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Ma Saison à Moi - Critique de l'épisode de la saison

La Saison à Blackie: One day you’re in, and the next… Aufwiedersehen !

Par Blackie, le 7 septembre 2009
Publié le
7 septembre 2009
Saison
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Voilà, c’est déjà la fin de l’été. La rentrée télé va démarrer, le temps pourri est revenu sur Paname, et c’est avec moi que se conclue cette édition de Ma Vie, Mes Séries, Ma Saison A Moi En Détails. Bande de chanceux. Parce que forcément, je ne pouvais pas l’écrire quand il faisait assez beau pour perfectionner mon bronzage ou barboter dans la piscine avec de beaux italiens.

Les vacances me manquent.

L’an dernier mes vacances furent un peu plus nulles, mais heureusement il y eu de quoi m’occuper sur le petit écran. Et je ne parle pas de programmes dans la gamme USA, la chaîne spécialisée dans les séries médiocres mais pas désagréables pour les gens qui se font chier quand il n’y a rien d’autre, et qui ne compensent pas le manque d’italiens. Non, il y a eu de vrais bons programmes, nouveaux ou de retour. La saison s’annonçait géniale…

Sheer elegance in its simplicity

Cela a démarré en fanfare avec l’évènement Whedonesque de l’année, que dis-je, du siècle : Dr Horrible’s Sing-Along Blog ! Tout ce qu’il y a à savoir fait dorénavant partie de la légende. La grève des scénaristes, les cris de joie de NPH au téléphone, l’anniversaire de Jed passé à rendre la vidéo disponible pendant je menaçais mon câble ethernet avec des ciseaux, les batailles de Ninja Ropes… En résumé, Joss est un dieu, Epitaph One l’a prouvé à ceux qui doutent encore, et seuls Eliza Dushku et la Fox sont responsables du moindre défaut que peut avoir Dollhouse. Joss est parfait, ok ?!

A côté de ce chef d’œuvre, j’ai pu profiter de deux amours de vacances. Qui furent aussi des histoires sans lendemain, auxquelles je repense les yeux plein de chagrin.
Cela a commencé avec Swingtown, drame situé dans les années 1970 et prenant pour thème principal la mode du bol à clés de l’époque. Cela aurait pu être facilement sulfureux si ça n’avait été diffusé sur ABC, et l’ensemble fut aussi sage dans ses propos que dans son manque de graphisme sexuel. Pour une série qui traite justement de la révolution sexuelle, c’est un peu ballot. Pas que j’aurais aimé me rincer l’oeil, mais ne pas savoir comment s’est passée la première expérience qui change radicalement le couple principal n’aide pas à cerner leur évolution. Avec ses costumes et décors soignés, son casting si impeccable (malgré le problème de Davenport à prendre un accent américain potable) et la montagne d’émotions si difficiles à exprimer face aux changements de mœurs ou au simple fait de grandir, Swingtown aurait pu être un équivalent 70s de Mad Men si on lui avait donné les libertés d’avoir une écriture plus pointue. Une fois cette petite déception acceptée, elle n’en était pas moins un joli drame familial qui méritait tout à fait sa place à l’antenne. Le manque de goûts des spectateurs en a voulu autrement.

Cela a continué avec The Middleman, qui a fini d’enterrer mon dégoût envers ABC Family, chaîne pourrie qui préfère annuler ses rares programmes tirant vers le haut et garder ses bouses ultra-conservatrices. Elle a dix spectateurs à tout casser durant l’été (le pic de son audience !) et se permet de faire la difficile ?! Le pire est que je n’en avais pas grand-chose à faire du MM tout au début. C’était mignon mais cela se voulait trop snob pour son propre bien et n’avait pas toujours l’air sincère dans sa loufoquerie. Les blagues étaient parfois lourdes (comme les indications de lieux inchangées et répétées quinze fois à la minute) et la petite bande d’artistes intellos avait tout pour devenir détestable. Sauf qu’au fur et à mesure des épisodes, l’écriture est devenue remarquablement plus souple et les personnages se sont grandement étoffés. Ils n’étaient plus des caricatures, l’empathie est devenue possible, et l’humour comme l’action et l’émotion ont fini par fonctionner à merveille. En fin de parcours, on avait un ovni génial qui ne ressemblait à rien d’autre. Je ne comprends toujours pas que la série n’ait pas été récupérée par une autre chaîne, avec une meilleure promotion dans un environnement qui lui correspond (comme la CW, SciFi, Fox...) elle aurait pu devenir très populaire. Avec des si...

