Séries Pas Américaines - Discussions autour des séries du monde

Hit&Miss - 1x01

La série que j’attendais le plus, prometteuse sur le papier (les noms associés me faisaient saliver d’envie) et les résultats sont là !

Le synopsis semble complétement fou, mais ça marche admirablement bien, l’écriture étant fine, les dialogues minimalistes mais puissants (en accord complet avec les personnages). la réalisation est sensationnelle, capture parfaitement l’émotion des scènes, détachant les séquences de la "maison de campagne" (limite féériques, insouciantes, à la manière d’une pub pour lessive) des scènes où Mia travaille (froides, rapides, efficaces). Le personnage en lui-même est fascinant, et le fait que Mia soit transsexuelle n’est au final qu’un détail dans son identité. C’est son passé qui intrigue, et ce qui peut la pousser à trouver du confort dans la violence, qu’elle introduit (peu à peu) au sein de sa nouvelle "famille". Chloe Sevigny est juste géniale (sans que ce soit une surprise, elle a par ailleurs le goût de ne choisir que de bons projets), elle apporte une profondeur et une espèce de compréhension du personnage assez étonnantes (ça doit pas être facile de se glisser dans la peau d’un être aussi barré, y’a pas vraiment moyen de s’y identifier). Son travail pour l’accent est assez cool aussi. L’épisode était dynamique, clair, la réalisation nettement supérieure au tsoin tsoin habituel (mais comme c’est une mini-série, j’imagine que c’est monnaie courante dans cette catégorie là), le jeu impeccable, bref, il me tarde le prochain, je suis aux anges ! C’est ambitieux et pour une fois, je sens que je ne serai pas déçue.

Continuum - 1.01

C’est la nouvelle série de science-fiction made in Canada et ça se sent bien que c’est conçu pour l’été.

L’histoire, en gros, c’est une flic qui se retrouve à faire un voyage dans le temps pour traquer de méchants terroristes.

Malheureusement, ce qui aurait pu donner de bonnes idées (l’adaptation à un nouvel espace-temps par exemple) est esquivée au profit d’un énième procédural avec des situations convenues et un twist final deviné en plein milieu de l’épisode.

A voir la semaine prochaine si la série s’améliore et si Rachel Nichols est capable d’être plus monolithique qu’elle ne l’est déjà !

Continuum Pilote

Contrairement à Geoffrey, j’ai été plutôt agréablement surprise. Et j’attendais la série depuis un certain temps. Je suis une habituée des séries canadiennes donc je ne fais jamais de grands espoirs mais là pour le coup, j’ai été agréablement surprise.
C’est bien réalisé, j’aime beaucoup le graphisme du futur.

Bien évidemment, la chute avec cancer man se voyait venir à dix milles lieux mais c’est pas bien ça l’important. Le truc c’est pourquoi son mari se déchaîne tant pour tenter de la sortir de là avant que les condamnés sautent dans le passé ? A part que tout son discours contre liber8t est faux et que peut-être Alec est au courant de ça aussi.

Je me doute bien que ça va être du procédural mais ça me va. Si ça reste de ce niveau-là, je serai heureuse.

Miss Fisher Murder Mysteries

C’est australien, ca se passe dans les années 1920, donc vive les fringues, l’alcool, la musique, les cigarettes ! Alors les enquêtes ne cassent pas trois pattes à un canard, on sait qui est le méchant dans les 5 premières minutes ou presque. Ce qui fonctionne c’est d’abord Essie Davis, (certains l’on vu dans the slap) et ensuite Nathan Page. Essie Davis joue une vraie détective privée pleine de vie qui couche avec tout ce qui bouge, une femme moderne comme on aimerait en voir plus souvent qui vit sa vie sans aucune justification et pour l’époque c’est très intéressant ! Nathan Page joue l’inspecteur un peu bougon qui se laisse gentiment faire et qui réalise assez vite l’intelligence et la vivacité.
Elle ferait une bonne Jamie Bond, en fait, pistolet dans le sac à main, poignard dans le porte-jarretelles, bonne vivante.
Pour faire très on the nose, le majordome s’appelle M. Butler, elle est aidée par deux mécréants qui ont un tacot qu’elle leur a acheté pour remplacer l’horreur qu’il conduisait, elle a une amie médecin qu’on sait lesbienne et sa femme de compagnie Dot a peur de tout ce qui est nouvelle technologie ( ie Téléphone).

