Fil Info - Vénus et Apollon

Dans un entretien au point, Jérôme Clément explique que la fiction française est le premier objectif d’Arte en 2008. « Nous allons mettre l’accent sur la production de fictions françaises, » explique-t-il. « Notre budget passera de 17 à 22 millions d’euros dans les trois ans à venir. C’est d’ailleurs l’un des engagements que nous avons contractés avec l’État français : produire deux séries par an, de 8 ou 10 épisodes, au format 52 minutes ».
Il rappelle plus loin ce que seront les deux premières séries : « Tony Marshall réalisere la suite de Vénus Appolon, avec Elsa Zylberstein, que nous prolongerons en 12 épisodes de 50 minutes. L’autre projet s’appelle Xanada, qui raconte l’histoire d’une famille bien sous tous rapports qui hérite d’un empire du sexe... »
Jérôme Clément explique que, quelque soit son ambition, Arte ne peut que « accentuer une tendance. Honnêtement, en France, seule TF1, du fait de ses moyens considérables, est en mesure de changer la donne. Nous avons pris dans notre pays de mauvaises habitudes, notamment du fait de la primauté accordée au cinéma dans le développement des scénarios. Dans les autres pays, ce n’est pas déshonorant de faire un téléfilm, alors que chez nous, le cinéma reste l’art noble, même quand le film est nul. Arte a toujours cherché à abolir ce clivage absurde. Il y a dix ans déjà, rappelez-vous, Les Roseaux sauvages d’André Téchiné, un téléfilm que nous n’avons pas hésité à sortir en salles. Idem Marius et Jeannette de Robert Guédiguian. Et plus récemment encore avec L’Amant de Lady Chatterley de Pascale Ferrand, dont nous avons diffusé, sur Arte, une version longue en deux épisodes. Pour nous, cette frontière télé/cinéma n’a aucun sens. »