'était terrible. A partir du moment ou le nom de Veronus arrive au oreille de Servillia on se doute que quelque chose va arrivé.Feyrtys a écrit :La révélation qui éloigne Veranus de César cause la perte du tyran, et celle de Niobi... C'est absolument tragique sans être gnan-gnan (non non, je ne m'abaisserai pas à comparer avec Lost, mais quand même, laissez-moi rire :p), et c'est simplement imprévisible MAIS compréhensible au moment de l'action (et là encore, non, je ne fais pas de comparaison avec Lost, non non :p).
ET quand Lucius prend le couteau j'ai crue qu'il aller s'ouvrir la gorge le bougre, mais pas ce qui a suivit. Je l'aimais bien Niobi, fais chier... (J'aimais bien césare aussi m'enfin lui je m'y attendais.
Ce qui est génial, c'est que si on se place du côté d'Octave :Feyrtys a écrit :Quand à Servilia, mouarf, je croyais pas ça possible, mais elle est pire qu'Atia !! Sa vengeance, inviter Atia et Octave chez elle pour leur annoncer la mort de César et leur dire qu'elle va les traquer et apprécier de les voir pétrifiés de peur, c'est du grand art, vraiment. Je dis, chapeau. Fallait pas la faire chier, conclusion :p.
Servillia qui fait tuer son mentor et presque père, qui humilie sa mère au nom de la république, République qu'il abattra pour crée l'empire, on a une certaine mise en abime, qui même si elle n'est pas historique et parfaite au niveau de la série.
Vraiment un très bon boulot de Heller pour ce dernier épisode.
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Zarathoustra
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"ROME", c'est magnifique.
Des acteurs puisssants qui incarnent brillamment leurs personnages (César, Marc Antoine, Atia, Vorenus, Pullo, Servilia sont d'une justesse rare), des épisodes riches en rebondissements, qui mêlent la petite histoire (Pullo & co...) et la grande (les enjeux de pouvoir autour de la République Romaine, la guerre entre César et Pompée etc).
La réalisation soignée vise clairement à retranscrire avec un maximum d'authenticité la vie quotidienne des contemporains de la Rome antique. Est-ce correct ça c'est autre chose, en tout cas par rapport à des films comme Troie par exemple on peut noter de nets progrès. Dans "Rome" les dieux ne sont pas éludés et on saisit bien, me semble t'il, toute l'importance qu'accordent les hommes à leurs panthéons respectifs (qu'il soit romain, egyptien etc).
Costumes, décors sont pour moi remarquables et contribuent à la crédibilité du show. Seul fausse note peut-être, les scènes qui nécessitent la présence de très nombreux figurants (batailles, triomphe) souffrent d'un manque de moyens; par moment c'est un peu léger. Mais bon c'est compréhensible aussi j'imagine qu'il leur était difficile de dégager le budget de "Gladiator" pour chaque épisode de la 1ère saison.
Pour ce que j'en sais les grandes lignes de la "vraie" Histoire sont préservées, même si quelques faits sont passés sous silence (entre autres certaines batailles en Hispanie je crois) ou d'autres sont inventés (Attention spoiler pour ceux qui n'ont pas vu "ROME": Césarion un bâtard ? fils de Cléopâtre VII... et d'un légionnaire romain anonyme ?! o_0).
Bref, merveilleuse série, avec une mention spéciale au formidable season finale, qui réussit l'exploit d'être particulièrement haletant, bien que la fin de césar soit connue de tous depuis plus de 2000 ans !
J'arrête car je suis maintenant à court de superlatifs. Espérons que la saison 2 pourra voir le jour !
Zara'
Des acteurs puisssants qui incarnent brillamment leurs personnages (César, Marc Antoine, Atia, Vorenus, Pullo, Servilia sont d'une justesse rare), des épisodes riches en rebondissements, qui mêlent la petite histoire (Pullo & co...) et la grande (les enjeux de pouvoir autour de la République Romaine, la guerre entre César et Pompée etc).
La réalisation soignée vise clairement à retranscrire avec un maximum d'authenticité la vie quotidienne des contemporains de la Rome antique. Est-ce correct ça c'est autre chose, en tout cas par rapport à des films comme Troie par exemple on peut noter de nets progrès. Dans "Rome" les dieux ne sont pas éludés et on saisit bien, me semble t'il, toute l'importance qu'accordent les hommes à leurs panthéons respectifs (qu'il soit romain, egyptien etc).
