SURVIVORS - Saison 2
Hope can die...
Par Sullivan Le Postec • 27 février 2010
Après une première saison imparfaite mais atmosphérique, « Survivors » est revenue pour six nouveaux épisodes au fil desquels elle s’est irrémédiablement effilochée...

« Survivors » souffre probablement d’une tare originelle. Son format, des saisons de 6 épisodes, n’est pas approprié à son sujet. Les épisodes ont beau faire 60 minutes complètes, sans publicité, la série n’a pas le temps de traiter ses intrigues avec suffisamment de profondeur. Cela était déjà apparu lors de la première saison (notre critique). Mais les choix scénaristiques sur lesquels cette saison est basée ont gravement empiré ce problème.

Rythme

Cette seconde saison de « Survivors » a tenté de corriger une des critiques formulées le plus souvent à l’encontre de la première saison, en y injectant plus de rythme et d’action. Je dois toutefois dire que je fais partie de ceux qui aimaient le coté contemplatif de la première saison, et que je trouvais la série très bonne dans ce type de scènes atmosphériques. Il était sans doute nécessaire d’ajouter un peu plus de rebondissements, mais la seconde saison fait pencher la balance beaucoup trop loin, et cela rentre en conflit avec le format.
C’est simple, il faut deux épisodes complets pour résoudre le cliffhanger de l’an dernier, et la conclusion de la saison commence dès la fin du cinquième épisode. Cela laisse deux épisodes et demi au milieu pour le développement, c’est évidemment trop peu. Pour pouvoir aborder une variété de problématiques (le champ de possibilités ouvert par le contexte post-apocalyptique est immense), la série doit donc se résoudre à introduire dans chacun des épisodes du milieu une nouvelle communauté ou un groupe de survivants qui vont mettre une partie des héros en danger. Non seulement cela tend à rendre le traitement des sujets superficiel, mais cela contraint en outre la série à une mécanique répétitive assez désagréable. Les évolutions, dès lors, sont beaucoup trop rapides pour être vraisemblables, qu’il s’agisse de l’attitude de Greg vis à vis de Tom ou bien de la relation entre Al et Sarah, qui se termine avant qu’on ait eu tout à fait le temps de s’habituer à son existence. Dans ces conditions, plus d’une séquence se trouve privée de l’impact émotionnel qu’elle devrait avoir. Reste les idées en elle-mêmes, souvent intéressantes même si l’exécution ne leur rend pas forcément totalement justice. Dans le deuxième épisode l’action des survivors les fait passer aux yeux d’autres survivants pour le même type de groupe violent et parasite qu’ils affrontent souvent. Particulièrement dur et cruel, le quatrième épisode montre un historien qui a théorisé, et mis en pratique, que pour se construire, une société devait forcément au départ se reposer sur l’esclavage.
Si le rythme trop rapide ne suffisait pas, l’action et les rebondissements introduits sont bien souvent écrits avec beaucoup d’approximations. Cette saison toute entière repose sur un nombre incalculable de coïncidences, qui finissent par ôter toute crédibilité à la série. On retrouve des défauts récurrents de « Primeval », l’autre série d’Adrian Hodges, elle beaucoup plus légère et orientée jeune public. Les épisodes ressemblent souvent plus à une collection de scènes chocs qu’à de véritables constructions narratives cohérentes.

