Mardi 25 janvier, M. Katsuji Ebisawa, président de la télévision publique japonaise, a démissionné de son poste en raison d'une suite de scandales qui auront largement mis à mal la réputation de l'institution au sein de l'opinion publique.

Si la censure d'un documentaire portant sur les esclaves sexuels asiatiques durant la Seconde Guerre Mondiale a été l'élément déclencheur de la démission, c'est surtout le vaste mouvement de boycott de la redevance entamé depuis novembre 2004 par plus de 110000 foyers nippons qui a entrainé la chute de M. Katsuji Ebisawa. Cette action avait été lancée suite aux révélations de détournement d'une partie de la redevance par des employés de la NHK.
Il est probable que le gouvernement japonais, qui entretient traditionnellement des liens étroits avec la NHK, ne soit pas étranger à la décision de M. Ebisawa.

M. Katsuji Ebisawa sera remplacé par M. Hashimoto, qui est dans la maison depuis 1968 et y a occupé de très nombreux postes. Il semble d'ailleurs avoir l'appui de la base. Il aura pour mission première de rétablir la confiance des japonais dans la vénérable institution.