Life Unexpected c’était un peu ça. J’avais lu une news, et forcément j’avais été touchée. La nouvelle série des Palladino, pensez-vous. Qu’ils soient derrière pouvait même me faire accepter de revoir Shiri Appleby. Tellement motivante que, des semaines avant sa diffusion, je me suis engagée à en faire la review. J’avais la foi.
When we were wrong.
Sauf que non. J’ai réalisé en lançant la lecture que les Palladino n’avaient rien à voir avec Life Unexpected.
Que je ne savais pas comment j’avais pu les y associer, et que les drogues, les chutes répétées, ou le traumatisme causé par l’articulation d’une phrase comme « Non mais en fait elle est pas si mal la nouvelle saison de Scrubs » avaient peut être effectivement causé des dommages irréversibles à mon cerveau et à ma mémoire, voire même à la manière dont j’assimilais les informations.
D’accord, en tirant tout ça par les cheveux, on peut essayer de trouver des parallèles entre Gilmore Girls et Life Unexpected qui justifieraient mon erreur qui-n’en-est-pas-une-parce-que-je-ne-fais-pas-d’erreurs, et le fait que plein de gens les comparent.
Dans Gilmore Girls, on nous parlait de Lorelaie (géniale), adulte, et de sa fille éponyme (un peu moins géniale, surtout sur la fin), ado. Il y avait une ville cool, un café au patron grognon trop classe, et des tas de personnages secondaires barrés.
Ici, on a droit à une blondasse de 16 ans orpheline (pas géniale) qui veut retrouver ses parents biologiques pour se faire émanciper, sa mère devenue animatrice radio qui l’a eue trop jeune et qui du coup l’a abandonnée (mère, pas géniale ; décision, brillante), son père patron d’un bar, et JackDeDawson qui joue un hétéro cocu. Et non, ne retenir que ça du personnage c’est pas homophobe, c’est juste avoir une mauvaise capacité de concentration.
Les deux séries ont donc des personnages vaguement similaires, mais c’est absolument tout.

Evidemment, je me doute bien que personne n’acceptera que je dise du mal d’une série en partant du fait qu’elle n’est pas aussi bien qu’une autre (quoi que), et donc je vais donner / inventer des raisons intelligentes.
IDK My BFF Jill ?
Même si le pilote pose bien les bases de la série, et reste assez sympathique, ses personnages semblent être du déjà vu, mais dans une version moins amusante, moins surprenante, que ceux auxquels on a pu être confrontés.
Lux est l’adolescente un peu blasée [1], avec du recul sur les choses, mais au fond un cœur qui est prêt à fondre [2] du moment qu’elle voit un peu d’amour, un truc qui ces dernière années, avec un énorme pic depuis l’avènement Ellen Page, est sur représenté. Sauf que les rôles d’Ellen Page (ou les héroïnes de Veronica Mars, Wonderfalls, Dead Like Me, et autres) n’hésitent pas à y aller franchement, là où Lux fait plus gamine avec des sautes d’humeur.
Oui, ce que je reproche à son personnage est donc de ne pas encore être suffisamment bousillé. J’aime les gens malheureux.

Shiri Appleby est une trentenaire avec des problèmes d’engagement parce qu’elle a été trop abîmée par la vie, et qu’elle ne se fait plus confiance, ou une autre connerie du genre. Le père, un adulescent qui vit juste au dessus de son propre bar, et qui passe son temps devant Youtube ou avec ses meilleurs potes. Okay, okay, lui j’admets que je l’aime bien, mais c’est surtout à cause de son charme fou, et de sa vie de rêve ; je suis faible.
Les situations sont aussi trop clichées à mon goût. On s’attend dès le début à ce que les deux ex-coups d’un soir recouchent ensemble, et on est limite soulagés en voyant qu’ils le font dès le premier épisode, et que ce n’est pas une storyline qu’on aura à traîner tout au long de la saison 1. Maintenant, il y a le problème du fiancé, qui lui va être beaucoup plus lourd à supporter, mais sûrement géré d’une manière aussi prévisible. Si on n’a vraiment pas de chance, vers le milieu de saison, ou la fin selon sa longueur, il apprendra la vérité, sera blessé, et triste, mais finira par la pardonner.
Sinon, elle assumera, et on en sera débarassés. Mais engager Kerr Smith pour seulement un ou deux épisodes, ce serait un peu contre-productif.
Arrivée à un peu plus de la moitié de l’épisode, je priais pour une fusillade et des aliens. Alors que j’ai jamais aimé Roswell. Et quand Lux a expliqué que si elle n’avait jamais été adoptée c’était à cause d’un problème cardiaque, et de ses opérations à répétitions, j’ai ri. Frôler l’over ze top en moins de 40 minutes, c’est quand même classe.
Video Killed the Radio Star...
L’autre problème majeur de la série Life Unexpected, ce sont ses musiques.
Dans le choix des morceaux, ce n’est pas fondamentalement mauvais, au contraire il y en a quelques uns qui sont même plutôt jolis – même si entendre encore une fois First Day of My Life de Bright Eyes dans un drama m’en a dégoûtée pour de bon – mais ils ne rythment absolument pas l’action, et l’accompagnent très mal. C’est regrettable, surtout quand on voit à quel point la bande originale a pu contribuer à la qualité de séries comme The OC, ou masquer un peu la médiocrité de certaines autres – pas de noms, médire c’est mal.
Ca m’a particulièrement choquée sur la scène de sexe, qui malgré ses airs plutôt passionnés, a été accompagnée d’un morceau beaucoup trop mou.

... Or did it ?
Ceci dit, je dois quand même admettre qu’il y a eu de bons moments. Comme par exemple celui où, après une nuit torride, Shiri se prend les pieds dans sa fille qui dort sur le trottoir. Moment immédiatement gâché par la gamine qui lâche un « Han, vous apprendrez JAMAIS, this is so going on my twitter ! ».
Avec les épisodes, les personnages pourraient devenir très agaçants, ou au contraire beaucoup plus sympathiques, et je n’exclus pas encore totalement l’idée d’apprécier Life Unexpected, même si pour le moment, j’ai plutôt l’impression que ça va très très vite devenir lourd.