Par Aline :

pilot

Je l’attendais avec beaucoup d’attention, manque cruel de science fiction à l’heure actuelle, et je n’ai pas été déçue, encore moins avec Jamie Bamber dès l’intro ! Alors oui, il manque un enrobage visuel US pour nous rapprocher de la qualité d’un BSG, mais j’en ai fait abstraction facilement, car il y a de vrais sujets potentiellement attrayant. Que ce soit la création d’une société humaine, les extra terrestres au-delà des barrières, le secret de Mitchell, l’arrivée de Julius et les luttes de pouvoir qui vont aller avec, les navettes venant de la terre, le destin de la terre, etc, etc. Liam Cunningham est toujours aussi charismatique, et bien que déçue par la chute du pilote avec Mitchell, j’ai très envie de voir la suite. J’espère que ce sera à la hauteur du scénarion du pilote, ça me fera passer sur le côté « cheap » des décors.

1.01

C’est con, parce que la seule raison pour laquelle ça fait (relativement) cheap visuellement, c’est qu’ils ont mal bossé. C’est pas une question de budget (dont je ne suis pas sûr qu’il soit beaucoup moins élevé que BSG). Mais il y a plein de petits détails à la con. Par exemple, si tu peux pas te permettre économiquement des extérieurs de nuit dans la nature Africaine, autant éviter d’en avoir dix minutes d’affilé, surtout dans le Pilote, et donc de se retrouver avec autant de temps à la suite de scène filmées en plein jour avec acteurs suant sous le soleil et noircies avec un gros filtre dégueulasse en post-prod.
Et les recherches esthétiques de réalisation qu’il y a en Grande-Bretagne depuis deux ou trois ans sont intéressantes — c’est diablement plus intéressant à regarder que la télé US, écartelée entre le désert visuel sur-produit des Networks et le classisme nostalgique de la plupart des grosses séries du câble — mais parfois ça confine vraiment au gadget et c’est énervant. Ca ma vite saoulé de ne pas voir la tête des acteurs dans la moitié des plans a cause du lens flare a tout bout de champ.

A part ça, ça récite son Battlestar Galactica avec application. Mais ça n’a aucune raison d’être aussi dââârk, c’est ridicule. Ils ont leur premier contact depuis des années avec des Humains, t’a l’impression que ça ne tire un sourire à personne. La noirceur de BSG avait une raison d’être et était clairement associée à sa raison d’être de série post 11 septembre, et au cataclysme mis en scène par le Pilote. Là, c’est juste du dâârk posé et superficiel, pour faire genre. C’est très énervant.

Il y a des personnages qui m’intéressent, donc je m’accroche. Mais j’ai quand même vachement regardé l’heure, c’est pas bon signe (même si c’est vrai que la mini-série BSG m’avait aussi vachement ennuyée, et que je n’avais aimé la série qu’au fil de sa première saison, avant de ma mettre à la haïr totalement avec la saison 4)...

1.02

Pff. Sur-dramatisation à outrance qui occupe la moitié de l’heure, et l’autre moitié est occupée par des clichés et du techno-babble générique sur les Autres, un Virus, l’infertilité... La réaction de la fille quand elle retrouve sa mère est, quant à elle, à l’image du degré de subtilité de la plupart des relations humaines de la série, inexistante.

C’est pas encore sans espoir, mais c’est vraiment pas gagné. Surtout, j’ai l’impression que cela n’a rien à raconter à part remixer façon greatest hits Lost et BSG.

1.02

La déception est arrivée, quel dommage. J’étais vraiment prête à accepter le visuel. Pourtant, en tournant en Afrique, on aurait pu retrouver au moins une inspiration photographique telle que dans la dernière version du Prisonnier, oui, bon, je sais, faut des moyens...
Déception dans l’écriture, je me suis même fait la réflexion qu’on se rapprochait du soap/drama en s’éloignant de la science fiction. Pas bon. Et puis, le trailer pour l’épisode suivant, à la façon d’un BSG avec ses tambours, un peu trop gros.
Sinon, je comprends pourquoi Bamber n’est pas un régulier, mais n’empêche qu’il avait sans doute le rôle le plus intéressant, relationnel historique entre les deux peuples. Quel dommage.
Quant à ta remarque sur le côté "dââârk" à outrance, j’ai beau chercher je n’ai que Doctor Who en tête en science fiction joyeuse. Même la science fiction grand public genre Stargate se voulait sérieuse et sombre, il me semble. Donc moi, cela ne m’a pas gêné. Mais quoiqu’il en soit, Outcasts a pris un mauvais tournant avec ce 2ème épisode...