Lacey & Pillow Lips 4eva

Puis cela s’est fini là. So You Think You Can Dance a eu la bonté de devenir insupportable malgré la masse de talents toujours présents, qui me font m’accrocher coûte que coûte. Mais les égos des chorégraphes/juges et les votes quasiment forcés de la production ont réussi à gâcher la bonne aura de l’émission. Et ce ne sont pas les multiples procès pour viol d’un de ses chorégraphes qui va redorer son blason.
En y repensant, tous les coups de poignard qui allaient suivre dans l’année se sont annoncés assez tôt...

La seule valeur sûre de l’été est Mad Men. Constamment parfaite. Obligatoirement renouvelée. J’ai presque envie de recroire au Père Noël. Que dire sur la saison 2 ? Par où commencer ? Il y eu tellement de bonnes choses à la seconde que revenir dessus me prendrait jusqu’à 2010. De façon générale, ce fut encore meilleur qu’en première saison. Je n’ai pas toujours été fan des escapades de Don à L.A., je l’admets, cela traînait trop à mon goût et l’ambiance si différente m’échappait. Ce sont mes seules critiques, très modérées, et ce n’est déjà pas normal que j’en ai. Vous en voyez beaucoup à la télé des mecs en costard qui font de la musique avec leur braguette au bureau ? C’est aussi ça, Mad Men. Parfois je me dis que s’il fallait choisir entre aller me dorer la pilule sous les tropiques et rester enfermée chez moi pour ne pas rater un épisode, j’aurais beaucoup de mal à me décider.

You still get me as hard as an old school joystick

La râlerie est l’humeur dominante de la saison passée, alors avant d’y revenir autant parler un peu des séries qui ont maintenu la barre haute.
AMC n’a que deux séries originales à l’heure actuelle et elle ne les lâche pas une seconde. Constamment parfaite. Obligatoirement renouvelée… Prenez tout ce que j’ai dit sur Mad Men et copiez le ici pour Breaking Bad, en remplaçant les aventures de Don à la plage par un crash d’avion dont je n’ai aimé si les flash-forwards ni la scène finale. Pour le reste, je m’écrase humblement.

Je m’écrase aussi devant In Treatment, celle qui redonne un peu de ses lettres de noblesse à HBO. J’ai l’impression de suivre moi-même une thérapie dans mes rapports avec. Il faut que je me sente dans une certaine condition avant de m’y plonger, c’est difficile et douloureux pendant, mais je me sens toujours infiniment mieux ensuite. M’être beaucoup identifiée à deux des personnages (pour des raisons très différentes) n’a pas rendu l’expérience plus facile. Mais ma thérapie progresse, parce que cette année je n’ai pas raté un seul épisode et je sens que l’an prochain, j’arriverai à mettre moins de temps à tout visionner. Je suis fière de moi et je peux dorénavant avancer dans mon programme télé hebdomadaire plus sereinement.

Dans un autre registre, mais alors complètement opposé à des années lumières, l’arrivée de True Blood a aussi fait du bien à la chaîne. Le sérieux c’est bien, mais il faut aussi savoir nous divertir. Dans ce domaine, le dernier bébé d’Alan Ball se débrouille vraiment bien. Et pourtant j’ai eu du mal à m’en rendre compte, à cause de son Pilote à l’extrême médiocrité qui me faisait mal partout. A cause aussi du second ou du troisième épisode d’ailleurs, qui me firent totalement décrocher durant des mois, jusqu’à ce que je me retrouve un jour dans un ennui profond avec rien de mieux à regarder et des collègues qui me hurlent de me forcer à continuer. Bien leur en a pris, parce que TB a réussi l’exploit de devenir agréable par la suite, voir même carrément addictif. Je ne pensais pas cela possible de pouvoir supporter cette dinde d’Anna Paquin, mais elle est suffisamment bien entourée pour compenser la douleur infligée par sa présence. C’est ridicule, c’en est conscient, ça en joue… et moi je me marre comme une petite folle. La pub avait raison, y’a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis.

