Accueil > Encyclopédie > H > Hour (The) > Fil Info

Fil Info - Hour (The)

Festival Séries Mania 2015 : The Casual Vacancy, interview de Keeley Hawes, Jonny Campbell, Sarah Phelps et Ruth Kenley-Letts
le Jeudi 30 Avril 2015
Medias

Scroll down for the english version of the interview.

Pendant le Festival Séries Mania 2015, j'ai pu discuter en compagnie d’autres journalistes avec Jonny Campbell (réalisateur), Sarah Phelps (scénariste), Ruth Kenley-Letts (productrice) et Keeley Hawes (actrice) au sujet de Casual Vacancy qui a été projetée lors du festival et qui va être diffusée ce vendredi 1er mai en son intégralité sur OCS City en version multilingue.



The Casual Vacancy est tirée du roman de JK Rowling : Une place à prendre.

Note : les éventuels spoilers sont signalés en passages cachés. Il vous suffit de sélectionner avec votre souris l’espace blanc pour voir le texte. A vos risques et périls.

Carine Wittman : Où en êtes-vous dans l’écriture des Dix Petits Nègres d’Agatha Christie ?

Sarah Phelps : Je suis en train d’écrire la nouvelle version juste avant qu’on entre en pré-production. Je n’ai pas le droit d’en dire plus. Il y aura des communiqués assez vite.

Carine Wittman : Comment avez-vous choisi l’identité visuelle de la série ? Est-ce que vous aviez des thèmes-couleurs pour chaque groupe : les adolescents, les adultes, les plus âgés ?

Jonny Campbell : Ce n’était pas en fonction d’une scène. On a pris la décision avec le chef opérateur, Tony Slater Ling.
Nous voulions montrer de façon subliminale la différence entre les générations. Nous avons utilisé des caméras « anamorphiques » à mouvement lent pour les adolescents lorsqu’ils étaient prépondérants dans une scène. Nous analysions la scène et cherchions quel personnage en “avait la charge” ou s’il y avait un adulte qui la dominait. On avait une petite bible de règles, cela nous a permis d’utiliser l’image comme une dimension à part entière. Les objectifs anamorphiques donnent cette texture poétique, c’est plus flou, un peu plus libre. Pour la jeune génération, c’était ce qu’il nous fallait. Avec Krystal (Abigail Lawrie), nous avons décidé que la lumière devrait être plus posée, calme avec une steady caméra et des rails au lieu d'une caméra à l’épaule qu’on associe souvent avec ce groupe démographique. On a utilisé les caméras à l’envers de leur utilisation courante et pour les classes un peu plus riches, on a utilisé des caméras à l’épaule dans le but d’exagérer les traits.

Pour les couleurs, ce n’était pas en fonction des groupes mais plutôt des émotions et ce qu’il se passait tout au long de l’histoire. On a réalisé qu’il ne s’agissait pas de l’histoire d’un personnage mais de l’Histoire d’un groupe de personnes, des émotions qu’ils ressentaient à certains moments. Il s’agissait plus d’ajouter un peu de gris çà et là et de suivre l’histoire plutôt qu’un personnage en particulier.
On espère que cela ne s’est pas trop vu, que l’objectif de vous faire ressentir quelque chose grâce à ces jeux sur les couleurs a fonctionné.

C’était un choix délibéré d’utiliser le ratio 1.78. Sur In The Flesh, ma précédente collaboration avec Tony, on a utilisé le même ratio. On a découvert à ce moment-là qu’on pouvait explorer la caractérisation des personnages au travers de ces objectifs. Ils ont vraiment servi l’histoire de Casual Vacancy, dont le traitement n’est que personnage après personnage, cela permet à un personnage d’être placé automatiquement dans son monde dans les limites de son univers. On a ainsi été capable de raconter deux histoires en même temps. Faire en sorte de garder cette impression cinématographique était important dans la réalisation.

