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Tournages des Sopranos et de Washigton Police suspendus

Publié : 14 mars 2003 16:04
par conundrum
..pour deus raisons différentes. Gandolfini attaque en justice HBO et HBO attaque Gandolfini pour une histoire d'augmentation.
Plus dramatique pour WP : Lynne Thigpen, une actrice de la série est décédée mercredi soir!

Publié : 14 mars 2003 16:57
par lordofnoyze
Mouais, ben j'espère qu'avec tout ça ils vont les tourner ces 13 derniers épisodes. Fait chier, Gandolfini, quand même, pour une dernière saison.

Lynne Thigpen, c'est pas celle qui jouait l'assistante de Mannion???

Publié : 14 mars 2003 17:37
par Stratego
Aucune idée des raisons du procès, parce que sinon la news perd de son interet ;)

Publié : 14 mars 2003 17:41
par Oz
Un article en français, comme ça tout le monde comprendra :

La bataille des Sopranos
James Gandolfini, alias Tony Soprano, acteur vedette d'une remarquable série américaine, réclame 20 millions d'augmentation. Son employeur lui en offre 11. Le différent devra se régler devant la justice.

Par Françoise-Marie SANTUCCI
jeudi 13 mars 2003
(Liberation.fr - 18:27)

Tony Soprano fera t-il plier HBO, la chaîne star du câble américain? Dans une ambiance gangsters et grande gueule, la partie «financiaro-pipolesque» qui agite les médias américains depuis quelques jours s'est durcie, jeudi, avec le report, sine die, des préparatifs pour le tournage de la très populaire série télé les «Sopranos», qui entre dans sa cinquième saison.

Une augmentation de 11 millions de dollars pour l'acteur. Suivie chaque semaine par 11 millions d'Américains, diffusée dans de nombreux pays (dont la France), couverte de récompenses aux Emmys Awards (les Césars de la télé US), la série est victime de la féroce bataille que se livrent, depuis des semaines, la chaîne câblée HBO et James Gandolfini, l'acteur principal. Le motif du désaccord? L'argent. Payé 400.000 dollars par épisode, (soit environ 360.000 euros, 5,2 millions de dollars par saison de treize épisodes), Gandolfini aurait réclamé, selon le New York DailyNews… 20 millions de plus pour tourner la cinquième saison. Soit 25 millions en tout. Après d'âpres négociations, HBO aurait arrêté son «tarif» à 11 millions de dollars. Pas un cent de plus.

100 millions de dollars de dédommagement pour la chaîne. Du coup, Gandolfini a relu son contrat et attaqué de biais. La semaine dernière, il déposait plainte contre la chaîne devant un tribunal de Los Angeles, arguant du fait qu'il ne pouvait pas tourner la cinquième saison, puisque n'ayant pas été prévenu dans les temps. Une finasserie juridique destinée à forcer la main de HBO, pour qui les Sopranos reste «la» série phare au succès constant (la chaîne produit aussi Sex and the City, Six Feet Under et Oz). Mais ça n'a pas marché. HBO a contre-attaqué mardi devant le même tribunal de LA, demandant à Gandolfini la rondelette somme de 100 millions de dollars en dommages-intérêts, s'il ne retirait pas sa plainte. Et mercredi, la chaîne envoyait une lettre aux 300 membres de l'équipe Sopranos (acteurs, production, etc.), leur annonçant que le tournage de la cinquième saison, qui devait débuter le 24 mars dans des studios de Long Island, près de New York, était suspendu.

Cochon avare. Officiellement, les tractations sont rompues. Et dans un pur style Soprano, entre intimidation et agressivité, chaque partie redouble d'amabilité. L'avocat de la chaîne, par exemple, a traité James Gandolfini de «cochon avare», précisant que les avocats de l'acteur pensaient pointer «un flingue sur la tête de HBO, alors qu'il ne s'agit que d'un pistolet à eau, et encore, sans eau». Les conseils de Gandolfini ont dignement rétorqué: «Quand vous traitez un acteur qui vous fait gagner des tonnes d'argent de “cochon avare”, et que vous l'accusez publiquement de chantage, vous avez l'air ridicule.» Et le porte-parole de l'acteur de préciser les motifs de la demande d'augmentation: une saison «normale» de séries télé comporte 22 à 24 épisodes, les Sopranos seulement 13. Donc si l'on est payé à l'épisode, ça fait moins que les petits copains. Et encore moins si HBO, comme l'affirme le porte-parole de Gandolfini, n'a pas reversé aux acteurs une part de l'énorme somme gagnée à l'automne avec la vente des DVD.

James Gandolfini, un type massif et un peu chauve, incarne depuis quatre ans, et avec un talent parfait, Tony Soprano. Un chef de la mafia dépressif qui consulte une psy, qui vit dans une maison du New Jersey d'un luxueux mauvais goût, entouré d'une famille barrée (femme amourachée d'un prêtre ou d'un dangereux porte flingue, enfants remuants), de canards dans la piscine, de pleurs et de contrats expéditifs. Du polar nickel, en somme, pour une bataille judiciaire à la hauteur du scénario.