Sherlock
Par le Village • 24 mars 2010

Steven Moffat a plus d’une corde a son arc.

En compagnie de Mark Gatiss, il a développé « Sherlock », qui amène le célèbre Holmes au 21e siècle. Diffusion durant l’été 2010 sur BBC1.


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Par Tonks • 29 juillet 2010 à 16h01

Study in Pink

J’ai tout simplement adoré.

J’étais un peu circonspecte dans le choix de Cumberbatch dans le rôle de Sherlock puisque je l’avais vu dans Small Island mais en fait, Small Island le dessert totalement dans un personnage sous-homme assez énervant.
Alors qu’ici, il prend vraiment ses aises, il est absolument parfait en sherlock. Si la série continue au-delà des 3 épisodes (et vu les audiences et le AI, c’est presque dans la boîte), peut-être qu’il dépassera l’interprétation de Brett qui restera (exception faite de BAsil Rathbone) le meilleur Sherlock à l’écran. Je me suis quand même prise à penser qu’est-ce que Tennant ou smith aurait pu faire à sa place sans pour autant aller plus loin qu’un "bah non, en fait, c’est bien que ce soit Cumberbatch".

Pour Freeman, je suis un peu plus en réserve. J’ai revu récemment Young Sherlock Holmes et le watson du film me manque mais j’ai trouvé son interprétation d’ingénu enthousiasmant. Les it’s amazing, brilliant et la réponse de Holmes fonctionnent vraiment bien.

Alors, je crois que comme tout le monde, je me suis bien faite avoir sur Moriarty. Je m’attendais pas non plus à ce que Holmes ne sache pas qui il est. C’est très intéressant de ce point de vue-là.

Quant à la réalisation, et la musique, elles n’ont rien à envier au Sherlock de Guy Ritchie. Très différentes, les deux œuvres sont presque complémentaires et ne se font pas d’ombre.

Après, comment être étonné que Moffat ponde un truc pareil ? Après Coupling ou Jekyll, c’est juste presque de la routine. Quant à Gatiss, j’ai pas vraiment aimé ces épisodes sur Who et je suis assez contente que c’est Moffat qui a écrit entièrement l’épisode même s’ils sont co-créateurs.

Par Tonks • 3 août 2010 à 15h14

1-02 The Blind Banker

Encore une fois, j’ai beaucoup aimé bien que les aides visuelles que je trouvais vraiment bien dans le premier m’ont un peu manqué même si on en a quelques unes ce n’est pas aussi prononcé.

J’ai trouvé très bonne la chute. Le fait que 3 personnes sont mortes parce qu’un homme voulait se faire pardonner par la femme qu’il aimait c’est juste tellement simple... comme beaucoup de motifs pour tuer.

J’adore aussi la relation Watson / Holmes. Par moment, elle me rappelle celle de Guy Ritchie qui joue beaucoup sur l’humour et par moment elle est juste vraiment très jolie. Un truc qui est tout frais mais qui est en même temps déjà bien enraciné. Les quelques piques sur leurs relations homosexuelles sont plutôt drôles et bien amenées. Et j’espère qu’on reverra Sara qui ne se laisse a priori pas faire.

Vivement le 3è et le renouvellement de la BBC.

Par Lois • 4 août 2010 à 01h01

Il y a quelques temps j’ai eu l’occasion de regarder le dernier film sur Sherlock Holmes, mais j’ai vite arrêté.
Peut être était ce dû à la vf, à la taille de l’écran ( écran d’avion sur Air France) ou à la mauvaise qualité du son, mais le fait est que je n’ai pas accroché.
Depuis quelques jours je lisais beaucoup d’avis positifs sur cette nouvelle série, notamment sur Twitter. (je vous jure il y a une fan acharnée^^)

Me voilà donc installée, thé dans une main (ben oui faut se mettre dans l’ambiance) pour regarder cett épisode...
Et je n’ai absolument pas été déçue !
J’ai lu beaucoup de Conan Doyle plus jeune et je me suis tout à fait retrouvée dans l’ambiance.

