Doctor Who (2010—)
Par le Village • 3 février 2010

Au printemps 2010, c’est reparti pour un tour de Docteur !

Matt Smith reprend le rôle. A la barre, le grand Steven Moffat.


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Par Leann • 19 septembre 2011 à 22h35

Je plussoie Rorschach, et d’ailleurs ça m’a fait réfléchir sur comment les compagnons ont été introduits jusqu’à présent dans la nouvelle série (je vais faire d’énormes approximations, je m’en excuse) :

- Rose : Les autons attaquent, elle se renseigne sur le Docteur qui l’a sauvé, commence par s’en méfier avant de l’aider. Elle sauve le Docteur d’un sort funeste, et gagne ainsi sa place à bord du Tardis.

- Martha : Se retrouve sur la Lune avec le Docteur, garde son calme, l’aide et gagne elle aussi sa place à bord du Tardis.

- Donna : Après avoir été aidé par le Docteur, l’aide à son tour lors d’une enquête commune. A plus que gagné sa place à bord du Tardis. Je dirais même plus, bien qu’elle attendait elle aussi de retrouver le Docteur, c’est ce qu’il l’a motivé à devenir une enquêtrice de l’étrange, devenant une Donna bien différente.

- Amy : A attendu. C’est tout. Pire, elle n’aide pas le Docteur, elle est un obstacle dont il doit se débarrasser pour confronter les Atraxis. Même, à la vue de l’épisode, celui qui l’aide le plus, celui qui a plus de jugeote, c’est Rory avec ses photos des patients. Si on en suit la logique des compagnons précédents, c’est Rory qui aurait dû partir à bord du Tardis.

Amy est plus que jamais une anomalie dans la grande lignée de compagnons. Elle n’est jamais vue comme une adulte responsable, mais comme cette fillette admirative dont le Docteur avait tant besoin après sa régénération.

Par Rorschach • 25 septembre 2011 à 17h08

6.12

Un épisode très drôle, j’ai passé un bon moment. Et puis il y avait des gens, on était dans le présent, la recherche désespérée d’affection du Docteur était amusante. Ca aurait été pas mal tout de même que Craig (qui a une vue inédite sur le Docteur, du fait de leur échange télépathique dans The Lodger) soit mieux utilisé pour dire des choses au Docteur.

C’était sympa également de voir River écrite par un auteur moins speedé, qui permet à Alex Kingston de révéler un personnage plus profond et réfléchi (mais une killing machine ratée, vu la façon dont elle se fait piéger comme une bleue) — et du coup, plus touchant. Idem d’ailleurs pour le Docteur.

Les mauvais points : les méchants sont sous-développés, anecdotiques, la résolution également, les cybermen (que j’ai toujours détestés) passent du statut de vilains avec plans machiavéliques inspirant la terreur, à celui de costumes de robot en carton pate qu’un humain enfile sans dommage, peut repousser de ses bras et qu’un tout petit peu d’amour peut vaincre.

L’autre mauvais point imo, c’est la façon dont on boucle la boucle de la tenue d’astronaute, avec un épisode qui manque franchement d’urgence et d’à propos. On comprend qu’il va enfin essayer d’y comprendre quelque chose au prochain épisode, mais pourquoi a-t-on du attendre le final pour en arriver là ? Avant-dernier épisode de la saison ? Ca fait un peu peur, parce que maintenant, après avoir attendu une saison à ne rien faire, il va tout falloir empiler à toute vitesse dans un final signé Moffat dont le teaser est à lui seul effrayant.

Le dernier mauvais point, hors-sujet celui-ci, qui a plus à voir avec mon (très) mauvais esprit : depuis que j’ai compris comment on contre les Silents (et pour le coup, c’est vraiment pas de la rocket science), je considère que le Docteur est un absolu imbécile.

Par Leann • 1er octobre 2011 à 21h26

613 - The wedding of River Song

C’était très mauvais. Incroyablement prévisible, dans tous les mauvais sens du terme, et ne parlons même pas du nouveau thème de la saison ou du Docteur qui s’en sort encore et toujours (c’était pas le ganger, c’était le robot avec des gens dedans ! Ouaaah)

Mais cet épisode a eu une scène absolument parfaite. Le plus bel hommage que Doctor Who ait produit.
Le Docteur décide de vivre malgré tout, de fuir le rendez-vous au Lake Silencio et de profiter de sa vie avec ses amis. Il appelle son meilleur ami, celui qu’il n’a pas vu depuis longtemps. Mais personne ne peut fuir la mort. Pas même le Brigadier Lewbrigde-Stewart.

Et ça, tellement plus que tous les tours de magie scénaristiques, c’était le scène la plus puissante de toute la série.

Par Rorschach • 2 octobre 2011 à 12h52

6.13

Je suis au regret de dire que je rejoins complètement Leann (hormis pour la scène du Brigadier qui pour moi était encore incroyablement chiante), cet épisode laisse vraiment un gout très amer dans la bouche, et anéantit tout espoir que j’avais encore.

C’est le premier épisode de Moffat que je trouve réellement mauvais, sans la moindre qualité pour le racheter, et pire, pour des raisons incompréhensibles considérant que c’est surement le gros point fort de l’ère Moffat - et un point dont je me fous beaucoup plus que l’écriture, le coté "amateur" assumé, non seulement ne gênait pas du tout (comme mis en valeur par Community) mais donnait un charme énorme à la série que Moffat n’arrive plus à reproduire avec ses perpétuels espaces de papier glacé sans âme ni logique, vides, lisses et propres -, les qualités de production sont au plus bas, c’est un épisode d’une extrême laideur.

Niveau écriture, ça ressemble à un exercice de style vide genre "voyez comme moi, plus grand scénariste de tous les temps, je réunis tous les éléments les moins intéressants de la saison dans un seul épisode sans que ces éléments n’aient jamais été conçus pour former un tout cohérent", on dirait que c’est fait par des enfants pour les enfants, et c’est exactement la même histoire que celle du final de la saison dernière : le Doctor poursuivi par une conspiration cosmique absconse qui n’est jamais abordée de face / monde alternatif dépeint trop en détail alors qu’on sait qu’il ne durera pas / concept qui ne tient pas la route logiquement - si le temps s’arrête, il n’y a plus le moindre mouvement, tout est figé, point - / situation "dramatique" incroyable résolue par la triche façon épisode de Scoobydoo (et déjà le thème de la mort du Docteur était faible à faire lever les yeux au ciel dans la série "Doctor Who", alors sans résolution digne de ce nom) / Docteur inefficace, nul, prétentieux, abscons sans raison (à part pour créer du suspense cheap façon toutes les scènes de l’intro, ou les scènes avec River, qui sont à baffer) / Amy et Rory amnésiques à nouveau condamnés à jouer leur seule intrigue qui était mignonne la première fois mais commence vraiment à devenir plus que saoulante / les badguys réduit à des procédés scénaristiques plus que des personnages cohérents qui réflechissent avec une logique interne propre (vous avez noté la différence RTD/Moffat sur ce point ? Chez RTD, les daleks pensent dalek et ont un mode de fonctionnement bien typique, qui n’est celui d’aucun autre, chez Moffat, tous les villains sont les mêmes) : Kovarian réduite à moins que rien après nous l’avoir vendue comme le mastermind génial capable de lutter à armes égales avec le Docteur (et trahie sans la moindre raison par les Silents), les Silents là (et c’est tout) / les eyepatch (qui ne tiennent pas sur les acteurs) dévoilés juste pour les neutraliser dans les 10 secondes qui suivent / les enjeux moraux évacués malhonnêtement, après avoir soi-disant centré la saison dessus / River rétrogradée à un personnage cliché et irritant (et sérieusement, il y a un vrai problème de cohérence entre sa capture à la fin de l’épisode précédent, et les propos qu’elle tient au Docteur dans la tenue d’astronaute).

Et seules les questions dont on a jamais voulu connaitre les réponses obtiennent des réponses :
- River est-elle ou non la femme du Docteur ? Who cares ? (à part elle apparemment)
- Etait-elle ou non télécommandée dans la tenue d’astronaute qui marche toute seule ?
- La Docteur lui pardonne t-il d’être devenue une machine à tuer par sa faute à lui ? Mais oui, il a grand coeur, mais en échange, elle passera sa vie en prison pour un crime qu’elle n’a pas commis, puis en ressortira pour offrir encore sa vie au Docteur à qui elle a déjà offert toutes ses régénérations, parce que quand même, c’est mal de tuer quelqu’un qu’on ne veut pas tuer quand celui-ci nous supplie de le faire et qu’on est de toute façon télécommandé dans une tenue d’astronaute qui aurait très bien pu tuer le Docteur toute seule sans se casser le cul avec y mettre River.
- le Docteur est-il méchant ou gentil ? Ben il est gentil parce que les gens ils l’aiment et lui pardonnent tout, rapport à ce qu’avant, c’était un personnage digne de respect, alors continuons à capitaliser sans fin sur cette époque révolue comme si ça allait de soi alors que le personnage qui est dépeint (qui est devenu un personnage Moffatien caricatural typique) n’a plus rien à voir avec ça.

Bref, j’ai hate que Moffat décide plutot de saboter le mythe de Tintin dont je me fous et raccroche sa casquette ici, qu’on nous offre un vrai showrunner, plus intelligent, profond et davantage dévoué à la série qu’à sa propre hype. Le meilleur épisode de tout le règne Moffat étant selon moi The God Complex, c’est Toby Whithouse que je désignerais volontiers, ou encore mieux, pour revenir au temps où la série parvenait à créer de la magie capable de toucher profondément avec une boite de conserve tout en flirtant avec une profonde noirceur, Robert Shearman.

Par Leann • 2 octobre 2011 à 20h25

(hormis pour la scène du Brigadier qui pour moi était encore incroyablement chiante)

Après, ça dépend de si on est familier avec l’ancienne série ou non, c’est sûr que sinon ça ne vient de nulle part. Mais le Brigadier était peut-être l’un des meilleurs personnages de la série entière, parce que c’était un personnage qui ne mettait pas le Docteur sur un piédestal, qui n’était pas émerveillé par le TARDIS et ses possibilités, et qui voulait juste qu’au moins une fois, une fois, la Terre se fasse envahir par une espèce qui a peur des balles.

Le genre de personnage qui manque cruellement à Docteur Who maintenant.

Plus j’y pense, et plus toute cette saison me parait être un véritable gâchis. Une saison entière à nous mener à une explication que franchement, tout le monde avait deviné au pire à la mi-saison, si ce n’est dès le pilote. River Song est non seulement explicité comme un personnage sans intérêt et sans dimension autre que son "amour" pour le Docteur, mais son amour qui est tout sauf réciproque, parce que la manière dont le Docteur la traite, c’est comme d’un obstacle dont il faut se débarrasser par tous les moyens.
Le seul avantage étant que maintenant, adieu River Song ! (et encore, avec Moffat...)

