Les chaines françaises interdites de rediffs! :-)
Publié : 12 juil. 2003 12:20
Voici un petit article du monde (cf. ici)
"Les chaînes de télévision interdites de rediffusions pendant le conflit
Les chaînes de télévisions se croyaient relativement épargnées par les conséquences de la grève des intermittents du spectacle. Il n'en n'est rien. Après que l'émission présentée par Michel Drucker, sur France 2, pour célébrer le centenaire du Tour de France, puis que la finale du jeu de télé-réalité "Nice People", sur TF1 ont été relativement chahutées par des manifestations d'intermittents en grève, les chaînes pensaient en avoir terminé avec le conflit.
Notamment parce qu'en été, les chaînes programment moins d'émissions en direct qui sont autant d'occasions pour les intermittents de faire connaître leur conflit aux téléspectateurs.
Mercredi 9 juillet, à la mi-journée, les télévisions hertziennes ont été rappelées à l'ordre par le syndicat des artistes-interprètes. Ce dernier a précisé que la convention collective des artistes-interprètes fait interdiction aux chaînes de rediffuser des fictions françaises (séries ou téléfilm) coproduites par les télévisions, pendant la grève. Mercredi, en fin d'après-midi, les premières déprogrammations sont intervenues. TF1, la première, a "arrêté la rediffusion quotidienne de la série "Sous le soleil"". A la place, la Une propose un second épisode de la série américaine Beverly Hills. En début de soirée, France 2 était touchée à son tour. La chaîne publique a été contrainte de retirer "la rediffusion d'un épisode de "L'Instit" pour le remplacer par une fiction inédite de la série "La Kiné"".
Pour expliquer ces brusques changements de programmes aux téléspectateurs, les chaînes font désormais défiler ce texte à l'écran : "Les artistes-interprètes étant en grève depuis le 8 juillet -TF1, France 2, France 3, France 5, M6, Arte, ou Canal+- vous précise que l'émission que vous allez voir a été tournée en...", à une date antérieure au 8 juillet, début de la grève des intermittents. Comme le conflit menace de durer, les chaînes "redoutent une catastrophe".
En clair, les télévisions craignent un alourdissement de leurs coûts de grille. La réglementation sur les quotas de diffusion de fiction française et européenne leur impose, sous peine de sanctions du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), de programmer un nombre minimum de séries françaises ou européennes. Habituellement, les rediffusions estivales de fictions permettent aux chaînes de respecter leurs quotas.
Mercredi, les chaînes ont demandé au CSA une suspension de l'application de la réglementation sur les quotas de diffusion pendant la durée du conflit. Une mesure qui pourrait permettre aux télévisions de faire des économies en ne programmant pas d'épisodes inédits prévus pour la saison à la place des rediffusions de l'été.
Du côté des radios, le service public est le plus touché. France-Inter, partenaire de nombreux festivals, a dû revoir en urgence sa programmation. Après l'annulation des Francofolies, l'émission "Pollen" de Jean-Louis Foulquier est maintenue mais doit revoir son programme. De même, l'annulation des deux premières soirées du Festival de Radio-France et Montpellier a modifié le déroulement de l'émission "Carrefour de Lodéon".
Guy Dutheil
ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 11.07.03"
"Les chaînes de télévision interdites de rediffusions pendant le conflit
Les chaînes de télévisions se croyaient relativement épargnées par les conséquences de la grève des intermittents du spectacle. Il n'en n'est rien. Après que l'émission présentée par Michel Drucker, sur France 2, pour célébrer le centenaire du Tour de France, puis que la finale du jeu de télé-réalité "Nice People", sur TF1 ont été relativement chahutées par des manifestations d'intermittents en grève, les chaînes pensaient en avoir terminé avec le conflit.
Notamment parce qu'en été, les chaînes programment moins d'émissions en direct qui sont autant d'occasions pour les intermittents de faire connaître leur conflit aux téléspectateurs.
Mercredi 9 juillet, à la mi-journée, les télévisions hertziennes ont été rappelées à l'ordre par le syndicat des artistes-interprètes. Ce dernier a précisé que la convention collective des artistes-interprètes fait interdiction aux chaînes de rediffuser des fictions françaises (séries ou téléfilm) coproduites par les télévisions, pendant la grève. Mercredi, en fin d'après-midi, les premières déprogrammations sont intervenues. TF1, la première, a "arrêté la rediffusion quotidienne de la série "Sous le soleil"". A la place, la Une propose un second épisode de la série américaine Beverly Hills. En début de soirée, France 2 était touchée à son tour. La chaîne publique a été contrainte de retirer "la rediffusion d'un épisode de "L'Instit" pour le remplacer par une fiction inédite de la série "La Kiné"".
Pour expliquer ces brusques changements de programmes aux téléspectateurs, les chaînes font désormais défiler ce texte à l'écran : "Les artistes-interprètes étant en grève depuis le 8 juillet -TF1, France 2, France 3, France 5, M6, Arte, ou Canal+- vous précise que l'émission que vous allez voir a été tournée en...", à une date antérieure au 8 juillet, début de la grève des intermittents. Comme le conflit menace de durer, les chaînes "redoutent une catastrophe".
En clair, les télévisions craignent un alourdissement de leurs coûts de grille. La réglementation sur les quotas de diffusion de fiction française et européenne leur impose, sous peine de sanctions du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), de programmer un nombre minimum de séries françaises ou européennes. Habituellement, les rediffusions estivales de fictions permettent aux chaînes de respecter leurs quotas.
Mercredi, les chaînes ont demandé au CSA une suspension de l'application de la réglementation sur les quotas de diffusion pendant la durée du conflit. Une mesure qui pourrait permettre aux télévisions de faire des économies en ne programmant pas d'épisodes inédits prévus pour la saison à la place des rediffusions de l'été.
Du côté des radios, le service public est le plus touché. France-Inter, partenaire de nombreux festivals, a dû revoir en urgence sa programmation. Après l'annulation des Francofolies, l'émission "Pollen" de Jean-Louis Foulquier est maintenue mais doit revoir son programme. De même, l'annulation des deux premières soirées du Festival de Radio-France et Montpellier a modifié le déroulement de l'émission "Carrefour de Lodéon".
Guy Dutheil
ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 11.07.03"