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Festival Séries Mania 2015 : Critique de The Principal avec Alex Dimitriades
le Jeudi 30 Avril 2015
Evenements

Vendredi 24 avril 2015, les deux premiers épisodes de The Principal ont été projetés en présence d'Alex Dimitriades en avant-première mondiale. La mini-série australienne est encore en cours de montage et devrait être diffusée en octobre 2015 sur SBS en Australie, normalement.



The Principal, créée par Ian Collie, Dunphy Dunphy et Rachael Turk, suit Matt Bashir (Dimitriades) qui prend son poste de proviseur dans l'un des lycées pour garçons les plus durs de la ville, dans un des quartiers les plus durs de la ville où les communautés ne s'aiment pas. Tout est bon pour se bagarrer entre les musulmans et les aborigènes, par exemple. Il est impossible de faire un cours sans que la plus bénigne des remarques n'entraîne une rixe. Nous sommes en plein ramadan et ne pas le suivre alors qu'on est servi par un musulman devient très compliqué et surtout la faim et la soif aidant, les esprits sont encore plus échauffés que d'habitude.
Lorsque Bashir arrive au lycée, il voir que Tarik, un des élèves, est interrogé au sujet du vandalisme d'une boucherie d'à côté par une policière en uniforme. Il semblerait que ce soit une habitude. Après avoir laissé partir le garçon, il demande si elle fait ça souvent et si elle a le droit d'interroger des mineurs. Elle se plaint évidemment du manque de coopération et bien évidemment, il lui suggère de venir en habits de ville car si elle est habillée comme leur ennemi (la police), il est clair qu'ils ne feront pas d'effort.

L'équipe enseignante n'est pas convaincue par ce beau jeune homme qui prend les rênes du lycée alors que son prédécesseur a été interné après avoir été menacé à l'arme à feu par un lycée. Il fait bien comprendre que les choses vont changer, que le but est de faire baisser les tensions. Parce que s'il n'y arrive pas, le lycée sera fermé et ce sont les élèves qui en seront victimes. Certains semblent enthousiasmés par ses idées, la vice-proviseur n'est pas de ceux-là, malheureusement.

Critique de Carine Wittman :

Les 2 premiers épisodes sont particulièrement réussis. Il y a évidemment ce côté un peu cliché du héros qui vient tout changer et qui réussit plus qu'il n'échoue mais bizarrement ça fonctionne. On peut remercier une réalisation nerveuse, mais aussi des acteurs très justes. De Alex Dimitriades en passant par Rahel Romahn, l'élève perdu par excellence mais qui, avec les bons compliments, peut peut-être s'en sortir. La jeune fliquette, bien évidemment, trouve Matt Bashir à son goût et pour essayer de l'attraper tente sa méthode. Venir en civil, proposer des cours où les garçons peuvent se défouler au travers du sport et donc devenir d'une certaine manière leur amie.

Tout commence à se mettre en place, Bashir dit bonjour à tout le monde et en retour les élèves sont plus souriants. Ils acceptent même de revenir à la cravate qui accompagne l'uniforme.

Ca pourrait rappeler à certains Le Lycée diffusée il y a assez longtemps sur M6. C'est un peu ça. Mais là où le Lycée faisait un tantinet soap, ce qui n'est pas un défaut en soi, The Principal est une fiction assez dure mais pleine d'espoir. Elle nous confronte à la réalité d'un lycée en zone prioritaire. On comprend les enjeux, la fatigue des professeurs, leur désarroi à ne pas y arriver....

Maintenant, je n'ai qu'une envie, c'est de voir la suite. Je suis déjà désappointée qu'il n'y a que 4 épisodes mais vivement que la série soit diffusée.

Compte-rendu et critique de Zakia Nakib :

Lorsque l'équipe du festival a sélectionné la série, elle n'avait pu voir qu'un seul épisode, et cela a suffi à la convaincre.
Après la projection des épisodes, Alex Dimitriades étant présent, il a répondu à quelques questions.

The principal met en scène un nouveau proviseur Matt Bashir joué par Alex Dimitriades (Hartley Cœur à vif, La gifle) dans un lycée de garçons. Il est affecté dans celui-ci afin d'éviter la fermeture, ses tentatives de reformes sont accueillies avec scepticisme par ses collègues. Les élèves ne sont pas les plus tendres, les professeurs ne sont pas très coopératifs et la communauté peine à voir un avenir auprès de leurs enfants.
C'est une tâche plus que difficile que Matt Bashir se voit confier, mais il compte bien relever le défi.
La série aborde plusieurs thèmes : la religion, le communautarisme ou le deuil.
Il est difficile d'aborder ces thèmes avec des jeunes, mais les acteurs sont vraiment bons, quant à Dimitriades, le voir presque 20 ans après Hartley Cœur à Vif joué un proviseur de lycée, c'est juste surprenant car avant, c'était lui le lycéen, mais le rôle lui va bien, il a le ton juste.

L'intrigue est quant à elle très bien ficelée, on n'en perd pas une miette, on entre facilement et rapidement dans l'ambiance, d'ailleurs la musique aide un peu.
Ce qui est sûr, c'est que dans ce lycée, on ne s'ennuie pas, à peine Bashir résout un problème qu'il y en a 2 autres qui arrivent derrière. En prenant ce poste, il ne s'attendait pas à avoir tout ce travail mais il ne perd pas espoir.
Tout va se compliquer quand un drame va se produire dans l'enceinte du lycée. Cela affectera tout le monde, toute la communauté. Une nouvelle crise à gérer, les jeunes choqués doivent faire face à la mort d'un des leurs.
Les jeunes ont un rôle majeur dans la série, d’ailleurs Dimitriades nous a dit que les jeunes ont été choisis pour leur manque d’expérience, pour leur énergie, ils ont été préparés par la suite pour qu'ils puissent être prêts lors du tournage.

En ce qui me concerne, Tarek Ahmad joué par [serie=134451]Rahel Romahn[/perso] a vraiment retenu mon attention, il joue l'un des élèves que Bashir tente d'aider et à qui il n'arrive que des malheurs. Il arrive à dégager beaucoup d'émotions dans ces 2 épisodes.

Dimitriades a accepté le rôle en raison du scénario qui lui plaisait. Il s'est aidé du proviseur du lycée où ils ont tourné, il l'a suivi pendant quelques jours. Il a d'ailleurs conservé quelques mimiques.

Une question a été posée concernant le risque aujourd'hui dans un pays conservateur de jouer un homosexuel qui est en contact avec des enfants, est-ce que ce n'était pas un risque pour sa carrière.
Dimitriades a répondu que oui c'est un risque, il a conseillé de voir le reste de la série (je dirais pas non!), c'est un risque spécialement dans une école où il n'y a que des garçons.

Une question sur Hartley (je l'attendais celle-ci!!) : est-ce que ça lui a fait bizarre de jouer un proviseur aujourd'hui. Et comment ce sont passées ses retrouvailles avec Salvatore Coco.

Pour lui, c'est comme si la boucle était bouclée, c'était super de revenir et bizarre à la fois.
Et bosser avec Coco, c’était super de le revoir même s'ils ne sont pas aussi proches qu'avant, ils ont toujours les mêmes blagues.

J'espère que la série sera achetée en France car j'ai vraiment envie de voir la suite.

On verrait bien cette série sur Arte, non ?

Auteur : Zakia Nakib
Editeur : Carine
Source :

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