Et ne parlons même pas du fixed point in time qui est résolu par un robot qui ressemble au Docteur. C’est juste du foutage de gueule. Si on peut berner les lois du temps aussi facilement, c’est à se demander comment les Time Lords avaient le temps de glander sur Gallifrey.

Par Rorschach • 3 octobre 2011 à 12h44

Après, ça dépend de si on est familier avec l’ancienne série ou non, c’est sûr que sinon ça ne vient de nulle part. Mais le Brigadier était peut-être l’un des meilleurs personnages de la série entière ... Le genre de personnage qui manque cruellement à Docteur Who maintenant.

Ouais, comme tu dis, mais la référence sort de nulle part, on dirait du simple name-branding superficiel, tout comme les références à Rose et Jack (ou la succession de compagnons dans Let’s Kill Hitler) — du fan-service cheap que Moffat est obligé de récupérer dans les autres saisons, faute d’avoir développé son propre univers de façon satisfaisante, et ne se donne même pas la peine d’enrober pour qu’il ait l’air d’autre chose, mais c’est trop demander à Moffat qui a déjà le plus grand mal à donner vie et cohérence à ses propres personnages (si le Docteur mentionnait de temps en temps ses anciens compagnons aux actuels, pourquoi pas, mais considérant qu’il met un point d’honneur à ne surtout pas acter l’existence de l’ère qui l’a précédée ...). En bref, je trouve ça artificiel et lourd, surtout quand c’est (une fois de plus) censé nous émouvoir à bas prix.

C’est comme les perpétuels rappels au chiffre XI, ou la "question" (qui je pense est la première qui est venue à l’esprit de la plupart sous forme de plaisanterie quand la problématique de la "question" a été évoquée), évidemment, les gamins trouvent ça trop cool, mais c’est vraiment très enfantin.
Et soyons clairs, - de la même manière que je me fichais royalement de savoir si le Docteur allait mourir, se marier, qui est la mummy de qui, si River n’est pas à la fois la fille de sa mère mais aussi sa grand mère, si elle a utilisé le chandelier ou la matraque ou la tenue d’astronaute, au Lac Silencio ou en Allemagne nazie, ou quel type de double montré dans la saison le Docteur utilisera pour ne pas mourir ... plutot que de s’intéresser aux prototardis, au détournement du TARDIS, à ce qu’est le Silence, son fonctionnement et ses buts, idem pour les Silents, ou tout simplement à la redécouverte sensée des règles du temps (sensée veut dire ne pas reproduire les erreurs de 10 puissance 5000, mais s’en servir pour avancer) ou la recherche de Compagnons réellement adaptés -, l’intrigue du nom du Docteur n’a aucun intérêt. Ça fait partie de mystères qui font le charme de la série qu’il faut absolument éviter de gratter à l’excès sous peine de décevoir les 3/4.

Déjà donner chair et sang au TARDIS était casse-gueule, mais entre les mains d’un auteur subtil et poétique comme Gaiman et circonscris à un seul épisode, ça fonctionne. Essayer de démonter un à un tous les mystères qui fondent le mythe du Docteur, en maintenant un suspense cheap et leur fournissant des explications pour enfants du niveau de cette saison, non merci.

Et ça va de pair avec d’autres traits absolument pénibles sur lesquels Moffat adore insister en permanence :
- "the Doctor lies", donc il faut absolument le faire mentir en permanence, c’est tellement trop cool, même quand ça le dessert comme dans cet épisode, où l’intégralité de l’intrigue est basée sur son refus de partager son plan de sauvetage avec ses compagnons.
- "time can be rewritten" mais juste quand ça sert le scénario, ce qui en gros veut dire que le scénariste fait absolument ce qu’il veut (le summum ayant été atteint dans l’épisode de noël qui pose la question : pourquoi le Docteur n’utilise t-il pas cette méthode pour se sortir de toutes les situations ? Genre, sauver Amy avant qu’elle soit enlevée) sans s’embarrasser de logique ou une quelconque discipline/logique interne à la série sur le fonctionnement des voyages dans le temps — c’est à se demander si Moffat y connait quelque chose même, comme ici où l’univers décrit n’a rien à voir avec un arrêt du temps comme affirmé dans le script, mais ressemble beaucoup plus à (encore une fois, comme dans A Girl Who Waited) à une singularité de type trou noir où passé/présent/futur se superposent : mais pour aller jusqu’au bout de l’idée, il aurait carrément fallu faire se superposer plein de versions des mêmes personnages, ce qui aurait été sacrément génial pour le coup (cependant, on ne justifie toujours pas comment l’univers produit ici est juste un mashup de toutes les époques du notre plutot qu’un absolu bordel historique surpeuplé avec des tonnes de tyrans de toutes les époques, se battant pour la suprématie, genre celebrity deathmatch Attila vs. Alexandre, Elisabeth vs Victoria) etc.
- pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué pour dire des choses tellement simples ? : pourquoi tuer le Docteur au Lake Silencio quand les Silents et Kovarian ont eu un million de possibilités de le faire jusqu’ici sans en profiter (et encore au début d’épisode avec Churchill), pourquoi une tenue de cosmonaute, pourquoi River dedans plutot que la petite fille ou Mels ou personne, pourquoi un Docteur passif-agressif inefficace en permanence, pourquoi le mariage avec River, pourquoi le Docteur n’appelle pas le Brigadier à une époque pertinente pour ce dernier, pourquoi il ne voyage pas dans le temps pour comprendre quoi que ce soit, pourquoi il décide d’enquêter le jour de sa mort, pourquoi il doit mentir à ses compagnons en permanence se compliquant la vie etc etc etc ? ... hormis pour étoffer un scénario qui est bien maigre à l’échelle de la saison comme tu le soulignes avec ton "Plus j’y pense, et plus toute cette saison me parait être un véritable gâchis.".
- l’inversion du "show, don’t tell" : on passe son temps à nous dire des choses et à nous montrer l’inverse. Nous dire que le Docteur est formidable, mais ce n’est pas ce Docteur là qu’on voit agir ; les enjeux que doit affronter le 11 ne sont pas réellement pas les conséquences des évolutions du 9 et 10, mais celles de son propre comportement frimeur, jamais préparé, abscons, puéril. On nous dit qu’on a énormément développé les personnages sur le saison, mais dans les faits, on a juste répété 5 fois la même chose avec des variations minimes. On nous dit que la série est à son niveau le plus épique, mais dans la pratique l’exécution ou les enjeux sont loins d’être à la hauteur. On nous dit que tel truc est important, comme les questionnements existentiels du Docteur qui nous ont offert un pathos pas très subtil ni profond mis en lumière par des successions de catastrophes tirées par les cheveux, plaqué sur la saison à faire passer le 10 pour un Docteur extrêmement digne, pour négliger la prétendue évolution ensuite. On nous dit que c’est complexe, alors que dans les faits, la complexité est créée artificiellement par des ellipses et facilités scénaristiques permanentes.

Le truc qui me laisse perplexe en revanche, c’est quand j’entends Sullivan parler d’une approche plus réaliste des voyages dans le temps chez Moffat. Je ne pas du tout à quoi il fait référence, sachant qu’on est passé d’une série assez carrée sur les règles de voyages dans le temps, à une vision du temps comme une dimension magique dont la seule limite est l’imagination du scénariste. Evidemment, si ma théorie dreamlord devait s’avérer exacte un jour, ça reprendrait son sens, mais en attendant, où est le réalisme ici ?

Par pulsar • 3 octobre 2011 à 12h46

Et bien je dois dire que j’ai adorer ce final
ainsi que la saison dans son ensemble

Moffat est tout de meme un scénariste d’une tout autre trampe
que Davies qui donnait cette sale impression de faire du soap avec le Doctor
( toute la période avec Rose franchement parfois j’ai eu envie de me pendre )

Alors certes parfois les intrigues de Moffat sont difficiles à suivre
mais elles obligent à un minimum de réflexion ce qui dans une
serie grand public comme Doctor Who est quand meme
vachement appréciable

Enfin pour tout ceux qui se posent des questions sur "la mort" du Doctor
voila ma théorie
pour s’assurer qu’il ne survive pas les sentinelles de l’histoire
ont fais de la mort du Doctor un point fixe grace à trois éléments :
Le lac silencio , River , et le doctor mais
grace à l’astuce du Teselecta le Doctor parvient à etre present
et ainsi à "respecter" le point fixe mais il ne meurt pas

Ainsi le temps et le Doctor sont sauver

Par Rorschach • 3 octobre 2011 à 16h34

Moffat est tout de meme un scénariste d’une tout autre trampe que Davies qui donnait cette sale impression de faire du soap avec le Doctor ( toute la période avec Rose franchement parfois j’ai eu envie de me pendre )

Oui, bah dans ce cas, Moffat fait de la telenovela brésilienne avec le Doctor - du temps de RTD, les intrigues sentimentales n’étaient jamais le centre de la narration comme c’est devenu le cas aujourd’hui, elles s’y greffaient de façon harmonieuse sans la gêner pour donner plus de vie à l’ensemble (et on avait pas droit à un ménage à trois consanguin avec des pères, mères, enfants, épouses cachés, bébés accélérés qui changent de visage, enlevés, conditionnés, le Docteur centre du monde, tout le monde amoureux du Docteur inconditionnellement et un mystère sur trois saisons pour apprendre que oui, River est la femme du Docteur ...).

J’adore comme cet argument du soap sous RTD est en permanence brandi à tort et à travers pour faire mousser Moffat, alors que ce dernier fait bien pire dans le genre. Rien que considérer que le mystère River était digne d’animer toute une saison me fait halluciner, ce d’autant que River serait demeurée un bien meilleur personnage sans avoir été sabotée de la sorte. Dans le même ordre d’idées, je propose qu’il consacre la saison prochaine au mystère de la femme en blanc dans The End of Time.

Alors certes parfois les intrigues de Moffat sont difficiles à suivre mais elles obligent à un minimum de réflexion ce qui dans une serie grand public comme Doctor Who est quand meme vachement appréciable

Là faudra m’expliquer, la narration selon Moffat est souvent confuse, elliptique, trompeuse et incomplète pour des motifs de suspense (comme celle de Lost), mais difficile à suivre et demandant de la réflexion ?

Par pulsar • 3 octobre 2011 à 18h03

Whaou faut pas prendre la mouche comme ça
Je donnais seulement mon ressentis sur l’écriture des deux showrunners
et je me sens plus en "phase" avec la période Moffat
que je trouves plus inspirer et exitante

Et je vois pas ou la narration de Moffat est incompléte
Act 1 le Doctor meurt au lac Silencio mais préviens ces amis.
Act 2 prévenus le Doctor fait face à sa mort au lac mais River fait joujou avec le point fixe.
Act 3 réalité altérer le Doctor parviens à convaincre River qu’il doit mourrir.
Act 4 le teselecta est détruit le Doctor à gagner

Par Rorschach • 3 octobre 2011 à 19h36

Et je vois pas ou la narration de Moffat est incompléte Act 1 le Doctor meurt au lac Silencio mais préviens ces amis. Act 2 prévenus le Doctor fait face à sa mort au lac mais River fait joujou avec le point fixe. Act 3 réalité altérer le Doctor parviens à convaincre River qu’il doit mourrir. Act 4 le teselecta est détruit le Doctor à gagner

Ce n’est pas de ça que je parle : je parle par exemple de la tension du présent épisode basée sur 2 éléments retirés volontairement de la narration pour tromper le téléspectateur ; toutes les réponses issues de son enquête qui monopolise le début, visant à nous faire croire qu’il a accepté de mourir (sans qu’on comprenne trop bien pourquoi) plutôt que d’essayer de trouver une porte de sortie.

