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A la question « Souhaitez-vous plus de séries françaises ? » les internautes ont répondu non à 74%! Et cela se comprend! Qui voudrait voir plus de Navarro, de Julie Lescaut, de Joséphine Ange gardien ou autres débilités sortant toutes du même moule prédéfini une décennie plus tôt. Aujourd'hui les fictions françaises, qu'elles soient policières, juridiques ou lycéennes nous apportent toujours la même chose : de la merde ! Les sujets traités sont toujours les mêmes, recyclés selon les périodes et exposés d'une manière déplorable. Parce que c'est un fait connu de tous dans le monde de la télévision : les téléspectateurs sont des veaux !

Comment la ménagère de moins de cinquante ans (encore une idée reçue datant de la seconde guerre) pourrait comprendre un jargon scientifique à la Urgences ? Comment pourrait-elle comprendre un flash back ? Et surtout, comment pourrait-elle regarder des programmes qui n'ont pas été édulcorés au maximum avant? Les scénaristes et producteurs français doivent ainsi se conformer à un style politiquement correct prédéfini par les chaînes (interdiction de bousculer le téléspectateur, d'utiliser une voix-off, un flash-back ou un simple split-screen). La merde marche à la télévision, il faut donc continuer à en faire. C'est pour cela que Navarro a donné naissance à Julie Lescaut, aux Cordiers, à PJ, à Joséphine, et bientôt sa propre fille aura sa propre merde télévisuelle. Et c'est sans compter les horreurs d'AB productions qui reviennent en force un peu partout, et même sur le service public !

Pourquoi produire une série télévisée intelligente (parce que les scénaristes ne demandent que cela aujourd’hui) et prendre des risques, alors que les chaînes peuvent faire fructifier leurs bêtises et être assurées d'avoir un taux d'audience record ? Et aujourd'hui, ce qui créa l'immobilisme du monde des séries françaises se reproduit pour la Trash-TV. C'est de la merde, mais ça marche, alors les chaînes continuent !

Le constat est là : les séries françaises n’innovent plus, alors que le monde nous apporte des chefs d’œuvre comme 24 Heures Chrono, New York District, Jeremiah ou encore Farscape.
L’heure est venue de changer cet état de fait. Nous avons tous un grand rôle à y jouer et le FLT fera sa part.

bubu a écrit :(quelqu'un connait le nombre limite de caractères ?)

autour du thème :
" les séries françaises "

Oz a écrit :Sinon, qui s'occupe du suivi et de l'animation de cette discussion ? Personne ne s'est encore désigné dans la Table Ronde.

bubu a écrit :A priori, je me lancerais bien mais il se pourrait que je ne sois quasiment pas là vendredi - samedi - dimanche. Ca part mal !
J'en saurais plus demain.

Mais si quelqu'un veut prendre le flambeau, je lui assure mon soutien le plus actif possible.

Oz a écrit :

bubu a écrit :Mais si quelqu'un veut prendre le flambeau, je lui assure mon soutien le plus actif possible.

C'est pas comme ça qu'on trouve des responsables. Faut dire : moi je prends ! Bref, décidez-vous, que ça traîne pas indéfiniment

2300 caractères

bubu a écrit :Ca me tente bien, mais j'ai la réunion de la Guilde lundi --> donc du boulot en plus.

Et dans 2 semaines les partiels !

2300 caractères

Ca fait pas lourd ça...

oz a écrit :Au fait, le reportage sur votre rencontre avec le scénariste, ça en est où ? :)

Pourquoi les jeunes téléspectateurs désertent-ils les séries françaises, alors qu’ils plébiscitent les séries américaines ? Loin d’être une question de format, cette désaffection relève d’une cause plus profonde. Les séries françaises sont fondées sur des schémas répétitifs, explorant peu de nouveaux domaines. Le commissariat est un haut lieu de la fiction française (Navarro, Julie Lescaut, P.J., La Crim’, B.R.I.G.A.D., etc.), de même que le cabinet médical (Docteur Sylvestre, Les Pédiatres, Maternité…) ! Pourtant, les idées ne manquent pas et il serait faux de faire porter la faute aux scénaristes qui ne demandent qu’à créer.

Le système de production en France est sclérosé et fondé sur l’autocensure : les scénaristes ne proposent pas de projets ambitieux qui, ils le savent, seront refusés par les producteurs qui, eux-mêmes, ont intégré les diktats des directeurs de chaînes qui spéculent sur l’attente du public. Après tant d’approximations et d’idées reçues sur ce que veulent le public et les commanditaires, il n’est pas étonnant que les séries produites ne rencontrent guère de succès chez les téléspectateurs faisant preuve d’une réelle culture télévisuelle.

D’autre part, une guerre larvée a lieu entre les scénaristes : nous avons d’un côté les scénaristes en place, peu enclins à faire de la place à du sang neuf, et de l’autre de jeunes scénaristes souvent porters de projets novateurs, mais qui ne peuvent percer du fait du système et à cause de cette opposition qu’ils rencontrent. Faut-il attendre que la vieille garde se meure ?

