Feyrtys a écrit :Qu'il a traité avec légèreté son angoisse, en se basant sur le fait qu'elle était casse-couilles ?
je me base sur la progression de son comportement : "Harvard-boy", chantage pour être prise tout de suite.. jusque là Foreman a réagi tout à fait correctement, il aurait aussi pu insister et dire : je ne vais pas vous prendre ! Quand le mot cancer a été prononcé il a tout de suite accepté de prendre la patiente malgré le ton "je suis patient c'est moi qui décide". Alors dire qu'il l'a traité avec légèreté, et qu'il ne voulait pâs être avec cette patiente, hum hum ...j'en connais plus d'un qui l'aurait déjà envoyé sur les roses à sa place.
Quant à la suite de la scène, détaillons là:
-Foreman la palpe et tient tout de suite à la rassurer : vous n'avez rien, mais on peut faire un examen prochainement pour complètement vous rassurer.
-La patiente insiste : ah non moi j'ai une amie qui a vécu la même situation (remarquez bien comme les patients alors qu'ils ne connaissent rien à la maladie connaissent toujours des gens qui ont la même chose qu'eux, et veulent être traité selon ce qu'ils ont entendu et non selon ce que propose le médecin qui LUI a vu le cas. Et croyez moi ce genre d'histoire c'est devenu banal).
- Foreman lui détaille son diagnostic et pourquoi elle n'a rien à craindre.
Il n'a pas le temps d'évoquer 3 arguments qu'elle lui coupe la parole (clairement elle ne veut pas entendre les arguments et on comprendra après pourquoi : elle est venue pour avoir sa biopsie probablement parce que son amie aurait eu soi-disant trop tard (selon son jugement à elle). Vraiment histoire classique, je vous dit, je n'entends que ça

)
- "pourquoi devrais-je vous croire ?". Déjà si on ne croit pas en la parole du médecin c'est mal barré.
-"vous voulez me faire sortir d'ici au plus vite." C'est faux, une fois la palpation effectuée, on relève le patient, on ne discute pas avec un patient allongé. Et si elle craint d'être jugée de façon expéditive, qu'elle attende au moins ce que le médecin a à dire avant de lui couper la parole !!!!!
Mais encore une fois ce n'est pas que le jugment soit hatif qui la dérange c'est qu'elle n'obtient pas ce qu'elle veut, et on va vite le comprendre :
-Foreman commence sa phrase pour expliquer les risques d'un faux positif en biopsie pour expliquer pourquoi c'est non seulement inutile mais aussi dangereux pour le patient.
-la patiente recoupe la parole. Elle ne veut pas entendre des explications elle veut son examen, et pour ça elle menace directement de se plaindre à son supérieur.
-et Foreman accepte la biopsie (en grande partie d'ailleurs parce qu'il ne veut pas que cette histoire cause des torts à House parce qu'il l'a remplacé).
Ca aurait été House il l'aurait envoyé à juste titre sur les roses.
A noter qu'en France on aurait eu un discours supplémentaire de la patiente : "je paye mes cotisations donc j'y ai droit"
Les dépistages de cancer se font à des intervalles réguliers, intervalles calculés selon un rapport coût/bénéfice. Plus l'intervalle est court plus le rare cas non diagnosticable autrement que par cet intervalle plus court coûte cher. On arrive vite à des chiffres astronomiques (désolé je ne les ai plus en tête mais c'est plusieurs millions d'euros par vie supplémentaire sauvée)
Patient-roi, ça existe, mais le médecin-je vous écrase, ça existe aussi, et c'est se leurrer de croire le contraire. Oui, les médecins ont besoin de rassurer leurs patients parfois.
Jamais dit le contraire. Or ici Foreman est irréprochable, il l'a rassuré, lui a proposé un examen pour plus tard (il faut prendre rendez-vous, ion ne prend pas des patients en urgence comme ça !), a expliqué pourquoi elle devait être rassurée, et a même tenté de lui expliquer pourquoi ce dépistage était inutile. La patiente n'a rien voulu entendre, la traité comme un sulbaterne, lui a coupé la parole, et l'a menacé. Un cas typique de patient-roi.
mais n'importe qui qui soupçonne avoir un cancer peut avoir un comportement limite, je pense que ça peut se comprendre, non ?
Non. L'angoisse peut expliquer le besoin d'être pris en charge tout de suite mais certainement pas la violence verbale et les menaces. Si on tolère ce genre de comportement, la prochaine étape c'est la menace physique.
A l'inverse si Foreman avait réagi en balancant quelques mots bien sentis comment aurais tu réagi ? Foreman a été parfaitement calme, s'est excusée pour le malentendu, l'a pris en charge tout de suite n'a pas réagi à ses menaces et s'est même plié à ses quatres volonté sans se rebiffer.
Un modèle, je te dis
n'a pas pris 1 minute pour écouter son histoire,
Elle n'en a pas d'histoire ! Si elle veut raconter sa vie, qu'elle aille chez un psy ! il y a des centaines de personnes qui attendent d'être prises en charge, je ne vois pas pourquoi on devrait entendre son bavardage qui ne sert à rien, et qui plus est peut engendrer des explications sans fin sur les pathologies de ses amies qui n'ont rien à voir. A noter que je ne dis pas ça que pour que le médecin soit tranquille, mais aussi pour la patiente, qui souvent va s'embourber dans des histoires médicales très longues dont elle ne fera qu'un raccourci douteux et grossier pour le ramener injustement à son cas.
Il y a une très grande différence entre être humain, laisser parler la personne (certaines personnes ont du mal à révéler leurs problèmes et il faut les mettre en confiance) et écouter une histoire qui ne sert qu'à embourber un peu plus le patient.
La première règle d'or, c'est que chaque patient est unique. Il est inutile de faire des rapprochements avec l'histoire médicale du voisin d'une amie, etc... Quand ça dérape sur ce genre de sujets il est normal que le médecin repositionne le débat sur l'origine de la consultation : le mal dont souffre le malade.
lui demander les antécédents,
Normalement les antécédents sont remplis sur la fiche du patient. C'est obligatoire pour des raisons médico-légales.