Et ensuite, pour les mêmes raisons, toute la tension et l’agressivité qu’il déploie envers ses compagnons qui veulent le sauver alors qu’il compte faire exactement la même chose, tout en refusant de leur dévoiler ses plans (qui leur seront pourtant révélés dans le jardin par River, jardin qui peut très logiquement être truffé de silents). Autre inconnue : d’où sort ce mariage ? (autre élément soapesque, avec les amnésies, les personnages qui ne meurrent jamais).

En parallèle, la grosse inconnue : si selon lui la clé pour sortir de la réalité alternative et sauver l’univers était de toucher River, qu’est ce qu’il foutait avec Churchill plutot qu’essayer de la trouver ?

Et enfin, plus généralement, je parle d’anomalies non explicitées, comme le "Fish Fingers & Custards" et la tenue de soirée de Let’s Kill Hitler, le détournement du TARDIS du final de la saison dernière, les résurrections de Rory, le fonctionnement des règles du temps qui a l’air assez aléatoire (je n’ai pas de problème avec le Time Can Be Rewritten en soi, ni qu’on assouplisse les règles des Time Lord comme 10 avait commencé à le faire sous l’influence de Donna, mais qu’on nous explique comment ça marche, qu’on en exprime les possibilités et limites, pas qu’on en fasse une deus-ex-machina de plus).

Pour le coup du point fixe crééé par le Silence au Lake Silencio, je dis quand même assez bof : un point fixe peut-il être crééé artificiellement pour des raisons opportunistes avec trois bouts de ficelles, ça me parait un peu gros. Ce d’autant que la "prophétie" mentionnée par la tête bleue suggère que le Docteur sera là et se régénérera en 12 alors, donc qu’il est encore vivant. Mais j’aurais surement plus apprécié si ça n’était pas arrivé au final, si le Docteur avait fait cette réalisation plus tôt dans la saison, et qu’on avait un peu approfondi la question des points fixes. Mais ce qui me chagrine encore plus, ce sont les conséquences cosmiques de la violation d’un point fixe artificiel, qui paraissent insensées pour un simple élément d’histoire (qui plus est créé facticement pour éviter un autre point fixe futur), et contredisent légèrement les conséquences plus pragmatiques et raisonnables de Waters of Mars ou Fires of Pompéi (qui suggèrent qu’un point fixe est un moindre mal pour permettre un bien plus grand bien, qu’il ne faut par délicatesse pas toucher pour ce motif, mais qui n’est pas inamovible pour autant, son absence infléchira juste l’histoire en mal).

Par Leann • 3 octobre 2011 à 21h02

Ce que j’aimerais bien savoir, c’est qui décide de ces fameuses "prophéties", parce qu’en terme de facilité scénaristiques un peu honteuse, ça se pose là.

Autant la première fois ok, mais là deux fois de suite faut pas exagérer. J’espère vraiment que ça va devenir un point scénaristique important.

Et enfin, plus généralement, je parle d’anomalies non explicitées, comme le « Fish Fingers & Custards » et la tenue de soirée de Let’s Kill Hitler

Autant je suis d’accord avec tout le reste, autant là je vois pas le problème. Quelles anomalies ? C’est le genre de Docteur qui me paraît assez déconnecté pour prendre les 20 dernières minutes de sa vie à se changer, en tout cas je pense vraiment que c’était à prendre comme ça (et puis ça fait une jolie image pour la bande annonce, et un nouveau cosplay pas cher pour les fans)

Par Ethan • 3 octobre 2011 à 21h36

Wahou ! Tout simplement wahou ! Ce dernier épisode était à couper le souffle, plein de rythme et de rebondissements (certes souvent prévisibles, mais on s’en fiche, l’intérêt n’était pas que là) et surtout, SURTOUT, incroyablement excitant. Oui bon d’accord, la résolution de la mort du Docteur grâce au Teselecta était un peu décevante car attendue, mais même si je me doutais fortement de ce qui allait se produire, je n’ai pas pu m’empêcher de douter, et finalement, le fait d’avoir vu juste est peut être aussi bien que si Moffat nous avez sorti une autre résolution hyper complexe et vide d’intérêt.

Parce que, oui, le dénouement est simple, mais c’est cette simplicité même qui me plaît et qui me parle en tout cas plus que si le Docteur avait dû créer un big bang 3. Ce que je veux dire, c’est que Moffat utilise sûrement des facilités de scénario, mais il faut bien à un moment ou à un autre qu’il boucle la boucle, et je préfère que ce soit de manière un peu facile que de manière trop compliqué. D’autant que l’épisode entier en fait beaucoup, comme dans The Impossible Astronaut et Day of the Moon, alors l’évidence même de la résolution de la mort du Docteur et de la question posée offre un contraste assez agréable. Et puis ce que j’aime dans Doctor Who, c’est le fait que cette série flatte mon imaginaire, m’emmène dans des lieux inconnus, me fait découvrir des mondes incroyables, me surprend toujours par son imagination débordante. Et là je suis servi, chaque scène de The Wedding of River Song étant pour moi une nouvelle surprise, un nouveau petit miracle qui me fait sentir tout excité devant ma télé.

Moffat veut sans doute trop en faire, quitte à tout mélanger, mais c’est là que je ressens son plaisir à être le scénariste de Doctor Who et ce plaisir est communicatif. Alors je fais l’impasse sur le manque de subtilité de certaines scènes, j’ignore la fin trop prévisible qui m’apaise après la tulmute des scènes précédentes, tout cela parce que je suis porté par l’enthousiasme de Moffat, et que je ne m’ennuie à aucun moment.

Ce que j’apprécie aussi tout particulièrement avec cette saison, c’est que la routine (du moins, de mon point de vu, qui n’est sûrement pas celui de tout le monde) ne s’installe jamais. Sous l’ère de RTD, il y avait, j’en conviens, sans doute plus d’émotion et il arrivait à plus donner d’épaisseur à ses personnages que Moffat, mais en revanche, je "m’ennuyais" (le terme est évidemment largement exagéré) plus, les Aliens par exemple, manquaient d’originalité, de complexité. Moffat, lui, a plus d’inventivité, ses Silents sont remarquables, tout comme ses Anges Pleureurs l’étaient avant eux. Avec RTD, je rigolais de ses monstres (les Slitheen par exemple) alors qu’ils menaçaient la planète tandis qu’avec Moffat, je frissonne, l’ambiance est plus opressante. Et j’adore ça.

Avec du recul, il est évident que The Wedding of River Song n’est pas un très bon épisode car il est beaucoup trop foutraque. Mais tant pis, je m’en fous. Il m’a fait passer un excellent moment, plein d’émotions, de surprises et de frissons. Tant pis aussi si Moffat manque d’audace pour son dénouement. Ou peut être tant mieux, je ne sais pas. Dans tous les cas, je serais là pour une septième saison.

Par pulsar • 3 octobre 2011 à 22h32

Rorschach : En fait on voit bien qu’il n’a pas accepter de mourrir il le dit à Dorium "je peux continuer à fuir " pui il apprend la mort du brigadier et sous le coup de l’émotion se résigne mais lorsque le Teslecta lui offre une porte de sortie il la prend . Il est agressif avec ses compagnons car ils l’empéchent de réaliser son plan ce n’est qu’en le révélant ( le mariage que tu trouves inutile ) qu’il peut remetre le temps à l’endroit. Enfin il ne recherche pas River car il est prisonnier de Churchill

Par Conglomeros • 4 octobre 2011 à 00h04

Je ne reviendrai pas sur les messages de Rorschach qui a désossé l’épisode avec pertinence. Je vois l’écriture moffatienne comme une écriture de l’esbroufe - mais une esbroufe virtuose et brillante mais qui peut facilement s’asphyxier avec un trop plein d’ambition ; c’est le cas de ses idées pour Doctor who.

Son travail sur la série repose sur "un retour au source" qui récupére les éléments mythologiques de la série pour les mettre au centre des intrigues. Je suis pour ma part enthousiasmer par cette démarche. "Doctor who ? Doctor who ? Doctor who ?" comme si cette blague cachait en réalité quelque chose de terrifiant. Seulement je lui reproche d’étoiler ses "trouvailles" d’intrigues comme des idées fixes sur la chronologie dans son plan. RDT fabriquait un chemin de fer pour les scénaristes à la différence de Moffat qui laisse davantage (trop de liberté) afin d’avoir le monopole sur l’avancé de l’histoire. Ce choix nous amène aux faiblesses scénaristiques que Rorschach a montrées dans ses messages.

Je déplore énormément le retrait d’un épisode où le Docteur rencontre un artiste : ce sont des histoires qui font tellement plaisir. Que c’est dommage !

Par Rorschach • 4 octobre 2011 à 10h55

« Doctor who ? Doctor who ? Doctor who ? » comme si cette blague cachait en réalité quelque chose de terrifiant.

Si tu es enthousiasmé, c’est que tu n’as pas encore deviné ce qui risque très fort d’être la réponse à la question : "just the Doctor".

Après, n’ayant pas vu le DW Classic, je ne vois pas trop en quoi ce retour aux sources mythologique consiste (mais j’imagine que c’est pas juste dire "brigadier"), mais mythologiquement, c’est trop mal travaillé, gamin, speedé et plein de tocs pour donner des frissons comme du temps de RTD, où les éléments mythologiques étaient articulés et surgissaient quand on s’y attendait le moins pour foutre une claque, et où le niveau général d’intelligence et d’originalité était tel qu’on avait jamais honte d’être devant la série. Cette série m’a conquise avec l’épisode Dalek qui est l’antithèse de la série d’aujourd’hui.

Puis de toute façon, une saison sans la moindre conversation avec un dalek, ça ne peut pas être une bonne saison de DW. D’ailleurs, je me posais une question, les weeping angels, qui les a créés du coup, RTD ou Moffat ? Parce que les weeping angels dans Blink sont un concept de vilains quantiques assez fantastiques, dont la brillante cohérence a été anéantie quand Moffat les a réutilisés dans Time of Angels.

Je vois l’écriture moffatienne comme une écriture de l’esbroufe - mais une esbroufe virtuose et brillante mais qui peut facilement s’asphyxier avec un trop plein d’ambition ; c’est le cas de ses idées pour Doctor who.