C’est super frais dans le sens où on voit rarement des femmes dans ce contexte-là et ça me plaît aussi parce que j’adore l’époque et la musique est assez géniale.

Continuum 1-02

J’ai trouvé ça un chouïa en-dessous du pilote parce que on voit venir le fait qu’elle va tenter de rentrer à son époque à 10000 lieux et qu’on sait qu’ils vont pas y arriver et idem pour liber8t, on sait que ça ne marchera pas. J’ai dû mal aussi à saisir pourquoi ils tuent tout ce qui bouge, ils sont pas là pour empêcher les sociétés de créer une dictature, quel intérêt de tuer de simples innocents ? C’est quelque chose qui m’énerver au plus haut point.

@Boby

il n’y a plus la « ferveur » du milieu des années 2000 où on avait un grand nombre de dramas haut de gamme qui nous impatientaient d’être à la semaine suivante : « 24 », « Lost », « Alias », « The Shield », « Six Feet Under » entre autre.

Si tu cherches un truc dans le genre 24 , Alias , tu devrais jeter un coup d’oeil à Nikita  : comme les deux séries citées, c’est très premier degré, très enlevé et rythmé niveau action (et légèrement overzetop comme il faut), Maggie Q est excellente (et les combats sont bien chorégraphiés et cohérents avec son physique, c’est à dire que tu ne la verras pas écrabouiller au poing une montagne), tu as des rebondissements en permanence, des bons villains, des héros héroïques, et si la série pouvait un peu rebuter par son manque d’humour de prime abord, ce rejet du cartoon et ce sérieux sont consistants avec le sujet et finissent par imposer le respect à force. En bref, une parfaite petite série B très fun à enchainer : là, tu as deux saisons de plus de 20 épisodes à rattraper.

Si tu cherches au contraire quelque chose de plus réaliste et sérieux que 24, Alias, tu devrais jeter un oeil à Spooks qui reste à mes yeux LA référence en matière de série d’espionnage. Par contre, le gros problème quand tu as vu Spooks , c’est qu’il devient très très difficile de trouver la moindre série d’espionnage américaine convainquante (et pas juste grostesque voire limite insultante), en particulier celles qui se positionnent dans un registre sérieux, comme Homeland . La seule série susceptible de rivaliser avec Spooks en terme de maturité/crédibilité des personnages, c’est Rubicon . Là où Spooks dépasse largement Rubicon c’est sur l’écriture et le rythme (en gros, tu as autant de scénario dans un épisode de Spooks que dans la saison entière de Rubicon, et les intrigues de Spooks sont authentiquement passionnantes).

D’ailleurs, si tu as aimé Homeland et en particulier le personnage de Carrie, je rejoins Tonks sur Bron/Broen aka the Bridge , qui est un chouette thriller de 10 épisodes. Le concept de base est génial : un pont relie la Suède et le Danemark, et un corps est retrouvé sur ce dernier, coupé en deux pile sur la frontière, obligeant les polices des deux pays voisins à collaborer. Là tu as un personnage du même type que la Carrie des débuts, une asperger (et pas une bipolaire) avec une étrangeté plus marquée mais une condition moins aléatoire et plus sérieuse qui ne devient pas un plot device.
Si tu es fan de SF sérieuse, je ne raterais pas non plus Akta Manniskor si j’étais toi, même s’il devrait faire l’objet d’un remake prochain en UK et aux US si mes sources sont bonnes.

Je rejoins en outre Anne sur Luther qui est vraiment excellent. Tout comme la bluffante the Shadow Line , mini-série UK de 7 épisodes, un véritable petit chef d’oeuvre, à tous les niveaux, et pour moi la meilleure œuvre produite pour la tv en 2011.

Pour des séries UK destinées à un public plus jeune, à part Doctor Who, tu as The Fades et Misfits .

Et si tu es prêt à partir encore plus loin et faire une incursion dans le k-drama, White Christmas est une mini-série thriller assez hypnotique.