Sarah Phelps : J’ai tendance à écrire des scènes très dirigées. Jonny et moi avons eu énormément de conversations, à propos de l’histoire, un échange d’idées incroyable. On a parlé tellement que cela m’a fait penser à Jean de Florette et Manon des sources. On a donc décidé que l’histoire serait ancrée dans un paysage. On a tellement parlé que j’avais une totale confiance en Jonny. Quand je voyais les rushes, je me disais « j’adore ce qu’il a tourné ». C’est bien lorsque vous pouvez dire : voilà les scripts, on peut envoyer les enfants (les scripts) à l’école (sous l’égide de Jonny Campbell) en sachant qu’ils seront en sécurité.

Ruth Kenley-Letts : En plus, Jonny a fait beaucoup de préparation en amont, il s’est pas mal baladé. Souvent, il revenait en disant, « Tiens j’ai vu ça, est-ce qu’on peut l’intégrer ? ».

Sarah Phelps : Il y avait donc cette symbiose entre ce que Jonny voyait et la façon dont le scénario évoluait. Ça ne donnait pas l’impression que les deux domaines étaient exclusifs l’un de l’autre, on avançait naturellement ensemble.

Jonny Campbell : C’est tellement plus excitant lorsqu’on arrive à continuer de collaborer tout au long de la production. L’eau était un thème central, comme dans Manon des Sources.
Pour Rowling, le fait que le village était situé à un point particulier d’un cours d’eau était un élément capital, symboliquement mais aussi visuellement. Et la façon dont Sarah a adapté le roman, l’endroit où Krystal meurt, tout ça a fait partie de nos conversations.

On avait trouvé le parfait immeuble pour la Sweetlove Foundation et ensuite on a découvert cet autre endroit près de la rivière, on s’est dit que si on pouvait réécrire la scène, on reviendrait ainsi au point de départ. Les personnages se sentent de nouveau coupables car ils se rendent compte que leurs actions ont entraîné cette conclusion.

Sarah Phelps : Et nous vivons sur une île. Tu as ce sentiment qu’avec la rivière, tu es sur une petite île qui est sur une plus grande île. C’est très puissant comme image.

Les questions suivantes ont été posées par les autres participants à la table ronde :

Dans une interview, vous avez dit que Sam était une personne horrible ?

Keeley Hawes : Je ne sais pas quand j’ai dit qu’elle était horrible. Elle ne l’est pas, n’est-ce pas ? J’ai lu que j’avais dit ça. Mais c’est une des choses que je n’ai jamais dites. Merci de m’offrir la chance de rectifier ici. Je pense que j’ai probablement dit que beaucoup des personnages étaient horribles parce qu’ils ne sont pas tous très sympa, mais je ne pense pas que Sam soit l’un d’entre eux.
Elle n’est pas parfaite mais elle n’est pas horrible.

Est-ce que c’était le rôle que vous vouliez ou vous en vouliez un autre ?

Keeley Hawes : Non, j’avais lu le livre et je n’arrivais pas croire que j’allais pouvoir jouer Samantha. J’adore ce personnage. Dans le livre (pas dans l’adaptation), il y a toute une histoire, parmi d’autres, où Samantha devient obsédée par un membre d’un boys band et plein d’autres choses qui lui arrivent. J’étais absolument amoureuse de ce personnage. J’étais honorée qu’on m’offre ce rôle.

Comment avez-vous rejoint ce projet ?

Sarah Phelps : On m’a demandée de lire le livre et d’aller à Édimbourg rencontrer Jo Rowling. On ne m’a pas beaucoup donné de temps pour me préparer. J’ai dû lire le livre très vite, sauter dans un avion pour la rencontrer et lui parler de l’histoire. J’étais prévenue qu’il était peu probable qu’on ait une réponse rapidement. Et elle avait ce chiot et alors que je lui parlais, je m’amusais aussi avec cet adorable chiot, et je continuai à lui parler, de ce qui pour moi était le cœur de l’histoire, qu’est-ce qui était important pour moi et ce que le livre m’a fait ressentir. On s’est serré la main et alors que je descendais les marches, un des producteurs exécutifs m’a appelée et me dit « bien joué » et voilà !