Finalement, True Blood est devenue ma nouveauté préférée de la saison catégorie drame (pas qu’elle ait eu beaucoup de concurrence non plus), suivie de près par Better Off Ted dans les comédies. Une sitcom drôle, charmante, dotée qu’un casting frais et de Portia de Rossi, cela s’améliore à chaque épisode… et Drum en parle infiniment mieux que moi. C’est à regarder, c’est tout, et je n’en reviens pas qu’une comédie décalée que j’apprécie ait été renouvelée.

Généralement, mes comédies se sont bien maintenues. Je n’ai strictement rien à redire sur The New Adventures of Old Christine. Je ris à chaque fois, c’est largement suffisant. Je ne peux pas en dire autant de How I Met Your Mother, mais j’arrive toujours à lui trouver quelque chose d’agréable, en particulier depuis que le shipperisme Barney/Robin s’est intensifié. Parfois il m’en faut peu. J’ai rattrapé mon retard sur The Office à cause de cette saison 5. La lourdeur de beaucoup de personnages s’est estompée grâce aux gros changements subis, Amy Ryan fut formidable et doit impérativement revenir, et la Michael Scott Paper Compagny (son générique !) fut mon moment favori. Moi qui pensais ne jamais retourner du côté de Scranton, je n’en reviens toujours pas. Enfin ma préférée de toutes est The Big Bang Theory, avec ses vrais gars aux physiques de nerds pratiquant de vraies activités de geeks, sans les moquer pour autant. Non négligeable est le fait que mine de rien j’apprends des trucs tout en me marrant, que je peux ressortir ensuite dans les soirées mondaines. « C’est un peu comme le principe du chat de Shroedinger ton histoire… » sonne hyper classe. A noter, si votre rencard déclare de façon nonchalante « Tu regardes TBBT ? », c’est plutôt bon signe que vous ne perdez pas votre temps.

Je croyais avoir quelque chose à dire sur Friday Night Lights, parce que c’est redevenu bon, tout ça... mais je ne m’en rappelle plus. Bizarrement mon cerveau s’est plutôt arrêté sur Smallville qui est, elle, enfin devenue bien.

Enfin, potable.
Disons que tout est relatif, parce que c’est quand même Smallville, mais cette année la série s’est dangereusement rapprochée d’une nouvelle version de Lois&Clark. Même si KK est revenue tout foirer en plein milieu, cette saison généralement sans elle ni Rosenbaum a enfin pu mettre le ola sur le grincement de dents et donner quelque chose d’un peu sympathique et pas trop mal joué dans l’ensemble. Il aura fallu huit ans, beaucoup de patience, de tolérance et d’alcool pour voir que finalement, tout est possible à la télé. Joss faisant de la daube mis à part, ça c’est juste irréel.

Le jeudi est donc resté la seule soirée potable de la CW avec son combo de Supers Mecs, et Supernatural est incontestablement sa meilleure série à l’antenne. Vous me direz que c’est pas très difficile, mais il n’y a aucunement besoin de la comparer aux autres pour apprécier sa qualité.

Continuant de s’améliorer comme du bon vin, la meilleure petite série fantastique la plus ignorée a fournit son lot d’épisodes fortement mythologiques, d’informations sur le passé de trois générations de Winchesters, et d’épisodes délirants. Il y aura toujours quelques points d’écriture qui poseront problèmes parce que mal ou peu creusés, et malheureusement la baisse de qualité en dernier tiers de saison coïncide avec la mort de Kim Manners, autrefois responsable des constantes poussées vers le haut. Jamais il n’y a eu autant matière à controverse chez les spectateurs, mais au moins l’impression d’indifférence générale s’est estompée.
Alors faites-vous une faveur et arrêtez enfin de la snober pour x raison (que j’ai forcément déjà démontée à un moment ou un autre). Il va falloir profiter de la saison qui approche, que la chaîne décide de tirer sur la vache à lait ou non. Officiellement, c’est le dernier chapitre de cet arc en cinq parties. Et ça va déchirer !

