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Dossier - Dossier sur la Télé-Réalité Américaine

: Que pensez-vous savoir de la Real-TV ?

Par Jéjé, le 29 juin 2006
Par Jéjé
Publié le
29 juin 2006
Saison Télé
Episode Télé-Réalité
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Attendez, on cesse les cris d’effarement, on range les banderoles, on sèche ses larmes, on reprend ses esprits et on écoute (lit) deux minutes !

Accordons-nous d’abord sur ce que signifie l’expression « télé réalité ». Dans son sens le plus large, elle englobe tout programme télévisuel qui dépeint des individus dans des situations qui n’ont pas été scriptées. On peut donc y intégrer la « Caméra cachée » de nos parents. Ce n’est pas ce qui pose problème, je pense. Effectivement, je ne vois pas de slogan contre Jacques Legras ou Jacques Rouland, ni même de portraits de Marcel Belivaux piétinés !

La « télé réalité » qui cristallise les opinions tranchées est celle des années 2000, celle des émissions dans lesquelles des personnes sont placées dans des situations pré-établies dans le but de remporter le prix mis en jeu. Les critères qui vont différencier les émissions entre elles sont la nature du prix (de l’argent, beaucoup d’argent, un conjoint, la perspective d’une entrée flamboyante dans un milieu artistique, une maison...) et les façons de le conquérir. Et évidemment, en fonction de la nature des prix et celle des règles du « jeu », on peut distinguer de nombreuses émissions de télé réalité qui, en plus d’être la plupart du temps ennuyeuses à mourir, avec des candidats pathétiques au Q.I d’invertébrés sans pattes, se vautrent dans les affres de la vulgarité, l’indécence et gonflent les rangs de la télé poubelle. C’est le cas par exemple du « Bachelor » ou de « l’Ile de la Tentation ».
Simplement, il ne suffit pas de deux exemples pour faire une règle. Sans ça, il suffit de ressortir « Charmed » et « Walker Texas Rangers » pour les séries TV.

Depuis 2000 et la première diffusion de Survivor aux Etats-Unis, un concept s’est imposé : des candidats filmés (presque) en permanence s’affrontent dans des épreuves, dont les résultats influent l’ordre de leur élimination du jeu, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus qu’un vainqueur. Ces émissions sont diffusées de façon hebdomadaire et en moyenne trois jours de jeu sont ramassés par la magie du montage en un épisode de 40 minutes.

Un conseil tribal de Survivor : All Stars

C’est ce que l’on appelle la « competitive real-tv », la télé réalité de compétition.
Le montage et les règles très contraignantes de ce format l’éloignent du fantasme de l’observation obscène de candidats placés dans des conditions humiliantes et le rapprochent de celui des séries de fiction classique. (Plus de détails dans le texte « La télé-réalité de compétition américaine ou l’ultra-fiction »)

Ainsi la télé-réalité de compétition partagerait-elle de nombreux codes avec les séries télé.

Et non - éteignez vos torches et rangez vos cartouches - je n’ai pas dit non plus qu’elles partageaient les mêmes ambitions artistiques...
Et oui, les émotions du spectateur auxquelles font appel ces émissions ne sont pas les plus complexes et les plus nobles.
Cependant, est-ce une raison pour hurler au scandale et au pourrissement de la culture de masse contemporaine ?

Ces émissions sont des jeux, et elles fonctionnent sur le même mode que les jeux olympiques et les grandes compétitions sportives !
Je m’explique...
Tous les deux ans, je me mets à vibrer devant ma télé devant des épreuves, dont, pour certaines, je ne comprends même pas bien les règles (cf. toutes les disciplines de l’escrime), en soutenant de toute mon âme des sportifs dont je n’avais jamais entendu parler, simplement parce que ce sont des représentants de la France... Les victoires acquises ne relèvent la plupart du temps pas du simple mérite, elles intègrent la gestion de la pression de l’événement, les blessures accidentelles, les manipulations du règlement (cf. la victoire de l’Allemagne de l’Ouest sur l’Argentine en 1990 en Coupe de Monde du Foot) et les recours (cf. les concours hippique de 2004), les ententes entre les juges (cf. le patinage artistique...)
Dans Survivor & Co, c’est le même principe... Des candidats inconnus que l’on soutient sur des critères comme la sympathie qu’ils inspirent, le charme qu’ils dégagent, aussi subjectifs que leur nationalité, dans des épreuves aux règles aussi tumultueuses que celles de n’importe quel sport !
Comme les épreuves sportives, ces émissions marchent parce qu’elles jouent sur le soutien irrationnel qu’elles provoquent chez le spectateur pour un certain nombre de candidats...