Je suis assez d’accord sur ton analyse de Moffat comme scénariste de l’esbrouffe - et de la structure avant tout -, mais aussi malheureusement du piétinement (qui oublie que cabotinage et progression ne sont pas une seule et même chose, et qu’après avoir fait faire 50 tours sur lui même à son personnage pour le plus grand plaisir de la galerie, il est toujours au même point). J’ai beaucoup aimé Jekyll (beaucoup moins Sherlock et pas du tout Coupling), mais faut avouer que tous les défauts de Moffat étaient déjà apparents dans Jekyll, dont l’incapacité à sortir d’un décor de sitcom ou s’écarter d’un personnage type. Mais dans Jekyll c’était le centre de l’intrigue. Quand on regarde Sherlock, c’est déjà beaucoup plus génant quand après une saison on est toujours sur notre faim à se dire : et ça commence quand ? c’est tout ? tout ça pour ça ?
Il y a un coté "parasitaire" dans son style, un don plus pour détourner les idées des autres qu’en créer de propres, qui le désigne tout naturellement pour les reboots où il s’agit juste d’actualiser une histoire déjà écrite — Le souci, dans le cas de DW, c’est que le reboot réactualisant la série avait déjà été fait par RTD, et plus qu’un nouveau reboot, c’est de la continuité et du développement qu’on était en droit d’attendre.

Je pense que le plus gros problème de Moffat aujourd’hui, c’est le syndrome de la tour d’ivoire, il est tellement fashion et porté aux nues inconditionnellement qu’il n’est pas encouragé à se remettre en question pour bosser autrement. Et vu le profil psychologique de son personnage adoré, ce ne doit franchement pas être le type le plus ouvert ou sympa du monde pour discuter de ce genre de choses. Mais pour Hollywood, comme co-scénariste pour structurer et dynamiser n’importe quel projet mou du genou, c’est un faiseur idéal.

Par Rorschach • 4 octobre 2011 à 11h12

Quelles anomalies ? C’est le genre de Docteur qui me paraît assez déconnecté pour prendre les 20 dernières minutes de sa vie à se changer, en tout cas je pense vraiment que c’était à prendre comme ça (et puis ça fait une jolie image pour la bande annonce, et un nouveau cosplay pas cher pour les fans)

Personne ne devrait être assez déconnecté pour passer les 20 dernières minutes de sa vie à mettre une tenue de soirée plutôt qu’essayer de se sauver. C’est plus qu’irrationnel.

ATTENTION SPECULATIONS Je peux me tromper, mais suppute qu’on ait droit à un nouveau passage du type de celui de la veste dans Time of Angels (ou pour être plus précis, une tentative de faire un coup de Babylon 5). La dernière fois que j’ai vu un autre personnage en tenue de soirée, c’était River dans A Good Man Goes to War. Si je voulais un antidote au poison de River (plus logique que de mettre une tenue de soirée dans le monde réel), c’est elle que j’irais voir laissant tout le monde en Allemagne nazie (n’oublions pas que le TARDIS peut se déplacer sans faire le moindre bruit (comme montré par River au Docteur, lui apprenant que le bruit caractéristique est lié à une mauvaise utilisation de la machine)).

L’inconnue, c’est le temps qui s’est écoulé entre le Docteur du début de l’épisode et celui de la fin de l’épisode.

Ensuite, il revient mortellement blessé, mais par quoi : la décharge secondaire de la tenue d’astronaute ? On ne connait pas tous les détails de son plan de sauvetage, et donc à quel moment il quitte le robot avec son TARDIS, mais il est possible qu’il ait du attendre que le robot soit dézingué par la tenue de cosmonaute, l’obligeant à être gravement blessé au passage. FIN SPECULATIONS

Par Mad_Dog • 4 octobre 2011 à 13h19

ATTENTION SPECULATIONS Je peux me tromper, mais

Tu va te planter. T’as vu toutes les spéculations que t’as fait cette saison et qui se sont retrouvées à coté de la plaque ?

6.13

Ma première réaction ça a été "mais c’est de la MERRDE !!"
Bon, j’étais bourré, je sortais de soirée, j’avais vraiment envie de voir le final de Doctor Who, et au final, le lendemain, je ne me souvenais que de certaines bribes et surtout d’avoir été déçu.

J’ai décidé de re-regarder cet épisode à jeun. Et là, j’ai trouvé ça plutôt sympathique, même si ça manque cruellement d’intensité. Au final, une grande partie de cet épisode s’est déroulé dans un monde parallèle et même s’il répond à de nombreuses questions, ça manque d’une montée en puissance comme RTD savais les faire. (Et ne sais PLUS les faire, à en voir le final de Torchwood "Miracle Days") Je me souviens du nombre incroyable de fins de saisons où c’était tellement "éééénorme" que j’avais envie de m’arracher la tête devant une situation de fou. Ici, on l’attends bêtement et elle n’arrive jamais. La résolution de la mort du Docteur est décevante (mais elle l’était souvent à l’époque RTD) et la fin de l’épisode m’a fait dire

Du reste, ça n’est pas un mauvais épisode pour autant, ça fourmille encore d’idées géniales : l’univers romain (comme par hasard) où Dickens, Churchill et les pterodactyls sont toujours vivant bloqué au milieu du temps, les Silents, le pourquoi de l’eyepatch (preuve que Moffat avait vraiment écrit la saison dans toute sa globalité) et de nombreux gags. Bref, il se passe plein de choses et c’est super agréable... même si je reste un peu sur ma fin.

Sinon, je suis le seul à m’être dit qu’après avoir appris la mort du Brig’ le Docteur aurait peut-être pu recevoir un texto de Luke lui annonçant la mort de Sarah Jane Smith ?

Par Rorschach • 4 octobre 2011 à 16h46

Tu va te planter. T’as vu toutes les spéculations que t’as fait cette saison et qui se sont retrouvées à coté de la plaque ?

Oh mais qu’il est vilain. Mais pour te répondre, pas tant que ça. Le fait est que n’ayant aucun intérêt pour les enjeux limités de la S6, j’ai très peu spéculé dessus, je suis déjà sur des spéculations pour la S7 (dans mes rêves les plus fous, comme ceux qui ont suivi The God Complex, j’ai même espéré que la S7 commencerait juste après).

ATTENTION SPECULATIONS

Mes spéculations qui se sont révélées bonnes : River est la fille d’Amy (la seule sur laquelle j’ai insisté réellement, avec ma théorie du dreamlord (qui je dois l’avouer, pour cette dernière est plus un espoir de voir la série se rétablir de son cauchemar qu’une certitude)), les analogies tirées des noms Amy Pond/River Song (la plus proche possible en nos pouvoirs, quand Moffat est le seul à maitriser le langage de la forêt gamma) et de la déclaration « only water in the forest is the river », le fait que les morts à répétition de Rory pouvaient vouloir dire quelque chose, la question (même si j’ai jamais osé le publier ici tellement c’est nul).

Celles que j’ai formulées ici sans sérieux parce que ça m’amuserait : Kovarian qui pourrait être Amy+36, Rita qui pourrait devenir la future compagnon du Docteur.

Celles qui sont loin d’être pliées considérant la lenteur de la progression de l’intrigue : ma spéculation dreamlord (et celle qui va avec sur le time can be rewritten), la réponse à la question, celle sur le Docteur en tenue de soirée de Let’s Kill Hitler.

Celles pour lesquelles j’ai poussé la machine à spéculations bien trop loin considérant les éléments (toujours) insuffisants qui nous sont fournis à leur sujet : la finalité de la tenue d’astronaute.

Mais quoi qu’il en soit, spéculer sur la série, c’est exprimer des possibilités qu’on voit à partir des éléments en notre possession, rien d’autre, ça fait partie de l’expérience Doctor Who. Et être infirmé et surpris en bien, c’est largement mieux que d’avoir tout bon. (être surpris comme ça a été mon cas avec l’épisode The God Complex, mais également très régulièrement du temps de RTD (en particulier en S1, qui je crois est ma favorite) malgré une certaine répétitivité (clairement) plus tard liée à une fatigue de travailler dans un genre pour lequel il avoue ne plus avoir beaucoup de gout).

Par Bad Wolf • 5 octobre 2011 à 02h05

C’est sans aucun doute possible 1. Le plus mauvais season finale de la série 2.Le plus mauvais jamais écrit par Moffat (avant et dès le début de cette saison j’avais de sérieux doutes sur sa capacité à être showrunner mais à l’échelle d’un épisode, son génie était à mon avis assez indubitable) 3.Le plus mauvais de la saison (pire que Curse of the Black Spot qui est le seul que je n’ai pas eu le courage de regarder une deuxième fois (j’ai regardé The Wedding of River Song une deuxième fois seulement pour voir si c’était tellement mauvais : en fait pas autant que je croyais mais plutôt atroce quand même).

Le début était pas mal, j’ai trouvé (contrairement à Rorschach je ne vois pas en quoi c’est gênant de développer cet univers) : le mammouth personnel du César Churchill est plutôt poilant, les ptérodactyles à ne pas nourrir assez déroutants à première vue, l’interview de Dickens à la télé, intéressant, surtout que ça introduit de manière assez intelligente le fait que toute l’Histoire se déroule en même temps. A ce propos :

logiquement - si le temps s’arrête, il n’y a plus le moindre mouvement, tout est figé

Effectivement, mais ici le temps n’est pas figé mais seulement contracté au point où il se fracture (le Docteur l’explique je sais plus trop quand).

C’est après ça que ça se gâte : l’éternelle phrase d’accroche avant le générique est non seulement nulle ("A woman" ?... Le "Apollo 11 ? That would be silly. It’s Neil Armstrong’s foot" avait plus de gueule quand même) et en plus il nous fait un suspense à deux balles sur le visage du "devin" alors que dès le moment où le "César" le fait venir, il est évident que c’est le Docteur.
Après ça la scène avec le Dalek est la meilleure de l’épisode, je pense, même si elle ressemble un peu trop à celle des Cybermen dans A Good Man Goes to War : on prend un moment à comprendre, le monologue du Docteur est très doctoresque (marqué par le style habituel de 11th mais ça fait partie de sa personnalité et c’est le genre de trucs que même 10th aurait pu sortir dans ses grands moments de théâtralité) et c’est de très loin la mieux mise en scène de l’épisode (pour ne pas dire la seule bien mise en scène).

Je ne vais pas faire ça pour chaque scène donc je saute à celle où notre ami le Viking au Cache-oeil qu’on voit depuis la première bande-annonce de la saison (et qui est pourtant particulièrement inutile) se fait bouffer par les crânes est juste nullissime : les effets spéciaux tout moches passait à l’ère Davies mais depuis le passage à la HD ça fait plutôt tâche quand c’est mal fait, en plus le sol n’a aucune raison de se dérober sous ses pieds à ce moment-là, il aurait suffit qu’il n’essaye pas de tuer le Docteur...

