Les membres de l'American Federation of Television and Radio Artists (AFTRA) avaient jusqu'au 7 juillet pour voter sur l'accord conclu entre son comité de négociations et l'Alliance of Motion PIctures and Television Producers (AMPTP) quelques semaines auparavant. Pendant les semaines qui ont suivi l'annonce de l'accord, la Screen Actors' Guild (SAG) et AFTRA ont bataillé pour que soit l'accord ne soit pas ratifié soit qu'il le soit.

Pour SAG et ses 120.000 membres désunis, la non ratification aurait surement permis le déblocage de la situation avec l'AMPTP. Cependant, la ratification est loin d'être si imposante. Seulement 62 % ont voté la ratification. On rappellera que pour la Writers' Guild of America et la Directors' Guild of America, les ratifications s'approchaient des 95% de vote "pour". C'est donc une petite victoire pour l'AFTRA, une petite victoire qui permet à SAG de continuer à se battre pour obtenir ce qu'ils veulent.

SAG n'a toujours pas répondu à la "dernière offre" proposée par les studios il y a 10 jours. Cependant, il faut rappeller que lors du conflit avec les scénaristes, l'AMPTP a proposé une dizaine de "dernière offre".

Pour l'instant, aucune grève n'est prévue. Première chose, le comité a besoin de l'autorisation de ses membres pour lancer une grève. Le processus n'a même pas encore commencé. Pas de grève donc n'est autorisée ou prévue pour le moment. Les studios de productions télévisuelles sont en pleine effervescence. C'est du côté des films où la peur d'une grève a bloqué énormément de projets mais c'est un état de fait depuis la grève des scénaristes. Deuxième chose, si grève il y a, cela prendra au bas mot 15 jours pour l'autorisation et cela ne vaut pas début de grève. Les scénaristes avaient, eux, demandé l'autorisation près d'un mois avant la fin de leur contrat.

Aujourd'hui, les acteurs travaillent sous le couvert de leur ancien contrat. D'ici la fin juillet, il est possible qu'une autre grève soit lancée, mais c'est très improbable.

Il ne faut donc pas s'inquiéter. En septembre, les télévores auront probablement leurs séries et autres programmes alternatifs sans aucune interruption, en espérant que les acteurs aient un contrat en bonne et due forme d'ici-là.