Continuum 1-03

Alors autant, le 2 m’avait laissée un peu dubitative, autant le 3 m’a vraiment plu. Je croyais vraiment que ce serait du procédural mais en fait pas du tout pour le moment. En revanche, s’ils tuent un membre de la distribution principale par semaine, ça va être compliqué !

Je ne le répéterai jamais assez mais les boutons citer et répondre, ils manquent vraiment !

Continuum 101-105

Voici ma petite série sci-fi de l’été qui remplacera très bien Alpha (qui m’avait fort déçu l’an dernier, et que je ne regarderai probablement pas cet été). Continuum est loin d’être parfait mais ça reste un bon petit diverstissement qui a du potentiel (je n’en demande pas plus en été ;-)) ).

The Slap

Heu... Wow ? Pour dire vrai, je n’attendais pas grand chose de cette mini-série australienne en 8 épisodes. Résultat : je suis tout simplement sur-le-cul. J’ai rarement vu une série aussi puissante émotionnellement. Elle m’a tiré des larmes à plusieurs reprises, n’a cessé de me bluffer par la finesse et la profondeur de son écriture, par ses personnages fouillés, à taille humaine, et ses acteurs prodigieux.

En quelques mots, The Slap est une série australienne tirée d’un bouquin qui s’appelle aussi "The Slap", que je n’ai pas encore lu mais si l’adage "c’est mieux dans le livre" se vérifie encore, ça doit vraiment être quelque chose. Le point de départ de la série est, comme souvent, un évènement à partir duquel tout se dérègle : lors de la fête d’anniversaire pour les 40 ans d’Hector (joué par Anthony La Plaglia, oui le fils de son père de Without a trace), tout bascule lorsque son cousin Harry (excellent Alex Dimitriades) perd son sang-froid et gifle un gamin turbulent. L’ambiance retombe comme un soufflet, l’assistance (amis et famille d’Hector et de sa femme Aïcha) se divise entre ceux qui sont extrêmement choqués par le geste (dont les parents du gamin, la mère est jouée par Melissa George d’In treatment et d’Alias), et ceux qui tendent à excuser la gifle par le comportement affreux du mioche, qui méritait qu’on le remette en place.

Chaque épisode est centré sur un personnage qui était à cette fête. La gifle est le fil rouge, puisqu’on suit ses conséquences juridiques (les parents du gamin portent plainte contre le cousin d’Hector). Mais ce n’est qu’un prétexte : c’est un évènement déclencheur, révélateur, qui va surtout mettre en péril des dynamiques (couple, amitié) déjà bancales. A travers 8 épisodes qui sont autant de portraits d’une rare finesse, la série réfléchit en réalité sur le couple, le sens de l’amitié, la famille, la vieillesse, l’adolescence, la culpabilité... Avec un réalisme et une profondeur sidérants, dignes d’une série comme Six feet under. Le pilote est clairement l’épisode le moins excellent, car il pose les bases et doit présenter tous les personnages. Mais ensuite, on plonge vraiment dans l’univers de chacun. On ressort parfois des épisodes comme lessivé. L’épisode 3 est un chef d’oeuvre d’écriture. Les épisodes 3 et 5 sont très durs, rendent limite mal à l’aise. Parfois, on est juste bouleversé par la beauté, la luminosité et la tristesse de l’ensemble (épisodes 2, 6 et 7). La réalisation et la bande son sont à la hauteur. Bref, au risque de faire un jeu de mot minable, il n’y a pas d’autre mot pour qualifier The Slap que dire que c’est une grosse claque.

Si vous cherchez une série qui vous arrachera le coeur et vous bluffera l’esprit, c’est The Slap. Satisfait ou remboursé.

The Slap

Devant le nombre de critiques élogieuses que j’avais lue sur la série, dont la tienne Tête De Précité, je me suis lancée.

J’ai trouvé le truc absolument ennuyeux, du début à la fin. Aucun rythme, aucun intérêt pour la vie des personnages, une évolution sans aucun intérêt, bref, j’ai vraiment, vraiment pas aimé. J’en conclus donc que c’est une de ces hallucinations collectives à côté desquelles je suis complètement passée.

Je ne conseillerais pas la série, parce que je n’y ai vraiment rien trouvé à sauver. Ca m’a paru complètement creux, sur tous les plans.