Jonny Campbell : J’étais le suivant. Ruth m’a envoyé le scénario du premier épisode écrit par Sarah. Nous n’avions jamais travaillé ensemble mais on a travaillé pour les mêmes maisons de productions. Je connaissais l’excellente réputation de Ruth et les productions qu’elle avait déjà faite (ndlr: The Hour, par exemple). Et malgré le nom de Jo Rowling (la pression d’adapter son roman), vous vous sentez tout de suite entre de bonnes mains. On (Sarah et Jonny) s’est rencontrés et on a continué d’en parler. Je n’avais pas lu le roman. Je pense que c’était un avantage parce que ça m’a permis de me faire ma propre idée des scénarios écrits par Sarah. Ensuite, j’ai rencontré Ruth et certains des producteurs exécutifs et apparemment, ils ont dû aimer la manière dont j’ai réagi aux scénarios de Sarah Phelps.
Et Keeley fut la première actrice que nous avons engagée. Nous avions déjà travaillé ensemble, sur MI-5, Ashes to Ashes

Ruth Kenley-Letts : Et Keeley et moi avons travaillé ensemble sur Le Tunnel.

Keeley Hawes : Et j’ai eu un texto de Ruth « j’ai peut-être quelque chose pour toi »

Ruth Kenley-Letts : Quand on travaillait sur le Tunnel, on m’a envoyée le livre à lire. En plein tournage, je lisais et je regardais Keeley et je me rappelle me dire, elle serait parfaite pour le rôle.

Jonny Campbell : Keeley est plus jeune que la version dans le livre. Pour Keeley, c’était un défi. Elle jouait un rôle à contre-emploi. En ce moment, on dirait que tu as (Keeley Hawes) une sorte de renaissance en tant qu’actrice, qu’on te propose des rôles moins glamour, plus fascinants.

Keeley Hawes : Tu penses que quand tu arrives à mon âge - je fête mes 40 ans bientôt - les choses vont se calmer mais c’est tout le contraire qui est en train de se passer. Les choses deviennent vraiment intéressantes.

Qu’est-ce qui vous fait écrire pour la télé ou le cinéma ?

Sarah Phelps : Je n’en sais rien, je n’ai jamais écrit pour le cinéma ! Ce sont deux métiers différents. Quand vous allez adapter un roman pour la télé, vous vous mettez dans cet état d’esprit d’écrire 3 ou 5 épisodes.

Jonny Campbell : Et la télévision s’intéresse plus aux personnages. Ce roman avait tellement de personnages…

Sarah Phelps : La télévision est particulièrement satisfaisante en ce sens. Vous pouvez vous asseoir et vous avez tout ce temps en plus qui vous permet de vous immerger dans les nuances de tous ces personnages. Et peut-être que dans un autre format, vous n’auriez pas tout ce temps.

Keeley Hawes : Je suis déçue qu’on a pas eu plus d’épisodes parce qu’on a pas pu voir plein de personnages du roman.

Sarah Phelps : On en a perdu quelques-uns. Quand j’ai adapté les Grandes Espérances, si vous l’adaptez fidèlement, vous auriez au moins 27 heures de télévision mais au bout de 5, vous voudriez juste vous tirer une balle dans la tête. Lire et voir l’adaptation d’un roman sont deux expériences totalement différentes. On aurait pu faire 5 épisodes mais peut-être qu’on aurait raconté une autre histoire.
Un livre peut avoir 30 personnages, ce n’est pas pour autant que vous pouvez tous leur donner vie.

Jonny Campbell : J’ai toujours conçu Casual Vacancy comme une histoire en trois actes. Le danger était qu’il s’agissait d’une histoire à propos de personnages qui vivent ensemble, pas tout à fait comme un soap opéra, mais il y a le sentiment que leurs vies continuent après le clap de fin. Et vous devez vous assurez que c’est bien une histoire bouclée. Chaque petite histoire doit amener à la conclusion de la minisérie. Dans le livre, on a l’impression que les personnages sont isolés les uns des autres. Et ce que Sarah a fait, c’est les mettre ensemble pour qu’ils servent tous la même histoire.

