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Friday Night Lights - Critique de l'épisode 5 de la saison 2

Let’s Get It On: Footballers United

Par Feyrtys, le 9 novembre 2007
Publié le
9 novembre 2007
Saison 2
Episode 5
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Moi qui me plains de ne pas savoir quoi écrire chaque semaine sur Friday Night Lights, cet épisode m’a prouvé qu’avec un peu d’aide de la part des scénaristes, j’avais toute la matière nécessaire à remplir ma page blanche. Mais j’avoue, je préférerais me retrouver à court d’arguments plutôt que de devoir parler du pire crime qui soit à la télévision : gâcher un personnage que tout le monde aime, et moi en particulier.

Avant de parler de ce qui fait mal, parlons de ce qui fait plaisir : Eric qui se met en quatre pour une partie de jambes en l’air avec Tami, Matt qui dit ses quatre vérités à Julie et qui remet CT à sa place, Tim qui arrive à convaincre Street de ne pas se faire opérer… C’était du tout bon ! De l’excellent FNL comme on l’aime, plein d’humour, de beauté, de poésie.

Eric Taylor était particulièrement drôle et touchant dans son rôle de mari qui essaye de convaincre sa femme de « remonter en selle », selon l’expression consacrée, et, il faut le dire, un peu vulgaire. Le meilleur dans cette histoire étant les conseils prodigués par Coach McGill. Des fleurs, une soirée entre filles, et hop, emballé c’est pesé ! Il est mignon Eric avec ses bougies, puis ses tulipes et ses mains dans la vaisselle... Tami est encore plus adorable quand elle lui explique qu’il est bien gentil avec tout ça mais que là, vraiment, il faut qu’elle pompe le lait de ses seins hyper douloureux, c’est urgent ! Tout est bien qui finit bien puisque Tami et Eric courent à la fin de l’épisode jusqu’à la chambre à coucher pour se « remettre en selle ». Ewwww. Même dans le cas d’un couple aussi sexy que les Taylor, cette expression tue tout l’érotisme de la situation. Je vais essayer de l’oublier d’ailleurs.

Ce que je vais essayer de me rappeler le plus possible, en revanche, c’est du visage de Tim quand il explique à Jason qu’il n’a aucune intention de ramener dans le coffre de sa voiture le cadavre de Street à ses parents. Et qu’il l’aime. Rhaaa… Il a trouvé les mots ! Il les a trouvé, le petit salopiot ! Et pas d’une façon qui m’aurait fait grincer des dents ou donner envie de me boucher les oreilles, non, d’une façon qui m’a fait pousser de longs soupirs d’amour. Je ne sais pas de qui il a hérité ses yeux, Taylor Kitsch, mais je voudrais dire à cette personne un grand merci. Et merci aussi aux scénaristes d’avoir écrit un monologue poignant et réaliste. Ca ne rattrape pas l’autre monologue tout pourri qu’ils ont sorti d’un téléfilm de Disney Channel, mais ça compte quand même. Je ne sais pas bien ce qu’ils ont voulu faire avec le petit plongeon de Jason et sa nage héroïque jusqu’à la cote, en revanche, mais bon… Si ça permet de passer à autre chose pour Jason, c’est très positif. En plus, ils ont réussi à faire quelque chose de très poétique avec cette histoire à Mexico. La dernière scène entre Lyla, Jason et Tim est superbe. Je ne sais pas ce qu’ils vont faire avec ce rapprochement, s’ils vont en rester là ou creuser un petit peu, mais en tout cas, c’est une belle façon de conclure cette intrigue. La Crazy Christian va devoir faire des actes de contrition à son église, mais en attendant, c’était beau de la voir passer de Jason à Tim avec autant de naturel. [1]

Passons à Matt et à son attitude qui m’a fait l’applaudir et espérer qu’il continue dans cette voie ! Parce que bon, il est mignon le petit Saracen à être tout le temps gentil et aidant, mais rien ne me fait plus plaisir que de le voir s’affirmer. La dernière fois qu’il s’était opposé à quelqu’un, c’était à son père et ça faisait déjà plaisir à voir. Matt n’est jamais aussi sexy que lorsqu’il réussit à faire des phrases complètes. En plus, il a raison. Eric, autant que Julie, ont beaucoup de culot de faire comme si rien ne c’était passé et d’espèrer que tout rentrera dans l’ordre naturellement. Devinez quoi ? Ce n’est pas parce que vous voulez que tout aille bien que tout sera oublié ! Le monde n’est pas à vos pieds. You go Matt ! Montre à cette pimbêche que ce n’est pas avec un sourire et des bonnes intentions qu’elle peut faire oublier la façon dont elle t’a traité cet été, surtout si elle n’est pas prête à s’excuser avant toute chose. D’ailleurs, je remercie Landry et ses « No. No. No no no no no. No », qui résumaient parfaitement ce que je pensais de la situation. Bien sûr, Julie lui manque. Après tout, Matt n’a pas eu beaucoup de temps pour se faire à l’idée qu’ils étaient séparés. Alors quand elle revient, la bouche en cœur, pour essayer de se faire pardonner, j’avais envie de hurler un énorme « Alarm ! Alarm ! Alarm ! » à Matt. Heureusement, Landry était là pour le ramener un tantinet à la réalité.
Pareil pour Eric. Il a beau tout mettre en place pour jouer à l’entraîneur/père/psy, il a beau cuisiner son célèbre chili con carne pour ses deux meilleurs joueurs, il est bon de se montrer un peu plus patient et un peu moins sûr de son coup. Je suis ravie que Matt se soit affirmé contre Eric et même contre Smash. Même si je comprends l’attitude de ce dernier par ailleurs… mais c’est une autre histoire que j’espère, les scénaristes vont développer par la suite. Le pauvre Smash n’a pas eu beaucoup de temps d’antenne depuis ce début de saison. On n’a même pas aperçu Waverly !

