ecram a écrit :Point sympa : le centre paris 1 est tout neuf donc matos neuf, ça change de nos vieilles cams VHS-C !
J'ai effectivement eu des échos à ce sujet : en plus de la rénovation de Saint-Charles (XVe), la fac a investi dans du matériel de tournage. C'est totu neuf (pour le moment) et de qualité professionnelle.
Il semblerait même qu'avec le LMD et la nouvelle Licence, soient proposé des cours sur la lumière.
La Sorbonne aurait-elle décidé de se mettre au goût du jour ?
ecram a écrit :De toute façon comme chacun sait, si on veut faire de la pratique on ne va pas à la fac, on fait un bts ou une école, ou des stages.
Je ne peux que m'élever contre ce genre de discours.
Les BTS Audiovisuels ? Peu nombreux, accueillant peu d'élèves, il faut s'inscrire à tous pour avoir une petite chance de passer la sélection drastique. Car oui, comme formation après le bac, y a aps mieux ; mais tout le monde se jette dessus.
Et quand on sait que le plus gros, celui de Boulogne, ne prend que 60 élèves par an, on comprend que ce n'est pas un choix de faire un BTS, mais une chance.
Une école ?
Si tu parles de la FEMIS et Lumère, il faut déjà avoir bac+2 et bonjour les concours.
Si tu parles des écoles privées, à part pomper le fric de ses étudiants, elles ne forment pas à grand chose. Entre l'ESEC qui ne fait pas de cours (les gens viennent quand ils veulent), l'ESRA qui loue du matériel les journées portes ouvertes pour faire croire qu'elle en a et qui dispense des cours de scénario en amphi de 500 personnes, ou l'EICAR qui a renoncé à présenter ses élèves au BTS National tellement le niveau était faible, et j'en passe et des meilleures, je vous laisse faire votre choix.
Le seul avantage, c'est la facilité de trouver des stages par l'intermédiaire de l'école, les boîtes cherchant des gens qui ne rechigneront pas à bosser pour des salaires de misère (ou pour rien du tout éventuellement). Mais bon, claquer 7000€ par an pour faire des stages, merci bien.
Les stages justement. A double tranchant je dirais.
Tu peux tomber très bien, rencontrer plein de gens, faire plein de trucs ou être utilisé pour faire toutes les tâches merdiques que personne veut faire (et donc dévoluent aux stagiaires qui défilent à longueur d'année). Des fois, els gens ont beau être super sympa dans la boîte, ils n'ont tout simplement rien à te filer comme boulot, car tu n'es pas assez expérimenté pour faire un peu du leur. Le risque est grand de perdre son temps (enfin, c'est à relativiser, hein).
Et pis, des stages en scénario... Faut tenter de trouver un poste de lecteur, mais là, y a très très peu de places, mais c'est intéressant (si tu comptes pas être payé).
Bref, pour en revenir à la fac.
Fac, égalité des chances pour tous, faible coût d'inscription, accès à la culture, bla-bla-bla... La fac n'est pas là pour faire de la pratique, ni pour former aux métiers du cinéma. Soit. A quoi donc sert-elle dans ce cas ?
A rien serait-on tenté de dire après tout ça. Mais si ça ne sert à rien, pourquoi ça existe ? Ou alors, pour prendre le problème à l'envers, puisque ça existe, pourquoi ça ne fournit pas une vrai formation ?
Pourquoi les 9/10 des gens qui fréquentent cette filière n'ont-ils absolument aucune idée du fonctionnement du milieu dans lequel ils mettent les pieds, même après plusieurs années ?
Pourquoi les plus motivés sont-ils obligés d'organiser eux-mêmes des tournages en parallèle de la fac, à leurs propres frais de surcroit, pour entretenir l'espoir de faire quelque chose de leur vie ?
Dernier point qui pourra sans doutes vous éclairer sur le mode de pensée des facultés et les raisons de cette faillite.
En fac, on ne connaît qu'un seul membre de l'équipe nécessaire au tournage d'un film : le réalisateur, souvent également scénariste de son film. Vulgairement appelé par ses détracteurs "Auteur à la Française".
Le reste n'existe pas, ou très peu.
De ce fait, il y a méconnaissance totale sur la fabrication même des films, et instauration de croyances, qui étaient peut-être valables durant la Nouvelle Vague, mais qui n'ont plus cours aujourd'hui.
NOTA : j'ai beaucoup employé le terme film, par habitude sans doutes. Mais tout cela vaut pour l'ensemble de la fiction, bien entendu.