Keeley Hawes : Pour un acteur, c’est absolument fantastique d’avoir un roman avec autant de détails. Tout ce fond qui est là et cela a aussi permis de donner un sentiment de cohésion à l’ensemble de la distribution car on avait tous lu le livre et on en savait tellement sur nos personnages.

Original Transcript:

Where are you on the script of « And then there were None » by Agatha Christie ?

Sarah Phelps: I’m in the process of doing next draft as we get closer to pre-production. I really can’t tell you any much more than that. There will be some official releases.

How did you decide the way the cinematography would go ? Did you have colored themes for each group of people ? Kids, the adults, the older people.

Jonny Campbell: it wasn’t scene specific. We made a conscious decision with our cinematographer, Tony Slater Ling.
We wanted to show subliminally the difference between the generations. So it was more of case of choosing different lenses for the adults and the children generation. We used anamorphic low motion lenses for the children when they were dominant in a scene, we would sort of analyzed the scene and work out which character’s perspective was the point of view or as they say “in charge of the scene” or if there was a more dominant adult character. We used a tiny rule book, it allowed us to look at the cinematography with an extra dimension. The anamorphic lenses is sort of poetic, it is more defocused, sort of care free, for the younger generation, it was more appropriate.
With Krystal, we chose to make the cinematography quite sedate, composed with steady cam and tracks instead of hand held which you’d usually associate with that socio demographic group. We turned it on its head a bit and for the upper classes, we would use more hand held cameras and rough and ready camera work to sort of exaggerate things.

For colors, it was not about groups, it was about moods and things that happened throughout the piece, because we realized it wasn’t the story about any one character but about the ensemble, the emotions that pass through everybody at some point. It was more about adding a little bit more grey here and there to follow the story rather than a particular character.
You hope it’s not something obvious, that it’s going to stir your emotions a certain way.

It was a conscious decision to use that ratio. The previous thing we did, In The Flesh, we used the same aspect ratio. We found we could explore characterization through the use of these lenses and it really lent itself with The Casual Vacancy which is very character driven so that the character was automatically placed within their world, within their particular confines of their house. We were able to tell two stories at the same time that way and keeping it cinematic was an important part of the process.

Sarah Phelps: I tend to write rather detailed stage directions. Jonny and I had so many conversations about the story, about ideas. We talk so much about it that it made me think of Jean de Florette and Manon des Sources. It came about that it would be welded to landscape. We talked so much that I had complete confidence in Jonny. When I would see rushes, I’d say “Oh, I love that”.
It’s always good when you can go : here are the scripts, send off the children off to school because you know it’s gonna be fine. It’s different when you don’t have that kind of relationship with a director.

Ruth Kenley-Letts: Also sometimes, which is lovely, because Jonny did a lot of prep and location scouting, often he would see something, a building, a structure and he would say “could we write that in that scene?”.

Sarah Phelps: so there was always this symbiosis between what Jonny was seeing and how the script was evolving. It didn’t feel like the two disciplines weren’t separate at all, they were organically going forward together.

Jonny Campbell: it is much more exciting to keep this creative collaboration going through the process. Water was a key theme as well, like Manon des Sources.
For Jo Rowling, the fact the village was set at particular point of the river was symbolism, it was very important in the novel and visually as well. And the way Sarah had adapted the novel, that’s where the body was found, where Krystal met her end. That was part of the discussions.

We had found a place for the Sweetlove foundation and then we found that place set on the river, so we thought maybe we could rewrite the scene so it comes back full circle. The sentiment of guilt is brought back to the people who sort of started the whole process.

Sarah Phelps: and we live on an island. And you have that sense with the river that you are on a little island on a bigger island. It’s very potent.

Keeley, you said Sam was Horrible

Keeley Hawes: I don’t know where I ever called her horrible, she’s not horrible, is she ? I read that too. It’s one of those things I didn’t say. So this is quite a good chance to get that straight. I think, I probably said a lot of the characters are horrible because they are really not nice folks but I don’t think she is one of them.
She’s not perfect but she is not a horrible person.

