La deuxième semaine de diffusion a vu la série perdre 30% de ses téléspectateurs. La troisième avait-elle de quoi les convaincre de revenir se distraire à la Maison Close ?

Épisodes 5 & 6

Hortense confirme à Rose que Floriane était sa mère, et lui apprend qu’elle a été assassinée et que le coupable a été guillotiné. Gaillac est prêt à céder le Paradis à sa sœur, mais il comprend grâce à Véra que l’intention d’Hortense est de le revendre immédiatement. Hortense cherche aussi à éloigner l’homme à qui elle a fait tuer le Baron avant qu’il ne dénonce son implication. Véra révèle à Hortense que Gaillac n’a plus l’intention de lui vendre Paradis, tandis que Rose, complice de Véra, se rapproche justement du frère de la maquasse…

Plus qu’une

C’est la troisième semaine de « Maison Close », et heureusement c’est aussi l’avant-dernière. Heureusement, parce que je suis gravement en manque de synonymes d’ennuyeux, plat, fade et sans vie. Remarquez, au moins cette semaine rien d’aussi choquant que la scène de la semaine dernière, celle qui fait sauter les compteurs de visites de ce site et d’autres, certains cherchant frénétiquement à obtenir de Google qu’il leur permette de se délecter de ce viol en gros plan. « Maison Close », série préférée des pervers. Pas de quoi être fier.
Rien de choquant, mais on notera quand même que les deux scènes de sexes ‘‘chaudes’’ de ces deux épisodes sont une scène lesbienne et une scène à l’imagerie SM. Visiblement, on a pensé que rendu à ce stade, le nichon risquait de ne plus être suffisant pour attirer le client, il fallait épicer encore un peu. Pas de doute en tout cas, on est bien dans le racolage actif.

En, tout état de cause, l’exercice de la critique devient très compliqué tant il est désormais évident que j’aurais depuis longtemps arrêté de regarder la série si je ne la voyais pas par « obligation professionnelle ». Peut-être d’ailleurs que j’aurais dû arrêter et abandonner ces papiers ? Difficile de trancher.

Recherche réalisateur désespérément

Au départ, Mabrouk El Mechri devait réaliser les quatre premiers épisodes, et quelqu’un devait prendre sa suite pour les quatre suivant. Mais devant le style très personnel imposé par le réalisateur, il est apparu qu’il ne serait ni facile, ni peut-être efficace de trouver quelqu’un pour le singer. Mais El Mechri n’était pas disponibles pour ces deux épisodes. Résultats, ils sont co-réalisés par Carlos Da Fonseca Parsotam et Jacques Ouaniche, le producteur de la série, crédité comme étant à l’origine du concept, et aussi acteur dans le premier épisode…
Et ça se voit, qu’El Mechri n’est pas là ! Que son travail soit apprécié ou qu’il agace, il avait au moins l’avantage de sauver un peu de l’ennui.

“On se comprend toutes les deux”

Ah bon ? Quand Véra balance ça tout à coup à Rose, dans l’épisode 5, « Ah bon ? » est la réaction la plus logique. L’échange ne fait que mettre en valeur à quel point les filles de la Maison Close n’ont pas de relation entre elles. Qui est copine avec qui ? Qui ne peut pas supporter qui ? Qui est celle sur laquelle les autres bavent dès qu’elle a le dos tourné parce qu’elle sent trop fort la transpiration ?
On en sait rien, et cela participe du fait que « Maison Close » semble si totalement, si irrémédiablement dénuée de vie. Des personnages automates, fades et superficiels y avancent péniblement au rythme des actions commandées par une intrigue mollassonne et elle aussi superficielle. D’ailleurs, cette approche incongrue de Véra, alors qu’elle n’a pratiquement pas croisé Rose dans les quatre premiers épisodes, ne sert qu’à mettre en place un rapprochement intéressé, les deux femmes étant révélé de mèche contre Gaillac à la fin de l’épisode 6.

Mais qui est Rose ?

Rose, d’ailleurs, est vraiment un personnage très problématique, traité n’importe comment. Junkie dans l’épisode 4, il n’y est plus fait référence cette semaine, au profit d’une intriguette, résolue lourdement, sur les marques de morsures présentes sur son poignet.
Mais quand son fiancé revient et se propose finalement de racheter sa dette, elle le rejette dans une de ses scènes pénibles, qui parsèment la série, où les personnages déclament en hurlant leurs ressorts psychologiques intérieurs, généralement peu fins et moyennement crédibles.

Même en imaginant que Rose se sente trop salie et ait été trop déçue par son fiancé pour pouvoir envisager de reprendre sa vie auprès de lui, la solution évidente serait peut-être qu’elle le laisse racheter sa dette et qu’elle s’enfuit seule après non ? A moins que l’on doive croire que la recherche de sa mère la motive tellement qu’elle est prête à endurer tout ce qu’elle endure, quoi qu’il en coûte. Dans cela, on en revient grosso modo au même problème : je ne comprends pas du tout pourquoi.
J’ai dit dès mon papier sur les deux premiers épisodes que j’étais convaincu que le personnage de Rose était une très mauvaise idée. J’ai de plus en plus l’impression que les différents scénaristes le savaient mais qu’il n’a pas pour autant été possible d’éviter de filer droit dans l’impasse la pédale de l’accélérateur enfoncée à fond…