Blues

« Survivors », pour autant, conserve des qualités. Elles se nichent principalement dans les portraits des cinq ou six personnages principaux. Leurs nuances et leur complexité sont même parfois surprenantes face aux traits ultra grossiers avec lesquels sont brossés certains personnages secondaires (Dexter, le psychopathe caricatural qui meurt enfin au milieu de cette saison, ou Samantha Willis en premier lieu). Dommage que les scénaristes sacrifient parfois ce travail pour favoriser des rebondissements inutiles. Bien développé dans le premier épisode, Greg, qui restait très mystérieux après la première saison, est quasiment saboté deux épisodes plus tard quand il vote pour condamner Tom avant d’immédiatement essayer de le faire évader.
Habités par le spleen du survivant, essayant de retrouver une place dans un monde sauvage et cruel qui semble ne plus en laisser à personne et qui fait ressortir le pire enfouit en chacun, les personnages de « Survivors » restent les pourvoyeurs de ses meilleurs moments. On pense par exemple à Naj, tapissant le centre de Londres dévasté de tags et banderoles indiquant à Abby le chemin pour les retrouver, débouchant sur une jolie scène de retrouvailles ; à Sarah, jeune femme fracassée qui accède enfin à un certain équilibre au fil de cette saison ; ou à la relation entre Anya et Tom, faite d’une irrésistible attirance tout autant que de la certitude qu’ils ne sont pas faits l’un pour l’autre parce qu’elle ne pourra jamais accepter sa violence. Mais, à force de séparer constamment les personnages pour pouvoir mener en parallèle deux ou trois intrigues par épisode, il devient de plus en plus difficile de ressentir ce groupe comme la famille présentée dans les documents promotionnels de la série et qui doit donc correspondre à l’intention des scénaristes. Et, clairement, il manque à cette saison un lieu fixe comme l’était la maison de la première saison. En l’état, les survivants semblent toujours voyager et pourtant rester continuellement au même endroit puisqu’ils sont toujours à proximité de la base de Samantha Willis ou du laboratoire.
La saison tourne beaucoup autour du personnage de Tom, interrogeant constamment son point de vue selon lequel la violence est nécessaire pour survivre. Le groupe le rejette parfois pour cela, mais sait aussi qu’il y a une part de vrai dans ce propos, et surtout qu’à sa façon, Tom peut aussi être un héros. Reste qu’on quitte la deuxième saison avec le sentiment d’avoir fait un peu le tour du personnage et de la question – le mieux serait peut-être de mettre les survivors à l’épreuve d’une absence durable de Tom. C’est en partie pourquoi le fait qu’il semble traverser l’épisode 6 sous l’effet d’une potion d’invincibilité est franchement frustrant, même si le cliffhanger de la saison exauce notre souhait d’une façon inattendue (et improbable).

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Une autre des principales qualité de la série est son visuel. L’image et ses couleurs sont superbes, les cadres sont très réussi. Si ce n’est sa tendance à abuser de l’image saccadée dans le scènes d’action, « Survivors » est presque toujours un bonheur à regarder.

Les épisodes

Épisode 2.01
Écrit par : Adrian Hodges ; réalisé par : Jamie Payne.
Amenée au laboratoire, Abby y est réinfectée par le virus de grippe mutante qui a tué 99% de la population de la planète. Elle n’est pas immunisée, mais, cas unique, produit des anti-corps qui terrassent le Virus. Elle peut faciliter la création d’un vaccin, mais en attendant, ces anti-corps peuvent servir à créer un sérum immunisant provisoirement — à condition de la réinfecter continuellement... Anya a besoin de produits médicaux pour sauver Greg. Avec Tom et Al, elle se rend dans un hôpital mais celui-ci s’écroule sur eux. Anya et Al sont ensevelis, les autres se mobilisent pour les retrouver, et Sarah le fait au prix d’un terrible sacrifice personnel. Greg lutte contre la mort, se souvenant d’une mystérieuse carte postale qu’il a reçu peu avant que l’épidémie n’éclate. Une carte similaire à celle que le dirigeant du laboratoire a sur son bureau.

Le but – ouvrir la saison sur un épisode spectaculaire et mémorable qui montre que la série laissera une place plus grande à l’action – est atteint. Pour l’instant, on ne souffre pas encore des inconvénients. Il y a peu de surprise dans le déroulement de l’intrigue de l’éboulement, et tout le monde est bien vite sur pieds, mais c’est assez efficace. L’intrigue du labo dévoile l’identité du “grand méchant” de la série : une multinationale pharmaceutique qui a utilisé ses immenses profits pour sauver ceux qu’elle a choisi. On a le sentiment ici que l’hypothèse selon laquelle elle est elle-même responsable de l’épidémie est mise de coté. Malheureusement, c’est une fausse joie.

