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Une belle sortie DVD pour les nostagiques!
Publié : 15 nov. 2003 14:20
par Vic le viking
Juste pour dire à tous les fanas de souvenirs que le dvd de la Gloubibouga night est sorti est qu'il est rempli d'images que je n'avais jamais revu ( le dessin animé Tarzan, la rubrique Maraboudeficelle dans Récré A2 etc...) et d'autres qui me procurent toujours autant de frissons comme les Visiteurs du Mercredi et Les visiteurs de Noêl... une vraie petite madeleine. ... LE DVD que j'attendais!!! Vivement le volume 2 !!!
Publié : 26 nov. 2003 22:31
par HIWATT
Je l'ai vu , et franchement les " Bubblies" c'est tellement fauché, moche et glauque que ça m'a foutu les chocottes .
Publié : 26 nov. 2003 23:08
par Key
Dans la même veine, il y a le DVD de Téléchat, le truc qui a failli me traumiatiser à jamais des fers à repasser.
Publié : 01 mars 2004 15:43
par claude
Il serait si simple d'éditer l'intégrale de l'ïle aux enfants. Il faut solliciter l'INA .
Éditer l'île aux enfants
Publié : 03 mars 2004 13:18
par Gilles
Bien sûr que non, ce ne serait pas simple du tout.
La gestion des droits est une chose extrêmement compliquée.
En outre, l'Ina n'est propriétaire que d'une partie du programme.
Publié : 04 mars 2004 14:42
par claude
Sur le plan juridique, on peut toujours voir poindre de la complexité en matière de propriété intellectuelle .
Il reste que:
1) sur un plan pratique, seule une diffusion peut permettre d'envisager une distribution intéressante financièrement (= non égale à zéro) de droits pécuniaires . Sinon on se retrouve dans la situation des 2 personnages qui ne veulent pas lâcher l'objet de la fin de Tintin et l'Oreille cassée : tout le monde se noie .
2) sur un plan juridique, seul un accord de tous les auteurs et artistes est susceptible de bloquer totalement une diffusion et seulement pendant une période raisonnable . Sinon l'un quelconque des participants à l'élaboration de l'oeuvre est en droit d'agir en justice au nom de son droit moral de voir connue son oeuvre ou son interprétation . La jurisprudence de la Cour de cassation est en ce sens .
Sur le plan pratique, je ne vois pas qui refuserait de voir son oeuvre rediffusée et surtout en quelles circonstances tous les participants à l'oeuvre ou surtout leurs héritiers, sans exception (car il suffit d'un seul interprète ou a fortiori auteur partisan de la diffusion pour qu'elle soit organisée), refuseraient une rediffusion
3) la jurisprudence fait peser sur le propriétaire du support ou son possesseur par assimilation si le propriétaire est inconnu une obligation de diffusion par un quelconque moyen et de sauvegarde des originaux dans toute leur variété (chacune des versions de doublage par exemple
4)l'INA a pour mission de sauvegarder les oeuvres qu'elle détient . Des copies mises en vente sont une forme d'exécution de cette mission. Ensuite aux différents auteurs et interprètes de se répartir les droits.
5)le public a un droit à l'accès à l'art et le priver du "visionnage" d'une oeuvre est contraire à cette liberté publique.
Gilles , j'aimerais pouvoir correspondre avec vous par courrier privé. Je raisonne d'abord en droit (je suis Professeur de Droit, j'ai l'habitude de l'interprétation des textes et des ouvrages doctrinaux, je m'appuie essentiellement sur l'ouvrage de Pierre-Yves Gautier paru chez PUF en 2001 et en cours de réédition et toutes les références et pistes de réflexion qu'il y donne et sur les textes du code de la propriété intellectuelle auquel les contrats et conventions passées dans la profession ne peuvent pas déroger) et vous semblez connaître beaucoup d'éléments pratiques. Nous pourrions peut-être nous informer mutuellement, car nos lecteurs sur ce forum ou d'autres pourraient se perdre face à des points de vue qui paraissent si opposés.
Surtout que nous sommes animés par le même intérêt pour le public et pour les artistes et leurs droits.
Ceci dit, il est bon pour le moral qu'au moins quelques fragments de la longue série L'ïle aux Enfants soient diffusés .
...
Publié : 05 mars 2004 12:14
par Gilles
Je ne suis pas un pro de la théorie, mais dans la pratique ça ne se passe pas comme ça.
Pour les oeuvres de télévision créées par l'audiovisiuel public, des statuts particuliers peuvent par exemple nécessiter d'obtenir l'accord de tous les techniciens figurant au générique.
Il y a également le cas de l'évolution des supports vidéo pour l'exploitation de l'oeuvre : dans les années 70 et 80, le DVD n'existait pas, par exemple. Il faut donc dans certains cas négocier ce type d'exploitation avec l'ensemble des ayants-droits (la liste pouvant être longue). L'INA a des équipes qui travaillent à plein temps à 'libérer' les droits sur les images qui lui sont demandées.
Et je ne parle pas des oeuvres composites, où une autorisation a été obtenue pour l'utilisation d'une musique ou d'une photo, par exemple. Ces autorisations étant liées à un type de diffusion, et limitées dans le temps, il y a intérêt à avoir des dossiers de production sacrément documentés pour 20 ans après, retrouver les propriétaires et obtenir à nouveau leur autorisation.
Et je ne parle pas des faillites, des cessations d'activité sans repreneurs, des rachats de droits entre producteurs, distributeurs, etc., des propriétaires multiples (le propriétaire d'un doublage, par exemple, doit-il le conserver si le producteur d'origine du film ne veut pas le lui racheter au terme de sa licence d'exploitation ?), de ceux qui demandent des montants exhorbitants, des supports déteriorés,...
Dans certains cas il n'est économiquement pas réaliste de se lancer dans ce genre d'opération. La raison économique prime dans une société de marché.
Pour le cas de l'Île aux enfants, par exemple, les séquences du "Professeur Corbiniou" ne sont diffusables qu'avec l'accord des gens qui gèrent l'oeuvre de Pierre Desproges - et aucun accord n'a été obtenu à ce jour.