La scène dans le TARDIS où il évoque ses anciens compagnons pourrait être émouvante si elle ne tombait pas comme un cheveu sur la soupe et si leurs noms n’étaient pas brandit comme une pancarte qui dirait "CECI EST UN CLIN D’OEIL POUR LES FANS".
J’aime assez la scène de retrouvailles avec Amy, ça détend et c’est la scène la plus émouvante (ceci est plus une insulte aux scènes sensées nous émouvoir qu’un compliment à celle-là) et la visite du QG de la résistance (même le truc des eye-patches ne me gêne pas plus que ça), du moins jusqu’au moment où on voit Kovarian (sur ce point je rejoins Rorschach : on pensait avoir affaire à une égale du Docteur et elle se retrouve ficelée sans même qu’on sache comment ; de même pour sa trahison par les Silents qui n’est absolument pas justifiée). J’en profite pour le rejoindre aussi sur le fait que les méchants sont juste des procédés à l’ère du Moff : contrairement aux Daleks, nazis givrés à la fois terrifiants et un peu ridicules qui fonctionnent selon leur politique de pureté (RTD joue même la-dessus en détournant cette mentalité dans Bad Wolf où ils sont dégénérés et fanatiques ce qui est explicitement contre leur nature, preuve qu’ils en ont une), à Cassandra dont les seules motivations sont l’argent une parfaite platitude corporelles (délirant mais au moins existant), les méchants de Moffat sont comme de l’Orangina rouge : ils sont méchant "PARCE QUE !".

Toute la scène au sommet de la pyramide est très inutile. Enfin non, elle nous permet de découvrir que le Docteur est génial et que tout le monde, enfin tout l’univers l’adore (!!!! Etonnant, non ?). A la limite, si le plan de River avait servit à quelque chose, ces réponse en provenance de toutes les âmes sauvées par le Docteur auraient pu être un peu émouvantes, à la limite intéressante, mais là c’est gratuit comme la plus grande part de l’épisode.
J’ajoute que les deux personnages qui permettent à l’intrigue d’avancer sont des pièces rapportées qui n’ont rien à faire ici : d’accord Dorium Maldovar est cool et bleu mais pourquoi saurait-il quoi que ce soit sur le Silence (oui, les Headless Monks sont ses clients mais les gens sans tête ont tendance à ne pas être très bavards) et le Teselecta... c’est la deuxième fois qu’il fait office de deus ex machina (plutôt in machina pour le coup mais passons). A la limite on peut penser que ces braves petits gars ont enquêté sur le Silence après avoir croisé le Docteur à Berlin vu qu’ils n’ont visiblement pas vieilli mais c’est un drôle de hasard de les croiser là et d’avoir soudainement l’idée d’une porte de sortie. Et le montage dans son ensemble est nul : les scènes issues de The Impossible Astronaut / Day of the Moon sont sous-exploitées et insérées n’importe comment, le récit-cadre avec Churchill est somme toute assez inutile (il aurait à mon avis été beaucoup plus intéressant de suivre le Docteur dans sa marche vers la mort et de se retrouver en même temps que lui dans le monde alternatif). La présence des Silents au-dessus du Docteur et de Churchill est incroyablement moins bien mise en scène que dans Day of the Moon et en plus où le Docteur a-t-il dégoté un feutre pour se peinturlurer les bras quand il en voit ?

J’allais oublier la scène du jardin qui, tout comme plusieurs épilogues de la saison a l’air d’être raccroché là par hasard. Il s’agit encore d’un cas où la narration aurait bénéficié de se faire du point de vue du Docteur : ça aurait évité la lourdeur et le petit tour de passe-passe du Docteur aurait pu être amené un peu plus subtilement.

En fait, l’épisode est surtout décevant de la part d’un scénariste comme Moffat qui, même s’il écrit des personnages tout en apparences et en coolitude réussit habituellement à la perfection les moments d’épopée et de comédie : ici, deux/trois moments drôles, absolument rien d’épique même quand c’est censé l’être.
J’ai parlé de l’épisode en tant qu’épisode mais c’est en tant que final qu’il est le plus choquant : comme l’a fait remarqué Leann, la saison tourne totalement à vide puisque ce final résout certes (et de quelle manière ?) plusieurs des questions apparues au cours de la saison (comment le Docteur va survivre ? pourquoi le Silence le veut-il mort ?, etc...) mais aucune des saisons précédentes (ah si, on sait qui est River, ce qui est d’ailleurs amusant : je relisais mon premier post sur le forum qui disait que ce serait décevant que la petite fille soit la fille d’Amy ; on a aussi la confirmation qu’elle est la femme du Docteur mais ce mariage est minablissime au point qu’on se demande comment il peut donner son titre à l’épisode ; en plus le Docteur ne danse même pas) du genre pourquoi le TARDIS a explosé et été détourné ? comment le Silence a-t-il acquis des creepy-TARDIS ? pourquoi l’histoire de Rory et d’Amy se répète sans arrêt et pourquoi le premier passe son temps (quand il n’en est pas effacé) à mourir ?... Et en plus d’être inutile, la saison est basée sur un concept qui détruit deux des épisodes les plus intéressants de la série : Fires of Pompei et Waters of Mars. Et puis pourquoi appeler "point fixe dans le temps" un truc qu’on peut détourner avec un bout de ferraille multiforme ?

En fait, je pense que Moffat est un gamin : il a une imagination débordante mais son esprit part dans tous les sens et il ne se soucie pas vraiment de qui sont ses personnages parce que ce qui compte c’est qu’à la fin le gentil héros trop cool batte le méchant trop ridicule (un peu) grâce à sa jolie copine et à son sympathique acolyte. Ce qui collait bien à son idée de base de développer l’aspect conte de fée de la série mais devient beaucoup trop facile maintenant que ce n’est plus nouveau.

Et puis je croie que quelque part il tout simplement jaloux de Davies : RTD a accompli son rêve de relancer la série et il l’a fait avec brio en recréant un univers à la fois attractif et cohérent et à ce moment là, Moffy qui s’était patiemment rapproché de l’opportunité de le faire s’est retrouvé relégué dans le bac à sable avec les jouets qu’on voulait bien lui donner ("d’accord je te donne la pelle mais pas de couteau parce que ça coupe, compris Steven ?"). Du coup ça a été la victoire quand il s’est retrouvé aux commandes et il a essayé de reléguer dans un passé révolu tout ce qu’avait fait son prédécesseur même s’il utilisait par ailleurs beaucoup de mythes qui prennent leurs racines dans l’ancienne série (ce truc du Docteur héros national apparaît dès 1964 dans un épisode où des homme-mouches dont j’ai oublié le nom parlent, un peu à la manière des Oods de chanter l’histoire de leur sauvetage par le Docteur pendant les prochains siècles, par exemple). Maintenant tout le monde le glorifie et il se dit qu’il peut parler des l’ère Davies sans que ça lui fasse d’ombre mais il le fait assez bizarrement puisque ça surgit d’un coup.
La tendance qu’à souvent dénoté Rorschach à capitaliser tous les côtés formidables du Docteur comme des acquis est d’ailleurs à mon avis le double tranchant de cette volonté de se servir de la mythologie sous-jacente à la série (je pense que c’est de ça que parlait Conglomeros).

En fait, Moffat est exactement comme son Docteur : il privilégie l’admiration des autres par rapport à l’efficacité, par exemple en nous cachant une partie de la vérité exactement comme 11th le fait sans arrêt avec ses compagnons. Il construit le suspense non pas sur l’incertitude mais tout simplement sur l’ignorance, juste pour pouvoir nous surprendre. Jusque là, on suivait le récit du point de vue du Docteur et les compagnons étaient des points de repère pour le spectateur qui s’identifiait à eux ; maintenant on voit le Docteur (et on le voit surtout lui) par les yeux des compagnons ce qui fait qu’on ne sait jamais trop ce qu’il se passe dans sa tête à part quand il explose de rage (et heureusement que Matt Smith est très bon à ça). Donc oui, comme disait Ethan, on ressent le plaisir de Moffat à diriger la série, mais personnellement je ne trouve plus vraiment cet enthousiasme communicatif.

Un peu de réflexion sur les enjeux, tant de la saison que de l’épisode :

Je parlais de la facilité de détourner le point fixe mais en fait il se pourrait que cette loi du temps ait été parfaitement respectée. Je m’explique : le but du Silence était d’empêcher qu’on réponde à la Question quand le 11e irait à Trenzalore. Eh ben de toute évidence, le Docteur n’a pas du tout envie (et nous non plus) que cette question trouve ça réponse, donc logiquement il va tout faire pour éviter d’y aller donc mission accomplie, Silence won’t fall. Peut-être que c’était juste ça le point fixe, le traumatiser suffisamment pour qu’il n’y aille pas. Soyons honnêtes, aucun Docteur, du 1er au 11e (enfin je connais que les 1, 9, 10 et 11 mais bon) n’aurait résisté si on lui avait dit qu’il ne devait surtout pas aller se promener là-bas.

pourquoi tuer le Docteur au Lake Silencio quand les Silents et Kovarian ont eu un million de possibilités de le faire jusqu’ici sans en profiter

Parce que c’est eux-mêmes qui ont créé le point fixe au Lac Silencio et qu’ils savent pertinemment qu’il faut bien ça pour l’avoir (d’autant plus si ma théorie ci-dessus est exacte, il vaut mieux qu’il soit préparé).
Les vraies questions qui, je crois, ont déjà été posées mais qui sont quand même assez choquantes par leur existence même sont : pourquoi s’embêter à mettre quelqu’un (surtout River qui est totalement imprévisible) dans la tenue d’astronaute alors que celle-ci bouge toute seule ? et pourquoi le Docteur, une fois de plus, ne révèle sont plan à personne (à part à River parce que ça donne un prétexte à deux drachmes pour le mariage parce que "The Wedding of River Song", c’est quand même un titre qui claque pour un final) ? Et puis pourquoi il ne le dit pas simplement à River sur la plage du Lac, ce qui nous aurait évité cet épisode.

Une petite note positive quand même : je n’avais pas du tout vu venir la question mais je trouve que c’est une très bonne idée tant qu’on obtiendra PAS de réponse. Sinon Moffat risque fort de réaliser que pendant tout ce temps c’était son silence qui allait tomber. Et pour de bon.

adieu River Song

Ça m’étonnerai sérieusement.

Dans tous les cas, je serais là pour une septième saison.

Soyons honnêtes, nous y seront tous.

Voilà, j’ai écrit un petit pavé mais je trouve important que tout le monde donne son avis en ces temps troublés.

Par Rorschach • 10 octobre 2011 à 10h08

David Tennant - Olympics 2012

Une pétition de la plus haute importance, pour que David Tennant soit le porteur/allumeur officiel de la flamme Olympique lors des JO de Londres en référence en hommage à son rôle dans Fear Her.

Par Rorschach • 10 octobre 2011 à 11h25

Save Doctor Who Confidential

Un drame pour le spectateur hyper-assidu qui fait les connexions en prenant le temps de s’investir dans l’hypercomplexité des péripéties domestiques du New Who, déduit des titres des épisodes toute la profondeur qui n’y est pas, ne regarde jamais un épisode moins de deux fois, ni sans s’imprégner de la plaidoirie de son auteur dans Confidential, histoire de savoir pourquoi c’était formidable en fait, et pourquoi ceux qui ne sont pas touchés par la grâce du moffatisme* sont juste des personnes limitées intellectuellement.