La transposition dans notre époque n’est pas du tout gage de ratés, au contraire !
(m’a donné envie de revisitr Londres d’ailleurs)
L’alchimie entre Holmes et Watson est parfait, fidèle à ce qu’on trouve dans les bouquins.
On découvre Holmes en même temps que lui, en étant aussi fasciné et curieux.

Le rythme et la musique sont entrainants, et on ne s’ennuie guère !
J’ai aussi trouvé que le face à face avec le meurtrier durait un peu plus que nécessaire sans que l’on ne craigne jamais vraiment pour la vie du héros,
mais c’est un petit défaut !

Et comme Watson j’ai été évidemment bluffée par le frère !
Vivement le second épisode !

Par Octavia • 9 août 2010 à 22h47

(Tout d’abord, je tiens à me présenter, ceci étant mon premier post. Octavia, je parcours Le Village avec intérêt depuis plusieurs mois déjà, j’ai décidé de franchir le pas avec la diffusion de Sherlock.)

A Study in Pink

Whaaaah. Un excellent épisode, une réalisation au top, une belle BO. Et bien sûr, un casting irréprochable. Tout comme Tonks : j’ai adoré.

La transposition est réussie, et les références sont présentes, notamment les ouvrages de Holmes et bientôt ceux de Watson, leur rencontre, qui se fait dans le même cadre que dans A Study in Scarlet si ma mémoire est bonne. Et avec une adaptation contemporaine, je m’attendais des remarques quant à l’homosexualité présumée des deux protagonistes. Je n’ai pas été déçue, c’est effectivement drôle et bien amené, toujours pour reprendre Tonks. Et si j’avais complètement occulté le fait que la version papier fumait, j’attendais la question des drogues, abordée avec la visite de courtoisie de Lestrade (et dans une moindre mesure avec les patchs de nicotine).
En ce qui concerne Mycroft, j’avais tout de suite deviné qu’il s’agissait de lui, mais il faut dire que je l’attendais dès le début de l’épisode. :D

(Beaucoup d’attentes donc, et comblées !)

The Blind Banker

Un épisode plus classique, plus posé, qui s’inscrirait mieux dans un cycle plus long, mais toujours de bonne facture. Il bénéficie d’une scène d’ouverture mémorable confrontant en parallèle Watson à son retour au quotidien et ses problèmes d’argent, et Holmes à un potentiel client aux manières... expéditives.

Et Londres, personnage à part entière, est encore plus présente.

The Great Game

Holmes était déjà infect et condescendant dans les épisodes précédents, mais on avait là quelque chose d’assez drôle et décalé, du moins c’est ainsi que je l’avais ressenti, par exemple lorsqu’il se sert de l’ordinateur de Watson car ne voulant pas se déplacer dans la pièce d’à côté, ou le "Shut up. [...] You’re thinking. It’s annoying." adressé à Lestrade. Ici, Sherlock est à baffer pendant la majorité de l’épisode, et c’est très bien ainsi (’faudrait pas qu’on s’y attache trop non plus). En effet, il est confronté à l’un de ses terribles ennemis : l’ennui. Et pour le combattre, tirer sur le mur du living-room ne suffira pas (notez la cible réalisée avec la bombe de peinture récupérée dans The Blind Banker). Non, c’est grâce à un téléphone du même modèle que celui vu dans A Study in Pink (j’aime beaucoup l’idée de récupérer quelques aspects des épisodes précédents), sur lequel lui sont envoyées des énigmes. A résoudre dans un temps limité. Et tant pis pour les dommages collatéraux.
Je ne connaissais le travail de Mark Gatiss (c’est lui qui a signé cet épisode) que par le biais de Doctor Who, et je n’ai jamais été trop fan de ses scripts, mais point de déception ici. Cependant...

... en ce qui concerne la fin, les deux dernières minutes, je suis assez partagée. Elles appellent une suite qui n’est pas encore assurée.

