Il est surement trop tôt pour en faire une analyse. C’est juste le pilote, et parfois, ces derniers sont trop riches pour qu’on puisse les traiter comme un épisode normal.
Mais le pilote de Ashes to Ashes m’a déçu. Pas énormément, mais juste suffisamment pour que j’ai une impression désagréable. Le bon : le personnage d’Alex Drake qui tente de tout analyser, de tout confronter, m’a plu. Sa façon de s’adresser aux membres de l’univers créé par Sam Tyler, consciente qu’ils n’existent pas. Le fait que le point d’orgue de la série n’est pas "suis-je dans le passé ou dans un délire ?" mais "suis-je dans le coma ou morte dans le monde réél ?". Tout ça est très malin.

Après le reste... sur Life on Mars, j’avais émis l’hypothèse que ce monde construit par Sam Tyler venait de ses souvenirs humains et télévisuels des années 70, avec des flics caricaturaux de cette période. Ashes to Ashes est exactement dans la même mouvance. Sauf qu’ici, on n’est pas dans la caricature d’une société aux relents d’utopisme et de créativité, de drogues et de sexe libéré. Nous sommes dans les années 80, décénnie pauvre artistiquement parlant et avec peu de charme. Ici, Gene Hunt et ses bras cassés sont des flics comme on les voit dans les films des années 80, des flics-stars, qui démolissent tout sur leur passage "parce qu’il fallait coffrer le dealer !"... Ashes reprend les clichés éculés de ces séries over-the-top over-parodiés et c’est là où ça foire, à mon sens.

J’arrête pas la série (Keeley Hawes oblige, même si elle se dirige de plus en plus vers la maigritude, à mon grand regret), et j’espère que cette impression au goût amer va s’estomper avec le second épisode, ou que quelqu’un viendra me contredire en soulignant des détails qui m’ont échappés et empêchés de comprendre l’ensemble.

N’empêche que pour l’instant, je suis déçu