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24 - Critique de l'épisode 9 de la saison 8

Day 8 : 12:00 AM 1:00 AM: Best Comedy of The Year

Par tomemoria, le 27 février 2010
Publié le
27 février 2010
Saison 8
Episode 9
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C’est officiel, 24 est la série qui me fait le plus rire en ce moment. Elle bat Lost à plate couture dans sa connerie, car son rythme, ses rebondissements et son écriture demeurent tellement excessifs qu’ils restent relativement imprévisibles. Nouvelle démonstration cette semaine avec en tête d’affiche, Dana Walsh.

What The Frak ?

C’est bien Starbuck qui est à l’honneur de l’épisode cette semaine à tel point que les intrigues politico-soapesque de Madame la Grosse Présidente ont été occultée pour l’heure. Car non seulement l’intrigue qui sert à rien occupe, à elle seule, un certain temps d’antenne, mais en plus déteint-elle sur les autres, obligeant nombre de personnages à se demander où diable est passé cette emmerdeuse de Kara Tharce. J’espère que tout ceux qui me lisent ont vu Battlestar Galactica, autrement je m’excuse de ces private joke.

Pour en revenir à l’ange déchu, Strabuck décide d’en finir avec son ex petit copain et son ami le loser. La seule scène où elle dégaine son arme avant de visser le silencieux est à mourir de rire. C’est sûr que commettre un double homicide au milieu d’une crise est la meilleure des solutions. Déjà, on sent pointer les graines d’une intrigue boulet dont la série aura du mal à se séparer. Fort heureusement, comme à leur habitude, les scénaristes ponctuent l’intrigue de 101 rebondissements. Déjà, Cole parvient à la retrouver juste avant qu’elle ne COMMETTE L’IRREPARABLE. Il apparaît comme une fleur, telle une bonne conscience soufflant à Dana la bonne chose à faire.

Je les voyais déjà rentrer à la CTU pour mieux gérer le chantage suivant qui entretiendrait les prochaines heures. Mais non, Cole sort de la voiture et s’avance vers le van où fument les deux losers. Junior a alors l’occasion de prouver qu’il n’a aucun talent d’acteur, en plus d’avoir un accent très étrange. Il menace de son petit pistolet les deux brigands et leur incombe de quitter la série sur le champ. Point de quoi en faire un plat, peut-être les deux vilains vont-ils déguerpir. Et là, forcément, PATATRAC, le loser qui avait précédemment manqué de tout faire foirer, pète un câble. Il plante son copain sans sourciller, fonce sur Starbuck qui est sauvée de justesse par ses deux amants, l’un l’avertissant, l’autre flinguant le dégénéré. Comme d’habitude cette saison, malgré le ridicule de la situation, j’étais littéralement plongé dans la scène, accroché à mon fauteuil dans l’attente de voir comment tout allait se résoudre. A plusieurs reprises dans l’épisode, j’ai cru que l’histoire de Dana Walsh allait finir par me gonfler, mais je l’ai vu éviter les pièges et aboutir à un résultat très plaisant. L’appel désespéré de Kévin pour sauver Dana lui offre une rédemption touchante et une sortie réussie. Ni trop tôt, ni trop tard. Les scénaristes marchent sur le fil du rasoir avec cette intrigue. Il en faudrait peu pour qu’elle sombre dans l’insupportable. Peut-être bientôt supplierais-je les scénaristes de faire mourir Cole et Dana dans d’atroces souffrances. En attendant, leur petit numéro d’équilibre entre rebondissements excessifs et personnages attachants est réussi. Pourvu que ça dure.

Et à part ça

Ils ont buté Sark. C’est bien ce qui m’a le plus déçu dans l’épisode. Après avoir volé les armes à son père dans l’épisode précédent, j’espérais qu’il devienne le gros méchant de la saison. Mais un simple coup de fil de son papa le convainc de se rendre à la CTU, juste avant de se faire exécuter sommairement. Une fin aussi digne de celle qu’a eu l’acteur dans Heroes. Du coup, place à de nouveaux méchants (ou peut-être sont-ils là depuis un moment, mais leur charisme inexistant m’empêchait de les remarquer). Même Fahrad Hassan décide que, non quand même, commettre un Attentat Contre Les Etats-Unis d’Amérique n’est pas une super idée. Il décide donc, comme ça, de trahir ses amis terroristes et d’alerter la CTU. 24 a du s’inspirer de Dollhouse et de sa capacité à faire changer ses personnages d’avis tous les quarts d’heure. Alors que je croyais voir l’intrigue se conclure sur la mort d’Hassan, celle-ci est mise en suspens pour laisser place à Dana et ses petits problèmes personnels bien sympathiques.

Dans le même temps, la pauvre petite Renée doit répondre de ses quinze petits coups de couteaux assenés à Leoben le Cylon (toutélié !). Je n’étais pas sûr de comprendre pourquoi Weiss, de la Maison Blanche, avait besoin de tout lui mettre sur le dos, mais j’étais assez mécontent que cette histoire empiète sur le reste. Mais j’avais tort, puisqu’elle permet à Jack de montrer comment on règle ce genre de situation. Ainsi, quand votre amie a commis un meurtre, la série vous recommande d’agresser le garde qui surveille sa cellule puis de vous ruer sur la pauvre femme qui l’interroge en lui soufflant votre haleine de clope à la figure. You got it Jack ! Et en plus il parle de décence. Hilarant.
Et il s’attendait à quoi ensuite ? A la faire sortir de la CTU sans problème ? Son coup de taser dans le dos m’a fait sursauter de rire. Je vous le dis, cette série est hilarante.
Comme à l’accoutumée, malgré ses méthodes improbables, Jack revient dans la course et donne une leçon de morale (de morale !) à son confrère de la CTU. Si j’étais bien amusé de voir Jack se mettre à la place du donneur de leçon, j’étais aussi heureux qu’Hastings se laisse convaincre et abandonne l’intrigue de dénonciation contre Renée. On verra les retombées politiques pour lui la semaine prochaine.

tomemoria
P.S. Pendant ce temps, Kim Bauer est clonée par des extraterrestres, mais tout le monde s’en fout.