Ca s’appelle du transmedia les gars, ça signifie faire du téléspectateur une partie prenante au processus créatif, c’est le futur depuis qu’Evangelion a redistribué la donne, et comme JJ Abrams le disait récemment à propos de Lost, ça va bien de râler sur la fin brillante de son show de marche dans la jungle, quand à sa connaissance aucun fan n’a été capable de lui proposer une fin meilleure.

Et voilà, la BBC débranche le respirateur. Une campagne de sauvetage a été lancée, la pétition peut être signée ici. Les responsables de la campagne s’expliquent sur leur plan de sauvetage et le futur possible de Confidential ici.

*NB : le moffatisme est une discipline à classer dans le genre des théories infalsifiables honnies par Karl Popper dans sa théorie de la connaissance, visant à départager les sciences des pseudo-sciences comme la psychanalyse, la religion et le communisme — c’est à dire, des théories infalsifiables donc invérifiables, toute opposition rationnelle étant systématiquement balayée, non pas par une explication tout aussi rationnelle éclairant le sceptique, mais (suivant l’institution qui se défend) comme névrosée, hérétique, bourgeoise, ou, dans le cas qui nous intéresse, incapable de la finesse/intelligence nécessaire à comprendre un sens impalpable réservé à l’élite. Ce qui en gros veut dire, pour être fan du New Who, il faut avant tout être un adepte du culte de Moffet.

Par pulsar • 14 octobre 2011 à 18h01

Des propos scandaleux ! Doctor Who ne pouvait rever d’un meilleur showrunner que Moffat ! Il est tout à fait digne des pointures absolues que sont (ou ont été ) J. Michael Straczynski , Rob Serling, Davd Milch Brannon Braga, Manny Coto, Ronald D. Moore, David Kemper, Michael Piller... Encore faut il étre fan de SF. Ben oui, Doctor Who c’est pas la petite maison dans la prairie. Et si tu pouvais , éviter de te poser en gardien du temple, qui détient la vérité unique et absolus ce serait bien

Par Conglomeros • 15 octobre 2011 à 01h09

Le "culte" que le gens vouent à Moffat, c’est comme les enfants qui expriment leur enthousiasme avec exagération. Il n’y a rien de malsain dedans. C’est même bon pour le moral. Si les gens n’ont pas peur d’employer des mots forts tels que "Dieu" ou bien "Génie" pour parler de Moffat, c’est qu’il y a forcément quelque chose chez cet homme ; il ne drogue pas les gens, il n’impose aucune dictature, ce n’est pas non plus un ex-lofteur qui veut se reconvertir dans la création. Non Moffat s’est fait sa réputation avec son talent et uniquement avec son talent. Même, il s’est batî une carrière exemplaire en montrant qu’il pouvait écrire autant pour la comédie que pour la drame. Et surtout, Moffat a son propre style, et pas n’importe quel style, un style qui tend à la virtuosité, c’est-à-dire qui brille par la forme, la structure. On aime. On n’aime pas. Peu importe. Il reste quand même un artiste très talentueux. Par exemple, je déteste Christophe Honoré mais il reste quand même un cinéaste très talenteux qui a une vraie esthétique.

Rorschach, tu parles de moffatisme pour attaquer les gens qui se laissent "aveugler", alors que je pense plutôt que t’es juste déçu qu’une de tes séries préférées soit changé par un scénariste dont tu n’aimes pas le style ou juste les défauts trop lourds. C’es toi qui fait du Doctorwhoisme (terme aussi obscur que ton moffatisme).

Après je ne dis pas qu’il n’a pas de défaut, l’écriture de Moffat est superficiel parfois, mais n’empêche qu’il fait parti de ses scénaristes qui nous font du divertissement original, même d’avant-garde, comme Alan Moore. Concernant Doctor Who, je pense qu’il essaye de nous faire sentir de manière plus forte le mythe Doctor Who (qu’on retrouve moins chez Davies), c’est pourquoi le Docteur est tellement au centre des intrigues. Après qu’il y ait des (gros) défauts, personne n’est parfait, et cela même si Doctor Who est le genre de série qui doit toucher la perfection.

Par Rorschach • 17 octobre 2011 à 11h41

Rorschach, tu parles de moffatisme pour attaquer les gens qui se laissent « aveugler », alors que je pense plutôt que t’es juste déçu qu’une de tes séries préférées soit changé par un scénariste dont tu n’aimes pas le style ou juste les défauts trop lourds.

Pour la déception, c’est vrai, mais pour le moffatisme, je n’attaque pas les gens qui se laissent aveugler, je critique une tendance des fans de Moffat à considérer que les opposants au bonhomme sont des demeurés — ne comprennent pas quelque chose, ce sens impalpable formidable qui éleverait la série aux nues, que seuls les inclus (ceux qui aiment) ont saisi, mais sont pourtant bien incapables d’expliquer clairement au delà des superlatifs (ou ils sortent des bétises comme le "soap sous RTD"). C’est génial, ça claque et c’est tout.

Perso, j’ai beau me retourner la tête dans tous les sens, je ne vois absolument pas ce qu’il y a de génial à avoir consacré une saison à
- (1) ne pas tuer le Docteur (qui est menacé de mort à peu près tous les épisodes, super original) dans une série où il ne peut pas mourir,
- (2) avoir soumis un de ses personnages à une grossesse forcée (puis un enlèvement de la progéniture) en ne préparant tellement pas le truc qu’AUCUN des scénaristes de la saison n’était au courant et donc n’a pu intégrer un point aussi important en terme de développement des personnages dans les scripts qui suivent (qu’on ne me parle pas d’un format plus sériel, le coup de la remise à zéro à l’épisode suivant, c’est un parfait retour en arrière dans le temps en termes de techniques de narration et la preuve, s’il en fallait, que le show pâtit désormais d’un problème de continuité/unité),
- (3) a passé son temps à tuer des personnages principaux pour les ressusciter ensuite, comme seul moyen pour arracher un peu d’émotion (l’autre moyen c’est prendre un air triste pendant 20 secondes en disant Rose, Donna, Brigadier),
- (4) a passé son temps à répéter les mêmes choses sur les mêmes personnages tellement figés dans la tête de Moffat que jamais n’est pris le temps de les développer comme des êtres humains vivants et pensants confrontés à la mesure des enjeux mis en place : Amy n’est qu’un moyen pour Moffat de continuer à exploiter jusqu’à plus soif son fantasme personnel de la Pénélope de The Girl in the Fireplace, River (qui était beaucoup plus que ça à l’origine) n’est plus que la variante fofolle Who’s that Girl des années 80 du même perso (et c’est pas l’écriture de Mels qui contredit ce point), Rory n’est qu’une Mary Sue, le Docteur n’est plus rien du tout, à part un showman superficiel et incohérent.
- (5) n’est même pas fichu sur 5 épisodes sur une simple saison - soit disant empruntant pour l’année en cours un format plus sériel (alors qu’elle ne l’a jamais été moins, il y avait plus de continuité entre les épisodes sous RTD, ou même la saison dernière, où la mort de Rory était manifestement intégrée dans l’écriture) - de nous donner le sentiment que tout a été écrit d’un bloc (et non une succession de scènes choc écrites au fil de l’eau), et pas plutot raccroché à bout de ficelles pour le final. Comment par exemple combiner les "révélations" de River sur son existence à Rory dans The Impossible Astronaut (qui ne sont qu’une redite de la vie d’Amy) à la vie réelle de River ? (qui n’est pas l’existence d’une femme qui a rencontré un homme qui savait tout d’elle, mais l’existence d’une personne qui savait tout d’un homme depuis sa plus tendre enfance).
Ce que je reproche aux fans là, c’est plutôt que de s’enthousiasmer sur une résolution habile à foutre le cul par terre, d’être contents d’être juste capables eux mêmes de justifier de façon grossière tous les trous de scénario laissés béants par Moffat : mais oui c’est parce que le point fixe (qu’on vient d’apprendre 30 secondes plus tôt) c’était que le Silence assiste à la mort du Docteur (pas la mort du Docteur elle-même comme on le croyait (twist !!) il y a 30 secondes quand on a appris que c’était un point fixe) et le Silence il a pas tué le Docteur à toutes les autres occasions qu’il a eues de le faire parce que le point fixe (qui vient d’être inventé) leur disait qu’il mourrait alors tué par une tenue d’astronaute (que sinon on ne sait pas d’où elle sort, mais c’était obligé, compris ?) avec River dedans (obligé aussi, histoire de raccrocher les wagons avec l’homme "le meilleur" qu’elle a "tué" et pour lequel elle est maintenue en prison par des gars qui ne savent même pas qui est le Docteur (épisode Time of Angels).
- (6) manifeste le très inquiétant syndrome lostien, qui consiste à faire du suspense à tout prix et repousser sans cesse dans un futur lointain la résolution des éléments réellement intéressants de l’intrigue, pour se focaliser sur des intrigues domestiques.

Et je ne rentrerais pas dans le débat du dédain du show pour la SF, la parfaite irritation de voir les règles du temps remises à zéro à chaque épisode pour les besoins de chaque script, de ne jamais entendre les personnages faire des remarques scientifiques pertinentes (et en particulier le Docteur qui est censé être ubercalé qui passe son temps à ne rien comprendre et faire des approximations ridicules) ou de voir que la série se fiche de saboter la magnifique continuité instaurée dans l’ère RTD, piratant sans vergogne ses idées sans jamais lui rendre justice, comme le coup des points fixes qui vient d’anéantir tout espoir d’une logique propre à la série. Je veux bien que la continuité ne soit pas parfaite sur 50 ans de série, mais de la continuité à partir du reboot, c’était vraiment trop demander ?

C’es toi qui fait du Doctorwhoisme (terme aussi obscur que ton moffatisme).

Et j’en suis fière ! Je ne regarde pas la série pour Moffat, mais parce que le concept de la série est génial et le Docteur est un personnage formidable. C’est exactement ce que je disais avec mon moffatisme, pour aimer DW maintenant, faut être aussi fan de Moffat que River du Docteur.

Après je ne dis pas qu’il n’a pas de défaut, l’écriture de Moffat est superficiel parfois, mais n’empêche qu’il fait parti de ses scénaristes qui nous font du divertissement original, même d’avant-garde, comme Alan Moore. Concernant Doctor Who, je pense qu’il essaye de nous faire sentir de manière plus forte le mythe Doctor Who (qu’on retrouve moins chez Davies), c’est pourquoi le Docteur est tellement au centre des intrigues. Après qu’il y ait des (gros) défauts, personne n’est parfait, et cela même si Doctor Who est le genre de série qui doit toucher la perfection.

D’accord sur la première partie de la première phrase, ensuite j’ai juste envie de dire : Whaaaat ?!!!