Épisode 2.02
Écrit par : Gaby Chiappe ; réalisé par : Jamie Payne.
La femme de Whitaker, le dirigeant du laboratoire, commence à comprendre que son mari lui ment. Elle parvient à sortir de la partie du labo ou Whitaker la cache à l’insu de tous et rencontre Abby qui confirme toutes ses suspicions. Elle libère Abby qui doit choisir entre s’enfuir ou libérer tous les autres cobayes prisonniers... Après 10 jours, Greg a perdu espoir de retrouver Abby et veut quitter Londres. Mais Najid refuse cette option. Seul après avoir été exclu par Greg, Tom se fait des ennemis qui s’en prennent bientôt au groupe croyant qu’ils sont complice de celui qui les a volé.

Même si les problématiques du labo sont traitées un peu rapidement pour qu’Abby puisse s’en échapper assez vite (ce qui est une bonne chose), cet épisode est sans doute celui qui se rapproche le plus de l’esprit de la première saison : on s’y intéresse au quotidien de survivants de l’apocalypse dans ce contexte urbain encore plus dangereux. Le final, où l’on comprend que les survivants sont remontés jusqu’à un autre laboratoire, évacué celui-là, tandis qu’Abby retrouve son chemin par elle-même, est très réussi.

Épisode 2.03
Écrit par : Simon Tyrrell ; réalisé par : David Evans.
Alors qu’ils tentent de mettre à l’abri du laboratoire, les survivants sont rattrapés par Samantha Willis et ses hommes qui arrêtent Tom pour le meurtre d’un de ses gardes à la fin de la première saison. Samantha promet à Abby un procès équitable dans lequel elle sera son avocate et Anya et Greg feront parti du jury de cinq personnes. En réalité, elle tire les ficelles en coulisses, Dexter étant l’un des jurés, pour s’assurer d’une condamnation. Mais Dexter la trahi pour tenter un coup d’état et Tom est acquitté. Samantha annule ce jugement et condamne Tom à sept ans de sa seule autorité. La nuit venue, elle propose à Tom de le libérer, ce qu’elle fera passer pour une évasion. A une condition : il doit tuer Dexter.

C’est assez désagréable, à mon avis, que la première saison rattrape les survivants avant même qu’ils n’aient eu réellement le temps de s’installer dans la seconde. Cet épisode à un problème fondamental : dans l’épisode 1.03, qui ne peut pas remonter à plus de deux ou trois mois, la base de Samantha avait pour système judiciaire des “procès” à charge, menés par Samantha elle-même, qui se terminaient en des exécutions sommaires pour vol de nourriture. ’’On a évolué,’’ dit Samantha. A ce rythme-là, à la fin de la saison 3 ils auront déjà construit un gratte-ciel ou deux.
Ceci mis de coté, le procès est en réalité très réussi, et la mise en accusation de Samantha qu’il constitue bien amenée et plutôt au bénéfice d’un personnage aussi passionnant que beaucoup trop malmené par une série de grosses maladresses scénaristiques. Dommage qu’après ce passage réussi, on revienne à la case départ avec un verdict ridiculisé par l’accumulation des rebondissements. Autant la surprise de la trahison de Dexter est cohérente et bien venue, autant la volte-face du personnage de Greg est absolument insensée et sape profondément le personnage.

Épisode 2.04
Écrit par : Jimmy Gardner ; réalisé par : David Evans.
Samantha Willis a remis Greg et Tom à Smithson, comme esclaves pour sa mine. Greg tente de gagner la confiance de Smithson en tirant partie de ses connaissances. Les autres tentent de retrouver leurs amis pour les libérer et demande de l’aide à Billy, le conducteur de camion qu’ils ont rencontré, ignorant que c’est lui alimente la mine en esclaves récoltés sur les routes. Al et Sarah se rapprochent de plus en plus. Parvenant à s’échapper, Tom libère le groupe d’adolescent que Billy s’apprêtait à livrer à la mine. Il les laisse s’enfuir dans la forêt, ignorant que, parmi eux, se trouve Peter Grant, le fils d’Abby !

