Les Hommes de l’Ombre
Par le Village • 22 janvier 2012

Le Président est mort. Une nouvelle élection doit être organisée dans les 35 jours. Deux conseillers politiques s’affrontent pour faire triompher leur candidat.

La série politique de France 2 est diffusée à partir du mercredi 25 janvier 2012.


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Par Tonks • 26 janvier 2012 à 09h47

1-01 / 1-02

En voyant les bandes annonces, j’avais un peu peur, le jeu de Baye y était mauvais et cela ne donnait vraiment pas envie. Et c’est pas la seule et cette chirurgie esthétique avec la moitié du côté gauche de son visage figée, mais je la plains.

Il y a des choses bien dans les deux épisodes qu’ils ont diffusé hier soir ; mais il y a aussi de très très gros problèmes dans le jeu des acteurs comme si le réalisateur ne savait pas comment diriger ses acteurs ou plus logiquement les dialogues, qui sont quand même très raides, n’aident vraiment pas.
Des scènes entières sont gâchées par un langage à côté de la plaque.

Je ne sais pas à quoi sert "dialogues et adaptation" que l’on voit toujours inscrit à l’écran dans les fictions françaises, mais il évident que l’on a un gros problème. Problème qu’Astier avait souligné et qui continue.
Ce n’est aps comme si ces auteurs ne regardaient pas les fictions étrangères, ils se rendent bien compte des grosses différences dans les dialogues ; ou s’ils ne regardent pas de fictions étrangères, il faut qu’il change de métier.

Je suis impresionnée par l’incapacité d’engager des gens capables de déclamer des lignes correctement et ce en excluant les dialogues. Certaines où les dialogues sont correctes sont gâchés par de très mauvais acteurs. On a 63 millions de personnes en France, les anglais sont moins nombreux et pourtant, même les gosses s’en sortent chez eux.

Il y avait quelques trucs qui m’ont plu mais ca arrive trop tard. Ca arrive après plein de séries anglaises de ce type.

Et si on arrive pas à avoir des réalisateurs qui se rendent compte que filmer une scène dans un resto sans bouger la caméra deux secondes (j’ai failli dégueulée), on est vraiment mal barré. Des décisions sur la façon de réaliser, genre le gros plan sur le lustre dans un des bureaux de matignon, les choix de musique qui est trop présente, le manque d’urgence par moments....

Oh et je ne parle même pas de la scène de cul RIDICULE du premier épisode. Gratuite, n’ayant aucune autre fonction que de ne montrer ce sein que je ne saurai voir, c’est juste débile et bête, quoi. Même dans Boss, la première scène de cul se comprenait en la prenant en comte avec la deuxième.

Non, définitivement, c’était pas à mon goût.

Si les acteurs sont si peu habités par leurs persos, je suis sûre qu’on peut en trouver qui ont vraiment faim qui auraient fait mieux.

Par Lacarien • 26 janvier 2012 à 11h36

La critique est aisée, cher Tonks, et certaines des vôtres sont plutôt justifiées même si elles ne sont à mes yeux recevables que si on remet ce projet dans un certain contexte. D’abord, comme le précise très bien la présentation du Village, l’ambition de la série est de parler de politique et d’être exigeante sans perdre de vue le grand public. J’ai relevé moi-même des dialogues un peu téléphonés, mais ils sont souvent ajoutés pour que l’ensemble du public comprenne. C’est absurde mais c’est comme ça. Sur les dialogues en Angleterre : il faut bien avoir à l’esprit que les dialogues des Anglais sont déclamés en anglais, langue tonique et ronde où le jeu passe naturellement. Le français, très monocorde, est plus difficile à déployer. C’est pour ça par exemple que les dialoguistes du réalisme poétique en rajoutaient des tonnes, avec des comédiennes et des comédiens qui avaient de forts accents parisiens (Arletty en premier). Mais ce n’est pas tout. Nous entendons l’anglais comme une langue étrangère et ne percevons pas toujours les fautes de jeu, les dialogues lourdingues (il y en a aussi dans les séries anglaises, certains des premiers "Skins", au demeurant excellente série, étaient très bavards)

Par Tonks • 26 janvier 2012 à 13h14

J’ai relevé moi-même des dialogues un peu téléphonés, mais ils sont souvent ajoutés pour que l’ensemble du public comprenne. C’est absurde mais c’est comme ça. Sur les dialogues en Angleterre : il faut bien avoir à l’esprit que les dialogues des Anglais sont déclamés en anglais, langue tonique et ronde où le jeu passe naturellement. Le français, très monocorde, est plus difficile à déployer.

Heu mais ce n’est pas une question de dialogues téléphonés, ce ne sont pas des dialogues, tout court. Personne ne parle comme ça. Si on ne parle aps comme ça dans la rue, pas de raison qu’on parle comme ça à l’écran. Si cela fonctionne bien en Angleterre ce n’est pas que parce que le rythme est différent, c’est parce que les dialogues sont ce que l’on entendrait dans la rue - parce qu’ils font un effort, parce qu’ils parlent comme nous, même quand ils font du shakespeare, ca ne sonne pas faux.