“The whistle makes me their God”

Top 10 TV Husbands

Parce que j’ai un coeur d’artichaut et les hormones d’une ado, je tombe toujours sous le charme des mâles ayant la bonté de me divertir chaque semaine. Qu’ils soient doués, sexy, intelligents, drôles, mystérieux, ou tout cela à la fois, ils me font aimer leurs personnages au-delà de scripts bien écrits et me donnent envie de les suivre dans tout ce qu’ils font. Avec des jumelles et une caméra.

10- Alan Tudyk (Dollhouse)
« Ridiculiser lamentablement la Dushku » est un attrait inégligeable.
9-Jay Harrington (Better Off Ted)
Même lorsqu’on le colle à un gnome il reste charmant.
8- Vincent Kartheiser (Mad Men)
Je peux comprendre qu’on ne m’ait pas écoutée à l’époque d’Angel. Mais si sa dernière scène avec Peggy n’a pas fini de vous convaincre de son talent, vous n’avez aucun goût. Et accessoirement, pas de cœur.
7-Aaron Paul (Breaking Bad)
Je ne peux même pas comprendre que son talent ait été ignoré l’an dernier, mais si cette saison et surtout cette dernière scène avec Walt ne vous ont pas convaincus… Qu’est-ce que vous venez faire ici ?
6-Damian Lewis (Life)
L’ultime preuve qu’il ne faut pas juger tous les rouquins sur David Caruso. Jamais.
5-Aaron Staton (Mad Men)
Blondie Bear s’est enfin fait remarquer, dans la série aux 400 acteurs et figurants époustouflants. Il ne lui aura suffit que d’un briquet.
4- Matt Keeslar (The Middleman)
Phooey, qui aurait cru que le verre de lait pouvait être plus sexy que le colt ?
3-Jensen Ackles (Supernatural)
M’étaler plus sur le sujet relèverait de l’obsession dangereuse.
2-Alexander Skarsgard (True Blood, Generation Kill)
Avec un physique pareil, c’est totalement injuste pour tous les autres hommes de la planète qu’il soit en plus talentueux. Et drôle. Et qu’il ait été le pote de Derek Zoolander.
1-Ed Helms (The Office)
Cette saison fut la sienne, entre sa storyline touchante dans The Office et le succès largement mérité de The Hangover au cinéma. Après son départ du Daily Show, un Andy Bernard insupportable et des comédies honteuses qui avaient fait beaucoup de mal à son image, il était temps qu’il se rattrape. Pourvu que ça dure.

A planquer sous le lit : Neil Patrick Harris, qui atteint des sommets de coolitude maintenant qu’il a rejoint le Whedonverse.

We make mistakes. You’re welcome.

Côté nouveautés, j’en ai apprécié plusieurs, mais pas de là à être enthousiaste à l’idée de les retrouver (Dollhouse mise à part à cause de ma mauvaise foi) ni à pleurer sur leur annulation. Castle, The Unusuals et Kings avaient d’excellents acteurs, des scénarios pas (trop) honteux, mais je les ai oubliées aussitôt. Comme je l’ai déjà dit, mon souci avec United States of Tara est que la série n’est pas aussi creusée qu’elle pourrait l’être et Diablo Cody met plus dans le style que dans le fond. Cela peut paraître bon à première vue, mais à y regarder de plus près que son esprit est très limité. Juno me paraissait parfait jusqu’à ce qu’elle fasse dire au personnage cette remarque « that is so gay » totalement stupide et hors personnage. Je pourrais l’excuser de ne pas être parfaite si elle ne se donnait pas autant de mal à faire croire qu’elle est tellement au-dessus de tout le monde. Et c’est ça que je ressens dans l’écriture de USoT, en particulier dans les premiers épisodes, très brouillons. Vu que cela s’est amélioré sur la fin, je sais que je serai quand même au prochain rendez-vous. Par curiosité. Il faut dire que Toni Collette a un fort pouvoir sur moi.