Une fois de plus, une partie des survivants est capturé et les autres doivent les retrouver et les libérer. Difficile de ne pas réprimer un bâillement d’ennui, surtout que la première moitié de l’épisode est entièrement cousue de fil blanc. L’épisode est très sombre et cruel, et la scène de Smithson expliquant son raisonnement, même si elle succombe au cliché du méchant se mettant à débiter soudainement tout son plan sans véritable raison, fait froid dans le dos dans son concept. Alors que la quête de son fils par Abby était totalement passée à la trappe jusqu’ici, la faute à l’accumulation de péripéties (Abby est d’ailleurs un peu délaissée cette saison), elle revient au premier plan par le biais d’une grosse coïncidence. Ce n’est pas la plus gênante de la saison, et surement l’aurait-on acceptée plus facilement s’il n’y en avait pas tant d’autres...

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Épisode 2.05
Écrit par : Simon Tyrrell ; réalisé par : Farren Blackburn.
Les survivants rencontrent une communauté qui vit en paix dans une vallée. Mais, dans une ferme, un peu isolée à part de la communauté, frappe une nouvelle version mutante du virus de la grippe qui touche même ceux immunisés contre la version qui a tué 99% de la population. C’est Sarah qui découvre la situation. Mise en quarantaine, elle se découvre contaminée et meurt dans cette ferme.
Greg décide de repasser chez lui. Abby vient avec lui. Il retrouve la carte postale qu’il a reçu : “hope never dies” et des coordonnées. Il comprend qu’elles indiquent un endroit. Greg et Abby s’y rendent. C’est un aéroport où il retrouvent un homme qui a lui aussi reçu une carte. Mais contrairement à Greg, la carte était précédée d’un e-mail qui expliquait qu’il était un de ceux choisis pour survivre et rebâtir un nouveau monde. Il est arrivé trop tard à l’aéroport et depuis attend désespérément. Comprenant que Greg et Abby ne sont pas des pilotes venus le chercher, il se suicide sous leurs yeux.
Apprenant qu’une forme mutant de virus est apparue, Abby décide de retourner au labo pour participer à la création d’un vaccin, cette fois selon ses termes. Mais le labo a finalement été terrassé par l’épidémie. A l’extérieur, Abby aperçoit soudain Whitaker... avec son fils, Peter !

Un épisode solide — le meilleur de la saison — même s’il perd un peu d’impact émotionnel à être trop dispersé. Et la relation entre Al et Sarah, même si elle est jolie, apparaît après coup comme un moyen un peu facile pour nous faire apprécier Sarah (ce dont je n’avais pas forcément besoin) et compatir à sa mort. La résolution du mystère des cartes postales est simple mais efficace et très satisfaisante.
Problème de construction de la saison : l’ellipse entre l’épisode 4 et celui-ci nous force à considérer que Billy, le conducteur du camion, connaissait les gens du labo et savaient qu’ils cherchaient Peter. Ce qui ne tient pas debout !
Un dernier épisode avec un très bon potentiel est mis en place. Mais...

