Publié : 18 sept. 2002 2:18
Voilà le texte sur le profilage, là ça doit aller niveau taille. Qui a dit qu'au GSC on était pas instructifs ?
La lutte entre le Bien et le Mal ?
S’il est admis que les tueurs en série peuplent le monde depuis l’aube de l’humanité, en revanche leurs farouches adversaires profilers sont apparus bien plus récemment.
C’est la littérature qui dès le siècle dernier, via Edgar Allan Poe ou Arthur Conan Doyle, a pour la première fois mis en scène ces enquêteurs s’intéressant à la psychologie du criminel afin de résoudre des meurtres à priori sans motifs concrets. Profiler, un mot à la mode et bien pratique, mais dont la signification échappe à la plupart des médias qui s’en emparent.
Le premier cas sérieux de profilage ayant contribué à l’arrestation d’un criminel s’est déroulé durant les années 40. A New-York sévissait celui qui porte le surnom diabolique de Mad Bomber, un tueur frustré qui faisait sauter des cinémas en pleine journée et narguait par la suite la police à travers des lettres de menaces. Quinze ans plus tard, le psychiatre James Brussel est engagé par la police qui ne sait plus quoi faire pour stopper le massacre. Le Docteur Brussel dresse alors un portrait psychologique du Poseur de Bombes Fou si précis qu’il détaille même la tenue et la couleur vestimentaire du psychopathe. Le tueur est rapidement appréhendé grâce à ce procédé d’enquête révolutionnaire pour l’époque. Les psychiatres commencent alors à se faire plus nombreux au sein des polices locales.
Les meurtres en série étaient jusqu’au début des années 80 nommés meurtres de masse. Les autorités compétentes n’opéraient alors aucune différenciation entre un assassin mutileur de femmes et un fou tirant à vue d’œil sur les passants du haut d’une tour. C’est avec la naissance du NCAVC (National Center for the Analysis of Violent Crime) au sein du FBI que les tueurs en série ont commencé à être pris comme des cas bien particuliers, des criminels non pathogènes et dont les motivations reposaient sur des facteurs sexuels et symboliques complexes. Le NCAVC, établi à Quantico en Virginie, croule aujourd’hui sous les affaires les plus sordides de toute l’Amérique. Il comporte deux systèmes distincts et complémentaires :
- le VICAP (Violent Criminal Apprehension Program). Il s’agit d’un réseau informatique qui collecte et analyse des centaines de milliers de données, dans le but de recouper des informations et de relier des affaires de crimes violents entre elles. Cet ordinateur géant, mis en service dès 1985, permet entre autres de transmettre des informations cruciales à toutes les polices locales du pays et donc de pouvoir faire face aux tueurs en série nomades. Le plus illustre membre du VICAP demeure son initiateur principal, Robert Ressler aujourd’hui retraité.
- le BSU (Behavorial Science Unit). Un comité d’enquêteurs du FBI spécialisés dans l’édification des portraits psychologiques des tueurs et violeurs en série. Il s’agit des véritables profilers dont sont inspirés les personnages de Clarice Starling ou de Frank Black. Le comité est dirigé par le célèbre John Douglas, qui l’a rebaptisé Unité d’Aide aux Enquêtes, et la majeure partie de son travail consiste à examiner les lieux du crime, établir la personnalité de l’assassin et conseiller la police en conséquence. Les agents de l’unité sont également chargés d’interroger les tueurs en série déjà mis sous les verrous afin de mieux les comprendre et de perfectionner leurs méthodes d’arrestation dites proactives. Contrairement à ce que montrent les œuvres de fiction, à aucun moment les profilers ne traquent eux-mêmes les meurtriers arme à la main, ils restent essentiellement penchés sur des rapports de médecine légale enfermés dans leur bureau, ou bien à peaufiner leurs angles de capture et leurs procédés d’évaluation des criminels dont le test Standford Binet demeure le plus célèbre.
Avec la multiplication du nombre de tueurs en série en Amérique sont apparues de nombreuses compagnies d’investigation privées. Des groupes de consultants au service de la police voire occasionnellement du FBI. Si beaucoup d’entre eux ne s’avèrent être en fait que des psychiatres charlatans en manque de popularité, en revanche certains font preuve d’une véritable compétence dûe à de longues années passées à travailler au sein des institutions. L’exemple le plus intéressant est sans doutes celui de l’Academy Group, qui a par ailleurs inspiré Chris Carter dans la création du Groupe Millennium. Créé et présidé par Roger Depue, pionnier du NCAVC, l’Academy Group recrute en Virginie d’anciens agents du FBI et de la CIA et se présente comme une organisation polyvalente aidant les autorités sur certaines affaires délicates comme les meurtres en série ou le terrorisme politique.
En France, il n’existe à ce jour aucun organisme spécialisé dans les cas de tueurs en série, tout juste un Centre des Sciences Criminelles à Paris, qui organise des colloques à l’intention de la police. La plupart des profilers français sont disséminés dans les gendarmeries rurales et les bureaux de la police scientifique de Lyon. Ils sont le plus souvent de simples psychologues ou enquêteurs au rabais, sans la moindre expérience ni formation, et plus désireux de se faire une réputation ou d’avoir des histoires à raconter à leurs proches que d’œuvrer pour les victimes de sévices pour le moins atroces.
A l'heure actuelle, seuls les Etat-Unis et l'Afrique considèrent le profilage comme une profession à part entière. Autrement dit, les deux zones géographiques les plus touchées par le phénomène des tueurs en série !