Les émotions mises en jeu sont basiques, c’est sûr...
J’adore Bidule, je veux qu’il gagne... Je déteste Machin parce qu’il met en péril Truc et je veux qu’il perde, et en plus, il est con !
Pas de quoi crier à l’infamie... Du trivial, mais du jubilatoire !

A ceux qui ont gardé leur couteau entre leurs dents et qui restent prêts à tout pour empêcher la propagation de l’outil d’abrutissement des masses que serait la télé réalité en provoquant la confusion la plus totale entre la fiction et le réel chez les spectateurs influençables, lisez ce que disait Jean Marie Piemme, dramaturge belge, dans sa thèse de doctorat sur les feuilletons en 1975 :

"Sous le masque du divertissement, c’est d’une manière massive et redondante que le Feuilleton impose la seule parole adéquate que la bourgeoisie puisse tenir pour préserver sa domination. Par le biais de la fiction, cette parole relance les idéologies qui imprègnent nos pratiques quotidiennes et nous mettent en position de remplir notre rôle dans l’organisation capitaliste du monde. Insistons sur ce point : le Feuilleton relance les idéologies, il ne les crée pas plus qu’il ne les impose de l’extérieur au spectateur. L’existence du Feuilleton comme ensemble de signes lisibles présuppose chez le spectateur la détention de clés de lecture. Bien sûr, certaines personnes, en raison de leur trajet individuel (niveau de scolarité trop bas, manque d’apprentissage dans la lecture des images, etc.), ne "comprennent" pas toujours le Feuilleton. Mais il faut s’entendre sur les mots. Ce qui peut éventuellement n’être pas compris par tel ou tel spectateur, c’est l’intrigue du Feuilleton, ou mieux, d’un Feuilleton bien particulier. Mais cela ne signifie pas pour autant que la clef idéologique fasse défaut."

Enfin, il serait assez illusoire de vouloir comprendre quoique ce soit au paysage audiovisuel américain et à son évolution récente en balayant d’un revers méprisant la télé réalité. Si vous pensez encore que CBS est devenu le network n°1 toute cible d’audience confondue grâce à CSI et ses dérivés, et que la FOX a dépassé NBC grâce à des séries sophistiquées comme 24 et House, remerciez pErDUSA de mettre les mains dans le cambouis et d’ouvrir ses portes à la télé réalité !

C’est donc dans un souci de pédagogie et de préservation de la paix civile dans notre pays que nous vous proposons à partir de cet été un éclairage sur la doyenne des émissions de TRC aux Etats-Unis, celle qui a mis fin à la suprématie de Friends le jeudi soir, celle qui en douzième saison attire plus de spectateurs qu’Urgences, celle qui est suivie par plus de la moitié de notre rédaction...
Thirty nine days !
Sixteen People...
One...
SURVIVOR !!!

Premier bilan - Survivor : Borneo

La télé-réalité de compétition américaine ou l’ultra fiction.

Le programme de télé-réalité de compétition constitue un genre très codifié au sein de la galaxie en expansion de la Télé Réalité. Son concept a été popularisé aux Etats-Unis durant l’été 2000 avec le succès foudroyant de Survivor [1] : filmés en permanence, les participants d’une émission de ce type concourent pour un prix extraordinaire (somme d’argent énorme, évolution de carrière phénoménale...) à travers des tâches/jeux dont les résultats influencent l’élimination d’un d’entre eux.
Il a engendré une multitude d’émissions, des plus appréciées par les critiques (The Amazing Race [2], Project Runway [3]...) aux plus décriées (The Bachelor [4], Temptation Island [5]), des succès d’audience durables (The Apprentice [6]) aux désastres qui tournent courts (The Law Firm [7]).

