Et pour ceux qui n’ont pas encore regardé, et se disent ‘‘c’est en costumes, ça va être chiant’’, je vous mets au défi ! Regarder les 10/15 premières minutes du pilote, si vous n’accrochez pas, laissez tomber. Sinon, bienvenue dans le club des adorateurs de cette série au succès complètement improbable.

« Donwton Abbey » est encore inédit en France, alors que c’est un succès dans tous les pays où cela a été diffusé. Ce sera sur TMC, le choix de la chaîne est judicieux, on voyait ça assez mal sur TF1 ; malheureusement TMC, cela signifie que l’on devra souffrir la version française, qui, pour les séries britanniques, est catastrophique (exception faite de « Sherlock »).

Si vous ne pouvez pas voir la version originale, regardez la première saison en octobre sur TMC, ça vaut le détour.

By the way, c’était putain de bon !!!!!!

On aime

• Les enjeux ont beau être plus importants, les histoires restent proches de nous.

On a beau être en pleine première guerre, la série reprend 2 ans après la fin de la saison 1, on ne cherche pas à nous raconter la grande Histoire. On nous emmène sur le front, non pas pour montrer le conflit, mais simplement voir Matthew sauver un soldat et se réjouir des quelques jours de vacances qu’il vient d’obtenir.

• L’évolution des personnages.

Deux ans ont passé, il aurait été anormal qu’ils n’aient pas évolué. Première surprise, au lieu de détester O’Brien, on rit avec elle et les autres domestiques des sales blagues qu’elle fait à Ethel, la petite nouvelle. Mais ce n’est pas la seule à avoir évoluer. Ms. Hughes ne semble même pas honteuse de ses actions et on aime ! Des personnages qui ne sont plus noir ou blanc est une véritable nouveauté.

• La façon dont on est mis au courant de la situation de chacun.

Le problème quand on fait un grand saut dans le temps, c’est qu’il faut bien nous mettre au courant de la situation de chacun. Pourquoi certains sont sur le front, pendant que d’autres ne le sont pas. Qui fait quoi, qui a fait quoi et qui est avec qui. Fellowes le fait plutôt bien ; c’est entrelacé dans les dialogues sans que cela semble trop artificiel.

• Les retrouvailles de Monsieur Bates et Anna et de Matthew et Mary.

Il faut avouer « Downton Abbey » ne serait pas le succès qu’elle est sans cet attachement pour ces deux couples (entre autres). On pleure à la première image de Bates qui s’est fait un peu désiré et on pleure pour Mary et un peu Matthew au moment de leurs retrouvailles.

• Les nouveaux personnages.

Ethel est marrante, très différente de Gwen ; on ne sait pas encore dans quel camp, méchant ou gentil, mais nous l’aimons. O’Brien devrait se méfier ! La fiancée de Matthew, un peu pâlotte par rapport à Mary, semble aussi assez charmante. Quant au nouveau beau de Mary, on en a pour l’instant juste entendu parler en mal. Et je vous laisse découvrir la femme de Bates, la sale petite garce !

On aime moins

• Pleurer dès les cinq premières minutes.

Non, mais sérieux. C’est sadique de commencer à nous faire pleurer avec Lady Sybil juste après le générique qui nous a mis la banane. Et si cela s’arrêtait à cette scène mais non. On passe des larmes aux rires en permanence ! Who Am I kidding ! C’est pour ça que j’aime la série ;)

• Les premières vannes de Violet.

Cela semble bizarre de dire cela alors que l’un des attraits de la série ce sont ces vannes dont elle a le secret mais en début d’épisode elles semblent un peu lourdes.

• La réalisation.

Par moment, et c’est aussi une marque de fabrique, la réalisation semble empruntée. Et si en général cela sert à la perfection la série, par moments, c’est tout l’inverse. Des grands plans de la propriété semblent complètement à côté de la plaque.

• La paix entre Matthew et Mary.

Comment dire ? Tandis que les parents s’entendent à merveille, Matthew n’a pas remis les pieds à Downton depuis sa rupture avec Mary. On comprend un peu pourquoi Matthew a agi ainsi mais on comprend peu la rapidité avec laquelle Mary et Matthew font la paix. Peut-être le seul point maladroit de l’épisode.

• La robe rouge de Cora.

Et certains autres costumes. Regardez, cette robe faite dans un rideau de chez votre grand-maman, c’est une horreur. Et malheureusement, on entre dans une nouvelle mode vestimentaire que j’aime un peu moins, mais c’est subjectif.

Faut que je sois honnête, j’ai dû me triturer un peu les méninges pour trouver des points négatifs à l’épisode. Bien que ce soit des critiques justifiées, j’ai absolument adoré l’épisode. Le pire c’est que cela fait un an que j’attends l’épisode et pourtant je n’ai absolument pas été déçue.

La reconstitution du front et Thomas égal à lui-même sont deux points supplémentaires qui fait de cet épisode une petite merveille. On se demande bien comment Fellowes et son équipe ont réussi à être encore meilleurs qu’en saison 1. Espérons qu’ils continuent sur cette lancée.