Outcasts 1-01

Qui s’est qui avait raison de ne pas être excité par cette série ? C’est MOIAAAAAA ;)

Très sérieusement, c’est mauvais. J’étais pas plus enthousiaste que ça à la lecture du pitch et je crois bien que j’avais raison.

Ce n’est pas de la SF, c’est une drama sur une planète qui pourrait être la terre. Et contrairement à Aline, je ne pense que ce sont les moyens le problème. Ils s’en sortent très bien avec moins de moyen que les américains. Le problème c’est véritablement l’écriture.

Heu, beg to differ mais Stargate ou Farscape, par exemple, ne sont pas des séries de SF particulièrement sombres. Là, c’est juste de la dramatisation pour rien.

Voilà, je suis pas plus déçue que ça parce que je n’en attendais rien surtout que comme je n’aime pas Hermione Norris, je suis plutôt contente. Son personnage est aussi détestable que celui qu’elle avait dans Spooks. Ca doit donc être elle le problème.
Je ne sais même pas si je vais regarder le deuxième épisode.

Outcasts 1-01 à 1-03

Je m’accroche, à vrai dire je ne suis pas trop sûre de savoir pourquoi.

C’est lent, c’est lourd, les personnages suscitent peu d’empathie. J’ai un peu l’impression de regarder un patchwork de séries dans la mesure où les comédiens principaux sont, pour moi, particulièrement associés aux séries dans lesquelles ils ont joué récemment.

J’ai donc l’impression de cauchemarder sur un mix de Ashes to Ashes, Spooks, Being Human, Ugly Betty, Lip Service et j’en oublie certainement. De plus les images bleutées rappellent celles dont Spooks a pas mal abusé ces dernières années. Si on ajoute que l’un des baddies potentiels est l’américain de service, on a l’impression que les gens de Kudos sont un peu monomaniaques.

Au point où j’en suis, je vais sans doute regarder la suite, au moins ce soir, mais je ne suis pas vraiment convaincue par le résultat jusqu’à présent.

Outcasts 1-04

Ca s’améliore très légèrement au niveau de l’action et du rythme. La série semble sortir de sa torpeur, mais ce n’est pas suffisant.

Le Guardian annonce aujourd’hui un changement de programmation, la série sera programmée le dimanche soir dans une case plus tardive à partir du 27 février. Ce genre de décision est plutôt rare de la part de la BBC, elle reflète sans doute la déception provoquée par Outcasts, auprès du public et auprès des commanditaires de la série.

Comme Aline, j’ai cru que je pourrais avoir ma dose de SF avec cette série.
En fait, comme tout le monde l’a bien vu, ça n’a rien à raconter, c’est un peu creux quand même il faut le dire, et puis c’est carrément mou du genou. Je suis bloqué après deux épisodes (quand même, faut le faire, même The Cape j’ai tenu 2 épisodes et demi ^_^ ).
Je verrai si les retours s’améliorent sur la suite pour voir si je continue. Mais là, je suis juste dépité.

1.05 et 1.06

Je me suis accrochée et finalement, ça finit par s’améliorer. OK on part de loin mais, finalement la série finit par se laisser regarder avec un certain plaisir.

Les défauts repérés dès le début, i.e. la lenteur, la multiplication de personnages ou de sous-intrigues dont on n’a que faire, ne disparaissent pas totalement mais, ils deviennent moins gênants car on commence enfin à discerner les contours de l’intrigue principale et on a enfin le sentiment que les choses démarrent.

Il faut faire preuve de ténacité, Outcasts se bonifie au fil des épisodes, mais que de temps perdu.

Contente de ne pas être la seule à m’être accrochée !

La multiplicité des intrigues ne me gênent pas dans l’absolu. Même si c’est un choix un peu ambitieux pour une série de 8 épisodes.

Je suis bien d’accord, la série se bonifie ! J’ai même vraiment accroché (ce qui m’ennuie dans un sens vu que la série n’a à priori plus d’avenir). Snif !

1-08

Outcasts s’achève alors que série commençait enfin à tenir toutes ses promesses.

L’annulation de la série vient d’être confirmée, c’est dommage, surtout après avoir vu la seconde moitié des épisodes qui devenaient de plus en plus prenants et intrigants.

Le dernier épisode, qui se laisse regarder avec plaisir, laisse un goût d’inachevé.

Cette série restera comme une illustration des promesses pas tout à fait tenues et du mauvais timing en matière en développement de l’intrigue.

A ce sujet, Ben Richards, le créateur de série, qui a aussi écrit des épisodes de Spooks, qui a écrit Party Animals et qui à l’origine de The Fixer, s’explique longuement dans un article publié ici. Dans cette interview et dans les réponses données par Ben Richards aux commentaires des lecteurs, on ressent fortement l’amertume qu’il doit éprouver devant ce gâchis.

Dommage...