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Interview : David Lyons et Giancarlo Esposito de Revolution au micro
le Jeudi 15 Août 2013
Medias

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Lors du dernier Festival de la Télévision de Monte-Carlo, AnnuSéries a eu l’opportunité de bavarder avec les acteurs David Lyons et Giancarlo Esposito de la série Revolution. Ils font tous deux partie des grands méchants de la série de NBC, incarnant respectivement Sebastian Monroe et Tom Neville. Retrouvez ci-dessous leur interview dans laquelle ils évoquent, entre autres, leur rapport à la série.



Copyright Isabelle Ratane - AlloCiné


AnnuSéries : Pensez-vous que le pouvoir soit la clé pour survivre dans un monde sans électricité ?

David Lyons : Le mot pouvoir a des tas de sens différents, entre le sens littéral et le sens figuré, mais…

Giancarlo Esposito : Oh réponds juste à la question ! (rires)

Lyons : Eh bien le pouvoir de l’individu, oui. L’électricité, non.

Esposito : Je dirais que le pouvoir est en effet très lié à la question de la survie dans un monde sans électricité. Le pouvoir de faire face à vos propres émotions, le pouvoir de décider qui vous serez dans ce monde, et le pouvoir de survivre.

Quelle a été votre première réaction en découvrant le concept de Revolution ?

Lyons : J’ai pensé que les auteurs avait là un postulat de base très intéressant, très actuel, et qui nous permet de poser la question « et si ? » Mais au-delà de ça, au vu du niveau des gens impliqués dans ce projet, des producteurs aux acteurs en passant par tout le reste de l’équipe, il s’agit tout simplement d’un groupe parfait. Alors avec un super concept, un super script et une équipe aussi fantastique, cela me semblait logique de me lancer moi aussi dans cette aventure.

Esposito : J’ai été vraiment emballé par le scénario parce que j’ai pensé que nous avions là une histoire qui reflétait l’était actuel de notre monde. D’un côté, nous pouvons être très humains, et de l’autre nous pouvons être très inhumains et isolés. Nous pouvons passer un certain temps tout seul, à obtenir les informations via nos ordinateurs ou téléphones et sans jamais avoir une interaction ou partager quelque chose avec un autre être humain. Nous pouvons aussi nous trouver dans un monde en pleine révolution où nous n’avons pas de courant et où nous luttons pour survivre. Alors j’étais vraiment intéressé par ce que ce scénario mettait en avant parce que je trouvais que d’une certaine manière c’était profondément lié à notre Histoire. Même si nous avons tous les moyens possibles à notre disposition pour créer un monde qui serait uni à nos sentiments, nous ne communiquons toujours pas vraiment, on ne vit toujours pas dans un monde en paix, on ne comprend toujours pas notre environnement, et Revolution met toutes ces questions en avant et j’aime beaucoup cela.

Est-ce que le fait que J.J. Abrams soit sur le projet à jouer dans votre volonté d’y participer ?

Lyons : Oui, forcément. Il est qui il est parce qu’il comprend le mystère et l'art de la narration mieux que quiconque. Alors quand il a son nom sur un projet, oui, vous vous dites que c’est fantastique, et c’est aussi parce qu’il met tout son cœur dans cet univers. Ça plus les noms de Jon Favreau et Eric Kripke, c’est génial.

Comment pensez-vous que le public s’identifie à la série et à ses personnages?

Esposito : Je pense que les gens se voient dans la série. Je pense que parce que la série est un concept qui leur parle, avec beaucoup de cascades et d’explosions, ainsi qu’une petite vision d’un monde nouveau, et que cela intéresse les gens, surtout sur la question de la famille et de la manière dont les personnages sont liés les uns aux autres. Les gens s’identifient à cela, c’est ce qui fait de notre série un succès. Tout le monde a un problème avec un oncle qu’ils ne connaissent pas, avec leur mère qu’ils aiment et détestent à la fois, avec leur fils qu’ils ne comprennent pas… Toutes ces questions sont pertinentes pour beaucoup d’entre nous qui regardons la télévision et allons au cinéma. Nous avons l’occasion de voir un reflet de nous-même sur ces écrans, et c’est plutôt cool.



Copyright Isabelle Ratane - AlloCiné


Il y a beaucoup de combats à l’épée dans la série, avez-vous eu un entraînement spécial pour cela ?

Lyons : Nous avons eu un entraînement spécial mais c’était restreint par le temps. Nous n’avons pas beaucoup de temps car c'est pratiquement comme si on tournait un film par semaine. Alors quand on a un peu de temps on sort nos épées et on s’entraîne, on apprend les différents mouvements, mais on a de la place pour l’erreur, on apprend au fur et à mesure. Chaque combat est un nouveau combat, chaque nouvelle expérience est une nouvelle expérience. On s’améliore, d’autant plus que l’on a un chorégraphe des cascades absolument fabuleux et une équipe de cascadeurs qui nous suit de très près.

