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Divorce consommé pour AFTRA et SAG
le Lundi 31 Mars 2008
Reglementation

The American Federation of Television and Radio Artists (AFTRA) a annoncé qu'elle ne ferait pas de négociation groupée avec la Screen Actors' Guild (SAG), mettant fin à une union datant de 1981.

Dès que les scénaristes ont arrêté la grève, des problèmes ont commencé à surgir un peut partout du côté des acteurs et performers.
D'un côté, AFTRA voulait commencer les négociations pour leur nouveau contrat rapidement, d'un autre SAG ne voulait pas se précipiter. Après tout, le contrat ne prend fin qu'au 30 juin et comme disent les suisses il y a pas le feu au lac.
D'un autre côté, des luttes intestines ont commencé à voir le jour au sein même de SAG. Des acteurs dit Triple A Listers du type de Tom Hanks ou George Clooney ont fait paraître des encarts dans la presse demandant que la direction de SAG commence les négociations. Ils ont été rabroués immédiatement parce que SAG avait déjà commencé à rencontrer Bob Iger (Disney) et Peter Chernin (20th Century Fox) bien avant que les encarts apparaissent.
Ces triple A Listers ne sont pas concernés par le contrat de base car celui-ci fixe des minima et ces acteurs n'utilisent pas ces minima.
L'industrie a vu naître une autre lutte. Une fronde menée par un petit groupe (environ 1400 pétitionnaires aujourd'hui) demandant que le droit de voter sur le contrat soit réservé à des acteurs ayant travaillé un certain nombre d'heures sur une période donnée. 120000 membres composent SAG à l'heure actuelle, les 1400 petitionnaires dont un certain nombre de gens que l'on apprécie forment à peine 1% des membres de SAG. (voir la liste des 1000 premiers signataires ici)

Pour en revenir à AFTRA et à SAG, il a fallu que la commission prud'hommale intervienne pour forcer les deux unions à revenir négocier leur Phase One. Phase One est une étape permettant d'aplanir ce que chaque union veut pour la négociation avec l'Alliance of Motion Pictures and Television Producers. SAG et AFTRA ont égalité de vote bien que SAG soit numériquement très supérieure.
Chaque semaine, un nouvel épisode apparaissait dans la presse avec AFTRA faisant toujours un peu des siennes et publiant des communiqués de presse contradictoires.
Les arguments de chaque côté ne sont pas triviaux. Il est un fait que le contrat d'AFTRA est moins cher que celui de SAG et de ce fait, certaines productions du câble et du satellite préfèrent se mettre sous la houlette d'AFTRA que de SAG. SAG appelle ça du braconnage. D'un autre côte, AFTRA pense que SAG veut se débarasser d'elle et veut absolument lancer une grève des acteurs. On doute que SAG veuille à tout prix la grève, surtout après celle des scénaristes.

AFTRA a donc trouvé un bouc-émissaire. Deux des acteurs principaux de Amour, Gloire et Beauté (The Bold and Beautiful), nommément Susan Flannery (Stephanie Forrester) et John McCook (Eric Forrester), ont commencé à faire circuler une pétition au sein des acteurs du soap pour qu'ils passent sous la compétence de SAG plutôt qu'AFTRA. A priori, les acteurs de ce soap sont depuis quelques temps très mécontents d'AFTRA et veulent changer d'union. Doug Allen (membre du comité de négociations de SAG) a rencontré deux des acteurs qui sont aussi membres de SAG et leur a dit qu'ils devaient absolument se tourner vers AFTRA, seule compétente en la matière mais AFTRA n'a pas bougé. Pourtant, AFTRA, aujourd'hui, crie haut et fort, que SAG essaie de lui prendre sa compétence sur les soaps américains, qui sont de tradition sous AFTRA. Il se trouve que les faits tels que décrits ci-dessus sont confirmés par les acteurs de Amour, Gloire et beauté : SAG n'a donc jamais essayé de braconner sur les terres d'AFTRA. Il ne fait aucun doute qu'AFTRA se sert d'un faux prétexte pour divorcer.

Après ceci, il est peu probable que la commission prud'hommale arrive à dénouer une situation très problématique.

Pendant que les acteurs et performers se battent, l'AMPTP attend patiemment pour voir qui elle mangera en premier. Cette division est mal venue quand les enjeux sont d'une telle importance. Pour les unions américaines de l'industrie cinématographique et télévsiuelle, toute dissension est mauvaise pour se battre contre les studios. Il n'y a apparemment qu'eux pour ne pas voir le mal qu'ils se font tous seuls.

Auteur : Carine Wittman
Editeur : Carine

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