Tomemoria m’a rappellé qu’un sujet sur Skins n’était pas ouvert. C’est chose faite, et je reprends ici son message pour l’inaugurer :

3.01

Damn !

Un peu comme Iris l’an dernier, les dernies épisodes de la deuxième saison m’avaient convaincu de ne pas recommencer l’expérience avec les nouveaux. J’ai été poussé par je ne sais quelle curiosité à regarder ce season premiere et j’ai aimé.

La série est toujours aussi stupide avec ses adultes absolument pas crédibles et ses ados excentriques, mais je les ai trouvés attachants ces nouveaux. Pour la première fois de la série, j’ai vraiment trouvé Effy fascinante. Bon je suis sûr qu’ils vont trouver le moyen de me faire déchanter, un peu comme quand ils avaient fait avorter Jal entre deux épisodes ou qu’ils avaient envoyé Cassie à New York, mais pour l’instant, c’était très sympa.

3.03

Je sais maintenant exactement ce qui me déplaît dans cette série. Ce ne sont pas les invraisemblances. Ni les personnages aux traits de caractère tellement marqués que c’en est ridicule. Ce n’est pas non plus l’ambiance que je trouve très exotique. C’est juste cette obsescion de vouloir se fixer sur un seul personnage à chaque épisode.

Ici, c’était encore plus pénible puisqu’il s’agissait d’un petit nouveau qui met une bonne demi-heure à rencontrer le reste du casting. Si son histoire n’est pas du tout dénuée d’interêt, il y a juste un sentiment de délaissage. Toutes les autres intrigues laissées en suspens sont systèmatiquement survollée. Dès lors, impossible de s’attacher à aucune d’entre elles. Si Skins a raison de se détacher des codes des Teenshow américain, elle devrait songer à adopter un format où chacun a son histoire correctement développée dans un épisode. Il était très bien son season premiere, c’est du gachis de ne pas continuer sur cette lancée. D’autant que les nouveaux sont préférables aux anciens.

3.04 & 3.05

D’un épisode à l’autre, skins me fait mentir ou appuie mes propos. Dans le quatrième épisode, la série m’a offert tout ce que j’attendais d’elle. Bien que l’histoire soit centrée sur Pandora, tous les personnages ont eu un développement correct. Même Freddie, qui n’apparaît que quelques instants, a le temps d’exposer ses sentiments, sans que le tout fasse forcé ou précipité.

Au suivant, centré sur Freddie, la série ne parvient pas à maintenir ce niveau et commet des erreurs. Si l’épisode en lui-même est plus qu’agréable, je regrette qu’on reste sans nouvelle de Thomas et Pandora, retrouvés à la fin du 3.04. J’ai même peur que cette histoire n’obtienne jamais le traitement qu’elle méritait. Il reste tellement d’autres personnages à développer que Skins se contentera sûrement de placer quatre lignes de dialogues pour expliquer comment les choses ont évolué entre eux deux.

Pour en revenir au 3.05, la lassitude de Freddie était convaincante et bien interprété. Le personnage erre sans repères, incapables de dire ce qu’il désire vraiment. Le personnage d’Effy apparaît bien meilleur que la caricature qu’il était dans les deux premières saisons. Je dois dire que malgré ses défauts, il est possible que cette saison soit la meilleure des trois.

3.08

Super épisode. L’ambiance est très inquiétante. Les chasseurs font peur. Tous les personnages sont développés. Chacun a son petit moment a lui. Et Effy est plus humaine que jamais. Elle est égoïste, irresponsable, impulsive, et on la comprend. Bien plus que les années précédentes. On comprend tout le monde. On aime tout le monde. Pourquoi cette série n’était pas comme ça dès le départ ?

4.01 à 4.03

Je pense que je vais m’arrêter là avec skins .

Même si je trouve que les scénarios de cette 4ème saison semblent plus aboutis ou en tout cas mieux écrits , après une saison 3 catastrophique on se fiche totalement des personnages .

Les persos de skins 2 ème génération sont mal définis , on ne s’y attache pas et quand il y a des rares moments où on pourrait s’identifier à un d’eux on part aussitôt vers un autre .

Les 2 ères saisons étaient formidables (j’adore me repasser les 10 dernières minutes des season final, musique et réalisation excellentes ).
Et puis il y a eu le 3.01 , le top de la vulgarité , des gros mots , des profs qui émettent des flatulences dans un porte-voix , bref le temps du foutage de gueule . Et toute la saison 3 était en dans de scie , de trop rares jolis moments avec des moments d’une débilité et d’une grossièreté sans limites .

Après une saison 3 lamentable , il est impossible de s’intéresser à ces personnages dont on ne sent pas proche .

4.05

Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis .

Ce 5ème épisode (après un quatrième plutôt bon) me fait retrouver la série que j’avais aimé il y a 3 ans .

