Six Days (Part 2): Joining the club
Cette semaine, la deuxième Katie est à l’honneur, puisque lors d’une renégociation de son salaire elle a demandé à être payée autant que ses collègues. Ceux là qui jouent des rôles principaux, comme elle, et apportent autant à la série. Une certaine parité, quoi.
Quelle demande complètement folle n’est-ce pas ? Heureusement que chez ABC, ils sont pas complètement fous. Ils savent bien que Sandra Oh et Isaiah Washington (oui, ce type qui a fait plein de bonne pub à la chaîne et à la série pendant des mois et mérite plus que quiconque son job) valent beaucoup plus que miss Heigl, cette blonde tombée de nulle part dont le personnage offre les pires storylines. En plus, elle a osé l’ouvrir pour défendre son copain, et quand t’appartiens à ABC tu la boucles si quelque chose te plaît pas (non mais elle se croit où, en démocratie ?).
Voilà donc pour la news pas de Jéjé.
Je reprends donc ma casquette de revieweuse hors pair et ponctuelle pour revenir sur la deuxième partie de Six Days. Un diptyque très réussit où l’on a en plus la gentillesse de nous indiquer le temps écoulé, chose qui me perturbe toujours autant dans cette série. Depuis combien de temps ils ont commencé leur internat ? Un an, plus, moins ? Si vous êtes assez fou pour avoir établit une estimation, ce serait gentil de me le dire sur le forum ou par email, merci beaucoup bien.
L’avantage d’un double épisode est que l’on peut prendre plus de temps sur des intrigues en général vite expédiées, comme les patients-mouchoirs, mais également de pouvoir faire grandement avancer certaines situations. Parce que l’on nous promet que tout ce que l’on introduit dans la première partie trouvera une fin dans la seconde.
C’est en tout cas le but de la formule et la Shonda Team n’a heureusement pas raté son coup.
Conclusion 1 : l’opération de miss Ondamania trouve un financement inattendu.
Enfin, inattendu pour les personnages car le don d’Izzie se voyait arriver plus gros qu’un camion venant écrabouiller Kiki Cohen. « Oh non j’ai un chèque que je n’encaisse pas depuis des mois et comme par hasard ma patiente est fauchée, mais que vais-je donc en faire ? » (ben oui, devant comme derrière l’écran, elle pense qu’au fric celle-là !). Franchement, on a vu plus subtil. Mais il en ressort tout de même le point final au deuil d’Izzie et son premier geste financier en l’honneur de Denny. C’est déjà ça de gagné.
Ah oui, la petite s’en sort, mais honnêtement on s’en fiche.
Conclusion 2 : Derek arrive à retrouver le sommeil sans avoir à étrangler Meredith.
Ce point peut paraître totalement anecdotique mais j’avoue l’avoir grandement apprécié, et cela bien avant que l’on réalise que les problèmes nasaux de Meredith sont un prétexte pour la rapprocher un peu de son père. La communication entre eux est toujours aussi difficile mais le pas en avant de Meredith est un énorme progrès et d’autant plus touchant lorsque la relation de George et son propre père est mise en parallèle.
Quant aux premières scènes très légères du couple MerDer, j’ai lu beaucoup de plaintes à ce sujet de personnes regrettant leur ancienne dynamique. Ces gens-là se souviennent-ils à quel point ils étaient chiants ? Oui, les relations tumultueuses sont ce qui fait le sel de la série, mais MerDer y était pénible au possible. Après les mariages, les coucheries et autres catastrophes diverses et variées, voilà que le couple vedette vie une relation banale, avec des situations banales. Comme de ne pas arriver à dormir à dormir parce que l’autre ronfle ou a mauvaise haleine ou même refuse de vous donner un bout de couverture alors que vous vous gelez les fesses toute la nuit ! Ces petits gags sur leur vie quotidienne sont adorables et reposants, et ce n’est pas comme si on y avait droit toutes les semaines. Pour le soap, on a toujours une dizaine d’autres personnages prenant la relève.
Tant pis pour les râleurs, moi je suis ravie que Mr et Mme Geignards aient disparu.
Conclusion 3 : Addisex is born (je ne remercierai jamais assez la personne qui a inventé le mixage de prénoms).
Ah, du sexe ! Enfin presque. C’est un peu pour cela qu’on regarde tous la série, non ? Le nouveau « couple » formé par Addison et Alex, que je n’avais même pas vu venir, passe donc son temps à se tourner autour dans une tension sexuelle que seul l’alcool arrive à percer. Même avec un bébé au bord de l’agonie entre eux, l’ambiance est chaude !
Une attitude qui ne surprend pas tellement dans cet univers mais trouve pourtant une raison : l’avortement d’Addison, qui aurait dû accoucher du bébé de Mark cette semaine précisément. Non seulement son attirance pour Alex en devient soudainement moins drôle, puisque cela ressemble beaucoup à un geste afin d’oublier l’évènement que Mark lui jette sans cesse à la figure, mais cela a aussi le mérite d’approfondir la relation des ex-amants. Surtout Mark, le plus négligé des personnages sur tous les plans, qui se voit légèrement enrichit psychologiquement.
Avec des scènes pareilles, ça ne me viendrait pas à l’esprit de séparer Addie du troupeau. Elle devrait parfois vérifier les champignons qu’elle avale, la Shonda.
Conclusion 4 : Papa O. ne se réveillera plus.
Le sort du père de George est évidemment l’enjeu principal de l’épisode et la partie la plus réussie. De la prise en charge de sa famille à sa colère face à ses supérieurs, pour finir sur une triste résiliation, George se montre d’un bout à l’autre le plus passionné et passionnant des personnages de l’hôpital. A moins que vous ne soyez aussi insensible que certains rédacteurs d’ici au look de Britney Spears, chacune de ses réactions touche droit au cœur tant elles sonnent justes.
Eh oui, même une scène ridicule de pets arrive à tourner aux larmes. Sont forts ces O’Malley.
L’émotion ressentie durant les dix dernières minutes est poignante, tant cette fin a été bien préparée. Parfois les regards tristes, les ralentis et les chansons dignes de Coldplay font remarquablement effet.
Et comme si ce n’était pas suffisant, ce drame permet à Cristina d’avoir droit à sa seule scène digne d’intérêt depuis le Yang’s Anatomy. Je regrette vraiment qu’ils l’aient replongée dans cette pitoyable caricature qu’elle forme avec Burke. Laissez là montrer qu’elle a un cœur, bon sang !
Ma conclusion : Des épisodes aussi bons, j’en redemande.
[1] Pour avoir des Explosions Dans le Ciel plein les oreilles, il suffit de vous mettre devant Friday Night Lights, si vous n’avez pas le bon réflexe de déjà le faire.