Plus belle la vie
Par le Village • 30 janvier 2007
Le soap quotidien de France 3 confirme chaque jour son carton. Et vous, qu’en pensez vous ?

Page précédente
 
Par Sullivan LePostec • 12 février 2007 à 23h36

Je ne sais pas si vous avez lu cette anecdote publiée ici ou là, mais elle m’amuse bien.

C’est un peu « l’impact de la fiction télévisée ou quand la militance de PBLV a des effets sur la réalités ». Le prime de décembre a introduit une mère et sa fille d’adolescente d’origine africaine, vivants sans papiers en france.
Une des intrigues du mois de janvier montrait certains personnages essayer de leur obtenir des papiers — avec au passage une scène vraiment culottée où, alors que Lili (l’ado en question) se trouve avec Juliette et Samia et sont soumises à un contrôle d’identité, Samia se met à hurler au délit de sale gueule, hurle au racisme et se finit par se faire embarquer pour détourner l’attention de Lili. Bref !
Donc au fil de cette intrigue, deux personnages ont décidé de faire un parainage républicain, pour apporter au dossier des éléments prouvant la bonne intégration de Lili à la vie française.

Les producteurs de la série sont reçu quelques jours plus tard un coup de fil mi-amusé, mi revanchard de la Mairie (de droite) de Marseille : dans les jours qui ont suivi la diffusion de l’épisode, ils ont reçu 200 demandes de cérémonies de parainage républicain !...

Faut savoir qu’au départ, Gaudin, le maire de Marseille, était super “fan” de la série (guillemets parce que je suis pas sûr qu’il l’ait regardée ;-)). Il devait même faire un caméo mais les relations sont devenues un peu plus tiède, dit-on, au moment de l’intrigue Picmal, le politicard Sarkozyste démago de la mairie de Marseille, en campagne pour les cantonales, qui a animé le feuilleton un trimestre l’année dernière.
Bon, dans la pratique, le soutien logistique de la Mairie est toujours très important (niveau autorisations de tournage, notamment), à la hauteur des retombées sur l’image de la ville.

Par Phil • 4 février 2008 à 12h59

Article très intéressant sur PBLV. J’ignorais que des fans avaient souhaité raccourcir les durées des intrigues principales, mais guère étonné je suis. Pour ma part, je serais allé plutôt dans le sens contraire, 6 mois par exemple. Si les auteurs du feuilleton n’arrêtent pas de tenir compte des envies des fans, alors qu’ils pourraient privilégier ce dont ils ont besoin pour accrocher toujours plus et mieux au feuilleton, leur surenchère d’intrigues redondantes va finir par raccourcir également la vie de PBLV. Quant aux autres feuilletons, ils risquent effectivement d’avoir de grosses difficultés ne serait-ce qu’avec les téléspectateurs de PBLV car ils souffriront de la comparaison. Il suffit de voir les Cinq soeurs de France 2, même si cela reste fonctionnel, difficile d’accrocher, on s’attendrait franchement à plus d’innovation de leur part (sans illusion aucune ceci dit), une thématique plus dépaysante. Je crains que TF1 ne fasse la même bourde en pire...

Par Sullivan • 4 février 2008 à 16h45

Article très intéressant sur PBLV.

Merci !

J’ignorais que des fans avaient souhaité raccourcir les durées des intrigues principales, mais guère étonné je suis.

Sur les forums de France 3, la pression allant dans ce sens est assez spectaculaire, et ce depuis très longtemps. Cette revendication revient continuellement sans jamais (ou quasi jamais, je suis pas lecteur régulier non plus, j’y fais juste quelques plongées de temps en temps) personne pour s’y opposer ou argumenter contre.

Si les auteurs du feuilleton n’arrêtent pas de tenir compte des envies des fans, alors qu’ils pourraient privilégier ce dont ils ont besoin pour accrocher toujours plus et mieux au feuilleton, leur surenchère d’intrigues redondantes va finir par raccourcir également la vie de PBLV.