Une partie des concurrents de Survivor : Borneo

La « réalité » revendiquée dans le concept est diluée dans les contraintes du jeu. Les comportements des concurrents sont conditionnés par l’enjeu, la production, les conseils des présentateurs... Certaines règles changent de façon brutale au cours d’une saison et agissent sur son déroulement comme les rebondissements agissent sur les intrigues d’une série feuilletonnante. Ce dernier exemple suggère que la télé réalité de compétition et la fiction sérielle partagent des codes qui tendraient à les rapprocher plutôt qu’à les opposer.

Les ensembles simples et précis de codes dans la fiction sérielle définissent trois formats principaux :
- l’anthologie, dont chaque épisode propose un récit complet et qui ne partage avec le suivant qu’un thème général : The Twilight Zone - La quatrième dimension est une anthologie de science fiction.
- le formula-show, dont chaque épisode propose un récit complet avec des personnages récurrents qui n’évoluent au mieux qu’imperceptiblement dans le suivant. Law & Order et ses dérivées en sont de parfaits exemples.
- le feuilleton, dont chaque épisode est une partie d’un long récit, héritier du précédent et initiateur du suivant. Son avènement en prime time a eu lieu avec Dallas9 à la fin des années 1970.

Dans sa tâche à faire revenir le spectateur à l’épisode suivant, chaque format possède son propre outil : la surprise de la nouveauté, le confort de la répétition ou l’attente de la révélation. Chaque outil contient son repoussoir à téléspectateur : l’absence de familiarité, la lassitude ou la frustration.
L’hermétisme entre les formats n’a jamais été une règle absolue, mais ces dernières années, il tend à se fissurer. Des hybridations ont vu le jour, la plus répandue étant l’intégration d’éléments feuilletonnants d’arrière plan dans les formula shows. Homicide : Life on the Streets avait trouvé il y a quelques années l’équilibre quasi parfait entre feuilleton et formula show. Certains concepts n’ont pu exister faute d’audience, mais celui de Reunion s’apparentait bien à un mélange entre l’anthologie et le feuilleton (chaque saison était sensée renouveler intégralement les personnages et la distribution). On peut noter cependant la tendance du feuilleton à phagocyter le reste des codes sur la longueur et à faire évoluer un format hybride vers le soap le plus pur, exemple qu’illustrent les dernières saisons d’ER - Urgences.

Et si la télé réalité de compétition avait réussi à faire l’amalgame des trois formats ?

La TRC reprend de façon flagrante les éléments dramatiques des soap-opéras, genre par excellence du feuilleton. Les candidats, par exemple, deviennent des personnages presque caricaturaux aux types facilement identifiables. Les conditions extrêmes (promiscuité permanente, faible alimentation, timing oppressant) dans lesquelles évoluent les concurrents exacerbent leurs caractères. Richard Hatch de Survivor Borneo, Omarosa de The Apprentice 1, Rob Mariano de Survivor : Marquesas sont des archétypes de méchants, à l’image de J.R. Ewing, Alexis et Adam Carrington, qui agissent au milieu de gentils naïfs, cousins de Krystle Carrington et de Susan Mayer. Ils interviennent également dans le cadre de relations outrancières : les histoires d’amour et de sexe expéditives, les formations d’alliances, les manipulations, les trahisons et autres altercations sont les ressorts dramatiques principaux de Survivor, échos directs des intrigues de Dallas ou de Central Park West.

