Les Défaites de la Musique
Publié : 16 févr. 2003 14:35
Ca y est, les Défaites de la Musique 2003 organisées par Universal, Lagardère, Rance Télévision, Québec Invasion et la Fnac viennent de s'achever dans l'euphorie la plus totale. Une fois de plus l'artistique a fait un pas de géant en France grâce à cette cérémonie fédératrice.
Les nominés prestigieux et constipés de cette grande soirée musicale sponsorisée par l'UMP et le PS étaient :
Groupe ou artiste interprète masculin de l'année
Alain Bashung
Patrick Bruel
Christophe
Renaud
Groupe ou artiste interprète féminin de l'année
Keren Ann
Lynda Lemay
Axelle Red
Rita Mitsouko
Groupe ou artiste révélation de l'année
Bénabar
Calogero
Vincent Delerm
Natasha St Pier
Groupe ou artiste révélation scène de l'année
Bénabar
Calogero
Vincent Delerm
Sanseverino
Album révélation de l'année
Quelqu'un m'a dit - Carla Bruni
Calogero - Calogero
Vincent Delerm - Vincent Delerm
Jenifer - Jenifer
Album Pop/Rock de l'année
Arno Charles Ernest - Arno
L'imprudence - Alain Bashung
Paradize - Indochine
La femme trombone - Rita Mitsouko
Album rap/hip-hop de l'année
Solitaire - Doc Gyneco
Vapeurs Toxiques - Don Choa
Hip Hop Therapy - Laidy Laistee
Koss City - Lord Kossity
Album chansons/variétés de l'année
Entre deux - Patrick Bruel
À la vie à la mort - Johnny Hallyday
Boucan d'enfer - Renaud
De l'amour le mieux - Natasha St Pier
Album reggae/ragga/world de l'année
Umani - I Muvrini
Occitanista - Massilia Sound System
Yon pa Yon - Yaniss Odua
Francafrique - Tiken Jah Fakoly
Album musique électronique/techno/dance de l'année
Nude For Love - Bumcello
La revancha del tango - Gotan Project
Just A Little More Love - David Guetta
Music Kills Me - Rinôcerose
Chanson originale de l'année
Tu es mon autre - Lara Fabian et Maurane
Marie - Johnny Hallyday
J'ai demandé à la lune - Indochine
Manhattan Kaboul - Renaud et Axelle Red
La fille d'avril - Laurent Voulzy
Spectacle musical/tournée/concert de l'année
Jean-Louis Aubert
Christophe
Indochine
Lynda Lemay
Video-clip de l'année
Faites monter - Alain Bashung
Tournent les violons - Jean-Jacques Goldman
Marie - Johnny Hallyday
Triton - Rita Mitsouko
Et les gagnants sont :
- Le groupe ou l'artiste révélation de l'année : Natasha St-Pier
Une victoire qui fera plaisir à Obispo qui produit cette énième chanteuse sans intérêt et mielleuse au possible. Et une victoire qui fera plaisir bien sûr au public aussi, qui propulse les disques de Natacha St-Pier au rang des classiques de la musique jetable.
- Le groupe ou l'artiste révélation scène de l'année : Sanseverino
Les Forbans et Début de Soirée commençaient à manquer au patrimoine musical français, alors fans de Bébert et agriculteurs réjouissez-vous le swing ringard et téléphoné revient sur le devant de la scène grâce à Sanseverino et son humour potache de fêtes mondaines.
- L'album révélation de l'année : "Vincent Delerm" (Vincent Delerm)
La gauche caviar a enfin réussi à placer son vote pour Vincent Delerm, qui par ses petits airs de faux Gainsbourg huppé en a séduit plus d'un parmi les lecteurs de Télérama : la crédibilité de la soirée n'en a été que renforcée aux yeux des néophytes.
- Le groupe ou l'artiste interprète masculin de l'année : Renaud
Il fallait inévitablement que Renaud gagne lors de cette soirée riche en fist-fucking, afin non seulement de faire oublier que c'est la droite d'Alain Juppé qui tient le jury par les couilles, mais aussi pour célébrer le retour du rebelle de la chanson française.
- Le groupe ou l'artiste interprète féminine de l'année : Lynda Lemay
C'est devenu la tradition française que d'accueillir toutes les raclures venues du Québec à chaques Défaites de la Musique. Mais contrairement à un Garou cimenté dans le conventionnel, Linda Lemay est enjouée et provocatrice. Une victoire qui satisfait bien Jack Lang.
- L'album de chansons/variétés de l'année : "Boucan d'enfer" (Renaud)
Renaud arrache une seconde victoire au palmarès des titans de la musique francophone. En effet, la stratégie démago impose de voter pour un album pacifiste en ces temps de magouilles américaines contre un pays arabe. Style on aime les cocos chez les costard-cravates.
- L'album pop/rock de l'année : "Paradize" (Indochine)
Indochine gagne enfin un trophée lors de cette soirée mythique. On n'insistera pas sur le fait que ce prix soit pile poil remporté sur l'album du groupe qui soit triple-disque d'or, car c'est bien évidemment une coïncidence. Les ventes, tout ça, ça compte pas, on parle d'Art.