Avant-garde ? Alan Moore ? Bon, avant-garde ça ne veut rien dire, mais Alan Moore ?!!!! Tu as déjà lu Alan Moore ? C’est typiquement le genre de parallèle gratuit qui m’énerve, absolument pas argumenté, qui vise juste à mettre sur le même niveau un génie avéré (mais qui a passé son âge d’or depuis longtemps) à un autre type qu’on veut juste faire mousser, qui n’a rien à voir en rien avec le génie en question.

Quant au mythe du Docteur qu’on ressentirait de façon plus forte désormais, complètement en désaccord. J’étais des milliards de fois plus investie du temps de RTD (accro-débile même, terme alors inventé spécifiquement pour la série), quand le mythe du Docteur se pointait (sans se faire attendre par des roulements de tambour à l’échelle d’une saison) au détour d’un chemin sans prévenir ça me filait des frissons - c’était largement plus subtil - et embarquait la série sur des hauteurs épiques que j’ai rarement vues aussi maitrisées (le seul moment du règne Moffat qui m’a fait ça, c’est la régénération de la petite fille, moment ubercool parce qu’il ne sortait de nulle part et qu’on prend immédiatement la mesure de ce que ça implique en termes mythologiques (et que le spectateur était impliqué, plutot que de se voir mentir en permanence pour faire du suspense)).

Par Conglomeros • 17 octobre 2011 à 15h31

Mais non je dis juste que Moffat et Moore sont pareils en ceci qu’ils tendent à faire une sorte de "divertissement" mais original, avec une narration virtuose, etc. Ils font des formes-concept. Par exemple dans coupling (même si t’aimes), dans l’épisode "séparation" Moffat coupe en deux l’écran pour suivre Steve et Susan chacun de leur coté avec des échos, et il fait même un décalage temporel à la fin assez drole je trouve. Moore écrit pour Rorschach un chapitre-palindrome dans Watchmen (qui fait écho avec les taches d’encre des tests). Mais la comparaison s’arrête là. Je trouve juste que cette tendance à prendre quelque chose de grand public et d’en faire quelque chose de savant moi je trouve ça admirable.

Moi aussi je suis nostalgique de l’époque RDT, avec sa poésie du quotidien, ses personnages, son univers solide, sa diversité. Mais ce que j’aime de cette époque c’est qu’il y avait RDT et Moffat, je trouve Moffat très bon dans les petits épisodes, du coup une saison était dense en bons épisodes. Maintenant que Moffat est "seul", il manque quelque chose.

Par Rorschach • 17 octobre 2011 à 16h23

Ben là on est un peu plus d’accord (et j’adorais les épisodes de Moffat sous RTD, mais je comprends désormais que c’est parce que ce dernier compensait tous les manques du premier par son "polissage" en profondeur. A deux, ils sont le scénariste idéal).

Si ce n’est que, élever le divertissement tv grand public au rang d’art, c’est RTD qui en est le pionnier. Moffat n’apporte que sa touche personnelle pleine de tics sur un show déjà très innovant et dynamique - et a infiniment moins d’idées que Moore et RTD, qui l’un et l’autre défendent avec dévotion un propos profond (et authentiquement sombre) en plus de divertir, ce qui n’est pas du tout le cas de Moffat -, qui n’est surement pas plus virtuose ou originale que celle de RTD. A mon sens, loin de la virtuosité annoncée, le show a réellement été rétrogradé à un simple divertissement, c’est ce qui me chagrine (et le fait qu’en 4 épisodes de The Fades, je ressens plus d’attachement envers les personnages et donc plus d’investissement dans la série (et dans le genre scènes inattendues qui donnent des frissons, la fin de l’épisode 4 de The Fades place la barre très haut). J’ai même plus apprécié les 3 premiers épisodes de Merlin, série que j’ai toujours trouvé largement en dessous de DW, mais qui, il est vrai, semble enfin se réveiller).

En revanche, au risque de me répéter, je ne retirerai pas à Moffat son talent pour la structure, mais c’est insuffisant pour qui n’est pas également obsédé par la structure, s’il ne parvient pas à remplir sa forme avec du fond, ou faire varier ses structures (ou approfondir les notions qu’elles "vendent"). Ainsi je ne comprends pas comment après une saison marquée par les répétitions incessantes des mêmes tropes, il a encore pu trouver une bonne idée de recopier à l’identique la structure du final de la saison dernière (pourtant assez décrié, mais au moins il y avait la surprise de la première fois) pour le présent final, sauf à avoir complètement paniqué faute de temps (entre Tintin, Sherlock, comic’ons etc).

Et puis la continuité, si tu veux générer du mythe et de l’engouement, c’est fondamental. Ca s’appelle respecter la série et le public. Arriver à générer des problèmes de continuité là où ça n’était pas nécessaire juste pour compenser un manque d’imagination, ça me saoule.

Par Rorschach • 19 octobre 2011 à 11h40

Why Steven Moffat Isn’t All That

Un article io9 analytique très intéressant sur Moffat - en particulier en ce qu’il est largement prémonitoire (l’article est de 2008), et révèle que tout ce qu’on peut aujourd’hui reprocher à SM était déjà clairement présent dans ses précédents scripts pour la série, défauts qui passaient en effet beaucoup mieux à l’échelle d’un "épisode choc".

L’auteur retient ainsi le problème de caractérisation caricaturale des personnages, et en particulier un problème clair avec les femmes, synthétisé dans cette citation littéralement choquante du bonhomme (oui, le même qui n’écrit des femmes que pour les rendre inconditionnellement amoureuses du Docteur, les torturer à son profit et a vampirisé la série avec les mariages de tous ses personnages principaux en à peine deux saisons) :

"There’s this issue you’re not allowed to discuss : that women are needy. Men can go for longer, more happily, without women. That’s the truth. We don’t, as little boys, play at being married - we try to avoid it for as long as possible. Meanwhile women are out there hunting for husbands."
(http://www.scotsman.com/news/time_lad_scores_with_sex_and_daleks_1_1394833)

(rien que pour ça, il mériterait une visite surprise de Lisbeth Salander)

En parallèle de cette affirmation douteuse, pour ceux qui n’en ont pas assez et veulent en savoir plus sur le fantasyland mental de leur idole, SM a beaucoup à dire sur la condition masculine opprimée dans les pays civilisés, "in a state of permanent, crippled apology. Your preferences are routinely mocked. There’s a huge, unfortunate lack of respect for anything male."

En découle cet autre trait pointé par l’auteur, qui me gène depuis que Moffat a repris la série : le Docteur personne la plus importante de l’univers, et le fait que le monde entier devrait se sacrifier pour lui sans discussion.

Et enfin, l’énorme défaut pour un prétendu auteur de SF, celui de n’avoir rien à offrir en termes de réflexion, mais même de traiter par dessus la jambe toutes les possibilités de profondeur du genre, qui pose la très pertinente question : "If he’d rather ignore the thoughtful philosophical considerations that sci-fi can inspire, why is he even writing sci-fi ? Science fiction is supposed to be about raising the level of discourse on society by opening up the door to fantastic possibilities. It’s supposed to be about hope, exploration, and opportunity — not cheapening what it means to be human, and certainly not subjugating people in the name of great white men. Yes, the first episode of Doctor Who (which aired all the way back in 1963) featured the Doctor as an old white man, cautioning his granddaughter against mimicing the stupidity of "the red Indian." But that racism wasn’t something anybody wanted to see in the Doctor Who revival, and neither is Moffat’s simplified view of human life or his bizarre seeming vendetta against women. We’re in the future now ; let’s give everybody a chance to be great."

Par pulsar • 21 octobre 2011 à 12h51

Tu me fais bien rire, déja la misogynie de Moffat est bien connue. C’est une chose qui affecte clairement l’écriture de ses personnages féminins, on a pas attendue Doctor Who
pour le découvrir. Suffit de voir Jekyll par exemple et est ce un probléme ?
Bien sur que non ( à moins d’avoir le cul serré ) Tout simplement car jamais Moffat n’avillie l’image de la femme !

Les anti-moffat accusent son Doc’ de pas avoir de fond encore une fois je rigoles....
Doctor Who dans le monde de la S.F n’a jamais eu la portée sociale ou philosophique d’un disons Star Trek.
Ca a toujours été du pur divertissement et chez Moffat plus qu’ailleurs...
Accuse-t-on une serie super fun comme Farscape de manquer de "fond" non bien sur

Depuis deux ans maintenant, Moffat s’efforce de redorer le blason du Doc’ sérieuseument écorner par Davies.
Petit rappel des faits : Ten un homme agés de 900 ans, dépositaire d’un savoir et d’une responçabilité juste inimaginable.
Va étre réduit à l’état de pleureuse par Davies.

Un homme inconsolable de la perte de Rose Tyler, une femme assez banal pas trés belle ni trés intelligente
La ou le Doctor de Moffat épouse la sublime Alex Kingston. River Song une femme qui est presque l’égal du D octor

Chez Davies, Ten est devenue un Doctor sans panache, qui se rend à Davros sans opposer la moindre résistance et qui n’est sauver que
graçe à l’un des twists les plus cons de l’histoire de la S.F
( Enfin fallait bien trouver un moyen pour que le gentil couple finisse ensemble )
Eleven lui est toujours dans l’action et a presque toujours un coup d’avance sur ses adversaires
( il a meme des deus ex machina...ce qui peut sembler abuser mais qui contribue à redonner son aura au Doctor, bordel c’est un meta-humain ou pas ? )

Ten chez Davies, est devenue une figure sacrificielle un peu tristre. Un homme qui donne sa vie de façon absurde pour sauver un viellard
( Ben oui, le truc de Davies sur la fin c’était de faire chialler dans las chaumiéres )
Tandis que le Doctor de Moffat, est pret à manipuler ses plus proches amies pour assurer sa survit .Car oui le Doctor est la personne la plus
importante de l’univers

Et Moffat ne s’arrete pas la, les méchants emblématiques de Davies, Cybermens & Daleks Moffat les ridiculisent.
Les anciennes compagnes, il ne les utilise que pour rappeller à qu’elle point Ten a merder avec elles

Davies avait choisi de faire du Doc’ la rock-star de l’univers, Moffat le renvois dans l’ombre, il est la le fond du travail de Moffat
Il redonne du sens au mythe

Je tiens à présiser que j’aime beaucoup les saison 1à3 de Davies et que je ne le salurais jamais assez, d’avoir ramener Doctor Who à l’écran.
Mais voila sur la fin il a bien foirer....comme pour Torchwood

Par Leann • 21 octobre 2011 à 14h22

Tu me fais bien rire, déja la misogynie de Moffat est bien connue. C’est une chose qui affecte clairement l’écriture de ses personnages féminins, on a pas attendue Doctor Who pour le découvrir. Suffit de voir Jekyll par exemple et est ce un probléme ? Bien sur que non ( à moins d’avoir le cul serré ) Tout simplement car jamais Moffat n’avillie l’image de la femme !

