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Desperate Housewives - Critique de l'épisode 11 de la saison 3

No Fits, No Fights, No Feuds: (Almost) All about Alma

Par Jéjé, le 28 février 2007
Par Jéjé
Publié le
28 février 2007
Saison 3
Episode 11
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Commençons par un petit résumé, histoire de se remettre en mémoire l’épisode.
(Note aux extra terrestres qui ont envahi notre planète : tout d’abord félicitations pour votre bon goût - la Terre et pErDUSA sont des choix excellents - et ensuite, sachez qu’il s’est écoulé deux mois entre la diffusion de l’épisode et la publication de cette review. Je suis désolé de briser l’une de vos espérances : tous les êtres humains n’ont pas été créés à l’image de Ju !)

Gaby n’arrive pas à se rendre disponible pour son petit ami, trop occupée à essayer de prouver que Carlos voudrait saboter sa romance naissante.
Chez les Scavo, c’est Keyla, la fille de Tom et Nora, qui mène la vie dure à Lynette, qu’elle tient pour responsable de la mort de sa mère.
Pour quasiment tout le reste de Wisteria Lane, c’est Susan qui fait office de boulet : elle trahit Ian en allant rendre visite à Mike en prison et elle révèle à la police qu’Orson a eu une aventure avec Monique Paulier. Si elle réussit à se rattraper avec son anglais à l’aide d’un petit I love you, elle a moins de succès avec Bree, désormais sûre de l’innocence de son mari. En effet, Alma Hodges a révélée qu’elle était toujours vivante et que c’était elle qui avait choisi de disparaître pour pièger Orson.
Enfin, du côté des ados, tout le monde couche avec tout le monde. Sauf Andrew, même après avoir essayer de saoûler Austin.

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Trois leçons à retenir de cet épisode.

1) Felicity Huffman est trop formidable pour son rôle.

Je vais sûrement faire honte à toute la rédaction de pErDUSA, mais j’ai appris à l’adorer avec Desperate Housewives. Je n’ai pas réussi à voir plus de cinq épisodes de Sports Nights, le filmage des dialogues de Sorkin en successions stromboscopiques de champ/contre champ me donne la nausée, j’en suis toujours à la saison 2 de Frasier (elle n’arrive qu’en saison 10) et son personnage de scénariste dépressive dans Out of Order était un poil irritant. Résultat, j’ai attendu avec fébrilité le pilote de DH à cause des seules Marcia Cross, Nicolette Sheridan et... Teri Hatcher.
Toujours est-il que je continuerais à regarder la série tant que Felicity sera dedans. Elle pourrait se noyer, devenir toute bleue et discuter de la vie et de la mort avec de mauvais acteurs et Kyle Chandler que je continuerais à regarder. Elle pourrait torturer la moitié de Wisteria Lane et conserver des réserves du virus Ebola dans son frigo que je continuerais à regarder. Elle pourrait traverser la moitié l des Etats-Unis tatouée des pieds à la tête avec une main cousue au fil dentaire à son front que je continuerais de regarder.
Je n’arrive plus du tout à distinguer Lynette de Felicity. Alors la pauvre Keyla n’avait vraiment aucune chance dans cet épisode : à partir du moment où elle martyrise la poupée que Lynette lui donne en cadeau de bienvenue, j’avais envie de lui fracasser la tête à coups de batte en lui hurlant que la mort de sa mère n’excusait en rien son comportement odieux. Elle aurait pu m’être un peu plus sympathique si elle avait titillée Susan, Gaby ou même Bree, mais les choses sont claires, on laisse Lynette tranquille.

2) Ricardo Antonio Chavira est vraiment bon dans son rôle.

Connie Britton le sait : c’est plus facile de briller quand on joue Tami Taylor dans Friday Night Lights que quand on est sensé être la petite amie de Jack Bauer dont le fils est pris en otage dans un terminal d’aéroport par des terroristes commandités par le président des Etats-Unis.
Depuis près de trois saisons, Chavira est le faire-valoir d’Eva Longoria. On conviendra aisément, et Connie Britton le confirme, que ce n’est pas le spot le plus valorisant de Desperate Housewives. Pourtant, je suis de plus en plus persuadé que si Longoria ne provoque pas (encore) cette année un agacement des spectateurs du niveau de Teri Hatcher l’année dernière, c’est en grande partie grâce à lui. Il la rend meilleure quand il fait partie dans ses scènes, il arrive à lui extirper autre chose que ses sempiternelles moues de pimbèche snob (qui, oui, finissent par lasser). Il a un côté charmeur sincère qui rend de plus crédible le jeu du chat et de la souris des deux personnages. Je ne me lasse pas de voir Gaby revenir vers Carlos, surtout en comparaison du nouveau rapprochement entre Susan et de Mike. Il faudrait que quelqu’un explique à Jaimie Denton que l’amnésie n’est pas synonyme de déficience mentale et qu’il arrête de regarder tous ses partenaires avec des yeux tout ronds et l’expression faciale d’une carpe.

3) Quand on attend deux mois avant de reviewer un épisode, il faut le revoir.

Et bien que cette saison reste de bonne facture, il y a d’autres séries qui méritent bien plus un second visionnage, des séries avec les mots « câble », « vendredi » ou « caillou » dans leurs titres, par exemple.
Mais nde vous inquiétez pas pour moi, je n’ai pas à revoir les quatre épisodes suivants qui ont éjà été diffusés. Je me tiens à la politique stricte de « pas de review, pas de DH ». Ce n’est pas que j’adore respecter à la lettre les réglements (dans ce cas, je rendrais mes reviews à l’heure !) mais ça me permet d’écrire des spéculations en toute innocence sur les intrigues à venir quand je sèche...

Jéjé