Bien sûr il y a quelques défaut comme le CPE fan de Michael jackson mais globalement j’avais limite la sensation de regarder un petit film indépendant .

C’est en regardant un épisode tel que celui-ci qu’on peut se demander pourquoi skins n’a pas approfondit davantage ses personnages en saison 3 .

Toujours est-il que finalement j’ai peut-être un peu trop dur avec cette seconde génération . Je pensais me foutre totalement du sort des persos et finalement la stérilité de Cathy ou la maladie mentale d’elfy me touchent plus que ce que j’aurais pensé au départ .

Skins génération 2 réussira-t-elle sa conclusion ? C’est bien partit pour et c’est toujours agréable de se faire surprendre positivement par une série dont on n’attendait plus rien.

4.06 et 4.07

Autant le 4.06 avait une fin magnifique et sublimement filmée autant le 4.07 : quel choc !

J’ai rarement vu une fin d’épisode aussi choquante . C’est surtout que je ne m’y attendais pas .

Bref du grand skins !

Season final la semaine prochaine et fin de skins 2 ème génération .

Incroyable comment la série a remonté la pente . Je suis bluffé et je vais y penser un bout de temps ces prochains jours .

4.08

Que penser de ce finale ?

ça doit bien être la 1ère fois qu’un finale me laisse perplexe. Je ne sais pas si j’aime ou si je déteste .

Je trouve que l’idée de la fin ouverte est intéressante dans le cas de séries longues comme les sopranos ou the shield , mais en 18 épisodes est-il intéressant de finir sur cette note d’inachevé ?

En tout cas une chose est sûr , skins est une série qui sait totalement casser les attentes des téléspectateurs pour les emmener autre part .

Peut-être que je vais détester ce final quelques semaines et que je crierai au génie dans quelques semaines . A voir .

On a quelques pistes sur le devenir de certains persos , à notre imagination de faire le reste .

Le personnage d’elfy , présent depuis le début de la série aurait pu avoir une meilleure fin ou au moins une fin plus construite . Mais bon peut-on donner des projets d’avenir à un perso comme le sien ?

Skins 5x01

C’est avec appréhension que j’ai regardé ce premier épisode, la peur au ventre. Les nouveaux personnages vont-ils me plaire ? Va-t-on assister à une dénaturation dû à la concurrence d’un remake à l’américaine (que je vais pas regarder vu que je crains la daube, pompe à pognons) ? J’ai d’ailleurs failli ne pas regarder l’épisode en voyant un métalleux dans le générique (La peur du préjugé habituel sur le métal sûrement). Cinq minutes plus tard, je me lance vraiment. Et j’ai visionné trois fois.

Nous avons donc droit pour le premier épisode à Franky, personnage que j’ai tout simplement adoré. Avec une redoutable efficacité et sous Be Brave de The Strange Boy, on nous présente une fille (je l’ai pris pour un garçon les 7 premières minutes avant qu’elle rentre dans les vestiaires pour femme) avec une certaine identité excentrique de garçon manqué. Enfant adopté depuis deux ans par un couple homosexuel. Victime de brimades dans son ancienne ville, elle essaye à Bristol de se faire une nouvelle vie ce qui n’est pas gagné. Alors qu’on pourrait penser que cette identité, mélange de persos de mangas et d’excentricités à l’anglaise, élevée par un couple gai, pourrait être caricaturale. Mais cela passe pourtant bien à l’écran et étrangement facile à avaler car très bien traité.

Premier moment Over Ze Top de l’épisode par contre (il y en a quelques uns sur lesquels je reviendrais plus tard) : arrivée à l’école en scooter en traversant la foule et en défonçant les vélos. D’un, il y avait les clés sur le scooter, de deux elle est arrivée à l’école alors qu’elle avait besoin de se diriger avec un plan pour y aller...enfin bref. Freddy avait sa poursuite en skate avec un flic en vélo qui attérit dans une benne à ordure, Frankie a un scooter volé pour échapper à une bande de gamins homophobes.

L’épisode traite de la question de l’identité face à l’intégration dans un groupe.

Franky tente de s’intégrer au départ en reniant ce qu’elle est ce qui la ridiculise plus qu’autre chose, puis elle y arrive en s’affirmant (sans que ce soit trop lourd à mon goût, alors que je suis sensible à la prétention ’’J’assume qui je suis’’). Elle est remplie d’incertitudes, de mal-être, de besoin de vivre quitte à perdre un peu d’elle-même, a un peu honte de ses parents, parle tantôt très briévement et en bégayant, tantôt elle parle super vite, super stressée. C’est une adolescente, jouée par une actrice qui joue plutôt bien et qui n’est pas trop vieille pour ce rôle. Selon moi c’est là l’authenticité du personnage qui ne se cantonne à quelques vêtements stylés, un flingue, une coupe de cheveux.