J’avoue que je suis globalement très opposé à l’idée d’écrire une série en fonction des fans et de leurs réactions, à fortiori sur internet. Dans le cas précis d’un soap quotidien populaire, c’est peut-être un petit peu moins vrai. En tout cas, force est de constater que jusqu’ici la stratégie a été payante puisque l’audience a toujours progressé.
J’ajouterai aussi que l’équipe d’écriture est consciente qu’ils tiennent un rythme élevé et qu’ils carbonisent des intrigues très vite. Quand j’ai rencontré Olivier Szulzynger, il m’a indiqué qu’il ignorait combien de temps ils pourraient tenir, ce que serait la durée de vie de la série sous cette forme. En fait, quand il a mis en place PBLV sous sa forme actuelle, il s’est inspiré de ce qu’il conaissait, à savoir la saga d’été. C’est à dire qu’en terme d’équivalence, ça se rapproche beaucoup plus d’un prime-time soap américain, en terme d’histoires, d’enjeux, d’écriture, que d’un daytime soap. La différence étant évidemment qu’au maximum, un prime-time soap US c’est 35 épisodes par an, ce qui correspond à un mois et demi de PBLV.

Comme je le dis dans l’article je pense que l’accélération des intrigues a finit par produire plus de problèmes que les plaintes de départ sur leur trop grande longueur. Mais la formule inaugurée cette année, et le retour possible à des arches sur trois mois, me semble le meilleur compromis possible et ouvre pas mal de possibilités pour atténuer la répétitivité des histoires principales. En plus ils font de gros efforts puisqu’en dehors du prime de fin décembre, si ma mémoire ne me joue pas de tour, ils n’ont tué personne depuis la première partie de l’Arche de l’insécurité immobilière. :-) Et les ressors dramatiques utilisés depuis ont été plus originaux et assez intéressants.

Par tonnerre de brest • 5 juin 2008 à 03h55

Je rejoins Phil pour souligner la pertinence de ton article. Et je te remercie pour cette anecdote croustillante du "délit de sale gueule" et de "parrainnage républicain". Je rajoute pour être honnête que je ne regarde pas "PBLV", enfin, sauf de temps en temps, je m’en expliquerai dans quelques lignes.
Je voudrais te poser quelques questions, solliciter ton avis...

POLITIQUE ASSUMEE ?

Au-delà de l’anecdote croustillante, cet exemple de scène démontre une fois n’est pas coutume à quel point la série se sert de l’actualité en permanence. A un moment où la chasse aux sans-papiers a pris des proportions inqualifiables en France avec le ministère de l’identité française et de l’immigration, et de ses quotas honteux, ce comportement de Samia relève d’une stratégie de survie.
Stratégie de survie solidaire pour Lili, où l’héroïne Samia apparaît comme ayant totalement intégrée la tension sociale créée par la politique actuelle, et apportant au niveau individuel une vraie réponse de contestation constructive, à la fois entre instinct et geste politique.
Cette scène telle que tu la décris me semble plus que culottée, je la trouve franchement osée, intelligente et subtile, transcrivant au niveau local et individuel une problématique nationale.
Et finalement, l’interaction de la série avec l’actualité devient inverse. En s’inspirant de faits de sociétés (on imagine mal les quantitées de stratégie de survie des sans-papiers dans ce pays), la série crée une influence directe sur la ville où se déroule l’action. Un parainage républicain, ce n’est pas rien, c’est un engagement courageux, une prise de risque, un geste humain et politique d’une symbolique puissante. 200 demandes à la mairie de Gaudin, de droite comme tu le rappelles, c’est un nombre non négligeable. Ensuite j’ignore combien de parainages ont été effectifs, mais à la mairie de Marseille ça n’a pas du faire plaisir à certains...

Que penses-tu de ce retournement de situation dans le rapport à l’actualité (puisque là c’est la série qui crée l’actualité), et penses-tu que PBLV, sans en avoir l’air, a des partis-pris politiques ?

