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The Good Wife - Critique de l'épisode 4 de la saison 2

Cleaning House: Sept garçons, quatre filles...

Par Jéjé, le 24 octobre 2010
Par Jéjé
Publié le
24 octobre 2010
Saison 2
Episode 4
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S’il y a bien une série dont je n’ai pas envie de dire du mal, c’est The Good Wife. C’est pour ça j’ai du attendre quatre épisodes avant de me décider à écrire une review.

Pas que j’ai détesté les trois premiers, mais il m’a fallut un peu de temps pour me dire que même si je n’étais pas complètement enthousiaste, ce n’était pas le début du naufrage de la série.

Il y a toujours eu un petit truc qui m’a empêché de savourer pleinement et entièrement ces épisodes et de me dire « c’est vraiment trop bon, cette série ».
Le coup du téléphone dans le season premiere, par exemple. Le téléphone. Comment est-il possible que le triangle Alicia-Peter-Will soit résolu sur une fraude ?
J’imagine que ce n’est que temporaire, qu’Alicia entendra parler un jour de ce deuxième message laissé par Will et effacé par Eli et qu’elle prendra sa décision avec toutes les informations utiles, mais sur le coup, je n’ai vraiment pas trouvé le procédé élégant. <
Dans le deuxième, l’équipe du procureur était bien trop faiblarde pour rivaliser avec le duo Alicia/Will et je ne me rappelle plus ce qui m’a déplu dans le troisième.
Avec cet épisode, même si j’ai été gêné par une ou deux petites choses, c’est la première fois que je me suis complètement laissé aller, sans penser à chaque instant « il faut que cette saison soit aussi bonne que la fin de la précédente », « il ne faut pas que ça faiblisse », « est-ce que c’est vraiment une bonne idée tous ces nouveaux personnages ? », « rhoo, c’est sûr, je me force à aimer ces épisodes alors qu’ils sont nettement inférieurs à la saison dernière, je ne veux juste pas me l’avouer, mon Dieu, c’est « The OC-saison 2 » à nouveau » …
Ainsi, après quatre épisodes, j’en suis persuadé, The Good Wife confirme qu’elle est et de loin le meilleur drama de network et continue de mêler ses milliers d’intrigues avec la même clarté, la même maîtrise et la même finesse que la saison dernière.

Mes scènes favorites sont en général celles qui n’impliquent que deux personnages principaux. C’est dans ces moments-là que les acteurs se révèlent vraiment époustouflants et que les double ou triple sens des dialogues s’avèrent les plus excitants. Et avec le nombre imposant de personnages importants dans la série, les combinaisons de duos sont quasiment infinies. (En fait, si on prend ceux de l’année dernière, Alicia, Peter, Will, Diane, Khalinda, Eli, Mère-Grand, Cary, Glenn Childs, qu’on laisse tomber les enfants et que l’on rajoute pour cette année Blake et Bond, on arrive à un total de 11. Et comme 11 ! / (2 ! x (11-2) !) = 55, il n’y a « que » 55 face-à-face possibles !)

Les cinq plus fortes (celles qui donnent envie de taper dans ses mains de cette façon virile dite à la Jack McFarland.) pour cette semaine concernent mon sens les combinaisons suivantes :

5. Khalinda & Blake
Pour l’instant, il ne sert qu’à taper sur les nerfs de Khalinda, mais sa présence est désormais amplement justifiée avec ce jeu de domination dans un garage souterrain.
Après le cunnilingus du season premiere, la main au paquet/broyage de noisettes, également hors champ, de cette semaine fait de The Good Wife la série la plus « libérée » des networks !

4. Alicia & Will (Partie 1)
En quelques répliques, Will se rend compte qu’Alicia va devoir pour protéger la firme et s’en tenir à la vérité dénoncer une infraction de Peter et mettre à mal sa campagne.

4bis. Alicia & Will (Partie 2)… et Cary aussi.
Avec un coup de bluff de dernière seconde, Will prend la décision de sauver Alicia et Peter des attaques de l’envoyé de Child.

3. Peter et Glenn Childs
Les deux adversaires, seuls, dans un diner, forcés de s’allier pour empêcher l’arrivée d’un troisième concurrent dans leur élection.

2. Alicia & Peter
Ils ne discutent que d’éléments professionnels, mais pour la première fois, une complicité authentique apparaît à l’écran et montre que la nature de leur relation commence à évoluer.

1. Eli & Diane
Eli parvient à amuser Diane.

Presque aussi gracieux que le rire de Feyrtys

La Corbeille de Fruits de Caravage, la recette du riz au lait de ma grand-mère, la première phrase de la Recherche… Les choses parfaites sont rares, le rire de Christine Baranski en est une.

Ces moments intenses, sexy, jubilatoires (au choix) fonctionnent quasiment de façon autonome alors qu’ils sont les éléments parmi d’autres d’un ensemble d’intrigues toujours plus complexes et plus cohérentes chaque semaine. Je suis fasciné par exemple à quel point l’intérêt du cabinet n’est jamais oublié, peu importe l’affaire judiciaire en cours, les rebondissements de la campagne pour le poste de State Attorney, la relation en Alicia et Will…
Rien de tout ça n’est nouveau, et ce n’est pas ce qui m’a pleinement donné confiance en cette seconde saison.

C’est, je pense, le fait que Michelle et Robert King, les créateurs de la série et scénaristes de cet épisode, sont revenus sur le principal problème du début de la série : Alicia découvrait toujours « miraculeusement » la clé de l’affaire qui avait échappé à tout le monde.
En réintroduisant dans l’histoire la « preuve manquante » qu’elle avait mis à jour dans le pilote de la série et en faisant un élément susceptible d’être néfaste pour la campagne de Peter, les Kings semblent montrer qu’il faut leur faire confiance et qu’ils sont capables de retomber sur leurs pattes. « Vous trouviez que c’était un peu trop simple, le bureau du procureur aussi. »
Et s’étant ainsi fait pardonner cette facilité scénaristique initiale, de quelle façon se conclue l’affaire de la semaine ? Khalinda trouve à la dernière minute la preuve qui exonère le client du cabinent.
J’ai adoré le clin d’œil. Qui n’est peut-être que dans ma tête, mais ça me plait quand même beaucoup.

Mon seul souci avec cet épisode, c’est le retour pas très bien négocié de Mamie Gummer et son personnage de fausse gentille bonde. Son extravagance avait été rafraîchissante la première fois. Cette fois-ci, sa présence cumulée avec celle d’un juge peu objectif et surtout caractériel donnait un esprit « Boston Legal » à ses scènes en décalage avec le ton général de la série. Je m’attendais à tout instant à voir débarquer William Shatner dans le prétoire, tirer un coup de feu dans le plafond en s’exclamant « Dennis Crane » !
CBS a évité de promouvoir Shit my Dad says de cette façon, je leur en suis reconnaissant, mais suiis également bien content que Mamie s’éloigne de The Good Wife pour aller jouer dans la nouvelle série de Shonda Rhimes.

Tiens, j’ai oublié de ma scène favorite, probablement parce qu’elle implique quatre personnages.

Khalinda, une batte de base ball, des lunettes & une voiture.
Jéjé
P.S. Je n’aurais pas du dire autant de bien. Je suis sûr que je vais être déçu par le prochain épisode...