Sauf que Tonks a jugé bon de poster sur la version Australienne sur le forum.
Sauf que Whisperintherain a commencé a en parler sur Twitter.
Sauf que Feyrtys a dit que c’était vraiment bien.
Ce dernier point implique d’arrêter sur le champ tout ce que j’ai faisais (à savoir regarder Secret City, le travail, ma thérapie) pour m’y consacrer corps et âme, et force est de constater qu’elle (et elle et il) avait (avaient) raison.
Et après 9 épisodes, voici donc 5 bonnes raisons de faire comme moi et de suivre les conseils de Reine Feyrtys.
1 La Production

Pour être parfaitement honnête, je serais prêt un débourser de l’argent si quelqu’un lançait un kickstarter pour financer un film sur la production de l’émission tellement elle est idiot… rocambolesque.
Australian Survivor en est à sa troisième saison. En quinze ans de diffusion !
En Australie, Nine Network est la chaine qui a les droits de diffusion de la version américaine. Sauf que, en 2001, elle fut contractuellement obligée de développer sa propre version si elle voulait les garder, ces fameux droits de voir des bouts d’anatomie floutés dans des épreuves qui rendent le concept de triathlon logique. L’émission locale fut tant un échec critique que populaire qu’elle ne fut pas renouvelée.
Mais l’Australien est roublard, et en 2006, la chaine Seven Network a réussi à lancer sa propre édition de Survivor, une version célébrités. En effet, les droits d’une telle édition n’étaient pas couverts par le contrat de Nine Network. Seven Network a pu alors proposer Survivor alors que les droits de l’émission étaient détenus par une autre chaine !
Mais, le public n’était pas dupe, une version australienne de Celebrity Survivor sans aucun acteur de Hartley, Coeurs à Vif n’a aucune raison d’être et l’émission fut, à nouveau annulée à l’issue de cette saison.
On arrive donc en 2016, où une troisième chaine australienne, Network Ten, a lancé une nouvelle mouture de l’émission, celle dont nous allons parler aujourd’hui, avec à sa tête Jonathan LaPaglia.
2 L’animateur

Le Jeff Probst australien est Jonathan LaPaglia.
Ce dernier est :
le petit frère d’Anthony , héros de F.B.I. Portés Disparus mais surtout le frère de Daphné dans Frasier,
le moins cher des LaPlaglia d’après Gizz, notre expatrié en Australie,
le héros de 7 Jours Pour Agir, le Code Quantum du pauvre qui n’a même pas eu les mérites d’une diffusion dans la Trilogie du Samedi.
Mais J.Lap est aussi un ancien médecin qui a décidé un jour qu’il en avait marre de sauver des vies pour devenir acteur avec des rôles comme celui de Bryan le frère Walker qui n’a pas survécu au pilote original jamais diffusé de Brothers and Sisters ou The Slap, la série qui inspiré la version américaine éponyme, où il a engagé un coach pour maitriser au mieux l’accent australien… son accent d’origine !
Et bien évidemment, il est l’animateur parfait pour cette émission où il brille par ses phrases comme "Today, you are playing for a game changing advantage. An advantage that will... change the game." !
3 Les australiens

On a vu plus haut que l’Australien était fourbe, mais avec la distribution de cette saison, on réalise que l’Australien est perpétuellement de bonne humeur. Ce qui devrait être très agaçant, est, au final, assez plaisant.
Passés les premiers votes qui nous débarrassent des gens qui se vendent comme d’excellents stratèges dès les premières secondes de l’émission, on se retrouve avec un groupe de candidats homogènes (mais très très blanc) qui ont l’air de bien s’entendre.
Mais, heureusement pour nous, ils n’oublient pas qu’ils sont dans un jeu. Oui, parce que le choix d’un candidat de voter au hasard nous faisait très peur. En effet, l’Australien a beau être sympathique, il n’est pas idiot non plus. Si on abuse pas trop de stratégie, elle est assez présente pour rendre les épisodes aussi haletant que les bonnes saisons de la version US.
Et en plus, l’accent Australien qui consiste à ajouter des voyelles là où il n’y en a pas est presque aussi drôle que l’Espagnol.
4 Le concept

Il est rafraichissant de voir un concept de Survivor épuré.
Ici, pas d’Ile où est cachée une idole d’immunité, pas de rédemption qui permet un retour après le vote, pas d’horrible Médaillon de Pouvoir et surtout pas de tribus à concept (comme la prochaine version US). On se retrouve avec 24 australiens, séparés en tribus et, en cours de saison, on découvre l’existence d’un collier caché. D’une simplicité efficace, l’émission n’a pas besoin d’artifices et se repose principalement sur la robustesse de sa distribution. Elle a même la présence d’esprit de garder la version longue du générique qui manque tellement à la version américaine.
En plus d’être fourbe et sympathique, l’Australien est aussi très tordu. Le cinquième épisode de la saison, qui doit être vu sans spoiler, sans idée préconçue, montre ce qui se passe quand un bon casting est confronté à des rebondissements à la chaine tellement tordus que même les producteurs américains n’y ont pas pensé lors de leur trentaine de saisons.
5 La diffusion

Fourbe, sympathique et tordu, l’Australien est aussi imprévisible.
Ses animaux sont des diables qui tournent sur eux mêmes, des experts en boxe qui sautillent, et des gentils nounours aux dents hyper tranchantes. Il n’y a rien d’étonnant de ne trouver aucune logique de diffusion aux épisodes de l’émission. Si a un moment, vous avez l’impression d’avoir plus d’épisodes que de jours dans une semaine, c’est normal. Ne vous inquiétez pas.
A la base, deux nouveaux épisodes étaient proposés chaque semaine, un le dimanche, et un le lundi. Depuis peu, un troisième inédit est aussi diffusé le mardi. Et ce rythme sied parfaitement à l’émission. Le visionnage glouton n’est pas optimum pour une série télévisée car il efface un peu les limites entre chaque épisode conçu comme unitaire. Ce mix de vigloutage et diffusion hebdomadaire est idéal pour une émission de télé réalité dont les ambitions artistiques sont différentes (pour ne pas dire moindre). Les épisodes s’enchainent bien et avec ce temps d’attente raccourci, la saison sera fini quand la rentrée US sera bien entamée.
En fait, même si, contrairement à Secret City, il n’y a pas d’acteurs de Hartley, Coeurs à Vif, Australian Survivor [1] est le compagnon estivale idéal pour ces dernières semaines sans épisodes inédits de Law and Order : SVU.
[1] Ou Aostreylienne Soeurvaïveuh si on le prononce à l’Australienne