Par gehenne • 11 août 2010 à 15h43

Bonjour,

Mon avis général sur la saison :

Attaque d’une icône de la littérature. Steven Moffat n’en est pas à son coup d’essaie. Déjà coupable de Jekyll, qui tentait, avec une réussite insolente, de transposer l’œuvre de Stevenson au XXIe siècle. Coup d’essaie magistral avec un script bourré d’intelligence, de trouvailles malicieuses où la modernisation du propos échappe à toutes critiques conservatrices. A tous les sceptiques, Jekyll répondait avec beaucoup d’assurance : Oui, il est encore possible d’adapter les monstres sacrés de la littérature. Nouvelle victime de la plume du scénariste anglais : Sherlock Holmes. Quand on pensait que tout avait été dit ou fait sur le fin limier, ce génie de l’observation/déduction, Moffat vient prouver, une nouvelle fois, que son imagination peut s’affranchir de tous les travaux passés, tout en entretenant une forme de révérence.

Sherlock n’est pas la première modernisation du personnage à la télévision. Depuis six ans, de l’autre côté de l’Atlantique, sévit un docteur, comme une adaptation officieuse. House, où le Sherlock moderne et américain, reconverti dans la médecine. Il présente toutes les caractéristiques du personnage (le génie, maître de la déduction, résolveur de grands mystères et accro à un opiacé) et fascine tout autant que son homologue classique. Relecture intelligente et intéressante, mais à demi-mot. On tait la filiation dans la série, elle s’avère théorique. Avec Sherlock, Steven Moffat décide de transposer le mythe tel qu’on le connait, dans notre contexte. Où le travail d’adaptation ne s’effectue que dans l’application de notre modernité.

Ce numéro d’équilibriste, Moffat le performe avec une grâce toute aérienne. Et parvient à nous faire croire que Sherlock Holmes est un personnage de notre époque. Sa peinture du détective est succulente. Respectueuse dans ses caractéristiques et impertinente dans sa position ludico-pop. Un ensemble cartonny au second degré postmoderne pour une tonalité finale duelle. Où l’excentricité de Holmes est autant sujette à rire que motif d’inquiétude. La marque des génies : inadaptation sociale, manque aux conventions, complexe de supériorité. Des indices de personnalités dont on peut se moquer (et la série nous y invite), mais qui cache une part sombre, un peu malade. Chaque enquête est un jeu. Un défit lancé à son intelligence. Le monde comme un échiquier où l’être humain n’est qu’un pion parmi tant d’autres. Sherlock Holmes fascine autant qu’il révulse.

Cette asymétrie dans la psyché de Holmes s’exerce jusque dans l’ambiance des épisodes. Et particulièrement dans le troisième, The Great Game. Sorte d’apothéose, combinaison de la dureté froide d’A Study in Pink et le pulp exotique The Blind Banker. Moffat enchaîne les ambiances avec habileté et permet de souligner cet instant où le détective ne parvient plus très bien à distinguer la limite entre le jeu et la réalité. Où l’angoisse anxiogène se situe uniquement dans la perspective de perdre le jeu (et non les vies qui sont menacées). Mais Moffat, en bon entertainer (au sens noble du terme) désamorce tout climax trop dépressif par une irrévérence ludique, sursaut décalé qui rappelle la dimension récréative de son entreprise. Il cultive ainsi les deux facettes du personnage dans les inconscients collectifs : l’être torturé et asociale tel qu’il est décrit dans les livres et le détective posé et romanesque que l’on a pu découvrir dans les adaptations ciné.

Si sur le papier, la réponse est à la hauteur de l’ambition, retrouver cette intonation dans la réalisation devenait obligatoire. Car la folie du personnage et son introduction dans l’ère informatique ne peut se contenter d’une formule sage, comme une illustration banale et sans idée. Deux propositions au programme : L’apparition des SMS dans l’image et la mise en scène du pouvoir déductif de Sherlock Holmes. Si le premier peut relever du gimmick amusant et le second, une vision commune, intrinsèquement ils définissent la nature de l’adaptation. Imposer du texte dans l’image convoque les nouveaux modes de communications (SMS), montre un Holmes connecté (via Blackberry) et nous rappelle aussi la nature littéraire du personnage. Idée séduisante (parce que la vision d’un écran d’ordinateur ou de smartphone serait presque anti-cinématographique) à l’utilisation parcimonieuse (mais étrangement absente du second épisode). On troque ainsi la bibliothèque conséquence (source de savoir) contre un laptop et une connexion, et l’on appuie un peu plus l’omniscience de Sherlock Holmes.