Harper’s Island m’a laissée un goût bien plus amer que les autres car j’attendais beaucoup de son concept et malgré sa médiocrité évidente, j’ai eu de l’espoir jusqu’au bout. Créer un slasher étendu sur treize épisodes était une idée excitante, tant le genre horrifique se fait rare. Puis en ces temps où il est difficile de s’investir dans une série par peur constante d’annulation, ce type d’histoire qui n’a besoin d’exister que sur une saison est la bienvenue, d’autant plus s’il s’agit d’un programme pop-corn totalement assumé. Nous dire de nous amuser sans nous préoccuper de ne pas avoir de fin ou de renouvellement, c’est un luxe dont je voulais profiter pleinement. Il a fallu qu’on file ce projet à une bande d’abrutis n’ayant visiblement jamais lu un seul Mickey Enigme de leur vie.

J’ai abandonné un paquet de séries en cours de route, dont It’s Always Sunny In Philadelphia, qui a tellement touché le fond que je n’y reviendrai probablement jamais. Les quelques rescapées de mon emploi du temps me donnent à peine envie d’en parler. Dexter m’a déçue (heureusement, je sais aujourd’hui que la suite s’annonce un peu mieux). House a légèrement gardé l’aura de sa saison précédente, mais les hallucinations furent à la limite du ridicule. J’en ai marre des hallucinations. La limite a été franchie par Bones, qui m’énerve d’autant plus que cela a rendu difficile d’essayer encore de convaincre la rédac de s’y mettre. Même au plus bas, je considère toujours la série supérieure à Castle, qui a un schéma proche et que tout le monde suit. Le pouvoir du Fillion sur le Boreanaz est généralement justifié, mais pas de ce cas précis. Medium c’est toujours bien, mais répétitif alors que la saison passée prenait plus de risques.
Brothers and Sisters et Gossip Girl se regardent toujours avec beaucoup de tolérance, un œil fermé, des factures à remplir et un plat de lasagnes à engloutir. Et cela passe plutôt bien. Dirty Sexy Money était dans le même cas, donc je ne peux dire que son annulation me donne envie de faire signer des pétitions aux pieds des hôtels Hilton. Enfin, Boston Legal me laisse dans le même état. Elle était bien supérieure et je l’appréciais, mais je pense qu’elle était arrivée en fin de parcours.
Voilà. Je vous les aurais juste énumérées que cela revenait au même. Est-ce que je continuerai à les suivre ? Sûrement, si elles continuent au moins à ce niveau ou remontent.

Quant aux deux éditions de Survivor : Nulles, nulles, nulles ! Je ne peux que mon consoler en pensant que la victoire de Parvati reste le dernier grand moment de l’émission. Vous vous rappelez de ceux qui ont gagné cette saison ? Moi non.

Mes petites consolations d’outre-manche furent dans la même catégorie. Le très bon Xmas Special de Doctor Who fut suivi d’un Easter Special médiocre avec Michelle Ryan. Personne n’a encore compris que cette fille pourri tout ce qu’elle touche ? Elle a détruit en même temps le nouveau passe-temps d’Anthony Head, la version dents pourries et oreilles décollées au Moyen Age de Smallville.
Par contre, j’ai suivi les conseils de Joma et Tomemoria concernant Skins., très bon teen show qui a malheureusement parfois viré dans le soap grotesque en saison 2. La troisième est selon Tom incroyable, mais le changement quasi-intégral du cast ne m’attire pas. De toute façon, je ferai comment pour savoir quoi en penser si Joma n’est pas là pour me le dire ? Reviens, Jom !

It is the universe that makes fun of us all

Trois séries annulées vont principalement me manquer. D’abord Life, qui a connu une seconde saison inférieure à ses débuts. Moins de zen, moins de Sarah Shahi, moins de suspense sur la conspiration, trop de Donal Logue et de l’horrible Madame Lewis… On s’enfonçait plus dans un schéma policier banal, mais tout comme Bones ou Castle, le charme reposait sur les interactions entre les personnages et en particulier le duo principal. Sauf que notre duo n’a pas fait long feu à cause de cette manie qu’ont les actrices à vouloir produire des mini-clones. Alors c’était peut-être pas le top, mais une vie avec Damian Lewis chaque semaine est mieux qu’une vie sans. C’est Ghandi qui l’a dit.