LES TANSFUGES DE "LA CRIM ’"

Sinon, je regarde actuellement la série, depuis que j’ai appris l’irruption de l’acteur Didier Cauchy parmi les personnages. Tu t’en souviens peut-être, mais je suis un grand défenseur, et un grand fan, de la série de F2 "La Crim’". Créée par Jeffrey Frohner et Martin Brossolet en 1999, "La Crim’ " rentrait dans le cadre du renouveau du polar du vendredi soir, avec des séries comme "P.J." A l’époque, ces formats 52 Mn inspiré des modèles américains, avaient fait gueuler nombre de critiques télévisuels qui n’y voyaient qu’une entourloupe pour mettre "plus de pub" entre les séries composant la soirée.
Réaction un peu navrante quand on sait que "La Crim’ " était chargée de faire une synthèse entre le polar sociologique français traditionnel, et la série américaine "NYPD Blue". Expérience réussie jusqu’en 2006, où F2 décide de saborder littéralement la série alors pourtant caracolant en haut de l’audimat, avec un final absolument pas à la hauteur des 12 saisons précédentes.
Interviw video de Didier Cauchy : http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18412849.html
ou version écrite : http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18382170.html

Bref. Didier Cauchy est le second acteur de "La Crim’ " à débarquer dans "PBLV".
Jean-François Garreaud était le premier.

ELOGE DE DIDIER CAUCHY

Didier Cauchy a joué dans diverses productions télévisées, mais aussi au cinéma, sous la direction de quelqu’un qui semble l’inspirer, Miguel Courtois, dans "Preuve d’amour" (1987), "Une journée de merde" (1999), "Un Ange" (2001). Courtois l’a dirigé dans "La Crim’ ". Le rôle qui a révélé les potentialités de Cauchy au cinéma est celui du forain Max dans "Félix et Lola" de Patrice Leconte, où il tient la dragée haute à Torreton. Bref, un des acteurs les plus sous-employés du cinéma français selon moi.

Quant à la carrière de J.F. Garreaud, s’il a croisé Courtois dans "une journée de Merde" également, il a été dirigé par les plus grands, Henri Verneuil (le célèbre "I comme Icare"), Chabrol (deux fois), et le cinéaste américain de film noir blacklisté et exilé en France, John Berry. Après 6 ans de vaches maigres avec quelques navets télévisuels ("Sous le soleil" ! ), "La Crim’ " lui a permis une relance de sa carrière. Il est également l’interprète d’un des grands héros du feuilleton français, en la personne de "Fabien de la Drôme", vision western de la Drôme Provençale en 1799... (On est dans le Village, profitons en pour évoquer cet heureux passé télévisuel).

Je pose donc une autre question : jouer dans "PBLV" pour ces acteurs, est-ce "échouer" dans la série, ou est-ce se retrouver en guest de qualité ? Guest de qualité, c’est un fait objectif. Mais est-ce compris ainsi par la production et les acteurs ? Est-ce pour eux une chute (passer de grands réalisateurs et séries à un soap) ou une consécration, vu le succès et la qualité de la série telle que tu la décris avec minutie ?

Quand je regarde le jeu d’acteur de Didier Cauchy, je le trouve supérieur en tout point de vue à celui de certains héros récurrents de la série. Inquiétant quand il le faut, presque sympathique parfois, il passe cette ligne avec nuance et subtilité, reprenant les mêmes marques de composition tout en leur impulsant selon la situation une invertion au niveau du sens. D’où un personnage cohérent... dans la duplicité. Je ne dis absolument pas que les acteurs récurrents de la série sont mauvais, j’insiste, je ne la regarde pas assez pour juger, et pour ce que j’ai vu certains et certaines sont vraiment excellents (surtout quand on se réfère à ce que tu dis sur le rythme de travail des scénaristes, qui se répercute sur celui des acteurs, qui doivent être de vrais marathoniens).
Mais par exemple, je trouve Cauchy capable de faire passer de très nombreuses expressions différentes face à quelqu’un dont le jeu ne me semble pas avoir changé depuis que je l’ai vu la première fois. Ca me paraît encore plus flagrant face à un acteur qui affiche un certain mutisme, comme Pierre Martot (à la carrière impressionnante ( 5 Chabrol ! Garrel, Bilal, Harrel, etc.). Mais sans doute est-ce dû également au personnage d’écorché et de renfermé qu’est Leo Castelli...
Didier Cauchy joue son rôle avec exemplarité, s’y impliquant complètement (mieux vaut pour lui, la production le virerait peut-être rapidement !).