De toute façon, le seul joueur indispensable à la victoire des Panthers, ce n’est pas Smash, ce n’est pas Matt, ce n’est même pas Tim. C’est Landry. Et oui. Ne me demandez pas pourquoi, ni comment, mais le résultat est là. Lors de sa première participation à un match, Landry est celui qui sauve les Panthers. Enfin, disons qu’il aurait pu marquer un touchdown mais qu’un défenseur de l’équipe adverse fait une faute sur sa personne et qu’une pénalité est jouée à deux mètres de la ligne d’essai, garantissant ainsi la victoire des Panthers. Landry n’a pas fait grand chose, si ce n’est répondre présent lorsqu’Eric décide de mettre le sort du match entre les mains de ce débutant. Car voyez-vous, Landry a impressionné Eric lors de l’entraînement, (alors qu’il continue à l’appeler Lance). Pour couronner le tout, Landry a donné un discours lors de la mi-temps qui a remonté le moral de tout le monde… Un discours qui m’a donné envie de devenir sourde. Et de m’énucléer par la même occasion. Vraiment. Ca ne m’était jamais arrivé avec FNL, jamais. Avec Grey’s Anatomy ou Heroes, ça m’arrive toutes les semaines, mais j’en ai pris l’habitude. Le choc a été violent, et extrêmement douloureux pour moi.

Je n’aimais déjà pas Landry en meurtrier, même accidentel, même pour défendre Tyra d’un violeur. Mais alors, Landry en joueur doué et en brillant orateur, c’est simplement impossible pour moi à regarder.

J’ai mis quelques épisodes à me faire à l’idée qu’il voulait faire partie de l’équipe, mais son succès soudain sonne tellement faux et tellement artificiel que j’en ai la larme à l’œil. On sait très bien que cet état de gloire sera passager. Et que la chute sera d’autant plus dure. Ce n’était vraiment pas la peine d’en rajouter. Vraiment, vraiment pas la peine. Tout comme cette idée saugrenue de faire rompre Tyra et Landry sous prétexte qu’elle cherche à le protéger… La dernière fois que j’aie vu une histoire pareille, c’était dans Smallville. Quand Lana, pour protéger le secret de Clark, se marie avec Lex, sous les menaces de Papa Luthor. Oui, c’est ça. SMALLVILLE. Honte sur vous, scénaristes de FNL, honte sur vous.

Non seulement vous m’avez gâché mon Landry en en faisant un meurtrier, mais vous en rajoutez une couche en en faisant un pseudo prêcheur à la gloire du merveilleux esprit d’équipe du football américain ? En en faisant un joueur doué qui surprend tout le monde, y compris un coach qui n’a pas la moindre idée de qui il est et qui le fait jouer la passe la plus importante d’un match officiel ?

Landry est fantastique quand il chante pour son groupe Crucifictorius, quand il est ironique avec Tim, quand il est amoureux transi de Tyra, quand il donne des conseils tout pourris à Matt sur les filles. Il est fabuleux quand il remet Saracen à sa place et l’empêche de prendre la grosse tête, quand il dit ses quatre vérités à Tyra et quand il fait l’arbitre dans un match entre filles. Mais en faire la star d’un jour, la star d’un match, alors que personne ne l’a vu jouer jusque là, à part en entraînement, c’est trop pour moi. Si au moins, il n’y avait pas eu ce discours débile… Si au moins, Landry avait prouvé sa valeur autrement qu’en expliquant qu’à plusieurs, on est plus fort que tout seul… J’en ai mal aux doigts rien que de taper cette fichue phrase !

Rendez-moi mon Landry !

Feyrtys
Notes

[1Je ne veux pas trop analyser la situation en expliquant que généralement, lorsque deux amis sont amoureux de la même fille, c’est qu’ils sont secrètement amoureux l’un de l’autre, mais bon...