NEUROSIS
Publié : 09 juin 2003 21:24
Je me baladais sur l'avenue, le coeur ouvert à l'inconnu, et j'ai entendu
Groupe de rock d’une richesse inouïe que je découvre chaque jour un peu plus. Pas forcément facile d’accès mais une fois qu’on a accroché on n’en décroche plus. Pour commencer Neurosis est difficilement comparable à un autre groupe car ils est le précurseur de ce Rock-Métal apocalyptique sans équivalent. Leur musique est d’une violence indescriptible, des morceaux de 7 à 10 minutes travaillés sans la moindre faille, une musique envoûtante.
Les textes en italique sont ceux de l’auteur du site seul site français sur Neurosis qui aujourd’hui n’est plus mis à jour, mais les chroniques d’albums de Neurosis sont disponibles sur le site GUTS OF DARKNESS qui est une mine d’or de chroniques d’albums rock et métal sombres en tous genres.
Les liens Mp3 viennent indirectement du site officiel http://www.neurosis.com.
NEUROSIS est né fin 1985 à Oakland en Californie. A ses débuts, le groupe pratique une musique hardcore punk assez conventionnelle, mais celle-ci va évoluer au fil des albums pour devenir reconnaissable entre mille. Neurosis a réussi album après album à se forger son style propre, en incluant les influences de groupes comme Black Sabbath pour la lourdeur des guitares, Black Flag pour l'énergie déployée, Pink Floyd pour les ambiances, et d'un compositeur comme Wagner pour le côté grandiloquent de leur musique. Résultat : le groupe a explosé les limites du hardcore pour s'aventurer dans des domaines inexplorés en faisant appel aux samples, violons, et autres trompettes.
Tout commence avec deux bons albums de hardcore qui souffrent d’une production moyenne :

Mais ces deux albums resteront anecdotiques devant les chef d’œuvres ce qui vont suivre :
1992 – SOULS AT ZERO
L’album monstrueux de Neurosis, une expérience nouvelle d’une patate incroyable. Très bonne illustration avec le morceau The Web.
Les compositions, noires, profondes et ultra recherchées, se révèlent tout simplement extraordinaires. Le groupe fait pour la première fois des infidélités au hardcore pour s'aventurer dans des contrées plus métalliques et plus lourdes. Une lourdeur sans appel. Grosse évolution également au niveau des ambiances instrumentales avec l'apparition de sonorités nouvelles : flute, trompette et violon. Les samples sont également de la partie et viennent se mêler de manière magistrale à la musique du groupe, apportant encore plus de profondeur aux morceaux. Neurosis pose ici les bases de son style unique et novateur, puissant et ravageur entrecoupé de passages plus calmes et ténébreux. L'émotion est ici présente de bout en bout. Chef d'oeuvre intégral.
1993 – ENEMY OF THE SUN
L'atmosphère générale des morceaux est bien plus sombre, et surtout les compositions sont bien plus violentes. Une violence inouïe palpable de bout en bout qui fait de cet album un des plus lourds et un des plus suffocants qu'il m'ait été donné d'écouter. Les passages calmes ont été très travaillés et se révèlent réellement oppressants. Le groupe atteint sa pleine maturité et démontre tout son potentiel sur cet album qui possède une unité et une cohérence rare et constitue indiscutablement le disque le plus noir de Neurosis. L'album recèle en outre deux joyaux d'une implacable noirceur : "Enemy of the sun" et "The time of the beasts" qui figurent parmis les titres les plus oppressants que Neurosis ait pu produire.
Raze the stray illustre le mélange des genres au sein d’un même morceau.
1996 – THROUGH SILVER IN BLOOD
Un disque typique Neurosis dans sa première partie, puis plus calme dans sa deuxième avec certaines longueurs parfois car les morceaux sont moins profonds que sur les précédents albums, à noter le culte "Locust star" seule pièce de l'album encore jouée en concert, un disque un peu en dessous des deux précédents et des deux suivants du groupe !
1999 – TIMES OF GRACE
Un album exceptionnel qui marque les esprits dès sa première écoute, plus direct que le précédent, retour d’une violence extrême dans les compositions, exemple avec le morceau Under the surface, avec si je ne me trompe pas la première ballade de Neurosis qui "Away" qui dure une dizaine de minutes. Le titre génial "Belief" reflète l'autre côté du disque plus ténébreux et lent.