Dernières questions, donc. A ton avis, le personnage de Francis Grangier constitue-t-il l’élément d’une arche (ou un arc, les deux termes sont acceptés, me semble-t-il) de la série (les évènements se précipitent pour lui) ? A-t-il un avenir, voire un devenir, assez long, ou fait-il parti de la chair à canon de la série ?

Perso, j’aimerais le voir rester un peu plus...

J’arrête de te saoûler, j’espère que tu auras le temps de donner ton avis au novice que je suis sur ces diférents points.

Par tomemoria • 7 juin 2008 à 19h47

Je m’étais toujours refusé à regarder PBLV. Et puis, pendant les pluvieuses vacances de pâcques, j’ai eu envie de voir à quoi ça ressemblait. Je n’en suis pas à me prendre la tête si je rate un épisode, mais je dois dire que l’intrigue du tueur de prostitués est très prenante. J’espère honnêtement qu’il ne s’agit pas de Francis. Je trouverais la solution trop simple, trop évidente. Tous les indices pointent vers lui et ce serait une grande déception si les auteurs cédaient à la facilité. Je ne sais pas si je continuerai à regarder une fois cet arc achevé mais pour l’instant, c’est une véritable révélation.

Par tonnerre de brest • 10 juin 2008 à 04h28

On est dans le même cas, tomemoria... Comme quoi il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis :-D (bah oui, passons nous de la crème à reluire, y’a pas de mal...) :-D ! D’après une information (qui n’est pas de première main) de Dominique Guillo, autre acteur de "La Crim’ ", Didier Cauchy resterait quelques mois dans la série... Le temps d’un arc donc...

Par Sullivan • 10 juin 2008 à 20h01

Désolé de ma réponse qui a mis longtemps à venir. Elle a pris encore plus de retard que je ne l’aurais voulu puisque l’orage d’hier soir m’a privé d’internet pendant 24 heures alors que j’étais en train de la taper...

POLITIQUE ASSUMEE ?

Il n’est sans doute pas inutile de repréciser que la scène décrite plus haut avec Samia date de janvier 2007. On n’est donc pas dans la réaction au dit Ministère, mais carrément en pleine campagne présidentielle.

Pour ce qui est des partis-pris politique de la série... Je ne sais pas s’il faut le dire trop fort, dans la mesure où pour l’instant comme personne en haut lieu ne regarde, personne n’est au courant et donc Fillon peut défendre la série avec vigueur comme il l’a fait il y a quelques semaines. ^^

Je ne sais pas si tu as lu mon premier article sur la série, qui date de 18 mois maintenant, où au-delà de la mécanique précise de l’écriture je parle un peu des histoires et notamment de l’arc Picmal. Un an tout juste avant la Présidentielle, ce politicien de droite candidat aux Cantonales, démagogue et surfant sur la peur de l’insécurité, fut le méchant principal de la série trois mois durant...
En clair, même si c’est fait subtilement, et notamment en prenant garde à maintenir une multiplicité des voix (il y a plusieurs personnages de droite sympathiques dans la série, dont l’exemple le plus emblématique est Mirta), PBLV a un véritable sens politique. Ou, pour être plus précis, fait preuve d’un véritable point de vue d’auteur (qui se trouve être le scénariste dans le cadre d’un soap quotidien). Point de vue qui, par ailleurs, a superbement survécu à la prise de distance de Olivier Szulzynger qui a dirigé la série trois ans.

Didier Cauchy est le second acteur de « La Crim’ » à débarquer dans « PBLV ». Jean-François Garreaud était le premier.

Et Didier Cauchy a eu plus de chance parce que le personnage de Vassago a pas du être tous les jours facile. :)

Je pose donc une autre question : jouer dans « PBLV » pour ces acteurs, est-ce « échouer » dans la série, ou est-ce se retrouver en guest de qualité ? Guest de qualité, c’est un fait objectif. Mais est-ce compris ainsi par la production et les acteurs ? Est-ce pour eux une chute (passer de grands réalisateurs et séries à un soap) ou une consécration, vu le succès et la qualité de la série telle que tu la décris avec minutie ?