Épisode 2.06
Écrit par : Adrian Hodges, réalisé par : Farren Blackburn.
Les survivants mettent la main sur Whitaker, mais il a caché Peter. Ils le cherchent partout, mais Peter entend les appels de Tom mais pas la voix de sa mère (hum...). Fiona, qui dirigeait les recherches du labo, a miraculeusement survécu : elle était immunisée (hum...). Depuis le départ d’Abby (trois mois en visant large), elle a réussi à mettre au point un vaccin universel capable de protéger contre toutes les formes de grippe (hum...). Al se propose pour le tester (ce qui n’est pas possible puisqu’il est immunisé, et que Fiona ignorait que le virus avait muté et n’a donc à sa disposition que la souche contre laquelle Al est protégé. Vous avez dit hum ?) Greg réussit a deviner en trois secondes le mot de passe qui permet à Whitaker d’entrer en vidéo-conférence avec Landry. Fiona trahit les survivants et aide Whitaker à s’échapper, mais elle est tuée par Peter (qui n’avait pas tiré quand Tom et Abby le cherchaient, mais là s’excite d’un coup et vise en pile en plein cœur accidentellement). Un avion vient chercher Whitaker et Peter, avec à son bord Landry en personne, au mépris des risques de contamination, sans même qu’il ne porte de combinaison de protection. Tout cela pour permettre une abominable scène de confrontation dans laquelle on apprend que c’est bien le labo qui a créé accidentellement la souche de virus qui a détruit le monde. Les survivants réussissent à récupérer Peter, Whitaker est tué, et Landry repart avec le vaccin de Fiona (les survivants ayant gardé de quoi se vacciner eux-mêmes). Tout le monde ignore que Tom s’est glissé dans l’avion pendant la fusillade...

La saison se termine sur un épisode absolument catastrophique dans lequel une aberration invraisemblable survient littéralement toutes les cinq minutes (j’en ai laissé quelques unes de coté dans le résumé...).
La chronologie de la série est complètement invraisemblable – un problème qui se répand de plus en plus dans les séries, ce qui est probablement causé par la multiplication des formats de saisons. Les scénaristes croient, à tord, que rester flou permet n’importe quoi. Quelques semaines sont censées avoir passé depuis que Billy a remis Peter au labo, période pendant laquelle le labo est tombé sous le coup du virus. Or, les épisodes 4, 5 et 6 s’enchainent les uns avec les autres, sans que le temps n’ait pu réellement passer, à moins de croire qu’entre les épisodes 4 et 5, les survivants qui ont décidé d’aller vers la mer, sont en fait restés tourner en rond sur les routes de la région pendant des semaines.
La confrontation sur la piste de l’aéroport, en plus d’être terriblement prévisible, est ridicule de bout en bout, du concept à l’exécution. Et elle a visiblement souffert de gros problèmes de production (probablement liés à sa conception douteuse). La réalisation est en effet absolument illisible, les personnages se déplaçant sans cohérence et sans plans pour le montrer. Des respirations introduites sont des plans larges qui correspondent en fait à des plans de dialogues dont on a coupé le son (ce qui ne pardonne pas en HD). Preuve du ratage complet, des moments qui devraient être de grands pivots dramatiques, tel qu’Abby décidant de compromettre son intégrité en demandant à Tom de torturer Whitaker pour lui faire dire où il a caché son fils, ou bien les retrouvailles avec Peter, attendues depuis douze épisodes, sont totalement survolés et dénués du moindre impact. La révélation de l’origine du virus fait du labo et de Landry des méchants de bande-dessinée là où le début de la saison avait laissé penser que les scénaristes avaient en tête quelque chose de beaucoup plus subtil et dans l’air de temps.
Heureusement, cet épisode est largement résolutoire et il n’y a pas trop de raisons pour que ses ratages se répandent automatiquement sur la suite. Mais en montrant définitivement que le créateur et scénariste principal est dépassé par son concept, sans doute cet épisode 6 est-il de nature à faire s’interroger la BBC sur l’opportunité de continuer « 
Survivors ». Elle n’a encore rien annoncé sur une éventuelle saison 3 [1]...


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Post Scriptum

« Survivors »
BBC Productions / BBC1.
Créée par Adrian Hodges.
Produit par Hugh Warren.
Diffusé en janvier/février 2010 sur BBC1. Prochainement sur NRJ12.
Avec : Julie Graham (Abby Grant), Max Beesley (Tom Price), Paterson Joseph (Greg Preston), Zoe Tapper (Anya Raczynski), Phillip Rhys (Aalim Sadiq), Chahak Patel (Najid Hanif), Robyn Addison (Sarah Boyer).