Costumes, décors sont pour moi remarquables et contribuent à la crédibilité du show. Seul fausse note peut-être, les scènes qui nécessitent la présence de très nombreux figurants (batailles, triomphe) souffrent d'un manque de moyens; par moment c'est un peu léger. Mais bon c'est compréhensible aussi j'imagine qu'il leur était difficile de dégager le budget de "Gladiator" pour chaque épisode de la 1ère saison.
Pour ce que j'en sais les grandes lignes de la "vraie" Histoire sont préservées, même si quelques faits sont passés sous silence (entre autres certaines batailles en Hispanie je crois) ou d'autres sont inventés (Attention spoiler pour ceux qui n'ont pas vu "ROME": Césarion un bâtard ? fils de Cléopâtre VII... et d'un légionnaire romain anonyme ?! o_0).
Bref, merveilleuse série, avec une mention spéciale au formidable season finale, qui réussit l'exploit d'être particulièrement haletant, bien que la fin de césar soit connue de tous depuis plus de 2000 ans !
J'arrête car je suis maintenant à court de superlatifs. Espérons que la saison 2 pourra voir le jour !
Zara'
Ainsi parlait Zarathoustra.
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No 6
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Wouah les gens arrêtez, vous me donnez vraiment envie là ! J'ai regardé les 3 premiers épisodes de "Empire" hier sur M6, et j'ai trouvé ça plutôt naze, mais j'ai la franche impression que "Rome" joue dans une autre catégorie ! Moi qui suis passionné d'histoire (et de télé, of course), j'attendais déjà "Rome" avec une impatience certaine (et quels meilleurs producteurs que la BBC et HBO pour une production pareille ?), mais après de telles reviews je suis carrément fou !! Mais qu'attends Canal nom didiou ? J'en ai marre des séries bidons je veux du vrai, du lourd, du tatoué, du viril, du gladiateur ! Hum, faut que je me calme moi... 
Je ne suis pas un numéro, je suis un homme liiiiiiibre !!!
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joma
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Je confirme Empire n'a rien mais rien du tout à voire avec Rome (et oui c'est naze). Disons qu'empire c'est pour Rome ce qu'est les "hollywood night" pour le polar.No 6 a écrit :J'ai regardé les 3 premiers épisodes de "Empire" hier sur M6, et j'ai trouvé ça plutôt naze, mais j'ai la franche impression que "Rome" joue dans une autre catégorie !
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C'est la premiere chose que j'ai remarqué, la Jeff Beal Touch est trés présente tout au long de la saison, et ce n'est pas pour nous déplairebubu a écrit :On va faire un reproche quand même : Jeff Beal a ressorti les bandes démos de Carnivàle ou quoi ?![]()
Franchement, je l'ai attendu aussi, il avait quand même la place pour le poser juste avant l'ultime coup de Brutus, ce doit être un choix volontaire, pour ne pas alourdir la scene ?Feyrtys a écrit :J'attendais le "toi aussi, mon fils", mais il n'a pas eu lieu, en même temps, criblé de coups de poignards, je vois pas bien ce qu'on peut dire à part aaaaaaaaargh.
Sinon, croisons les doigts pour la saison 2 (Ne jamais oublier Carnie
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joma
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Il semblerais surtout que ce sois apocryphe, par contre me rapppel plus ou j'ai lu ça.massilia a écrit :Franchement, je l'ai attendu aussi, il avait quand même la place pour le poser juste avant l'ultime coup de Brutus, ce doit être un choix volontaire, pour ne pas alourdir la scene ?
Haynee à le rescousse ?
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haynee
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Lol je passe pourtant rarement par ici, Joma, tu le sais, mais un facteur m'a prévenue.
Comme on parle de la mort de César, je préviens le lecteur que ce qui suit peut contenir des éléments qui peuvent être considérés comme des spoilers bien qu'il soit question d'histoire.
En fait, tu as peut-être lu le récit de la mort de César d'après Suétone (je l'avais mis en note ailleurs) et il écrit que ce sont certains écrivains qui ont rapporté qu'il aurait prononcé le fameux "Kaï su, teknon" (puisque cela aurait été dit en grec, pas en latin), alors que lui fait le récit d'une mort pleine de dignité et sans gémissement qui est en fait l'exacte version suivie par scénariste et metteur en scène dans cet épisode. Je ne suis pas convaincue de l'utilité de citer ici le chapitre en entier, mais bon, je l'ai sous la main, je peux donc coller ici le passage qui t'intéresse :
César saisit le bras de Casca et le transperça de son poinçon; il essaya de bondir en avant, mais fut arrêté par une autre blessure. Quand il s'aperçut que, de tous côtés, on l'attaquait, poignard en main, il se couvrit la tête de sa toge, tandis que de la main gauche, il faisait descendre le drapé de sa toge jusqu'au bas des jambes, pour tomber avec plus de décence, le bas du corps également caché. C'est ainsi qu'il reçut vingt-trois coups de poignard, ne poussant qu'un seul gémissement au premier coup et sans dire mot. Certains ont prétendu pourtant qu'il aurait dit en grec à Marcus Brutus qui se précipitait sur lui : "Toi aussi, mon fils !"