Probablement ni vraiment l’un ni vraiment l’autre. Ce qui est sûr, c’est que le succès de la série est imposant et continue d’ailleurs de progresser (la série a fait sa meilleure part de marché hebdomadaire la semaine dernière avec 23%) à l’heure où l’audience des hertziennes s’érode à vue d’oeil. La série n’est aujourd’hui pas loin de faire autant de téléspectateurs que la moyenne des prime fiction de France 2. Du coup, cela ne peut pas être infâmant de jouer dans la série. C’est plutôt exposant. Reste que les conditions du quotidien sont difficiles et que je pense que des acteurs un peu plus connus comme ceux de « La Crim’ » peuvent justement être attirés par des rôles liés à une arche, c’est à dire à durée limitée, et pas par une intégration au cast permanent.

Francis Grangier fait partie de la "story A" du moment, l’arche principale en cours depuis le tout début de mai et qui a l’air partie pour durer plus 8 que 6 semaines d’après ce que j’ai cru lire à droite à gauche (mais apparemment on ne trouve plus en ligne des spoilers aussi détaillés qu’avant, en tout cas plus aussi facilement). Je serais très surpris que le personnage reste au-delà. Après, mon emploi du temps ne m’a permis de suivre la série que très peu régulièrement depuis quelques semaines (et je le regrette parce que Maxime fait partie de mes personnages préférés depuis son intégration dans la série à la rentrée dernière) donc je peux me tromper, mais il a quand même une bonne tête de coupable. ^^
(Il y a eu assez peu d’intrigues avec un véritable twist sur l’identité du coupable, ça peut tout de même arriver. Et puis depuis maintenant un bon moment, PBLV essaye d’éviter les arrivées et sorties systématiques de personnages au moment des débuts et fin d’arches)

Sinon, je suis d’accord avec toi : Cauchy est excellent. Ce qui n’est pas gagné à la base, parce que c’est un talent particulier qui est requis pour être bon dans une série quotidienne. Il est clair qu’il dépasse le niveau de certains acteurs permanents, dont quelques-uns doivent aussi leur succès au fait d’avoir été là depuis très longtemps ce qui créé nécessairement un attachement fort à leur personnage.

Par tomemoria • 12 juin 2008 à 21h02

Ce qui m’ennuie le plus dans PBLV, ce sont les intrigues très PLUS BELLE LA VIE. C’est-à-dire toutes ces histoires avec Roland et Mirta qui hésitent à emmenager, ou l’intrigue étirée du frigo. Je crois que les scénaristes ont trop de personnages à gérer. Heureusement, ce soir, on se concentrait sur la famille recomposée et c’était du tout bon. Pour la première fois, j’ai trouvé qu’Agnès et Raphael étaient touchants. C’est un peu un exploit quand on voit combien les scénaristes nous les ont rendu antipathiques. Et Agnès qui fout le feu à son appart, c’était très drôle. L’intrigue du tueur se complexifie puisque Francis ne peut être coupable. A moins qu’ils soient deux. D’ailleurs, où est passé le mac de Sunny ? Il avait été arrêté ? Et Sunny, ils l’ont keyllerisée ? J’espère que non. Ce serait un peu exagéré d’avoir introduit ce personnage en début d’arc pour ne pas s’en servir après. Et le docteur, il a été libéré ? Décidément, j’aimerais qu’ils se concentrent un peu plus sur leur arc plutôt que de nous faire passer du temps avec le frigo.

Par tomemoria • 28 juin 2008 à 11h03

Maintenant qu’on arrive à la conclusion de l’intrigue du tueur, une seule impression me vient à l’esprit : ce que c’est mauvais. La série avait réussi à me séduire pendant un temps mais une fois que cette intrigue sera réglée, je pense que je l’abandonnerai.