C’est ce qui fait la deuxième force du personnage, la composition de petits détails qui fait ce qu’elle est. Sa passion pour la cinématographie par exemple. Le flingue pourrait paraître abusé, mais on imagine qu’elle fait un peu comme dans les westerns ou Helsing. Ses vêtements et son casque de musique. Elle a pris pleins de choses extérieures et elle se les a approprié. La question de Mini est très bien posée vers la 10ème minute : ce n’est à mon sens pas un déguisement pour Frankie mais un choix. Lorsqu’avec ses doigts elle filment les filles qui arrivent, lorsqu’elle fait du cinéma à la Wallace&Gromit.

C’est à mon sens un personnage extrêmement bien travaillé, à la fois passionné et timide. On pourrait trouver cela un peu gros, cette accumulation d’extravagances mais tout paraît cohérent dans la mesure où Frankie est une enfant adoptée qui s’est construit sa propre identité et lutte pour exister. Ma seule crainte, et ils en parlent dans l’épisode avec son apparence, c’est que Frankie soit homosexuelle. Je n’ai rien contre. Seulement je serais un peu déçu par un traitement ’garçon manqué/homosexuelle’ vu et revu. Surtout que ses parents le sont déjà, alors une distinction donnerait encore plus de couleurs au personnage.

Pour parler des autres personnages. En gros, nous avons Mini la reine du lycée, mais qui risque de tomber sur son piédestal si elle continue à faire sa « bitch », on la voit d’ailleurs se prendre quelques vents et réagir comme elle peut. Ce qui montre que même si elle est une Mean Girls, elle essaye de survivre aussi.

 Grace la personne à la fois sympathique et lunatique. Celle qui vit pour le fun. C’est la suiveuse numéro un, que ce soit avec Mini ou avec le rouquin (c’est la deuxième à plonger dans l’eau à la fin)

 Le rouquin. La grande gueule de cette nouvelle génération mais qui l’air tout de même moins leader ’connard’ que Tony et moins lourd que le deuxième. Il a l’avantage d’être aussi avec son acolyte, le comique de la saison, ce qui le rend fort agréable.

 L’acolyte du rouquin, le métalleux. Peu développé dans ce premier épisode, j’attends de voir les prochains épisodes pour espérer ne pas voir son personnage n’être défini que par les deux définitions que je viens de lui donner. J’ai l’impression qu’il a une véritable sensibilité et je l’aime bien (alors que j’ai failli ne pas regarder l’épisode en voyant un métalleux au générique, sentant que la saison allait avoir un gros gothique caricatural de ce que pense ceux qui ne connaissent pas trop le dark side). Il m’entousiasme.

 Le mec qui croise Franky en pleine nature. Personnage mystérieux, dans l’espoir que ce ne soit pas trop lourd pour la suite.

 Et l’autre personnage des Mean Girls, sa ressemblance avec Jal de la première génération m’a intrigué plus qu’autre chose. A priori, rien de bien captivant pour elle dans ce premier épisode. A part qu’elle est la dealeuse du groupe en poudre blanche...

 Il y aussi le copain de Mini que je cite ici parce que Wikipédia en parle comme étant un personnage principal attachant. Mais franchement, c’est pas cette épisode qui le met en valeur. Toutou de sa copine, footballeurs, pas une ligne de texte et des regards de condescendance, j’espére qu’il se rattrapera dans d’autres épisodes.

Voilà ce que j’aime dans Skins. Les personnages ont beau être sur le papier caricatural, leur traitement et leurs développement sont efficaces, remplis de détails et cela passe très bien à l’écran. Ils ne sont pas tous mis en avant au même moment, laissant le temps à d’autres scènes de les développer. J’attends la suite.

J’ai parlé de beaucoup de choses sur ce premier épisode et je pense qu’il en reste beaucoup des choses à dire. Très travaillé à mon sens avec de nombreuses significations à chaque scène. Je conseille vivement cet épisode.

Quelques trucs un peu WTF dans l’épisode tout de même :

 A peine elle sort du lit qu’elle ait déjà coiffé en rayure et même pas la peine de prendre une douche ? Mouais, elle s’était peut-être levée avant, puis s’était recouchée parce qu’elle avait pas le sommeil. D’ailleurs on la voit pas ouvrir les yeux (marque de fabrique de Skins numéro un : un démarrage d’épisode avec un recul sur les yeux du personnage). Seul explication possible vu qu’il est impensable qu’elle soit sale (nan mais OH !).

 La poursuite avec les gardes. C’était fun, c’était une connerie tout à fait plausible pour des adolescentes, mais bon ça avait l’air d’un cheveu sur la soupe.

 La fin dans la piscine. D’ailleurs Franky qui plonge à un mètre du rouquin à poil, c’était la dose trash de l’épisode !