Ce fut le sens inverse avec Pushing Daisies, qui a totalement fait décoller sa mythologie et s’est enfoncée dans plus de noirceur sur sa fin. Les derniers épisodes expédiés à l’antenne des mois après pour s’en débarrasser furent d’ailleurs les meilleurs et prouvent à quel point les dirigeants de chaîne sont crétins. Sauf quand ils font ce que je veux, bien sûr.
Quant à mes sentiments concernant Kyle XY, je n’y suis revenue qu’une fois et je ne pense pas avoir quoique que ce soit à ajouter. Elle fait dorénavant partie de ces séries fantastiques auxquelles je repenserai avec une profonde nostalgie et une grande frustration de ne jamais en connaître la résolution. Quinze ans après, j’attends toujours qu’on me donne des réponses sur VR5, c’est vous dire si je m’accroche.

Sur une note différente, la fin de Battlestar Galactica n’est pas arrivée trop tôt. On ne va pas remâcher le truc jusqu’à l’infinie, mais ER et Scrubs ont prouvé que de formidables séries devenues insupportables à force d’être étirées trop longtemps pouvaient tirer leur révérence de façon élégantes et touchantes. Avec des intrigues qui ont un peu arrêté la facilité, des évolutions et des conclusions satisfaisantes aux personnages, et surtout un gros facteur nostalgie. Elles et moi pouvons enfin nous quitter en paix et non sur de la rancœur.
Pardon, Scrubs n’est pas terminée ? Désolée mais cette version 2.0 qui n’a rien à voir, moi j’appelle ça un spin-off dont on n’ose pas changer le nom.

Malheureusement, ce ne furent pas que des séries qui disparurent et trois acteurs que j’aimais beaucoup nous ont quittés. Bea Arthur restera l’une des plus grandes dames de la télévision et je ne me lasserai jamais de revoir The Golden Girls. Comme les Beatles, il n’en reste plus que deux. Farrah Fawcett à connu une fin bien tragique. Elle avait peut-être un talent limité et une carrière médiocre, mais avoir été l’icône de toute une génération n’est pas un maigre exploit. Même moi qui suis née plus tard, j’ai essayé toute ma vie d’imiter sa coupe de cheveux. Sans succès.
Enfin, le Whedonverse s’est réduit avec la disparition encore plus précoce d’Andy Hallett. Une mort qui m’a d’autant plus touchée car son incarnation de Lorne est apparue tant de fois sur mon écran qu’il était comme une vieille connaissance. Après Glenn Quinn, revoir Angel sera encore plus déprimant.

Top 10 Girl Crushs

Il n’y a pas que des mâles réussis que la télé procure, mais aussi une floppée de femmes intelligentes, fortes, drôles, intéressantes et accessoirement magnifiques, qui me donnent à la fois envie d’être leur amante, leur meilleure copine et de leur ressembler. Mes girl crushs sont tout aussi nombreux et difficiles à réduire au nombre de 10, et j’y tiens presque autant qu’à mes Futurs Maris. Presque.