- L'album rap/hip-hop de l'année : "Solitaire" (Doc Gyneco)
Hip-hop, le terme qui sied le mieux à Doc Gynéco. Plébiscité par tous les actionnaires de Rance Télévision et les amis de Fogiel, voici l'artiste aux chemises fluos qui a pris le relai de Public Enemy au niveau national. Quand on vous dit que ce sont les spécialistes qui votent.
- L'album reggae/ragga/world de l'année : "Umani" (I Muvrini) et "Francafrique" (Tiken Jah Fakoly)
A l'heure où les tensions corses et côte d'ivoiriennes battent leur plein, la langue de bois et l'oubli chronique sont les meilleures armes des Défaites de la Musique. Malheureusement pour eux, Fakoly est le reggaeman le plus mauvais de l'hexagone et I Muvrini n'intéresse plus aucun corse.
- L'album de musiques électroniques/techno/dance de l'année : "La revancha del tango" (Gotan Project)
Peut-être la seule victoire justifiée de l'affaire, un prix à Gotan Project. Semble-t'il un tant soit peu de raison dans cette catégorie grotesquement représentée avec tous les artistes de M6 Dance en compétition. A moins que ce soit la musique tango d'avant-guerre qui ait séduit l'UMP.
- La chanson originale de l'année : "Manhattan Kaboul" (Renaud et Axelle Red)
Un évènement sans précédent se produit alors. Renaud et Axelle Red via leur chanson enrichissent l'Histoire de la démagogie d'une date de plus : hé oui, la guerre c'est pas bien. Un tel message, profond et humaniste, n'a pu que toucher les votants des Défaites de la Musique.
- Le spectacle musical/la tournée/le concert de l'année : Christophe à l'Olympia
En flagrant délit de vote bidon avec nomination et élection de gens ultra-connus à tous les étages, le jury tente soudainement de s'acheter une légitimité en offrant une petite statuette en plastique à Christophe, dont la plupart des spectateurs n'ont à juste titre pas grand-chose à foutre.
- Le video-clip de l'année : "Tournent les violons" de Jean-Jacques Goldman (Yannick Saillet)
D'une manière ou d'une autre il fallait bien faire un peu parler des Enfoirés car la tournée des Restos du Coeur approche. La cérémonie se conclue donc sur des perspectives touchantes, émouvantes, et qui nous rappellent que la misère dans le monde existe. C'est beau.
Rendez-vous donc dans un an pour de nouveaux grands moments musicaux rythmés par Drucker le matelas Treca et Delarue le suceur... et n'oubliez pas, c'est ça la puissance des Défaites de la Musique.
Les nominés prestigieux et constipés de cette grande soirée musicale sponsorisée par l'UMP et le PS étaient :
Groupe ou artiste interprète masculin de l'année
Alain Bashung
Patrick Bruel
Christophe
Renaud
Groupe ou artiste interprète féminin de l'année
Keren Ann
Lynda Lemay
Axelle Red
Rita Mitsouko
Groupe ou artiste révélation de l'année
Bénabar
Calogero
Vincent Delerm
Natasha St Pier
Groupe ou artiste révélation scène de l'année
Bénabar
Calogero
Vincent Delerm
Sanseverino
Album révélation de l'année
Quelqu'un m'a dit - Carla Bruni
Calogero - Calogero
Vincent Delerm - Vincent Delerm
Jenifer - Jenifer
Album Pop/Rock de l'année
Arno Charles Ernest - Arno
L'imprudence - Alain Bashung
Paradize - Indochine
La femme trombone - Rita Mitsouko
Album rap/hip-hop de l'année
Solitaire - Doc Gyneco
Vapeurs Toxiques - Don Choa
Hip Hop Therapy - Laidy Laistee
Koss City - Lord Kossity
Album chansons/variétés de l'année
Entre deux - Patrick Bruel
À la vie à la mort - Johnny Hallyday
Boucan d'enfer - Renaud
De l'amour le mieux - Natasha St Pier
Album reggae/ragga/world de l'année
Umani - I Muvrini
Occitanista - Massilia Sound System
Yon pa Yon - Yaniss Odua
Francafrique - Tiken Jah Fakoly
Album musique électronique/techno/dance de l'année
Nude For Love - Bumcello
La revancha del tango - Gotan Project
Just A Little More Love - David Guetta
Music Kills Me - Rinôcerose
Chanson originale de l'année
Tu es mon autre - Lara Fabian et Maurane
Marie - Johnny Hallyday
J'ai demandé à la lune - Indochine
Manhattan Kaboul - Renaud et Axelle Red
La fille d'avril - Laurent Voulzy
Spectacle musical/tournée/concert de l'année
Jean-Louis Aubert
Christophe
Indochine
Lynda Lemay
Video-clip de l'année
Faites monter - Alain Bashung
Tournent les violons - Jean-Jacques Goldman
Marie - Johnny Hallyday
Triton - Rita Mitsouko
Et les gagnants sont :
- Le groupe ou l'artiste révélation de l'année : Natasha St-Pier
Une victoire qui fera plaisir à Obispo qui produit cette énième chanteuse sans intérêt et mielleuse au possible. Et une victoire qui fera plaisir bien sûr au public aussi, qui propulse les disques de Natacha St-Pier au rang des classiques de la musique jetable.