 Le gars mystérieux qui s’avance vers Franky alors qu’elle braque un flingue sur lui. Elle a beau être désespérée et avoir envie de se défouler à ce moment, et le gars mystérieux sûre de lui et intéressé, la scène m’a paru assez théâtrale.

 La scène à la fête. Pas en elle-même mais un simple détail qui m’énerve dans les séries. Les figurants derrière qui fixent les principaux entrant de se parler. Je déteste cela. Et ce depuis un épisode de Grey’s Anatomy où des infirmiers, médecins et chirurgiens se figent autours de deux acteurs principales entrain de parler choucroute alors qu’ILS ONT UN HOPITAL A FAIRE TOURNER ! D’ailleurs dans Skins, ce que j’ai bien aimé c’est l’animation des figurants. Certains sont interpellés par les fabulations des personnages, d’autres passent leurs chemins. C’est naturel, c’est la vie, certains observent, d’autres sont seulement intéressés par les fabulations, d’autres totally don’t care ! Les gens ne réagissent pas pareil aux comportements et ce fond de décor est toujours appréciable.

Perso, je trouve cela bien meilleur que l’épisode 1 de la saison 3 mais cela n’atteint pas , et loin de là, le niveau des saisons 1 et 2. J’ai trouvé cet épisode sans saveur particulière et sans surprise et là ou les deux premières saisons avaient un ton résolument british, je trouve que ce premier épisode lorgne sur la production us. Et puis les stéréotypes font un peu peur, je crains l’épisode centré sur le personnage de Mini ou on aura droit à la méchante fille qui cache un lourd passé et qui fait soufrir les autres car elle-même est malheureuse (un peu comme pour Cook). Je ne sais pas si cette nouvelle saison arrivera à concurrencer les deux premières saisons, mais cela vaut le coup d’essayer. Gros point positif dans cet épisode : l’interprétation tout en sensibilité de la jeune fille qui joue Franky. Pour le reste, beaucoup de déception, entre le peu d’interaction des protagonistes, les facilités scénaristiques, l’utilisation médiocre de la bande-son et les autres personnages qui sont réduits à des figures ectoplasmiques...

Saison 5 : épisode 2.

Episode plutôt réussi et avec ce trait d’humour britannique (ou non d’ailleurs) qui faisait défaut dans l’épisode 1. L’histoire de Frankie s’arrête là même si elle réapparaît dans quelques scènes et c’est Richard, le jeune métalleux dégingandé qui fait son entrée. La scène d’introduction est plutôt drôle et peu de temps après le sujet est lancé. Alors bien sûr, c’est un peu mince comme " intrigue" mais ce second épisode se situe dans la continuité du premier. Il est ici question d’identité : le protagoniste principal refuse de vendre son âme au diable pour plaire aux autres, tandis qu’en face de lui, sa comparse, Grace, se travestit et se sert de ce déguisement pour exprimer des choses qu’elle ne pourrait dire sous son identité habituelle. C’est plutôt bien trouvé et même si le "choc" des indentités n’a pas lieu, certaines scènes sont assez sympathiques.

De même, j’ai bien aimé la relation entre le père et son fils et l’évolution de cette même relation. Et puis il y a cette scène vraiment drôle ou le malheureux se fait recaler par celle qu’il admire en secret. Et la réplique est bien chargée ( presque du niveau de Misfits) En général, on parle assez peu des "marginaux" dans les séries pour ados, et là en l’occurrence, on a le droit à une utilisation judicieuse de la bande-son ( les plans sur la métalleuse). A la longue et si on est pas fan de métal, c’est lassant, mais la scène de délire avec les rage en fond, ça nous rappelle un peu notre adolescence et c’est assez jouissif.

En revanche, j’aime moins le passage ou Richard devient sourd ( même si c’est une métaphore,on l’a deviné) qui est un peu longuet . Mais c’est un des rares bémols.
Par contre, j’espère que la relation naissante entre ces deux personnages sera développée par la suite, mais je doute fortement sur ce point car chaque épisode de Skins est centré sur un personnage, ce qui change beaucoup ( et en mal perso) sur la première génération.

Et je pense que c’est ce que je regrette le plus, que Skins, ce ne soit plus une bande de potes mais des individualités (pas toujours intéressantes) qui s’affrontent sans que cela produise des étincelles. je n’ai pas aimé les saisons 3 et 4, en partie car je n’ai pas accroché aux trames scénaristiques mais aussi car je ne m’intéressais pas aux protagonistes dans l’ensemble.

Ah oui, j’oubliais, la fille qui interprète le rôle de Gracie gagne (et beaucoup) en épaisseur dans cet épisode là. On aperçoit une autre facette de sa personnalité. et en plus de cela, elle joue bien.