Esposito : Mais ce que vous voyez à l’écran c’est nous effectuant nos propres cascades. Et on les fait très rapidement, on ne s’acharne pas dessus, et c’est pourquoi c’est aussi réussi. Nous avons la chance d’avoir une distribution qui est très physique et respectueuse. Nous savons comment ne pas nous blesser ou blesser les autres. Mais ce que vous voyez à l’image est mis au point très rapidement, encore une fois parce que nous avons peu de temps pour le faire, et parce que Jeff Wolf, notre coordinateur des cascades, nous guide très bien.

Qu’est-ce qui vous manquerait le plus si le courant venait à couper ?

Esposito : Ma machine à laver et mon sèche-linge, voilà ce qui me manquerait le plus.

Lyons : Ma famille me manquerait énormément parce que je n’aurais aucun moyen de communiquer avec elle. (David Lyons est originaire d’Australie, NDLR)

Si vous pouviez jouer dans une autre série, laquelle choisiriez-vous ?

Esposito : En ce moment, ça serait Arrow, parce que j’aime beaucoup Stephen Amell qui joue le rôle-titre. Je l’ai vu ici et il m’a invité à venir dans la série alors peut-être que vous me verrez bientôt dans Arrow ! L’autre série dans laquelle j’aimerais beaucoup jouer c’est Glee, parce que je viens du monde de la comédie musicale alors ça serait super de pouvoir faire quelque chose de différent de ce que je fais en ce moment et d’aller sur Glee chanter quelques chansons.

Lyons : C’est une question intéressante parce que la série que j’adore en ce moment c’est Game of Thrones, pourtant si vous jouez dans cette série alors vous en comprenez les rouages et vous perdez la beauté de la chose, car pour moi cette série est une échappatoire fabuleuse. Alors j’aimerais beaucoup jouer dans Game of Thrones, mais en même temps je ne voudrais jamais jouer dans Game of Thrones, parce que j’adore cette série.

Esposito : Tu en apprendrais beaucoup trop et tu serais peut-être déçu.

Lyons : Oui, ça détruirait le mythe.

Est-ce que vous auriez aimé rejoindre Giancarlo sur Breaking Bad ?

Lyons: Oh oui, mais je n’aurais sûrement pas tenu longtemps dans cette série (rires). L’un des meilleurs aspects de ces séries, c’est le fait d’en arriver à idolâtrer ces acteurs. C’est fou pour moi d’être assis là à côté de Giancarlo, et c’est le miracle de la série que nous faisons ensemble. Gus Fring, dans Breaking Bad, va demeurer l’un des plus grands personnages de la télévision, et c’est terrifiant pour moi de donner la réplique à Giancarlo. Je dois sans cesse me dire « ne pense pas à Gus, concentres-toi sur Tom Neville et Giancarlo ». Mais vous ne verrez jamais le même personnage deux fois alors je ne joue pas avec Gus Fring. Et puis si une série marche aussi bien que Breaking Bad, je ne peux pas lui porter malheur, je ne veux pas jouer dedans ! (rires)

C’est votre première fois ici au Festival de Télévision de Monte-Carlo, qu’est-ce que vous en pensez ?

Esposito : Je pense que c’est un endroit génial pour promouvoir sa série, passer du temps avec ses collègues et rencontrer des acteurs iconiques, comme Robert Conrad qui est là et qui était dans Les Mystères de l’Ouest. Je pense que de plus en plus d’émissions télévisées américaines vont avoir un aspect international. Et pour moi, c’est très important de faire partie du marché international, pas seulement pour les affaires, mais aussi parce que j’ai une vision universelle du monde et je pense que le monde peut se retrouver en un point à travers les films et la télévision, et nous devrions tous avoir accès aux différentes cultures des uns et des autres via les films et la télévision. Alors pour moi c’est important de s’informer sur le marché étranger, c’est important dans le monde du divertissement mais c’est aussi important pour nous tous de poursuivre cela en tant qu’être humain.

Lyons : Je ne vois pas ce que je peux ajouter de plus, c’est génial !

Propos recueillis par Marine Pérot lors du Festival de Télévision de Monte-Carlo, en présence d’autres journalistes.

Original Transcript:

Woud you say that power is the key to survival in a world without power?

Lyons: Power has many many meanings, there is literal sense, there is the figurative sense but…

Esposito: oh just answer the question! (laugh)

Lyons: Well, the power of the individual, yes. Electricity, no.

Esposito: I would say that the power does have everything to do in terms of survival in a world without power.
The power to be able to recon your own feelings with yourself. The power to decide who you will be in this world, and the power to survive.

What was you first thought about Revolution?