BOOTLEG 1 - Lyon 11.02.99
BOOTLEG 2 - Stockholm 15.10.99
Ces deux bootlegs, qui sont les deux seuls lives officiels de Neurosis, ont pour désagréable particularité de posséder 5 titres en commun, mais la comparaison s'arrête là car le Bootleg 1 souffre d'une énorme imperfection c'est son son très très faiblard, à posséder en tant que collectionneur car c'est l'illustration même d'un live de Neurosis en France avec un groupe au top sur scène, mais le Bootleg 2 enregistré en Suède gomme toutes les imperfections du précédent en reprenant le même noyau de morceaux avec un son irréprochable et deux morceaux cultes en plus issus de l'album "Times of grace" qui a précédé, que du bonheur.
2001 – A SUN THAT NEVER SETS
Un album controversé qui divise plus ou moins les fans, certains reprochant au groupe un certain manque d’inspiration , ce qui est loin d’être mon cas, non cet album est épatant, il m’a encore mis une grosse claque, certains morceaux comme "Falling unknown" et "Watchfire" d’une violence canalisée s’apprécient tout autant que les gueulantes de l’album "Enemy of the sun", et puis il y a surtout cette montée en puissance de chaque chanson, un ensemble encore une fois complètement homogène, des titres sobres parfaitement maîtrisés, qui placent pour moi ce disque au même rang que les autres et même au-dessus du précédent "Times of grace". Une chose est sûre c’est le disque le plus abordable de Neurosis, et quitte à se le procurer, il existe un DVD-film conceptuel avec l'intégralité de l'album en clips en fait, un spectacle sublime qui s'achève par l'opressante chanson Stones from the sky. Cet album est vraiment un tout, c'est assez dommage de n'en écouter qu'une bribe.
La question est maintenant que réserve Neurosis pour les années à venir ?! Le coup de maître serait évidemment un retour aux sources, des sources qui ne sont pas si éloignées que ça puisque l’album de 1999 était tout à fait dans cet esprit-là. Ou bien le groupe a t’il définitivement décidé d’évoluer vers un son uniquement atmosphérique et calme…
**********************************************************
Je suis en train de fouiller un peu du côté des textes de Neurosis désormais, sur cette adresse on retrouve une interview du groupe après l'album "Through silver in blood", en tout cas une chose est sûre c'est que le groupe évolue sans cesse sans se soucier de personne, preuve en est leurs concerts dans lesquels ils font une croix totale sur leurs albums passés au fur et à mesure de leur avancée.
"Nos textes ne racontent pas d'histoires mais exprime plutôt un ton, une couleur générale qui se marient avec la musique, affirme Steve. Les mots sont un langage très limité. On ne peut pas tout décrire avec. Dans la politique, il existe des particularismes locaux, tandis que la Nature est universelle. On dirait qu'on ne peut pas avoir de prise directe avec la politique. C'est frustrant de ne pas pouvoir agir sur le monde, mais nous possédons le pouvoir ultime d'influer sur nos propres vie, ce qui fait déjà beaucoup de responsabilités. Et Dave de compléter : Les gens évoluent entre apathie et désillusion passive. Nous venons d'un milieu hardcore très politisé, mais nous sommes convaincus que le plus gros du travail est sur soi-même. Le divorce de l'homme et de son environnement naturel est la base de ses malheurs. Le combat sera plus spirituel que politique".
**********************************************************
2003 – NEUROSIS & JARBOE
Dernièrement, le groupe a composé un disque interprété par Jarboe, chanteuse du groupe Swans ayant plus ou moins disparu de la circulation semble t'il. Différent du Neurosis habituel du fait de l'apport féminin. Jarboe décline sa voix différemment selon les passages des chansons, on en distingue deux aspects très différents, l'ensemble varie du très sombre au très agressif.