Mettre l’intelligence du personnage en scène repose sur un principe purement formel. Et répond à une question fondamentale : comment réaliser une séquence explicative. Si le cinéma par nature repose sur l’image, la télévision privilégie le dialogue (pour une question d’attention et de concentration), la syntaxe répond à des exigences similaires et un dialogue didactique ou éducatif pose toujours problème (l’action est interrompue). Orientation choisie : Sherlock lui-même. C’est le personnage qui dicte la scène et la réalisation. Impression chirurgical, découpage hystérique, on navigue en plan serré, macro vision de l’indice, en rythme endiablé. Ici, le montage clippesque est motivé, entraîné par l’intelligence du détective. Une cadence surhumaine qui traduit sa vitesse de réflexion. Ainsi, une pure séquence éducative devient une expérience ludique et une plongée dans les rouages de la mécanique « made in Holmes ».

Ces deux propositions formelles, les différentes tonalités des épisodes démontrent à quel point Sherlock Holmes vampirise le travail d’adaptation. Tout est construit, traduit, organisé selon le personnage. Moffat fait de principal acteur, le moteur et les enjeux du récit. Comme un prisme qui synthétise la réflexion sur le travail d’adaptation/modernisation de l’œuvre de Sir Arthur Conan Doyle. Pour autant, les personnages satellites n’agissent pas comme des faire-valoir. Watson en tête, dont le rôle plus proactif que simple observateur permet aux spectateurs un référent plus accessible. Son titre de vétéran de la guerre d’Irak donne au personnage une présence plus physique et des propriétés entreprenantes. Sans rejouer l’antagonisme tête/muscle, le duo fonctionne de façon complémentaire. On peut reprocher un Lestrade mis de côté (et même absent du second épisode), mais Moriarty est digne du challenge. Son ombre plane sur les épisodes, mais renforce sa qualité de Némésis. Parfait contraire (dans l’opposition bien/mal), même intelligence surdouée.

Steven Moffat signe une adaptation intelligente, respectueuse, nourrie par une volonté d’offrir un divertissement haut de gamme. Du grand spectacle capable de plaire au plus grand nombre sans jamais sacrifier son ambition (dans le propos, dans la forme) et/ou tirer le niveau par le bas. Il prouve aujourd’hui deux choses : Les classiques sont encore adaptables ; l’œuvre grand public n’est pas synonyme de travail mineur (comprendre le talent et l’ambition se dilueraient dans la tentative de combler la masse). Son Sherlock est un petit bijou, convergence de talents (écriture, réalisation, interprétations), orchestré avec une main de maître. Holmes y est toujours fascinant, malgré les multiples adaptations, preuve s’il en est, du caractère intemporel et immortel de la créature de Doyle, et de la subtile et minutieuse réappropriation de Moffat.

Par Tonks • 13 août 2010 à 19h06

1-03

Je me suis dit en voyant le gars avec la laborantine que ca pouvait être le meurtrier, mais j’étais pas encore branchée complètement Moriarty. Donc je suis à la fois fière d’avoir pensé à lui et peut-être un peu déçue que cela ait pu être aussi évident.

Heureusement que la série est renouvelée pour une deuxième saison parce que nous laisser sur ce cliffhanger c’est juste sadique. En même temps, on peut penser à une fin ouverte à la Angel. Les pessimistes penseront que la bombe a explosé et qu’ils sont tous morts et les optimistes penseront que Holmes et Watson s’en sortis en sautant dans la piscine (moi je suis dans ce camp :D)

J’ai vraiment adoré l’utilisation des technologies modernes.

