The Man From Tallahassee: Un Menu Giant et une Magic Box, s’il vous plait !
Cette semaine, c’est l’heure du round 2 de Man of Science, Man of Faith. Locke est à l’honneur, certes, mais on a également le plaisir de retrouver le formidable Docteur Ducon. L’un s’apprête à quitter Lildelost en compagnie de sa nouvelle femme, l’autre veut rester et que tout le monde reste avec lui parce que sinon « c’est triché ». En bref, l’opposition ancestrale entre les deux hommes prend une toute nouvelle forme.
Une forme de sous-marin.
Man of Analepse
Une fois n’est pas coutume, je vais commencer par les flash-backs. Assez nombreux, mais plutôt courts, ils sont plutôt bien foutus et, c’est à noter, ont un rapport direct avec ce qu’il se passe sur Lildelost. Pour de vrai. Ils servent à quelque chose !
Bonus : après tout un tas de flash-backs centrés sur le père de Locke, pour passer le temps, ou sur sa copine, pour passer un peu plus le temps, ou sur son père et sa copine, ou sur ses potes fumeurs de pétards, on arrive enfin à une réponse qu’on attendait depuis 63 épisodes (une broutille) : Mais dis donc, comment il s’est retrouvé dans son fauteuil roulant, le Locke ?
Pour faire simple, surtout parce que ce n’est pas très long à expliquer : c’est la faute de son papa. Qui est définitivement très méchant. Et qui est, sans l’ombre d’un doute, le vrai Sawyer que cherche Ping-Pong Sawyer. Mais qui n’est pas, enfin je pense, le père de Claire.
L’intrigue est simple et repose entièrement sur ce qu’on savait déjà de la relation entre Locke et son père (vous voyez qu’ils étaient utiles, tous ces flash-backs... enfin, au moins les deux premières, hein !). La scène où Locke passe au travers de la fenêtre pour aller s’écraser 8 étages plus bas est rapide et choquante.
Une révélation satisfaisante. Une réponse.
Plein de nouvelles questions.
Man of Submarine
Cette semaine, Locke est cool. Et cinglé.
Mais il a un plan. Un plan de cinglé, oui, mais un plan qui explique son comportement débile des dernières semaines. Je ne suis pas persuadé que ce soit très intelligent, d’un point de vue narratif, de faire passer ses personnages pour de gros crétins décérébrés et d’expliquer après coup que « c’était pour déconner », mais c’est quand même agréable (et assez rassurant) de retrouver un Locke déterminé, cinglé, et drôle.
Car oui, Drew Goddard oblige, l’épisode est rigolo, en plus d’être extrêmement bien foutu. Son duo avec Ben entraîne de très bonnes répliques, tant du point de vue comique (j’ai hâte de voir les hamsters géants et leurs roues électriques géantes la saison prochaine) que dans la catégorie « Cooool ».
Et mine de rien, entre deux répliques sarcastiques, on apprend pas mal de trucs dans cet épisode. J’en reparle un peu plus bas.
Parce que là, ça presse, j’ai besoin de parler de l’autre. Là. Vous allez voir.
Man of Tattoos
Le Docteur Ducon que Kate retrouve dans La Ville de Les Autres n’est pas le même que celui qu’elle avait lâchement abandonné quelques jours plus tôt. Ce nouveau Docteur Ducon a été LesAutrisés. Ce qui veut dire qu’il vit avec Les Autres, mange avec Les Autres, et qu’il a appris à utiliser la Super Technique de Les Autres qui lui permet de ne jamais répondre aux questions qu’on lui pose et d’avoir l’air mystérieux en toutes circonstances.