A partir du moment où l’on a su que c’était Daubert, les scénaristes ont fait n’importe quoi. Déjà leur façon de nous le révéler était un peu bancale (la profileuse parle toute seule, haha, Agathe sera la prochaine sur sa liste, haha). Maintenant, pour en revenir à l’épisode de vendredi 28 juin, j’aimerais savoir ce qui est arrivé au tueur supérieurement intelligent qui double tout le monde depuis le début. Il a été remplacé par une espèce de quiche qui enchaîne les erreurs de parcours. Comment Camille imagine-t-elle pouvoir berner tout le monde en abandonnant sa balise gps et sa radio dans une poubelle ?

L’autre grosse erreur est de la faire parler. Déjà que les scénaristes avaient montré qu’au niveau profiler, ils avaient simplement lu des Maxime Chattam, mais là, niveau tueur en série angoissant, ils font fort : "fallait réfléchir avant de vous prostituer, après c’est trop facile !". Je vois déjà l’immonde cerise sur ce gâteau indigeste : "papa est parti avec une prostitué alors maman s’est suicidée". C’est impressionant de réussir à mettre en place une intrigue bien ficelée, avec de multiples rebondissements, et de détruire rigoureusement tout ce qui avait été mis en place en quelques épisodes. Daubert n’est pas crédible en tueur. La fin de l’épisode est loin d’être inquiétante : soit Francis se sacrifie pour Maxime, soit Daubert est tuée, soit ils s’en sortent tout les deux. Enfin, je rêvais plus palpitant pour cette fin d’intrigue.

Par tomemoria • 16 mars 2009 à 21h03

Plusieurs mois après, je n’ai toujours pas lâché la série. Je crois même avoir développé une certaine accoutumance. Il faut dire que dernièrement, la série se surpasse. L’intrigue Kamsky, découlant de celle des Benedeto, se centre sur de nombreux personnages, ce qui n’était pas toujours le cas des arcs précédents.

A la rentrée, l’histoire de Charlotte m’avait pris la tête. L’actrice ne sait pas jouer les émotions fortes et je la préfère à donner des conseils à Blanche plutôt qu’à se retrouver au milieu d’une intrigue d’amnésie soporifique. J’avais par contre beaucoup aimé la courte histoire de Sybille et de son demi-frère télépathe. J’aimerais bien qu’ils ramènent le personnage maintenant. Ça fait un bout de temps qu’il est en vacance au ski quand même. Pour les Benedeto, l’intrigue alternait les moments intenses (la mort de Roland, celle du cousin) et ceux un peu moins bons (disons toutes les scènes avec Florian, Thomas et Bruno). Il n’est peut-être pas un très mauvais acteurs, mais François Feroleto était insupportable à essayer de jouer l’homosexuel. Il n’y avait aucune alchimie entre lui et l’acteur qui joue Thomas. Ça faisait mal aux yeux.

Pour en revenir à Kamsky, l’arc me plaît parce qu’il concerne l’ensemble des ado de la série. Le couple formé par Jennifer et Raphael était touchant et la mort de celle-ci l’est d’autant plus. Audric Chapus est l’un des acteurs les plus doués de plus belle la vie. C’est d’autant plus remarquable qu’on lui donne souvent des scènes difficiles à jouer. Evenot, le père de Barbara, ferait bien d’apprendre à jouer lui. En plus, on le sent venir à des km que c’est Kamsky. Vivement qu’il jarte de la série. La seule que je regretterais, c’est sa fille. J’espère qu’il ne la vireront pas comme ils ont viré Quentin. Pour le cliff de ce soir : Raphael poignarde Frémont, ça me fait un peu peur pour la suite. Je vais avoir du mal à encaisser que Raphael s’en sorte sans rien mais tout autant à le voir partir en prison. Et puis j’aime bien Frémont. L’acteur se croit au théâtre mais à force, il en devient attachant.

Pour le reste, je suis ravi de la manière dont la série aborde l’homoparentalité. C’est un sujet compliqué et ils arrivent à le traiter de manière juste sans jamais sombrer dans le moralisateur. Les différents point de vue sont exprimés par plusieurs personnages et le spectateur peut se faire sa propre opinion. Pour autant, le fait qu’il connaisse celles qui veulent devenir mères rend le problème plus humain. La qualité de la série n’en est que renforcée.

Page précédente
 

Dernière contribution
16 mars 2009 à 21h03
par tomemoria

10 réponses
Page : 1