De plus, l’un des fondements de toute émission de TRC est une interrogation triviale. « Qui va gagner ? » Elle peut apparaître comme l’énigme qui sous tend toute sa saison, à l’image des questions simples « Les extra terrestres existent-ils ? », « Qui a tué Laura Palmer ? », « Pourquoi Mary-Alice s’est-elle suicidée ? », qui ont tenu en haleine pendant de nombreuses épisodes, voire des saisons entières, les spectateurs des feuilletons à mystère.
L’attente de réponses devient dans ces cas l’un des moteurs principaux du spectateur pour revenir chaque semaine à une heure précise devant son téléviseur. Cette attente est une part importante du plaisir à suivre une série à mystère.
Elle est cependant délicate à manipuler et source de nombreux revers contre productifs. Une question simple peut se complexifier rapidement et tisser des ramifications supplémentaires à des intrigues de plus en plus touffues. Si la série parvient à maintenir une cohérence d’ensemble depuis ses premiers épisodes, elle n’en sera que plus satisfaisante à suivre à condition de s’astreindre à une discipline sévère dans le visionnage : ne rater aucun épisode, assimiler toutes les micro révélations, ne rien oublier... Ces intrigues très longues sont un ennemi souvent rédhibitoire pour celui qui voudrait prendre la série en cours.
De plus, le plaisir de l’attente peut rapidement devenir frustration : celle qui naît de l’absence de réponses concrètes au bout d’une certain temps (The X Files) ou alors celle qui découle de révélations indignes de l’attente que les mystères ont générés (Desperate Housewives, la saison 3 de Nip/Tuck).
Enfin, après les révélations, il est en général ardu pour une série de rebondir narrativement (première moitié de la saison 2 de DH), du moins en gardant ses spectateurs (Twin Peaks).

La question simple sur l’identité du vainqueur d’une saison de TRC permet de créer une attente tout en limitant ses corollaires fictionnels négatifs.
La complexification des enjeux est de fait impossible.
Une réponse partielle et précise est assurée à chaque épisode : dans sa dernière partie, un candidat est toujours éliminé. Toujours. Une émission de TRC repose sur une formule de contraintes très strictes respectées chaque semaine.
Celle de The Apprentice est quasi immuable :
- discussion émotionnelle et stratégique dans les deux équipes à propos de l'élimination du concurrent dans l'épisode précédent
- nouvelle épreuve
- résultats
- parallèle entre l'équipe gagnante qui savoure sa récompense et les perdants qui élaborent des stratégies pour rester en course
- séance du « boardroom » où à la suite d'une discussion avec tous les perdants Donald Trump désigne le concurrent éliminé.
Ce corset de règles pourrait donner aux épisodes de TRC une image d’extrême répétition. Le principe de « réalité des candidats » permet de l’atténuer, imprimant l’idée que l’inattendu est toujours possible puisque rien n’est (soit disant) écrit.
Ainsi, la structure d’un épisode de TRC parait aussi stricte que celle d’un épisode de Law & Order. La seule différence est que la révélation finale et ce qui s’est passé dans l’épisode ont une influence sur les événements du prochain.

La TRC, organisée comme une compétition sportive, avec ses règles strictes et répétitives, donne à ses épisodes l’aspect d’un « formula show » et permet de ne capitaliser que les avantages format « feuilleton » : le téléspectateur sait qu’il va avoir une partie des réponses à ses questions dans un cadre familier.
L’aspect « formula show » permet également de capter des spectateurs que ce soit en cours de saison, voire en cours d’épisode. Si on reste en général devant un épisode de Law & Order pour savoir si les procureurs vont gagner le procès, on reste devant un épisode de RTC pour savoir qui va se faire éliminer. Et on reste le reste de la saison pour savoir qui va gagner.
La TRC réussit à être un formula show qui crée de l’attente.

Enfin, le principe sous-jacent de compétition sportive permet de rebondir après l’annonce d’un vainqueur. Qu’attend-on après une coupe de monde de football ? La suivante...
Pas besoin donc de continuer avec les mêmes personnages comme la plupart des séries, qui après quelques saisons finissent par tourner en rond avec des personnages épuisés pendant que d’autres luttent narrativement pour pallier le de leurs héros emblématiques.
A l’instar des anthologies, la RTC ne repose pas seulement sur eux. Survivor peut ainsi se présenter comme une série de variations sur le thème de la robinsonnade. Elle s’assure ainsi de pouvoir entretenir l’illusion du renouvellement et de s’essayer à des expérimentations sans qu’elles aient des conséquences définitives.