J’ai pas trop compris le lien avec le prologue par rapport au reste de l’épisode mais j’ai adoré qu’il reprenne le pauvre bougre et son anglais ;)

Vivement la suite !

Par Tonks • 4 janvier 2012 à 13h53

a Scandal in Belgravia

Absolument génial.
Ce prologue où on mélange à la fois la tension et la comédie est absolument fantastique et cette sonnerie sur staying alive est super marrante.

Quand j’avais lu que Pulver avait été choisie pour Irene Adler, j’étais un peu circonspecte, ce n’est pas une actrice qui m’avait jusqu’ici impressionné mais le travail de direction d’acteur sur elle est absolument incroyable. Elle est parfaite en Adler, j’adore la sonnerie qu’elle a choisi pour le portable de Holmes, c’est un gag récurrent qui m’a beaucoup fait rire. Et bien sûr Moriarty, absolument fantastique dans ce début d’épisode.

Quant à l’histoire, rien à redire, c’était parfaitement adapté.
La mise en scène de Paul McGuigan est impressionnante et la musique aussi. Voilà, je regrette juste deux chose : 1. ne pas avoir revu le dernier de la saison 1 avant de regarder celui 2. qu’ils nous ont montré si peu de ses fesses ;) Ça c’est juste cruel !

Par Jojo • 4 janvier 2012 à 22h31

Fantastiquement génial. Meilleur que la saison 1. Rempli de petits détails qui renvoient aux livres (The Geek Interpreter au lieu de Greek Interpreter, ou le fait que Watson soit célibataire sans qu’on sache ce qu’est devenue sa femme, comme dans les livres). Acteurs fantastiques, scénario parfait. C’est un épisode a revoir pour encore plus l’apprécier.

Par tlsnhe • 7 janvier 2012 à 00h21

2.01 A Scandal in Belgravia

Juste brillant. Une putain de grosse claque sérielle dans ma petite face. Mes propos sont certainement très crûs, voire absolument détestables, et j’en suis désolé, mais diantre cette saison 2 débute de manière tout simplement superbe, et c’est peu dire !

La scénarisation de l’histoire de Conan Doyle, bien que partant dans tous les sens, est parfaite de cohérence et nous permet de replonger dans la complexité de la série avec ce Sherlock des temps modernes, tout aussi génialement déjanté que l’année dernière. L’extrême désinvolture de Moriarty, l’arrivée magique d’Irène Alder, les seconds rôles brillamment interprétés et l’indéniable alchimie entre Holmes et Watson offrent à cet épisode son caractère épique. C’était franchement une parfaite réussite de bout en bout. Et que dire de la photo, des excellents fondus et de cette aisance dans la mise en scène ? Je n’en reviens toujours pas, que du bonheur !

Par aline • 13 janvier 2012 à 23h33

2.01 A Scandal in Belgravia

Je vous rejoins très facilement, cet épisode était un pur régal. A mon sens, supérieur aux 3 précédents (mon préféré en tout cas). Je connais mal le matériau original, donc je vous crois sur parole pour la qualité de l’adaptation, cela ne fait que rejoindre mon plaisir de spectatrice.

Les acteurs ont une chimie exemplaire, et le choix de Pulver est parfait, elle était fan-tas-ti-que et fascinante.

J’aime toujours aussi cette écriture et ce traitement décalé terriblement moderne, avec ce talent de vous faire sourire ou rire même dans les scènes de tension.

Mention très bien au rythme de l’épisode. Pas 1mn d’ennui (contrairement aux 1.02 & 1.03).

La directrice de casting (ou directeur) a été inspirée le jour où elle a proposé Benedict... Brillant choix.

Tout est tellement dissonnant et en même temps sur la même longueur d’onde (oui, je sais c’est impossible, mais pourtant ils l’ont fait !), que ça donne un résultat absolument original et réussi.