(chapitre LXXXII de la Vie de Gaius Jules César, traduction de Théophile Baudement).
Plutarque, qui est l'exact contemporain de Suétone, mais je ne sais plus si Les Vies parallèles ont été publiées avant ou après les Les Vies des douze Césars, rapporte la même tradition pour autant que je m'en souvienne (je n'ai pas la possibilité de justifier par une citation car je n'ai pas le livre sous la main ce soir).
Je pense aussi que si on s'attend traditionnellement à l'entendre, c'est parce que Shakespeare lui-même dans son Jules César véhicule cette tradition en plaçant dans la bouche de son César un "Et tu, Brute" (= "toi aussi, Brutus", qui fait écho au plus connu/popularisé "tu quoque, [mi] fili"). De mémoire, ce doit être au début de l'acte III (parce que dans pièces de Shakespeare, il se passe souvent un truc important dans les trois premières scènes de l'acte III).
Je mentirais d'ailleurs si je disais qu'après le premier visionnage, je n'ai pas eu une légère pointe de déception par rapport à cette absence mais après avoir revu l'épisode, force m'a été de constater qu'en termes d'efficacité dramaturgique (j'utilise ce terme parce que la scène avec les conjurés qui suit l'assassinat fait très scène de théâtre justement, ce qui crée une opposition intéressante à la bestialité de l'assassinat proprement dit avec un sénateur qui glisse dans une flaque de sang pour le petit détail un peu dégoûtant), je ne vois pas du tout comment cette phrase aurait pu être glissée sans briser ce silence si lourd, tout ce jeu de regards oppressants entre les différents protagonistes...
D'ailleurs, puisque je suis ici, je ne peux que rejoindre Joma dans son jugement :
Joma le sage a écrit :
Empire relève en effet du divertissement de masse. L'Histoire est un prétexte à la petite histoire dans le mauvais sens du terme, c'est-à-dire qu'on y trouve tous les "ingrédients" attendus : une prétendue histoire d'amour (de toute façon impossible par nature) qui sert de pseudo mobile à l'implication et à la présentation du personnage féminin principal, parcours initiatique du jeune Octave, bon marché et caricatural au possible, très peu de (voire aucune...) rigueur sur le plan historique (je pense que le meilleur exemple en est sans doute l'épisode trois, Arkham, où on a droit en vrac à un citoyen romain noir [impossible] au nom latinisé de général carthaginois dans une prison fictive au nom à consonnance anglaise mais certainement pas latine, le tout débordant de bons sentiments...). Certains s'émerveilleront sur les costumes jugés plus réalistes (bof, autant que ceux d'une représentation de la La Belle Hélène ) ou les décors ou vues d'ensemble de Rome (m'ouais, ça, c'est peut-être l'un des points que je pourrais admettre mais à mon avis, cela tient surtout au fait qu'ABC n'a pas compté pour certaines scènes le nombre de figurants, d'où un effet trompeur).
Du côté de Rome au contraire, comme dit plus haut par Zarathoustra, les deux histoires, la grande et la petite, ne se mêlent pas seulement avec intelligence : les personnages secondaires (Pullo, Vorenus) évoluent aussi de façon crédible, tout en restant fidèles à eux-mêmes.
Toutefois, peut-être à cause des grandes qualités de la série déjà citées, j'avoue ne pas avoir été dérangée par certaines libertés (pour reprendre un exemple mentionné, le cas Césarion ou la version proposée pour montrer comment Marc Antoine a convaincu César de franchir le Rubicon [pour ne pas spoilier, je dirai juste cf. le titre de l'épisode 2], ou encore comment les actions de Vorenus dans moment-clef de l'Histoire sont censées avoir précipité par deux fois le cours des destins des grands personnages). C'est historiquement audacieux et certains peuvent ne pas aimer, mais pour moi, cela a un peu le même souffle épique d'un D'Artagnan mettant Richelieu échec et mat à la sauce Dumas ou d'un Pardaillan sauvant le futur Henri IV à la sauce Zévaco. A ce titre, Rome mérite véritablement l'appellation de fresque historique.
