Fil Info

Tom Berenger : “Jim Vance a été à l’origine de la querelle entre les Hatfield et McCoy.”
le Lundi 15 Juillet 2013
Medias

Lors du Festival de Monte-Carlo qui a eu lieu du 9 au 13 juin 2013, nous avons eu le plaisir de rencontrer et de discuter avec Tom Berenger qui était invité pour promouvoir Hatfields & McCoys. Canal+ diffusera la mini-série dès le 21 juillet 2013 !



Copyright Isabelle Ratane - AlloCiné


AnnuSéries : Il semble que l’histoire entre les Hatfield et McCoy est très célèbre aux États-Unis, presque de l’ordre du mythe, non ?

Tom Berenger : Mon père m’en a parlé quand j’étais enfant, c’était une expression qu’il utilisait. Toute l’affaire est presque devenue plus un mythe qu’un fait historique à vrai dire. Je me souviens de mon père disant « oh-oh ça va se transformer en une histoire à la Hatfield et McCoy », puis il m’a expliqué ce que cela voulait dire, je devais avoir 6 ou 7 ans à l’époque. Mais c’est tout ce que c’était, juste un petit moment mythique. Maintenant qu’on a fait la minisérie, c’est différent. Des livres sont écrits sur le sujet, les gens se rendent en Virginie de l’Ouest ou dans l’est du Kentucky pour visiter les lieux de l’affaire. Je connais un professeur d’histoire à l’université de Virginie de l’Ouest qui a fait beaucoup de recherches sur le sujet et à l’époque où je cherchais à me renseigner sur cette histoire avant de tourner la minisérie, il m’a dit qu’il n’y avait que très peu de livres sur le sujet. Maintenant, il y en a beaucoup plus et cette légende a gagné beaucoup plus d’attention de la part des gens.



Les vrais Hatfield, photo datant de 1897


Donc pour préparer le tournage, vous avez fait des recherches ?

Tom Berenger : Oui, et comme je l’ai dit, il n’y avait que quelques livres sur le sujet, et autant de photographies. Alors je me suis rendu en Virginie de l’Ouest, j’ai fait 8 heures de voiture depuis chez moi en Caroline du Sud avec mon épouse, qui est originaire de là-bas. Je lui ai dit que je voulais aller dans le Comté de Logan où toute cette affaire s’est déroulée pour voir à quoi ça ressemblait et c’est ce que nous avons fait.

Votre personnage dans la série, Jim Vance, a joué un rôle important dans la querelle entre les Hatfield et McCoy…

Tom Berenger : Oh oui, il en a été à l’origine.

Exactement, et pensez-vous que s’il n’avait pas continué à attiser leurs animosités, la querelle aurait duré aussi longtemps entre les deux familles?

Tom Berenger : Tout a commencé avec Jim Vance assassinant le frère de Randall McCoy, juste après la fin de la guerre. Les deux familles sont aujourd’hui d’accord pour dire qu’il a été la cause de tout ceci. Jim Vance était…juste un autre psychopathe!



Est-ce que c’est difficile de jouer un psychopathe?

Tom Berenger : Non c’est très amusant en fait, parce que ces gens-là sont très libérés. Ils n’ont pas de code moral. Jim Vance aimait sa famille, ses neveux, cousins et compagnie, mais il n’en faisait vraiment qu’à sa tête.

Il y a d’ailleurs une scène très intéressante dans la série où, après une attaque de la maison McCoy lors de laquelle Vance assome violement la femme de Randall, il revient auprès d’Anse Hatfield (Kevin Costner) en disant que ça ne s’est pas très bien passé…

Tom Berenger : Oui, c’est d’ailleurs ma scène préférée. Il se rend chez d’Anse et dit « hum…ça c’est pas si bien passé que ça…», puis commence à blâmer les autres ! Il rejette la faute sur Cotton Top (Noel Fisher) par exemple, alors qu’il est mentalement retardé. C’est lui le chef, mais il n’assume aucune responsabilité, et il va même jusqu’à blâmer la femme de McCoy pour s’être mise en travers de son chemin. C’est une excuse minable, il ne prend absolument aucune responsabilité pour ses actions.

La relation entre Johnse (Matt Barr) et Rosanna (Lindsay Pulsipher) a quelque chose de très Shakespearien, à la Roméo et Juliette mais d’une manière un peu moins passionnée. Pensez-vous que leur relation n’a fait que faire monter d’un cran l’animosité entre les Hatfield et les McCoy ?