Par Jojo • 16 janvier 2012 à 21h50

2x02 HOUNDS of Baskerville

Je viens de voir "The Final Problem" dont je ne sais pas encore quoi penser, mais je voudrais revenir sur l’épisode precedent. Il était, comme le deuxième épisode l’an passe, nettement en dessous du premier de la saison (mais franchement le contraire eut été impossible), mais restait largement meilleur que le médiocre 1x02.

Le "problème" de cet épisode mais aussi son intérêt, c’est qu’il est très très proche du roman originel. Très different aussi évidemment. Mais au finale c’est a peu près la meme histoire alors que les autres épisodes s’inspirent des nouvelles originelles mais s’en éloignent énormément. L’histoire a la Scoubidou que reproche Sullivan, c’est ce qui est dans le roman, très precisemment. Le roman original n’a d’ailleurs a peu près aucun sens quand on y reflechit ce qui a suscite au cours des années de nombreuses suppositions : est-ce avant tout un roman d’atmosphère et pas un vrai mystère bien écrit ? Est-ce la preuve de la haine de Doyle pour Sherlock Holmes que de le rendre ridicule ? Il y a meme une thèse assez geniale (L’Affaire du chien des Baskervilles, de Pierre Bayard) selon laquelle Holmes passe a cote du vrai meurtre et du vrai tueur.

Un aspect amusant de l’episode est justement de voir toutes les references et les transformations du roman a l’épisode comme l’affaire du fugitif qui devient une histoire de voyeurs, et le couple de majordomes transformes en couple homo tenancier d’un bar. Le plus marrant est au début quand Sherlock laisse croire un moment que Watson va aller enquêter seul a Baskerville tandis que lui restera a Londres - pour dire que non, ça va pas la tete ? Alors que justement c’est ce qui se passe dans le roman ou SH fait croire qu’il reste a Londres et Watson, qui est assez stupide dans les romans, ne se rend compte de rien.

Les motivations du tueur sont en fin de compte différentes et surtout l’histoire est nettement plus cohérente que dans la version d’origine. Donc meme si ce n’est pas un grand épisode de Sherlock, je suis satisfait.

Par Bad Wolf • 17 janvier 2012 à 16h53

Sherlock saison 2

2.01

Ce début de saison m’a rappelé à la fois pourquoi j’avais aimé la série l’année dernière et pourquoi j’ai longtemps considéré Steven Moffat comme un génie. Pas grand chose à ajouter à ce qui a déjà été dit : les acteurs sont excellents, le rythme parfaitement dosé, les gags très bon, la BO aussi...

2.02

J’étais impatient de revoir Russell Tovey et il ne m’a pas déçu... contrairement au reste de l’épisode. Il y avait un sérieux problème au niveau du montage, l’histoire était bancale et prévisible : c’est dommage de comprendre la solution très longtemps avant Sherlock dans l’épisode où se trouve la scène qui démontre le plus son pouvoir de déduction depuis le début de la série (par ailleurs l’une des trop rares bonnes scènes de l’épisode avec un Cumberbatch très bon et même touchant dans son interprétation d’un Sherlock en proie au doute, un point très intelligent qui aurait, je trouve, mérité d’être un peu plus largement développé). C’est dommage que Mark Gatiss n’exploite jamais ses idées à fond, alors qu’il en a souvent de bonnes. Je l’aime bien en tant qu’acteur, ceci-dit.

2.03

Probablement mon épisode préféré de la série : Sherlock et Moriarty sont tous les deux en grande forme, portés par un Benedict Cumberbatch et un Andrew Scott qui n’ont rien à leur envier. On se demande comment notre écran est encore entier vu leur obstination à le bouffer à tour de rôle, voir à la fois pendant la très bonne scène sur le toit. La scène du braquage est géniale, Andrew Scott a l’air vraiment complètement givré.
J’ai failli en oublier Martin Freeman qui ouvre magnifiquement l’épisode avec un jeu brillant dans la séquence pré-générique même si on devine immédiatement ce qu’il va dire. Cet épisode m’a donné envie de revoir toute la série !

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17 janvier 2012 à 16h53
par Bad Wolf

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