PS Sulli : msn est parti en vrille et j'ai plus réussi à me reconnecter, je précise c'est pas mon genre de partir brusquement comme ça :)
La lutte entre le Bien et le Mal ?
S’il est admis que les tueurs en série peuplent le monde depuis l’aube de l’humanité, en revanche leurs farouches adversaires profilers sont apparus bien plus récemment.
C’est la littérature qui dès le siècle dernier, via Edgar Allan Poe ou Arthur Conan Doyle, a pour la première fois mis en scène ces enquêteurs s’intéressant à la psychologie du criminel afin de résoudre des meurtres à priori sans motifs concrets. Profiler, un mot à la mode et bien pratique, mais dont la signification échappe à la plupart des médias qui s’en emparent.
Le premier cas sérieux de profilage ayant contribué à l’arrestation d’un criminel s’est déroulé durant les années 40. A New-York sévissait celui qui porte le surnom diabolique de Mad Bomber, un tueur frustré qui faisait sauter des cinémas en pleine journée et narguait par la suite la police à travers des lettres de menaces. Quinze ans plus tard, le psychiatre James Brussel est engagé par la police qui ne sait plus quoi faire pour stopper le massacre. Le Docteur Brussel dresse alors un portrait psychologique du Poseur de Bombes Fou si précis qu’il détaille même la tenue et la couleur vestimentaire du psychopathe. Le tueur est rapidement appréhendé grâce à ce procédé d’enquête révolutionnaire pour l’époque. Les psychiatres commencent alors à se faire plus nombreux au sein des polices locales.
Les meurtres en série étaient jusqu’au début des années 80 nommés meurtres de masse. Les autorités compétentes n’opéraient alors aucune différenciation entre un assassin mutileur de femmes et un fou tirant à vue d’œil sur les passants du haut d’une tour. C’est avec la naissance du NCAVC (National Center for the Analysis of Violent Crime) au sein du FBI que les tueurs en série ont commencé à être pris comme des cas bien particuliers, des criminels non pathogènes et dont les motivations reposaient sur des facteurs sexuels et symboliques complexes. Le NCAVC, établi à Quantico en Virginie, croule aujourd’hui sous les affaires les plus sordides de toute l’Amérique. Il comporte deux systèmes distincts et complémentaires :
- le VICAP (Violent Criminal Apprehension Program). Il s’agit d’un réseau informatique qui collecte et analyse des centaines de milliers de données, dans le but de recouper des informations et de relier des affaires de crimes violents entre elles. Cet ordinateur géant, mis en service dès 1985, permet entre autres de transmettre des informations cruciales à toutes les polices locales du pays et donc de pouvoir faire face aux tueurs en série nomades. Le plus illustre membre du VICAP demeure son initiateur principal, Robert Ressler aujourd’hui retraité.
- le BSU (Behavorial Science Unit). Un comité d’enquêteurs du FBI spécialisés dans l’édification des portraits psychologiques des tueurs et violeurs en série. Il s’agit des véritables profilers dont sont inspirés les personnages de Clarice Starling ou de Frank Black. Le comité est dirigé par le célèbre John Douglas, qui l’a rebaptisé Unité d’Aide aux Enquêtes, et la majeure partie de son travail consiste à examiner les lieux du crime, établir la personnalité de l’assassin et conseiller la police en conséquence. Les agents de l’unité sont également chargés d’interroger les tueurs en série déjà mis sous les verrous afin de mieux les comprendre et de perfectionner leurs méthodes d’arrestation dites proactives. Contrairement à ce que montrent les œuvres de fiction, à aucun moment les profilers ne traquent eux-mêmes les meurtriers arme à la main, ils restent essentiellement penchés sur des rapports de médecine légale enfermés dans leur bureau, ou bien à peaufiner leurs angles de capture et leurs procédés d’évaluation des criminels dont le test Standford Binet demeure le plus célèbre.
Avec la multiplication du nombre de tueurs en série en Amérique sont apparues de nombreuses compagnies d’investigation privées. Des groupes de consultants au service de la police voire occasionnellement du FBI. Si beaucoup d’entre eux ne s’avèrent être en fait que des psychiatres charlatans en manque de popularité, en revanche certains font preuve d’une véritable compétence dûe à de longues années passées à travailler au sein des institutions. L’exemple le plus intéressant est sans doutes celui de l’Academy Group, qui a par ailleurs inspiré Chris Carter dans la création du Groupe Millennium. Créé et présidé par Roger Depue, pionnier du NCAVC, l’Academy Group recrute en Virginie d’anciens agents du FBI et de la CIA et se présente comme une organisation polyvalente aidant les autorités sur certaines affaires délicates comme les meurtres en série ou le terrorisme politique.
En France, il n’existe à ce jour aucun organisme spécialisé dans les cas de tueurs en série, tout juste un Centre des Sciences Criminelles à Paris, qui organise des colloques à l’intention de la police. La plupart des profilers français sont disséminés dans les gendarmeries rurales et les bureaux de la police scientifique de Lyon. Ils sont le plus souvent de simples psychologues ou enquêteurs au rabais, sans la moindre expérience ni formation, et plus désireux de se faire une réputation ou d’avoir des histoires à raconter à leurs proches que d’œuvrer pour les victimes de sévices pour le moins atroces.
A l'heure actuelle, seuls les Etat-Unis et l'Afrique considèrent le profilage comme une profession à part entière. Autrement dit, les deux zones géographiques les plus touchées par le phénomène des tueurs en série !
PS Sulli : msn est parti en vrille et j'ai plus réussi à me reconnecter, je précise c'est pas mon genre de partir brusquement comme ça :)