- Le groupe ou l'artiste révélation scène de l'année : Sanseverino
Les Forbans et Début de Soirée commençaient à manquer au patrimoine musical français, alors fans de Bébert et agriculteurs réjouissez-vous le swing ringard et téléphoné revient sur le devant de la scène grâce à Sanseverino et son humour potache de fêtes mondaines.
- L'album révélation de l'année : "Vincent Delerm" (Vincent Delerm)
La gauche caviar a enfin réussi à placer son vote pour Vincent Delerm, qui par ses petits airs de faux Gainsbourg huppé en a séduit plus d'un parmi les lecteurs de Télérama : la crédibilité de la soirée n'en a été que renforcée aux yeux des néophytes.
- Le groupe ou l'artiste interprète masculin de l'année : Renaud
Il fallait inévitablement que Renaud gagne lors de cette soirée riche en fist-fucking, afin non seulement de faire oublier que c'est la droite d'Alain Juppé qui tient le jury par les couilles, mais aussi pour célébrer le retour du rebelle de la chanson française.
- Le groupe ou l'artiste interprète féminine de l'année : Lynda Lemay
C'est devenu la tradition française que d'accueillir toutes les raclures venues du Québec à chaques Défaites de la Musique. Mais contrairement à un Garou cimenté dans le conventionnel, Linda Lemay est enjouée et provocatrice. Une victoire qui satisfait bien Jack Lang.
- L'album de chansons/variétés de l'année : "Boucan d'enfer" (Renaud)
Renaud arrache une seconde victoire au palmarès des titans de la musique francophone. En effet, la stratégie démago impose de voter pour un album pacifiste en ces temps de magouilles américaines contre un pays arabe. Style on aime les cocos chez les costard-cravates.
- L'album pop/rock de l'année : "Paradize" (Indochine)
Indochine gagne enfin un trophée lors de cette soirée mythique. On n'insistera pas sur le fait que ce prix soit pile poil remporté sur l'album du groupe qui soit triple-disque d'or, car c'est bien évidemment une coïncidence. Les ventes, tout ça, ça compte pas, on parle d'Art.
- L'album rap/hip-hop de l'année : "Solitaire" (Doc Gyneco)
Hip-hop, le terme qui sied le mieux à Doc Gynéco. Plébiscité par tous les actionnaires de Rance Télévision et les amis de Fogiel, voici l'artiste aux chemises fluos qui a pris le relai de Public Enemy au niveau national. Quand on vous dit que ce sont les spécialistes qui votent.
- L'album reggae/ragga/world de l'année : "Umani" (I Muvrini) et "Francafrique" (Tiken Jah Fakoly)
A l'heure où les tensions corses et côte d'ivoiriennes battent leur plein, la langue de bois et l'oubli chronique sont les meilleures armes des Défaites de la Musique. Malheureusement pour eux, Fakoly est le reggaeman le plus mauvais de l'hexagone et I Muvrini n'intéresse plus aucun corse.
- L'album de musiques électroniques/techno/dance de l'année : "La revancha del tango" (Gotan Project)
Peut-être la seule victoire justifiée de l'affaire, un prix à Gotan Project. Semble-t'il un tant soit peu de raison dans cette catégorie grotesquement représentée avec tous les artistes de M6 Dance en compétition. A moins que ce soit la musique tango d'avant-guerre qui ait séduit l'UMP.
- La chanson originale de l'année : "Manhattan Kaboul" (Renaud et Axelle Red)
Un évènement sans précédent se produit alors. Renaud et Axelle Red via leur chanson enrichissent l'Histoire de la démagogie d'une date de plus : hé oui, la guerre c'est pas bien. Un tel message, profond et humaniste, n'a pu que toucher les votants des Défaites de la Musique.
- Le spectacle musical/la tournée/le concert de l'année : Christophe à l'Olympia
En flagrant délit de vote bidon avec nomination et élection de gens ultra-connus à tous les étages, le jury tente soudainement de s'acheter une légitimité en offrant une petite statuette en plastique à Christophe, dont la plupart des spectateurs n'ont à juste titre pas grand-chose à foutre.
- Le video-clip de l'année : "Tournent les violons" de Jean-Jacques Goldman (Yannick Saillet)
D'une manière ou d'une autre il fallait bien faire un peu parler des Enfoirés car la tournée des Restos du Coeur approche. La cérémonie se conclue donc sur des perspectives touchantes, émouvantes, et qui nous rappellent que la misère dans le monde existe. C'est beau.
Rendez-vous donc dans un an pour de nouveaux grands moments musicaux rythmés par Drucker le matelas Treca et Delarue le suceur... et n'oubliez pas, c'est ça la puissance des Défaites de la Musique.