Il est remarquable que Lost, la version scriptée de cette dernière [8], reprenne non seulement son sujet général mais également le squelette de ses codes : une formule contraignante répétée à chaque épisode (les flash backs centrés sur le passé d’un personne à chaque épisode), une structure feuilletonnante, une question centrale liante l’ensemble (qu’est-ce que cette île ?). La fin de la première saison et le début de la seconde accentuent encore plus les similitudes en reprenant même la trame générale : des éliminations, une deuxième tribu, une réunification...


Ashes to ashes, dust to dust, fiction to fiction.

Télé Réalité de Compétition, de fiction tu redeviendras fiction.

Jéjé
Notes

[11 Isolés dans un environnement resté sauvage, les concurrents de Survivor s’affrontent dans des épreuves physiques et à la suite de tractations stratégiques s’éliminent progressivement les uns les autres lors d’un vote en fin d’épisode. Le dernier « survivant » reçoit 1,000,000 de $. Survivor a remporté le premier Emmy de la meilleure émission de real-tv et en 2001 le finale de la première saison a été le programme le plus regardé de l’année (après le SuperBowl).
(CBS, 2000, toujours en production, 12 saisons+)

[2The Amazing Race est une course autour du monde à laquelle participent une dizaine d’équipes de deux personnes. La dernière à rejoindre la ligne d’arrivée de l’étape est éliminée et la gagnante reçoit 1,000,000 de $. L’émission remporte chaque année depuis 2003 l’Emmy de la meilleure émission de real-tv. (CBS, 2001, toujours en production, 9 saisons+)

[3Les apprentis couturiers de Project Runway s’affrontent dans des épreuves où leurs créations sont jugées par des personnalités du milieu de la mode. Les prix en jeu sont 100,000$ pour aider le gagnant à lancer sa propre ligne et un porte folio de ses collections dans Elle. Le finale de la saison 2 a réalisé le meilleur score d’audience de toute l’histoire de la chaîne cablée Bravo. (Bravo, 2005, toujours en productions, 2 saisons+)

[4En quelques épisodes, un célibataire jeune et aisé doit trouver sa future femme dans un panel de 25 jeunes femmes mises à sa disposition. Ce fut en 2002 le seul programme d’ABC à être classé dans le TOP 20 des audiences annuelles. (ABC, 2002, toujours en production, 8 saisons +)

[5Des personnes en couple acceptent de vivre séparées, chacune au milieu de jeunes célibataires du sexe opposés, de façon à tester la force de leur relation. En 2001, ce fut le premier programme de la FOX à atteindre le TOP 20 depuis X-Files. (FOX, 2001, 3 saisons)

[6Le magnat de l’immobilier Donald Trump est supposé trouver le meilleur des jeunes entrepreneurs américains et d’en faire ses apprentis. Deux équipes de postulants s’affrontent dans des tâches commerciales. Chaque semaine, les perdants doivent faire face à leur futur employeur dans une salle de conférence et l’un d’entre eux est éliminé par Trump lui-même. (NBC, 2003, toujours en production, 5 saisons +)

[7La version de The Apprentice dans le monde des avocats par David E. Kelley fut annulée au bout de deux épisodes. (NBC, 2005, 1 saison)

[8The New York Times - How ’Lost’ Careered Into Being a Hit Show, 10 novembre 2004
"Determined to see his idea into the fall lineup, Lloyd Braun, then head of ABC Entertainment, brought together J. J. Abrams, the producer of the funhouse-mirror spy drama "Alias,’’ and Damon Lindelof, a writer for "Crossing Jordan,’’ to kick around his idea about plane crash survivors stranded on an island, a notion that he freely admitted was inspired by the reality show "Survivor.’’ The result has been a show among the top 10 this season. " (Déterminé à voir son projet faire partie de la rentrée télé, Lloyd Braun, président de la branche “divertissement” d’ABC, associa J.J. Abrams, le producteur d’Alias, et Damon Lindelof, scénariste sur « Crossing Jordan » pour mettre en forme une série autour de survivants d’un crash d’avion coincés sur une île, d’après une concept qu’il admet volontairement être inspiré du programme de télé réalité « Survivor ».)