Tom Berenger : Je pense que c’est quelque chose qui aurait pu mettre fin à leur querelle. Cela aurait pu être l’élément qui les aurait enfin unis. Après tout, autrefois les peuples avaient l’habitude d’unir leur prince et leur princesse dans le but de maintenir ou ramener la paix entre eux, alors dans ce cas-là ça aurait pu aider. Ça n’a pas été le cas, mais ça aurait pu.

Est-ce que les scènes les plus violents sont les plus amusantes à tourner?

Tom Berenger : Pas vraiment. Il y a une scène où je tue un prisonnier yankee par exemple, qui a été assez dure à tourner. De la même manière, la scène dans la forêt où les Hatfield forment un peloton d’exécution face à trois McCoy en pleurs ficelés à des arbres a été aussi difficile. Kevin Costner dit alors « faites vos cœurs de pierre les garçons », dans le sens « n’y faites pas attention et tirez », et mon personnage va vers les condamnés et les abats. Quand vous regardez la scène, on se croirait en pleine guerre, c’est une scène très dure. C’est difficile à tourner et difficile à regarder.

Propos recueillis par Marine Pérot lors du Festival de Télévision de Monte-Carlo, en présence d’autres journalistes.

Original transcript:

AnnuSéries: It seems like the Hatfield and McCoy quarrel is rather famous in America, a kind of myth, right?

Tom Berenger: My dad told me about it when I was a kid, it was an expression, and the whole thing became almost kind of mythology instead of history. I remember my father going like “oh-oh this is going to be a Hatfield/McCoy situation” and then he explained to me, I was 6 or 7 years old. But that’s all it was, this little mythical moment. Now having done the miniseries, it’s different. They’re writing books, there’re tourist going to West Virginia and Eastern Kentucky, visiting the places… I know this history professor at University of West Virginia who has done a lot of research on this and he told me there were not a lot of books on it as I was trying to find stuff to read beforehand. The writers got a lot of information and they’re very accurate, but there were only like 3 or 4 books. Now there is a lot more, and it’s getting all this extra attention.

So to prepare yourself for the miniseries you did some research then?

Tom Berenger: Yes, there were only a couple books, and maybe two photographs. Also I drove up to West Virginia, because I live in South Carolina so it’s like 8 hours away. And I drove up there with my wife, who is from there, and I told her I wanted to go to Logan County where all of this took place just to know what it looked like, so we did that.

Your character, Jim Vance, played a big part in the fight between the Hatfields and the McCoys…

Tom Berenger: Oh yes, he started it.

Exactly, so do you think that without him keeping provoking them, this war between them would have lasted that long?

Tom Berenger: It all started with Jim Vance murdering Randall McCoy’s brother, right after the war was ended. Both families today agree that it was probably the cause of all this. Jim Vance… he was just a psychopath!

Is it hard to play a psychopath?

Tom Berenger: No it was a lot of fun actually, because those people are very free. They have no code of morality. I mean he liked his family, his nephews, cousins and all that, but he just did what he wanted to do.

There an interesting scene in the show where Jim knocks out Randall’s wife and then goes to Hatfield and goes “well it didn’t go as expected…”

Tom Berenger: Yeah, that’s my favorite scene actually, when he goes “hum it didn’t go so well…” and then starts blaming other people. He blames Cotton Top who’s retarded for example. I mean, he is the commander but he’s not taking the responsibility, and he is even blaming the McCoy woman for getting in the way. It’s a poor excuse, no responsibility whatsoever for his command.

Johnse and Rosanna’s relationship in the show has something really Romeo and Juliet-like, in a less passionate way. Do you think it also had a bad impact on the relationships between Hatfields and McCoys?

Tom Berenger: I think it could have been the one thing that could have end the feud. It could have been something that brought them together. Nations used to marry one princess to one prince to cause peace, so I think it could have helped. It didn’t, but it could have.

Are the most violent scenes the funniest to shoot?

Tom Berenger: Hum…the scene where I shoot the Yankee prisoner, it was a little rough. Another scene was in the woods, when we do the firing squad and there’s 3 McCoys tied to trees, crying, and Kevin Costner says “steel your hearts boys” like “get over it, shoot” and I go up and shoot them. When you see that scene it looks like a war. That’s a rough scene, that’s hard to do and hard to watch.

Auteur : Marine Pérot

Commentaires

Membre Commentaire
Enregistrez-vous sur le Réseau et/ou Connectez-vous à l'aide de votre pseudonyme et de votre mot de passe pour insérer un commentaire.