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Entourage - Critique de l'épisode 2 de la saison 3

A Day in the Valley: Vince Chase Superstar

Par Jéjé, le 1er juillet 2006
Par Jéjé
Publié le
1er juillet 2006
Saison 3
Episode 2
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Si James Cameron a regardé cet épisode, il a sacrément du sourire lors du passage où il a eu l’occasion de voir un extrait d’Aquaman, le nouveau film qu’il est sensé avoir réalisé.

Sur un ponton, une foule apeurée reflue vers la terre ferme. Vince marche à contre courant, l’air assuré. Une petite fille fait tomber sa peluche et fait demi tour pour la chercher au grand désespoir de sa mère. Une musique grandiloquente enrobe le tout.
James Cameron, vraiment ? Ce n’est pas plutôt un film de Rolland Emmrich ? De Michael Bay ? Il n’y a pas de colombes ni de ralentis inutiles, ce n’est donc pas de John Woo, au moins une bonne chose d’assumée.
Et malgré ce commentaire qu’a pu se faire la majorité des téléspectateurs d’Entourage, celui qui en sort grandi reste bien le gars de Titanic...Que penser d’autre que « Pas possible que Cameron ait jamais réalisé une telle séquence... » Trop fort !

Une fois n’est pas coutume, le personnage central de l’épisode est Vince. La sortie de son film va lui faire enfin perdre un peu de sa transparence, et ce n’est pas un mal.

C’est vendredi, c’est le matin (midi, quoi) et, c’est l’agitation dans la villa Chase : les trous duc’ discutent chiffres du box office, comparent les projections officielles, les leurs, envisagent les différents types de situation, alors qu’une fois de plus, Vince se la joue, cool, Vesoul. Mais au fur et à mesure que sont évoquées les records précédents et les attentes du studios, il commence à se prendre au jeu et son ego de star (celui qui existe chez nous tous !) frémit enfin, à l’hypothèse qu’Aquaman puisse batte le record de recettes du week-end d’ouverture de Spiderman.
Depuis le début de la série, Vince a paru toujours assez blasé, assez humble par rapport à son statut de nouvelle icône hollywoodienne, deux trois petits caprices de nouveau riche, mais rien d’extraordinaire.
En manifestant son espoir de voir son film crever le box office, il prend enfin conscience de sa position potentielle dans le système et de son envie de la voir se réaliser : il est une star, et bientôt peut être une superstar.
Quand il accepte d’aller à une fête dans la Valley (d’après les dires de Drama, la Vallée de San Fernando est un peu pour lui ce que Bourg-La-Reine est pour un Parisien ou Thouaré/Loire pour un Nantais, un trou infect qui cumule les inconvénients ruraux et urbains !) à l’invitation de deux geeks, il n’est plus le petit gars chanceux qui s’éclate à Hollywwod mais qui est resté simple et qui sait encore s’amuser dans une banale soirée de lycéen. Il est désormais la star qui accepte de descendre au milieu des mortels : il se montre ainsi à lui-même qu’il n’appartient plus à la masse triviale.
Et Vince n’en devient que plus humain.
C’est la grande réussite de cet épisode. Le personnage n’a jamais été aussi attachant.

Peu de place cette semaine pour l’entourage : Drama se contente de pester contre Choisy-Le-Roi et Carquefou alors que Turtle essaye de gérer sa libido dans une foule de lycéennes. E., quant à lui, tente de minimiser l’importance des chiffres pour Vince, de le protéger d’une déception terrible (un black out se généralise sur la côte ouest) mais ne peut que regarder, amusé, l’évolution inéluctable de son ami.

Il n’y a que Ari qui est capable de prendre du temps d’antenne à Vince. L’autre star de la série, enfin l’autre star dans la série, avec les caprices, les sauts d’humeur, les fureurs que l’on peut facilement prêter aux divas d’Hollywood et aux Footballers Wives anglaises (les vraies - Victoria Beckham - comme celle de ITV - Tanya, Chardonnay et Donna, on vous aime !!!) : il a décidé que le jour de la sortie du film d’un de ses poulains, il ne peut pas avoir de rapports sexuels et donc ne peut combler les demandes de sa femme. L’occasion pour les scénaristes de mettre encore un peu plus en lumière son couple et de continuer à explorer les nouvelles interactions du personnage le plus caricatural de la série, le plus susceptible de tomber dans un schéma répétitif. Mais soyons rassurés, pour l’instant, il est le personnage de HBO qui marie le mieux l’avalanche de « fuck » ! (Enfin, on va dire qu’il est le personnage de HBO dans une série qui se déroule de nos jours, sinon je sens que Feyrtys va me tomber dessus, effacer le contenu de mon lecteur mp3 - la bande originale de la saison 2 de BSG, le single de Taylor Hicks et The Immaculate Collection - pour y mettre l’intégrale des dialogues de ses cow boys favoris !)

Je compte vraiment sur les scénaristes pour que Vince continue son évolution en priant (de façon laïque, que ce soit bien claire !) pour la série ne soit jamais atteinte du syndrôme Desperate - j’ai 18 personnalités différentes selon les épisodes - Housewives.
Je me demande si Vince va développer un égo aussi gros que celui de Tom Cruise. Je crois que j’aimerais bien le voir se rendre compte que son corps est composé d’un agrégat d’âmes extra-terrestres dont les corps ont explosé dans des volcans il y a 75 millions d’années quand Xenu, le maître de la Confédération Galactique, était venu peupler Terre.

Jéjé
P.S. Hé, hé ! Deux reviews et toujours pas de joker utilisé !