RECAPITULATIF / DECOUVERTE DE NEUROSIS EN 5 ETAPES Mp3 :
- GREY (1989 ) Intérêt : 3/6
- THE WEB (1992) Intérêt : 6/6
- RAZE THE STRAY (1993) Intérêt : 6/6
- UNDER THE SURFACE (1999) Intérêt : 5/6
- STONES FROM THE SKY (2001) Intérêt : 5/6
Réponse
2004 – THE EYE OF EVERY STORM
"The eye of every storm" est un album à écouter plusieurs fois avant de se forger un opinion stable. Sa première écoute m'avait déçue, mais bon cela ne signifiait rien pour moi qui avait été deçu à la première écoute de cet album culte qu'est "Times of grace" ! C'est surtout l'impression d'un album qui connaît une entrée en matière surprenante en attaquant direct un style rapide chanté pendant 3 minutes, qui semble annoncer un Neurosis plus abordable, toujours aussi triste, mais plus ouvert, plus chanté. Pour autant on comprend vite que les chansons vont être plus complexes que cela, et toujours aussi sombres qu’avant, mais différemment. Le second titre de l’album connaît des longueurs, mais est très beau, si ce n’est qu’il intervient peut-être trop tôt dans l’album, je l’aurais bien vu en dernier. Ensuite on retrouve des chansons profondes, qui se démarquent de l’album précédent, c’est encore quelque chose de nouveau. En terme de qualité, cet album est moins bon que les précédents il n’y a pas de doute, il manque ce petit plus qui envoûte, il manque une conclusion incroyable comme nous avait livré « A sun that never sets » (album ultra-abouti souvent sous-estimé).
Pour autant cet album n’est pas une déception, disons que la démarche de Neurosis me semble honnête, ils ont fait là un album moins riche que les précédents à mon avis, mais ont continué leur évolution logique et cohérente depuis la bombe : « Souls at zero ». « A sun that never sets » sonnait comme l’album de l’apocalypse, “The eye of every storm” sonne comme celui post-apocalypse, une renaissance, magnifique par moments (première partie de l’album), plus introvertie à d’autres moments (deuxième partie de l’album), mais une œuvre qui mérite le plus grand respect. Même si mon fantasme était un retour à la case départ, un « Souls at zero » 12 ans plus tard en quelque sorte
-complètement inenvisageable si on suit un tant soit peu l’avancée de Neurosis-
j’admire le fait pour ce groupe de toujours avancer, et d’aller au bout de leur talent. Je pensais qu’après « A sun that never sets » il était impossible d’enchaîner sur un album plutôt lent et posé, c’est pourtant chose faite, avec des imperfections, mais un résultat de loin positif.


Groupe de rock d’une richesse inouïe que je découvre chaque jour un peu plus. Pas forcément facile d’accès mais une fois qu’on a accroché on n’en décroche plus. Pour commencer Neurosis est difficilement comparable à un autre groupe car ils est le précurseur de ce Rock-Métal apocalyptique sans équivalent. Leur musique est d’une violence indescriptible, des morceaux de 7 à 10 minutes travaillés sans la moindre faille, une musique envoûtante.
Les textes en italique sont ceux de l’auteur du site seul site français sur Neurosis qui aujourd’hui n’est plus mis à jour, mais les chroniques d’albums de Neurosis sont disponibles sur le site GUTS OF DARKNESS qui est une mine d’or de chroniques d’albums rock et métal sombres en tous genres.
Les liens Mp3 viennent indirectement du site officiel http://www.neurosis.com.
NEUROSIS est né fin 1985 à Oakland en Californie. A ses débuts, le groupe pratique une musique hardcore punk assez conventionnelle, mais celle-ci va évoluer au fil des albums pour devenir reconnaissable entre mille. Neurosis a réussi album après album à se forger son style propre, en incluant les influences de groupes comme Black Sabbath pour la lourdeur des guitares, Black Flag pour l'énergie déployée, Pink Floyd pour les ambiances, et d'un compositeur comme Wagner pour le côté grandiloquent de leur musique. Résultat : le groupe a explosé les limites du hardcore pour s'aventurer dans des domaines inexplorés en faisant appel aux samples, violons, et autres trompettes.
Tout commence avec deux bons albums de hardcore qui souffrent d’une production moyenne :

Mais ces deux albums resteront anecdotiques devant les chef d’œuvres ce qui vont suivre :
1992 – SOULS AT ZERO
L’album monstrueux de Neurosis, une expérience nouvelle d’une patate incroyable. Très bonne illustration avec le morceau The Web.
Les compositions, noires, profondes et ultra recherchées, se révèlent tout simplement extraordinaires. Le groupe fait pour la première fois des infidélités au hardcore pour s'aventurer dans des contrées plus métalliques et plus lourdes. Une lourdeur sans appel. Grosse évolution également au niveau des ambiances instrumentales avec l'apparition de sonorités nouvelles : flute, trompette et violon. Les samples sont également de la partie et viennent se mêler de manière magistrale à la musique du groupe, apportant encore plus de profondeur aux morceaux. Neurosis pose ici les bases de son style unique et novateur, puissant et ravageur entrecoupé de passages plus calmes et ténébreux. L'émotion est ici présente de bout en bout. Chef d'oeuvre intégral.