Le fait que connaître la misogynie d’un auteur ne la rend pas moins choquante, et c’est pas parce que tout le monde le fait qu’il ne faut pas questionner ce genre de mentalité.

Les anti-moffat accusent son Doc’ de pas avoir de fond encore une fois je rigoles.... Doctor Who dans le monde de la S.F n’a jamais eu la portée sociale ou philosophique d’un disons Star Trek. Ca a toujours été du pur divertissement et chez Moffat plus qu’ailleurs... Accuse-t-on une serie super fun comme Farscape de manquer de « fond » non bien sur

Faut il encore le rappeler, comparer une série de "hard sci-fi" comme Star Trek et une série de fantasy comme Doctor Who est totalement ridicule. Star Trek essaie d’être un minimum crédible dans ses explications scientifiques, là où Doctor Who s’en fiche. Et puis n’oublions pas que Star Trek est une série et un univers qui s’est très bien exporté, touchant bien plus de monde que Doctor Who qui est resté la plus grande partie de son existence sur les ondes britanniques uniquement.

Un homme inconsolable de la perte de Rose Tyler, une femme assez banal pas trés belle ni trés intelligente La ou le Doctor de Moffat épouse la sublime Alex Kingston. River Song une femme qui est presque l’égal du D octor

J’ai beau détester Rose Tyler, mais même moi je peux voir l’importance qu’à pu avoir Rose, son premier compagnon depuis la perte des Time Lords, dans la vie d’un Doctor qui essaie de se reconstruire après un choc et une guerre incroyables de violence. Et River Song, si ta seule argumentation est qu’Alex Kingston est mignonne, je crois qu’il n’y a rien à dire.

( il a meme des deus ex machina...ce qui peut sembler abuser mais qui contribue à redonner son aura au Doctor, bordel c’est un meta-humain ou pas ? )

Ou pas. C’est un alien qui s’est humanisé au contact de l’humanité, et pas un humain qui est devenue plus fort que les autres grâce à sa jolie boîte bleue. Quand aux deus ex machina, tous les théoriciens de la narration peuvent dire qu’ils ne sont que très très rarement justifiable, et ceux de l’ère Moffat ne font pas partie de ces très rares cas.

Ten chez Davies, est devenue une figure sacrificielle un peu tristre. Un homme qui donne sa vie de façon absurde pour sauver un viellard ( Ben oui, le truc de Davies sur la fin c’était de faire chialler dans las chaumiéres ) Tandis que le Doctor de Moffat, est pret à manipuler ses plus proches amies pour assurer sa survit .Car oui le Doctor est la personne la plus importante de l’univers

Désolée, je veux vraiment pas partir dans l’attaque personnelle, mais t’as juste tout faux. Le Docteur a toujours manipulé ses proches, toujours (et ce n’est pas l’ancienne série qui va me donner tort). Le Docteur n’est pas la plus importante personne dans l’univers, n’oublions pas qu’il a passé la majeure partie de sa vie à n’être qu’un Time Lord parmi d’autres, et pas spécialement plus intelligent que la moyenne. Et puis si tu trouves que le sacrifice de Ten pour Wilf est absurde, c’est que t’as totalement loupé le concept du personnage du Docteur (pour info, la mort du Cinquième Docteur s’est déroulée dans des conditions extrèmement similaires)

Et Moffat ne s’arrete pas la, les méchants emblématiques de Davies, Cybermens & Daleks Moffat les ridiculisent. Les anciennes compagnes, il ne les utilise que pour rappeller à qu’elle point Ten a merder avec elles

Terry Nation sera ravis de savoir que Davies a inventé les Daleks. Les Cybermans et les Daleks sont ridicules depuis bien plus longtemps que le reboot, Doctor Who ce n’est pas que la série des années 2000.

Davies avait choisi de faire du Doc’ la rock-star de l’univers, Moffat le renvois dans l’ombre, il est la le fond du travail de Moffat Il redonne du sens au mythe

J’avais oublié que Russell T Davies avait écrit The Pandorica Opens et A Good Man Goes To War. Si ça c’est pas de la rock star. Je te défis de trouver des scènes aussi over the top niveau popularité cosmisque que ces deux là.

Mon dieu, c’est dingue, j’en arrive à défendre Russell T Davies. Si on m’avait dit ça, je ne l’aurais pas cru.
Désolée si je suis pas claire :P Mais c’est une réaction épidermique.

Par pulsar • 21 octobre 2011 à 15h44

Je ne dis pas que la misogynie de Moffat n’est pas choquante ce que je dis c’est qu’il a toujours ecrit des roles de femmes fortes
( Est ce qu’elles sont prétes à tous les sacrifices pour leurs hommes ....oui )
Mais faut arréter de délirer on est loin de la dégeulasserie d’un Luc Besson

Heu... faut savoir de quoi on parle, si l’univers de Doctor Who est parfois magique, il n’a jamais empreinter les codes de la fantasy...

Je ne nie pas l’importance de Rose comme stabilisatrice émotionelle de Nine. Mais aprés c’est une question de crédibilité, peut on croire à cette love-story poussive.
Non bien sur et oui Alex Kingston est tres mignonne, son histoire avec le Doc’ est bien plus crédible ( d’un point de vue S.F ) et touchante que celle de Rose

Bien sur que le Doctor à toujours manipuler ses proches et il est la le probléme de Ten dans ses derniéres années. Une figure quasi christique, constament
dans la posture du martyre, le sacrifice de End of Times peut sembler touchant mais il est absurde, car trop c’est trop.
Aprés libre à toi de penser que j’ai rien compris à Doctor Who

Bien sur que Davies n’a pas inventer les Daleks ( je n’ai jamais dis ça ) mais tu ne peux nier qu’il en a abuser .
Je trouves trés courageux de la part de Moffat d’imaginer ses propres mechants

A Good Man Goes To War, c’est justement le debut de la fin du Doctor de Davies c’est le moment ou Eleven réalise qu’il a été trop loin.
Finalement, je me demandes si c’est pas toi qui n’a rien compris à la serie...

Par pulsar • 21 octobre 2011 à 19h31

Désoler pour le double post

Le doctor est bien sur un alien !
Quand je parles de meta-humain, je parles de la responçabilité vis-à-vis de l’univers, de la folie du savoir interdit, de la detresse de la responçabilité unique.
Ce petit quelque chose, qu’on trouve par exemple chez Jadzia dans le Trekverse.
Et bien sur chez le Doctor

Par Sullivan • 22 octobre 2011 à 01h48

On peut dire que c’est fini, là ? Vraiment ça m’arrangerait...

Parce que franchement ça fait longtemps que la discussion n’apporte plus rien et que ça n’intéresse plus que les trois personnes qui postent (et encore... y’a des chances que les réponses soient écrites par pur atavisme). Même en lisant en diagonale une ligne sur cinq une fois par semaine, je constate en plus que c’est bourré d’erreurs factuelles et de contre-vérités, des deux cotés de la discussion. Et si je voulais les corriger faudrait le faire pour toutes et lire les quatre autres lignes et ça me fatigue rien que d’y penser vu la faiblesse de l’ensemble.

Quand on a plus d’autres arguments que de tenter de discréditer une personne sur la base de propos qu’il a toujours nié avoir tenus, plutôt que de parler de son travail (qui contredit intégralement les propos de cette "interview" bidonnée), on peut considérer le point Goodwin atteint et décider d’en rester là. Parce que là ça me fait le même effet que lire, à l’époque RTD, les kilomètres de messages sur Outpost Gallifrey postés par des vieux fans aigris de l’ancienne série, qui dérapaient constamment dans l’attaque personnelle ou l’homophobie faute d’argument. C’était suffisamment pénible là-bas pour que je n’en veuille pas chez moi aujourd’hui.

Merci.

Par Rorschach • 22 octobre 2011 à 09h03

Même en lisant en diagonale une ligne sur cinq une fois par semaine, je constate en plus que c’est bourré d’erreurs factuelles et de contre-vérités, des deux cotés de la discussion. Et si je voulais les corriger faudrait le faire pour toutes et lire les quatre autres lignes et ça me fatigue rien que d’y penser vu la faiblesse de l’ensemble.

C’est marrant, je croyais qu’un forum, c’était fait pour échanger. Un peu dommage de se sentir offensé d’avoir des posts sur son forum. Et un peu dommage aussi de croire plus important de s’affirmer au dessus de la mêlée en insultant les posteurs, que de discuter sainement avec ceux qui prennent la peine de s’exprimer, même s’ils sont maladroits.

Franchement, si l’interview en question est - de notoriété publique manifestement - bidonnée, pourquoi ne pas le dire tout simplement, sans sauter sur l’occasion pour discréditer au passage tous les arguments valides (sur son travail) qui l’ont précédé. En revanche, je ne suis pas d’accord du tout, l’œuvre de Moffat et ses personnages féminins confirment complètement la citation (et l’article argumente en ce sens), c’est pourquoi je l’ai postée dans ma tentative d’essayer de comprendre à la fois ce qui me repousse désormais dans la série, et ce qui fait encore passer l’auteur génial pour certains, qui refusent de s’expliquer eux-mêmes clairement.

Maintenant, que tu n’aies pas envie de discuter de tout ça et préfère rester sur tes positions plutôt que suranalyser, soit. Le silence est à toi.

Par Leann • 22 octobre 2011 à 22h24

Je n’ai pas l’impression que la discussion soit spécialement violente, qu’elle soit maladroite oui, mais pas violente, en tout cas ce n’en est absolument pas l’attention. On atteint absolument pas les sommets qu’on peut voir sur le net dans la matière, mais bon.

On a repéré un pattern dans l’écriture d’un auteur, au même niveau que n’importe quel thème récurrent, et on le questionne c’est normal. Un peu plus chaud à manipuler, mais ce n’est pas plus étrange que de ce demander ce qui fascine tant Moffat dans l’utilisation de la mémoire et de la vue chez ses monstres récurrents.

Il est clair que la transition dans la manière de raconter Doctor Who est sujette à débat, et il n’y a rien de mal à vouloir comprendre pourquoi on en arrive à ne plus aimer un série qu’on a adoré (et qu’on adore toujours, soyons honnêtes. On sera tous là la saison prochaine)

Mais si le forum n’est là que pour spéculer sur les épisodes de la série en diffusion, et qu’il doit rester mort entre deux saisons, alors d’accord.

Par pulsar • 26 octobre 2011 à 19h18

Merde...avec tout ça je sais pas...si on parle pas de la prétendu misogynie de Moffatt,
peut on continuer à parler du Doc’ ?

Bon ben je me lances...
Je voulais revenir sur la vision qu’a Moffat d’un point fixe, d’aprés certains en contradiction avec Davies
je ne suis pas d’accord, il me semble que peu importe ou meurt le personnage de la conquéte de Mars,
sur Terre ou Mars le point fixe est respecter. Alors que le Doctor ( ou plutot le Teselecta )
doit toujours mourrir au lac...et à noter que Ten, dit ignorer les effets de l’altération d’un point fixe.
Grace à Eleven ( ou plutot River ) et bien on les connais...

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