En tous cas, tant que les chaînes se reposeront sur leurs lauriers et resteront persuadées, par des chiffres d’audience dont la collecte pose de réels problèmes de méthode et de représentativité, qu’ils offrent ce que le public désire, malgré des signes inquiétants de stagnation, la situation a peu de chances d’évoluer.

ozgirl a écrit :Loin d’être une question de format, cette désaffection relève d’une cause plus profonde.

(comme pour les retraites, quoi )

Ozgirl a écrit :Le commissariat est un haut lieu de la fiction française (Navarro, Julie Lescaut, P.J., La Crim’, B.R.I.G.A.D., etc.), de même que le cabinet médical (Docteur Sylvestre, Les Pédiatres, Maternité…) !

(moi le premier ).

Ozgirl a écrit :les scénaristes ne proposent pas de projets ambitieux qui, ils le savent, seront refusés par les producteurs qui, eux-mêmes, ont intégré les diktats des directeurs de chaînes qui spéculent sur l’attente du public.

Ozgirl a écrit :Faut-il attendre que la vieille garde se meure ?

bubu a écrit :Chapeau !
Y a tout et en plus c'est joliment dit.

bubu a écrit :

ozgirl a écrit :Loin d’être une question de format, cette désaffection relève d’une cause plus profonde.

le format est en partie en cause aussi, puisque la France n'a toujours aps adopté de 52' international. Les chaînes planchent dessus depuis des années mais repoussent le dossier à chaque fois et se retrouvent dos au mur parce qu'elles ont de plus en plus peur de prendre un risque financier en changeant le format de leurs séries (comme pour les retraites, quoi ).
Et puis, toujours par manque de prise de risque, on produit peu d'épisodes. Mais c'est une autre histoire.

bubu a écrit :

Ozgirl a écrit :Le commissariat est un haut lieu de la fiction française (Navarro, Julie Lescaut, P.J., La Crim’, B.R.I.G.A.D., etc.), de même que le cabinet médical (Docteur Sylvestre, Les Pédiatres, Maternité…) !

Peut-être rajouter que toutes ces séries traitent de problèmes sociaux dont on entend parler tous les jours aux infos.
D'un coté, il y a ceux que ça en fatigue (moi le premier ).
De l'autre, ceux qui vivent ces problèmes mais qui ne se reconnaissent absolument pas dans les situations montrées.

bubu a écrit :

Ozgirl a écrit :les scénaristes ne proposent pas de projets ambitieux qui, ils le savent, seront refusés par les producteurs qui, eux-mêmes, ont intégré les diktats des directeurs de chaînes qui spéculent sur l’attente du public.

Caser un petit mot sur la bible, qui est demandée par les chaînes (et sans cesse épurée) pour justement empêcher les scénaristes de développer des choses trop novatrices.

Pourquoi les jeunes téléspectateurs désertent-ils les séries françaises, alors qu’ils plébiscitent les séries américaines ? Loin d’être une question de format, cette désaffection relève d’une cause plus profonde. Les séries françaises sont fondées sur des schémas répétitifs, explorant peu de nouveaux domaines. Le commissariat est un haut lieu de la fiction française (Navarro, Julie Lescaut, P.J., La Crim’, B.R.I.G.A.D., etc.), de même que le cabinet médical (Docteur Sylvestre, Les Pédiatres, Maternité…) ! Autre vecteur d’uniformité : les séries françaises ne savent traiter que des problèmes de société qui, étant en nombre assez limité, sont ressassés d’une série à l’autre. Pourtant, les idées ne manquent pas et il serait faux de faire porter la faute aux scénaristes qui ne demandent qu’à créer.

Le système de production en France est sclérosé et fondé sur l’autocensure : les scénaristes ne proposent pas de projets ambitieux qui, ils le savent, seront refusés par les producteurs qui, eux-mêmes, ont intégré les diktats des directeurs de chaînes qui spéculent sur l’attente du public. Pire, les bibles des séries (livrets où sont recensés tous les éléments d’une série : lieux, personnages, caractères…) sont sans cesse revues par les chaînes pour encore mieux brider l’inventivité des créatifs, réduits à être des perroquets. Après tant d’approximations et d’idées reçues sur ce que veulent le public et les commanditaires, il n’est pas étonnant que les séries produites ne rencontrent guère de succès chez les téléspectateurs faisant preuve d’une réelle culture télévisuelle.

D’autre part, une guerre larvée a lieu entre les scénaristes : nous avons d’un côté les scénaristes en place, peu enclins à faire de la place à du sang neuf, et de l’autre de jeunes scénaristes souvent porters de projets novateurs, mais qui ne peuvent percer du fait du système et à cause de cette opposition qu’ils rencontrent. Faut-il attendre que la vieille garde se meure ?

En tous cas, tant que les chaînes se reposeront sur leurs lauriers et resteront persuadées, par des chiffres d’audience dont la collecte pose de réels problèmes de méthode et de représentativité, qu’ils offrent ce que le public désire, malgré des signes inquiétants de stagnation, la situation a peu de chances d’évoluer.

ozgirl a écrit :Autre vecteur d’uniformité : les séries françaises ne savent traiter que des problèmes de société qui, étant en nombre assez limité, sont ressassés d’une série à l’autre.

Le système de production en France est sclérosé et fondé sur l’autocensure :