Lyons: I thought that they had created a very interesting premise, a very topical one, one which allows us to ask the question what if. But not only that, from the top down the pedigree of the individuals involve, form the producers to the actors, to everyone in cast and crew, it’s just a really immaculate bunch of people, and so with a great concept, a great script and a great bunch of people, I thought “yeah let’s do it, this makes sense.”

Esposito: I was very excited when I got this script because I thought it had a story that reflected where we are at in our world today. We, on one hand, can be very human, and on the other hand we can be very non-human and isolated. We can live a long time all on our own, getting our information from the phone or computer and never had an interaction and open our heart to each other. We can be in a world of revolution where we have no power and are struggling to survive, so I was really interested in what was put forth in this script because in a way it was deeply connected to the mythology of history and that to me is very interesting. although we have all these things to create a world that coalesces with our feelings in our hearts, we still don’t really communicate, we still don’t have peace on our planet, we still don’t have an understanding of our environment, so Revolution brings all these things to the forefront and I enjoy that.

Did it mean a lot that it was from JJ Abrams?

Lyons : Well it does mean a lot. He is who he is because he understand mystery and storytelling better than anyone. So when he has his name on a project yes you kind of go like “that’s fantastic” but he’s got his heart in this world as well. And that coupled with Favreau and Kripke, it’s awesome.

How do you think people relate to the show and its characters?

Esposito: I think people see themselves in the show. I think because the show is on one hand high concept with many different stunts and explosions and a bit of a vision of a new world, I think people are interested in the characterization of family and how they relate to each other. So it’s relatable, that’s what making our show a hit, everyone has a problem with their uncle who they don’t know, and their mother who they love and hate at the same time, with their son who they can’t really understand, all of these things are relevant to so many of us who watch movies and television and we get a chance to see a reflection of ourselves somewhere up on that big screen and that’s kind of cool.

They are many swords fights in the show, did you have special training for that?

Lyons: We had special training but it’s restricted by time. We don’t have a lot of it, we are moving quickly, we shoot a movie a week essentially, so…we have a bit of time, so we get the swords out, and learn all the different movements but there is room for error, but we learn as we go, every fight is a new fight, every experience is a new experience. We are getting better at it, we’ve got an amazing stunt choreographer, and stunt team who works with us very closely.

Esposito: But what you see is us doing out own stunts, and we do it very quickly, we don’t labor over it, and that’s why it looks so real. We are lucky to have a cast that’s very physical. We are all physical and respectful, we know not to hurt each other or get hurt. But what you see is put together very quickly because, again, we have short time to do it, but Jeff Wolf who is our stunt coordinator, guides us really well.

What would you miss the most if the power went out?

Esposito: My stackable, washer and dryer. That’s what I would miss the most.

Lyons: I would miss my family, because I would have no means of communication with them (David Lyons comes from Australia, NDLR).

If you could get a guest part in any other TV show airing nowadays, which one would it be?

Esposito: Right now it would be Arrow, I like the guy who stars in that show. I saw him here, he has invited me so I put it out there, you might see me in Arrow soon! My second top show would be Glee, because I come from musical comedy world so it would be great to do something very different from what I’m doing know, get on Glee and sing a few songs, it would be cool.

Lyons : It’s an interesting question because the show that I’m loving at the moment is Game of Thrones, yet if you play a character in that show you automatically understand the workings of it and you lose the beauty of it, because it’s for me it’s an incredible escape. I’d love to be in Game of Thrones but I also never want to be in it because I love it.

Esposito: You’d learn too much about it and may be disappointed.

Lyons: Yeah the myth would be gone.

Would you have liked to join Giancarlo in Breaking Bad?

Lyons: Oh yeah, but I probably wouldn’t have last very long (laugh). One of the biggest thrills with these shows is that we grow up idolizing these people. This is insane for me, being here sitting with Giancarlo, that’s the miracle about the show we do. Breaking Bad’s Gus Fring will go down as one of the all-time greats, and it’s terrifying that I have to be in a scene with him telling myself “get rid of Gus, I have to see Tom Neville, I have to see Giancarlo.” But you wouldn’t see quite the same character twice, so I’m not acting with Gus Fring. But I think if a show is doing as well as Breaking Bad, I don’t want to jinx it, I don’t want to be on it (laugh).

It’s your first time at this festival, how do you feel about it?

Esposito: I think it’s a great place to promote your show, to hang out with your cast members and to meet some iconic actors, like Robert Conrad is here who was in Wild Wild West. I think that more and more television shows in America are going to have an international component to them. And for me it’s important to be in the foreign market not only for business but because I have a global mentality and I think the world comes together in a way through film and television, and we should all have access to each other’s cultures through film and television so for me it’s important to reacquaint myself in the global market, it’s very important in the entertainment world, and it’s very important for us to further that as human beings.

Lyons: I can’t say anything more than that, that’s amazing!

Auteur : Marine Pérot

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