1993 – ENEMY OF THE SUN
L'atmosphère générale des morceaux est bien plus sombre, et surtout les compositions sont bien plus violentes. Une violence inouïe palpable de bout en bout qui fait de cet album un des plus lourds et un des plus suffocants qu'il m'ait été donné d'écouter. Les passages calmes ont été très travaillés et se révèlent réellement oppressants. Le groupe atteint sa pleine maturité et démontre tout son potentiel sur cet album qui possède une unité et une cohérence rare et constitue indiscutablement le disque le plus noir de Neurosis. L'album recèle en outre deux joyaux d'une implacable noirceur : "Enemy of the sun" et "The time of the beasts" qui figurent parmis les titres les plus oppressants que Neurosis ait pu produire.
Raze the stray illustre le mélange des genres au sein d’un même morceau.
1996 – THROUGH SILVER IN BLOOD
Un disque typique Neurosis dans sa première partie, puis plus calme dans sa deuxième avec certaines longueurs parfois car les morceaux sont moins profonds que sur les précédents albums, à noter le culte "Locust star" seule pièce de l'album encore jouée en concert, un disque un peu en dessous des deux précédents et des deux suivants du groupe !
1999 – TIMES OF GRACE
Un album exceptionnel qui marque les esprits dès sa première écoute, plus direct que le précédent, retour d’une violence extrême dans les compositions, exemple avec le morceau Under the surface, avec si je ne me trompe pas la première ballade de Neurosis qui "Away" qui dure une dizaine de minutes. Le titre génial "Belief" reflète l'autre côté du disque plus ténébreux et lent.
BOOTLEG 1 - Lyon 11.02.99
BOOTLEG 2 - Stockholm 15.10.99
Ces deux bootlegs, qui sont les deux seuls lives officiels de Neurosis, ont pour désagréable particularité de posséder 5 titres en commun, mais la comparaison s'arrête là car le Bootleg 1 souffre d'une énorme imperfection c'est son son très très faiblard, à posséder en tant que collectionneur car c'est l'illustration même d'un live de Neurosis en France avec un groupe au top sur scène, mais le Bootleg 2 enregistré en Suède gomme toutes les imperfections du précédent en reprenant le même noyau de morceaux avec un son irréprochable et deux morceaux cultes en plus issus de l'album "Times of grace" qui a précédé, que du bonheur.
2001 – A SUN THAT NEVER SETS
Un album controversé qui divise plus ou moins les fans, certains reprochant au groupe un certain manque d’inspiration , ce qui est loin d’être mon cas, non cet album est épatant, il m’a encore mis une grosse claque, certains morceaux comme "Falling unknown" et "Watchfire" d’une violence canalisée s’apprécient tout autant que les gueulantes de l’album "Enemy of the sun", et puis il y a surtout cette montée en puissance de chaque chanson, un ensemble encore une fois complètement homogène, des titres sobres parfaitement maîtrisés, qui placent pour moi ce disque au même rang que les autres et même au-dessus du précédent "Times of grace". Une chose est sûre c’est le disque le plus abordable de Neurosis, et quitte à se le procurer, il existe un DVD-film conceptuel avec l'intégralité de l'album en clips en fait, un spectacle sublime qui s'achève par l'opressante chanson Stones from the sky. Cet album est vraiment un tout, c'est assez dommage de n'en écouter qu'une bribe.
La question est maintenant que réserve Neurosis pour les années à venir ?! Le coup de maître serait évidemment un retour aux sources, des sources qui ne sont pas si éloignées que ça puisque l’album de 1999 était tout à fait dans cet esprit-là. Ou bien le groupe a t’il définitivement décidé d’évoluer vers un son uniquement atmosphérique et calme…
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Je suis en train de fouiller un peu du côté des textes de Neurosis désormais, sur cette adresse on retrouve une interview du groupe après l'album "Through silver in blood", en tout cas une chose est sûre c'est que le groupe évolue sans cesse sans se soucier de personne, preuve en est leurs concerts dans lesquels ils font une croix totale sur leurs albums passés au fur et à mesure de leur avancée.