En bref, Rome, moi, j'en redemande.
Comme on parle de la mort de César, je préviens le lecteur que ce qui suit peut contenir des éléments qui peuvent être considérés comme des spoilers bien qu'il soit question d'histoire.
En fait, tu as peut-être lu le récit de la mort de César d'après Suétone (je l'avais mis en note ailleurs) et il écrit que ce sont certains écrivains qui ont rapporté qu'il aurait prononcé le fameux "Kaï su, teknon" (puisque cela aurait été dit en grec, pas en latin), alors que lui fait le récit d'une mort pleine de dignité et sans gémissement qui est en fait l'exacte version suivie par scénariste et metteur en scène dans cet épisode. Je ne suis pas convaincue de l'utilité de citer ici le chapitre en entier, mais bon, je l'ai sous la main, je peux donc coller ici le passage qui t'intéresse :
César saisit le bras de Casca et le transperça de son poinçon; il essaya de bondir en avant, mais fut arrêté par une autre blessure. Quand il s'aperçut que, de tous côtés, on l'attaquait, poignard en main, il se couvrit la tête de sa toge, tandis que de la main gauche, il faisait descendre le drapé de sa toge jusqu'au bas des jambes, pour tomber avec plus de décence, le bas du corps également caché. C'est ainsi qu'il reçut vingt-trois coups de poignard, ne poussant qu'un seul gémissement au premier coup et sans dire mot. Certains ont prétendu pourtant qu'il aurait dit en grec à Marcus Brutus qui se précipitait sur lui : "Toi aussi, mon fils !"
(chapitre LXXXII de la Vie de Gaius Jules César, traduction de Théophile Baudement).
Plutarque, qui est l'exact contemporain de Suétone, mais je ne sais plus si Les Vies parallèles ont été publiées avant ou après les Les Vies des douze Césars, rapporte la même tradition pour autant que je m'en souvienne (je n'ai pas la possibilité de justifier par une citation car je n'ai pas le livre sous la main ce soir).
Je pense aussi que si on s'attend traditionnellement à l'entendre, c'est parce que Shakespeare lui-même dans son Jules César véhicule cette tradition en plaçant dans la bouche de son César un "Et tu, Brute" (= "toi aussi, Brutus", qui fait écho au plus connu/popularisé "tu quoque, [mi] fili"). De mémoire, ce doit être au début de l'acte III (parce que dans pièces de Shakespeare, il se passe souvent un truc important dans les trois premières scènes de l'acte III).
Je mentirais d'ailleurs si je disais qu'après le premier visionnage, je n'ai pas eu une légère pointe de déception par rapport à cette absence mais après avoir revu l'épisode, force m'a été de constater qu'en termes d'efficacité dramaturgique (j'utilise ce terme parce que la scène avec les conjurés qui suit l'assassinat fait très scène de théâtre justement, ce qui crée une opposition intéressante à la bestialité de l'assassinat proprement dit avec un sénateur qui glisse dans une flaque de sang pour le petit détail un peu dégoûtant), je ne vois pas du tout comment cette phrase aurait pu être glissée sans briser ce silence si lourd, tout ce jeu de regards oppressants entre les différents protagonistes...
D'ailleurs, puisque je suis ici, je ne peux que rejoindre Joma dans son jugement :
Joma le sage a écrit :
Je confirme Empire n'a rien mais rien du tout à voire avec Rome (et oui c'est naze).
Empire relève en effet du divertissement de masse. L'Histoire est un prétexte à la petite histoire dans le mauvais sens du terme, c'est-à-dire qu'on y trouve tous les "ingrédients" attendus : une prétendue histoire d'amour (de toute façon impossible par nature) qui sert de pseudo mobile à l'implication et à la présentation du personnage féminin principal, parcours initiatique du jeune Octave, bon marché et caricatural au possible, très peu de (voire aucune...) rigueur sur le plan historique (je pense que le meilleur exemple en est sans doute l'épisode trois, Arkham, où on a droit en vrac à un citoyen romain noir [impossible] au nom latinisé de général carthaginois dans une prison fictive au nom à consonnance anglaise mais certainement pas latine, le tout débordant de bons sentiments...). Certains s'émerveilleront sur les costumes jugés plus réalistes (bof, autant que ceux d'une représentation de la La Belle Hélène ) ou les décors ou vues d'ensemble de Rome (m'ouais, ça, c'est peut-être l'un des points que je pourrais admettre mais à mon avis, cela tient surtout au fait qu'ABC n'a pas compté pour certaines scènes le nombre de figurants, d'où un effet trompeur).