Was it a part you wanted to play or you want another part ?

Keeley Hawes: No, I had read the book and I couldn’t believe that I was gonna play Samantha, I absolutely love the character. In the book, there is this whole other story, Samantha becomes obsessed with a boys band member and all these lovely things that happen to her. I was completely in love with Samantha.
I was flattered.

How did you get on board with the project ?

Sarah Phelps: I was asked to read The Casual Vacancy and to go to Edinburgh and meet Jo Rowling. I wasn’t given very much time to prepare. I read the book very quickly and jumped on a plane and went to meet her and talked about what I thought the story was about. We were warned beforehand that we wouldn’t hear anything for a long time. I went up and talked and she had a really cute little puppy and I would talk and play with the dog and just say what was the heart of the story, what was important to me and what it made me feel. I shook hands, say Nice to meet you, left. As I was walking down the stairs of the building, the executive producer called and said “well done” and that’s how I ended up in it.

Jonny Campbell: I was next. Ruth sent me Sarah’s first episode and we never worked together before but we worked for similar production companies. I knew Ruth’s reputation doing brilliant things. Despite Joe Rowling’s name, you immediately feel in safe hands there. We met up and talked about it again. I didn’t read the novel first. I thought of this as an advantage in a way to sort of make up my mind about the screenplay and then I met up with Ruth and some executive producers as well and they obviously liked the way I responded to Sarah’s script and went on from there.
And Keeley was the first person we casted, we worked together before on Spooks and Ashes to Ashes.

Ruth Kenley-Letts: And Keeley and I worked on The Tunnel.

Keeley Hawes: And then I got a text from Ruth saying “I might have something for you”.

Ruth Kenley-Letts: When we were working on The Tunnel, I was sent the book to read. I was reading the book and I remember reading the book on set and looking at Keeley and thinking she would be perfect for that role.

Jonny Campbell: Keeley is a slightly younger version of the character compared to the book. In terms of challenge for Keeley, she was playing against type. You’re having a renaissance, now, you have people coming for you for less glamorous characters.

Keeley Hawes: You think when you get to my age, I'll be 40 next year, it’s going to be quieter, but it’s been quite the opposite. It’s starting to become interesting.

What makes you write for TV or Film ?

Sarah Phelps: I don’t know, never wrote for a movie ! But those are two different disciplines. When you are going to adapt a novel for TV, you are in that mindset, whether it’s 3 or 5 episodes.

Jonny Campbell: It’s also more character driven. This novel had so many characters.

Sarah Phelps: TV is very gratifying because you can really really sit and have that extra time and allow you to become immersed in the nuances of those characters and maybe you wouldn’t have time elsewhere.

Keeley Hawes: I’m just disappointed we didn’t have more episodes because there are so many more characters.

Sarah Phelps: We lost of a few. When I was doing Great Expectations, if you adapted that book as that book, you’d have 27 hours of tv but you might have shot yourself in the face by hour 5. The reading of a book is a different experience to watching it as an adaptation. We might have done 5, but it might have been a different story as it was.
A book can have 30 or more characters, it doesn’t mean you bring all of them to life.

Jonny Campbell: I thought it as a three act movie, it’s one story. The danger was it is about characters who all live together and there’s an element, not soap opera, but the fact that their lives will continue after the final reel. And you need to make sure it’s the end of the story. It’s about tailoring that.
Every little story contributes toward the conclusion, I hope, rather than different lives. In the book, it feels like every character is quite isolated. And what Sarah did was drawing them together so that every person has one role to play.

Keeley Hawes: For an actor, it’s brilliant to have that book with incredible details; all that backstory already being there. And it brought the actors together because we all had read the book, so we knew so much more about our characters.

Auteur : Carine Wittman
Editeur : samus
Source :

Commentaires

Membre Commentaire
Enregistrez-vous sur le Réseau et/ou Connectez-vous à l'aide de votre pseudonyme et de votre mot de passe pour insérer un commentaire.