"Nos textes ne racontent pas d'histoires mais exprime plutôt un ton, une couleur générale qui se marient avec la musique, affirme Steve. Les mots sont un langage très limité. On ne peut pas tout décrire avec. Dans la politique, il existe des particularismes locaux, tandis que la Nature est universelle. On dirait qu'on ne peut pas avoir de prise directe avec la politique. C'est frustrant de ne pas pouvoir agir sur le monde, mais nous possédons le pouvoir ultime d'influer sur nos propres vie, ce qui fait déjà beaucoup de responsabilités. Et Dave de compléter : Les gens évoluent entre apathie et désillusion passive. Nous venons d'un milieu hardcore très politisé, mais nous sommes convaincus que le plus gros du travail est sur soi-même. Le divorce de l'homme et de son environnement naturel est la base de ses malheurs. Le combat sera plus spirituel que politique".
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2003 – NEUROSIS & JARBOE
Dernièrement, le groupe a composé un disque interprété par Jarboe, chanteuse du groupe Swans ayant plus ou moins disparu de la circulation semble t'il. Différent du Neurosis habituel du fait de l'apport féminin. Jarboe décline sa voix différemment selon les passages des chansons, on en distingue deux aspects très différents, l'ensemble varie du très sombre au très agressif.
RECAPITULATIF / DECOUVERTE DE NEUROSIS EN 5 ETAPES Mp3 :
- GREY (1989 ) Intérêt : 3/6
- THE WEB (1992) Intérêt : 6/6
- RAZE THE STRAY (1993) Intérêt : 6/6
- UNDER THE SURFACE (1999) Intérêt : 5/6
- STONES FROM THE SKY (2001) Intérêt : 5/6
La question est maintenant que réserve Neurosis pour les années à venir ?! Le coup de maître serait évidemment un retour aux sources, des sources qui ne sont pas si éloignées que ça puisque l’album de 1999 était tout à fait dans cet esprit-là. Ou bien le groupe a t’il définitivement décidé d’évoluer vers un son uniquement atmosphérique et calme…
Réponse
2004 – THE EYE OF EVERY STORM
"The eye of every storm" est un album à écouter plusieurs fois avant de se forger un opinion stable. Sa première écoute m'avait déçue, mais bon cela ne signifiait rien pour moi qui avait été deçu à la première écoute de cet album culte qu'est "Times of grace" ! C'est surtout l'impression d'un album qui connaît une entrée en matière surprenante en attaquant direct un style rapide chanté pendant 3 minutes, qui semble annoncer un Neurosis plus abordable, toujours aussi triste, mais plus ouvert, plus chanté. Pour autant on comprend vite que les chansons vont être plus complexes que cela, et toujours aussi sombres qu’avant, mais différemment. Le second titre de l’album connaît des longueurs, mais est très beau, si ce n’est qu’il intervient peut-être trop tôt dans l’album, je l’aurais bien vu en dernier. Ensuite on retrouve des chansons profondes, qui se démarquent de l’album précédent, c’est encore quelque chose de nouveau. En terme de qualité, cet album est moins bon que les précédents il n’y a pas de doute, il manque ce petit plus qui envoûte, il manque une conclusion incroyable comme nous avait livré « A sun that never sets » (album ultra-abouti souvent sous-estimé).
Pour autant cet album n’est pas une déception, disons que la démarche de Neurosis me semble honnête, ils ont fait là un album moins riche que les précédents à mon avis, mais ont continué leur évolution logique et cohérente depuis la bombe : « Souls at zero ». « A sun that never sets » sonnait comme l’album de l’apocalypse, “The eye of every storm” sonne comme celui post-apocalypse, une renaissance, magnifique par moments (première partie de l’album), plus introvertie à d’autres moments (deuxième partie de l’album), mais une œuvre qui mérite le plus grand respect. Même si mon fantasme était un retour à la case départ, un « Souls at zero » 12 ans plus tard en quelque sorte
-complètement inenvisageable si on suit un tant soit peu l’avancée de Neurosis-
j’admire le fait pour ce groupe de toujours avancer, et d’aller au bout de leur talent. Je pensais qu’après « A sun that never sets » il était impossible d’enchaîner sur un album plutôt lent et posé, c’est pourtant chose faite, avec des imperfections, mais un résultat de loin positif.