10-Eliza Coupe (Scrubs)
Je ne me battrai pas avec Gizz pour l’épouser, mais il faut avouer qu’elle fut le seul bon apport de cette dernière saison (oui, la DERNIERE !)
9-Kristin Bauer (True Blood)
Le peu qu’elle l’ouvre, c’est avec autant de mordant et de classe que sa garde-robe. Pourquoi lui donne-t-on si peu de présence ?
8-Jaimie Alexander (Kyle XY)
Dans un rôle de vilain petit canard geignard, elle aurait dû être une plaie sans fin. Comme quoi savoir jouer permet de rattraper les petites tâches qu’il y a sur le papier.
7-Ex-aequo Connie Britton (Friday Night Light) / Kristin Chenoweth (Pushing Daisies)
Pourquoi choisir entre deux bons vins quand on peut s’enfiler les deux ?
6-Anna Gunn (Breaking Bad)
Ce n’est pas donné à tout le monde d’arriver à impressionner quand on est sensée être enceinte jusqu’au cou.
5-Amy Acker (Dollhouse)
Il faut un certain don pour que tout le monde pense à son nom en soupirant à chaque apparition d’une autre actrice.
4-Brit Morgan (The Middleman)
Encore une qui aurait facilement pu rendre son personnage insupportable, mais apporta plus de cœur que d’arrogance. MM et Lacey étaient un peu les nouveaux Crichton et Aeryn : aucun ne serait à virer du lit !
3-Deborah Ann Woll (True Blood)
On est tous d’accord, non ?
2-Felicia Day (Dr Horrible’s Sing-Along Blog)
Elle est rousse. Elle chante. Elle a créé une série de geek et le tube de l’été. Elle fut une slayer et au passage a éclipsé Dushku de sa propre série en un seul épisode. Felicia, elle est formidable.
1-Christina Hendricks (Mad Men)
Les rousses sont les meilleures et Christina est leur déesse à toutes. Point.

I want the agony out of your eyes !!!!

La meilleure chose de cette saison fut peut-être bien celle qui arriva en toute fin… et ne démarre en fait que ce mois-ci : la bien nommée Glee. La Fox a pour une fois fait un coup de génie en décidant de commencer à diffuser le Pilote d’un de ses nouveaux poulains quatre mois à l’avance afin de faire grandir le buzz autour durant l’été.
Oui, la Fox. Celle qui a aussi renouvelé une série de Joss.
La chaîne soutient tellement son nouveau bébé qu’elle a organisé des projections dans des lycées, une mini-tournée pour présenter quelques chansons, et a déjà prévu un premier album pour novembre. Cette campagne marketing acharnée a nourrit l’attente de plus en plus fébrile d’un beau petit monde déjà conquis, ou qui a eu le temps de l’être avec le bouche-à-oreille, et les audiences auront peu de chance d’être décevantes la rentrée. Je ne serais pas surprise de la voir renouvelée au bout de trois épisodes, parce que son originalité et sa qualité s’accordent avec une accessibilité à tous. Ka-ching !

J’avoue avoir été sceptique au début, de par le concept casse-gueule et ses comparaisons inévitables, et parce que je n’ai jamais aimé Nip/Tuck.
Heureusement, je me suis faite une intégrale de Popular (à peine entrevue il y a dix ans. Oui, dix ans, vous êtes vieux aussi) et force est de constater que le bonhomme était plutôt bon en comédie. Même si elle s’est cassée la gueule en seconde saison, Popular allait parfois très loin dans le délire et possédait l’un des personnages féminins les plus drôles qu’il m’ait été donné de voir à la télé : cette texane idiote de Mary Cherry, à l’accent bizarre et très contagieux. Leslie Grossman est à peine occupée sur 10 Things I Hate About You, alors Murphy a intérêt à la ramener au bercail.

Pour en revenir à Glee, donc, c’est une version tronquée et remontée du Pilote auquel nous avons eu droit en mai, et qui ne présente pas le bébé à son potentiel maximum. Ajoutée aux nombreuses vidéos promos apparaissant au long de cet été qui ne cessent d’ajouter des images inédites des prochains épisodes, ce que compte faire Ryan Murphy de sa série paraît de plus en clair et il y a de quoi trépigner d’impatience. Nous aurons notre bon lot de répliques mordantes (surtout si elles sont délivrées par la géniale Jane Lynch) et de reprises originales à chantonner en boucle. On a quand même des comédiens qui chantonnent carrément les transitions musicales, si c’est pas la classe !
La saison prochaine à pErDUSA, Chris Colfer sera le nouveau chouchou de la rédac et on aura tous le béguin pour Dianna Agron. Vous verrez.

Je ne me souviens pas avoir été aussi enthousiaste pour une nouveauté depuis longtemps. Alors sans rancune 2008-2009, je suis au moins devenue rapidement une Gleek.

Blackie
P.S. Le peu qu’on a vu laisse entrevoir une excellente nouvelle saison et nous donne déjà tous envie de bosser. Croisez les doigts pour que ça dure !