Du côté de Rome au contraire, comme dit plus haut par Zarathoustra, les deux histoires, la grande et la petite, ne se mêlent pas seulement avec intelligence : les personnages secondaires (Pullo, Vorenus) évoluent aussi de façon crédible, tout en restant fidèles à eux-mêmes.
Toutefois, peut-être à cause des grandes qualités de la série déjà citées, j'avoue ne pas avoir été dérangée par certaines libertés (pour reprendre un exemple mentionné, le cas Césarion ou la version proposée pour montrer comment Marc Antoine a convaincu César de franchir le Rubicon [pour ne pas spoilier, je dirai juste cf. le titre de l'épisode 2], ou encore comment les actions de Vorenus dans moment-clef de l'Histoire sont censées avoir précipité par deux fois le cours des destins des grands personnages). C'est historiquement audacieux et certains peuvent ne pas aimer, mais pour moi, cela a un peu le même souffle épique d'un D'Artagnan mettant Richelieu échec et mat à la sauce Dumas ou d'un Pardaillan sauvant le futur Henri IV à la sauce Zévaco. A ce titre, Rome mérite véritablement l'appellation de fresque historique.
En bref, Rome, moi, j'en redemande.
Dernière modification par haynee le 05 janv. 2006 1:15, modifié 4 fois.
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Héhéhé tu te mouille quand même pas mal vu que le titre dit tout.haynee a écrit :[pour ne pas spoilier, je dirai juste cf. le titre de l'épisode 2]
Mais sinon oui, je crois qu'on veut tous une saison 2.
En fait je ne voudrais qu'une saison 2 qui arrêtrais la série à l'avénement d'Auguste, on aurais ainsi eu une fresque historique de qualitée sur le fin de la république Romaine.
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Ouais, mais je suis bête et disciplinée : j'ai lu le sujet "Règles à suivre" (il y a encore des gens pour lire ce genre de sujets avant de poster, incroyablejoma a écrit :Héhéhé tu te mouille quand même pas mal vu que le titre dit tout.haynee a écrit :[pour ne pas spoilier, je dirai juste cf. le titre de l'épisode 2]![]()
En fait je ne voudrais qu'une saison 2 qui arrêtrais la série à l'avénement d'Auguste, on aurais ainsi eu une fresque historique de qualitée sur le fin de la république Romaine.
Je pense que par nature Rome ne pourrait pas survivre au-delà de l'avènement d'Auguste : avec un tel titre, on pourrait brasser large (surtout que dans les premiers épisodes, la ville de Rome était vraiment considérée comme un personnage, c'était assez frappant dans plusieurs répliques par le choix des mots utilisés).
Pourtant, comme toi, une fois de plus (raaah ! Joma ! sors de ma tête !
Après, une fois que tous les principaux protagonistes seraient morts (Vorenus, Pullo, Brutus, Cicéron, Atia, Marc Antoine, Octave), je ne sais pas si ce serait si intéressant de voir la suite. Cela risquerait d'avoir un peu trop une allure de soap antique (les petites facéties d'un Tibère, folie et inceste chez Caligula, toute la "saga" de Claude/Agrippine/Néron/Britannicus/Octavie (pas la soeur d'Octave, celle de Britannicus)/Sénèque/conjuration des Pisons/Poppée/incendie de Rome/année des 4 empereurs et j'en passe pour en finir avec les empereurs julio-claudiens et arriver à l'avènement de Vespasien). Or, vu le nombre d'événements couverts en une saison (8 ans, et encore, les deux-trois premiers épisodes sont plus lents pour installer l'histoire et les personnages), je ne crois pas que l'on puisse tenir plus de trois saisons en s'arrêtant à la victoire d'Octave sur Marc-Antoine (-31) ou à son avènement en (-27).
Les peuples heureux n'ont pas d'histoire, dit-on : l'empire n'est pas le début d'un nouvel âge d'or, même si c'est qu'Auguste voudra faire croire, mais que pourrait-on bien raconter une fois la guerre civile vraiment finie ? J'ai plutôt l'impression que l'élément qui peut cimenter l'Histoire, c'est la poursuite des aventures de Pullo et Vorenus. Ils sont censés avoir quel âge, là ? Vorenus ayant fini la guerre en tant qu'evocatus, il a quarante-cinq ans au plus. Si les deux compères vivaient jusqu'à la mort d'Auguste, ils seraient déjà de vénérables centenaires... Conclure la série en -27 serait donc bien plus sage.[/i]
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