Dans fais pas ci fais pas ça, ou les beaux mecs, ou un village français (pour ne citer qu’eux) ca ne sonne pas faux, donc ce n’est pas une question de langue, c’est une question de jeux. Et donc une question de direction d’acteurs. Là où les acteurs sont à l’aise avec leurs dialogues, les scènes passent très bien et il y en a quelques unes ; dès qu’ils ne le sont pas, c’est à côté de la plaque. Et qui commence une phrase par "bien, c’est chez moi ça". Baye n’a même pas fait le minimum syndical.

mais ils sont souvent ajoutés pour que l’ensemble du public comprenne

Oui, donc on écrit pour le plus petit dénominateur commun. Si c’était ça le but des hommes de l’ombre, faire du navarro, ils se sont plantés. C’était des dialogues ridicules trop sophistiqués, trop appuyés qui gâchaient des scènes qui auraient mérité moins d’emphase. Ce n’est pas une pièce de théâtre. Si wolkowitch avait sorti ses phrases avec un peu plus de fluidité sans hurler et avec des mots qui passaient mieux, on aurait pu y croire à son indignation. Mais ce n’est pas le cas.

Par Tonks • 26 janvier 2012 à 13h20

Et je ne parle pas de l’histoire parce que le sujet et la direction de l’histoire m’intéressent. C’est malheureusement desservi par plein de défauts.

Par tomemoria • 31 janvier 2012 à 01h08

1x01 & 1x02

Oui les dialogues pêchaient par quelques imperfections. Tout le côté "tendance" m’a particulièrement gêné (entre la gamine qui "sait se servir d’internet" et les références à Facebook, Tweeter et Lady Gaga, j’avais juste envie de mourir).

Mais pour moi, le gros problème des Hommes de l’Ombre, c’est ce boulet de Valentine. Qui ça ?
Si vous savez : la meilleure plume de Paris qui occupe un temps d’antenne considérable avec ses crises hystériques à coups de dossiers envoyés à travers la pièce. Sans parler de son intervention ridicule en pleine répétition de discours. C’était aussi crédible que ses motivations. Je ne comprends pas pourquoi un tel personnage occupe autant de place quand Baye ou même l’épouse de Wolkowitch partie enquêter hors champ font de la figuration.

Par Boucot • 31 janvier 2012 à 15h52

Je rejoins la critique de Sullivan sur les deux premiers épisodes. Le début du premier efficace, le reste pas bien folichon. En revanche le deuxième épisode est bien plus efficace. Du coup j’en viens à penser qu’ils s’en tirent bien que les épisodes soient diffusés par deux en France. Sinon, pas sûr que le public serait revenu en deuxième semaine.

Je rejoins aussi Tonks pour les dialogues qui ne font globalement pas très naturels : "Si c’est pour un édito tu te couches pas, si c’est pour la Une et trois colonnes, tu peux te laisser aller." Mais WTF ? Et Nathalie Baye je la reconnais pas, avant elle était plutôt belle, là elle ressemble plus à rien. Je sais pas si c’est juste pour les besoins de la série mais c’est pas très réussi de ce côté-là.

En revanche, Bruno Wolkowitch et Grégory Fitoussi sont vraiment très bons et crédibles (à part que Kapita connaît pas Internet, pour un conseiller en communication, c’est pas le truc improbable déjà).

Avant de finir, je voulais quand même relever un énormissime "On aime moins" pour l’épisode 2. Desmeuze (Fitoussi donc) JOUE AU GOLF dans son bureau. Comme cliché pourri j’ai rarement vu aussi énorme.

Donc premier épisode moyen, deuxième épisode nettement plus réussi qui me donne envie de voir la suite.

Par Tonks • 2 février 2012 à 15h35

1-03

J’ai voulu lui laisser une dernière chance après avoir entendu Joyard et une autre dire que les épisodes suivants étaient meilleurs.

C’est soit ils ont voulu nous faire subir ce visionnage affreux soit ils ont fumé, quoi.

Je sais pas ce qui est le plus pathétique, la scène entre Wolkowitch et le gendarme qui clame que pour éviter de se faire écouter faut simplement ouvrir la fenêtre, ouaih parce que la station mp3 c’est pas possible ? Quel crétin dans ce milieu ’na pas un poste radio ou une mini chaîne hifi voir la télé ? Ridicule dans sa réalisation et je raconte pas l’échange tellement le jeu était mauvais.

J’ai sauté au plafond avec le premier ministre qui rétorque à son sbire "je suis premier ministre pas artificier", non mais qui parle comme ça ????

La palme de la bêtise, la scène avec leur allié, avec la fille qui monte à bord de sa voiture et la suite de la scène avec les flics qui arrivent, et qui l’arrêtent pourquoi ???

Je pouffais déjà avec la scène de la journaliste qui se fait arrêter juste parce qu’elle discute avec des gens noirs dans la rue.

Et je me suis arrêtée juste à la scène où on voit wolkowitch et l’autre pétasse à poil au lit. Après sa crise de jalousie au téléphone, j’avais juste envie de la tuer.

C’est un succès d’audience, c’est quand même une sacrée merde.

Je préfère encore du navarro plutôt que ça. Parce que si c’est une réussite avec des dialogues écrits par des mecs à qui ont devrait JAMAIS donner la plume et réalisé sans queue ni tête, ce n’est pas faire un cadeau à la fiction. Tout simplement parce qu’ils ont tellement pas les couilles qu’ils vont nous copier ça à l’infini.

J’ai arrêté l’épisode en plein milieu. Au moins j’aurai pas de regret, je me serai forcée à regarder une grosse daubasse. Et c’est même pas la faute des acteurs (sauf Baye qui joue avec un balai dans le derrière et du botox sur la gueule), c’est juste la faute à un scénar à chier et des dialogues catastrophiques. Et des personnages tellement mal écrits c’en est triste, quoi. Quel dommage que les beaux mecs se soient plantés alors que c’était tellement au-dessus.

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2 février 2012 à 15h35
par Tonks

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