Le Docteur Ducon, heureusement, n’est pas complètement transformé comme nous l’apprend une scène qu’il partage avec Kate autour d’une table de billard. Le dialogue donne à peu près cela :
« Ecoute, saleté de bonne femme, tu es venue me sauver alors que je t’avais dis très clairement - mais les femmes n’écoutent jamais - de ne *pas* revenir pour moi. Maintenant, c’est ton problème, plus le mien. Non, ne pleure pas. C’est bien les femmes, ça, de faire du chantage affectif. Bon, écoutes, mes potes Les Autres vont me laisser partir, là, dans une paire d’heures, mais poupée, je te promets de revenir te chercher... Enfin, dès que j’arrive, je prends une petite douche, et tout de suite après j’appelle la police pour... Ecoutes, c’est pas ma faute si tu es une criminelle recherchée, hein, on a tous tué notre père ici, et t’es bien la seule assez conne pour t’être faite prendre, alors assume. Donc j’arrive, je me douche et je t’appelle, promis. Ca te dit un coup rapide sur la table de billard pour fêter ça ? »
Quel gentleman, ce Docteur Ducon.
Au milieu de tout ça, c’est sa nouvelle relation avec Tom qui m’épate le plus. Ils jouent au foot américain pour faire tout comme le Coach Taylor, ils se font des petits signes discrets qui veulent dire, au choix, « Attention, la pièce est sur écoute », ou « Il lui manque une case, à cette foutue bonne femme », en bref, une chouette complicité qui fait plaisir à voir.
Enfin qui fait bizarre. Mais il n’y a rien de mal à ça, hein.
Man Who Likes to Blow Shit Up
C’est vraiment dans la relation Ben/Locke que l’épisode devient très bon. Ben n’a pas toutes les réponses (forcément, c’est un personnage régulier maintenant, il faut qu’il rame un peu...), Ben est un manipulateur (il est meilleur avec un lapin blanc, mais il sait improviser). Locke, lui, croit avec toutes les réponses, prend un air supérieur, en profite pour récupérer un chouya de charisme, et finit l’épisode sur le cul, comme tout le monde.
Entre temps, il fait exploser le Sous-Marin de Les Autres.
Mais c’est cohérent avec sa ligne de conduite, comme nous l’apprend cet édifiant dialogue intérieur :
« Locke être sur Ile Magique. Locke faire exploser trucs. Locke content. Non, Locke en colère. Oh, oui, Locke en colère ! Hmmm... poulet... »
Plus sérieusement... Locke a vraiment toute une liste de raisons qui expliquent pourquoi il fait exploser le seul lien entre Lildelost et le Monde Extérieur :
- Parce que les explosions dans la nuit, c’est joli.
- Parce qu’il aime vraiment le blanc de poulet.
- Parce que lui, il marche.
- Pour faire chier le monde en général, et Jack en particulier.
- Parce que ce sont tous de sales tricheurs qui trichent avec leur poulet, leurs flingues et leur électricité, d’abord !
- Parce que lui, il l’aime cette île, et qu’il la connaît, et qu’il a regardé dans son âme, et qu’il sait, lui et lui seul, du plus profond de son être que c’est sur elle qui veut passer le restant de ses jours.
- Parce qu’il sait que Ben veut qu’il fasse exploser le sous-marin, et qu’il le fera quand même, parce que la psychologie inversée, c’est nul.
- Parce que quand on a du C4, il faut se dépêcher de l’utiliser. C’est comme de la vodka : une fois ouverte il faut la boire vite avant qu’elle ne s’évapore.
Si avec ça, vous n’êtes toujours pas convaincus... je peux vous proposer la Boite Magique.
Man of Quick
J’ose espérer que lorsque Ben parle d’une Grosse Boite Magique qui fait tout ce qu’on veut (sauf les sous-marins... oh, snap !), il parle en métaphore. Parce qu’autant je n’ai rien contre les Grosses Boules Rouges de la Destruction, autant j’ai un doute sur les Grosses Boites Magiques. Mais passons, la scène était cool.
Le cliffhanger aussi, était cool, bien qu’un poil trop prévisible. Pas prévisible dans le sens « j’ai toujours su que le père de Locke était sur Lildelost », parce que ce n’est pas le cas, et je ne vois pas du tout ce qu’il fout là ou comment ils vont l’expliquer autrement que par une Grosse Boite Magique, mais plutôt dans le sens où on le voit venir quelques minutes plus tôt, ce qui gâche un poil la révélation.
Une fin surprenante, potentiellement désastreuse, mais un point final plutôt couillu pour cet épisode très réussi. Le deuxième de la saison, youhou !
Et on parlera un peu de Lost.
