Saison à Hoagie: Saison 2005/2006
Ma saison hebdomadaire
Difficile de se remémorer le nombre de pilotes visionnés à la rentrée dernière. Du Inconceivable, du Killer Instinct, du Sex, Love & Secrets, du Invasion, du Reunion, du Commander-in-Chief, du Supernatural, du Bones, du Threshold... Voilà pour les séries qui ne dépasseront pas un ou deux épisodes. Certains seasons premieres comme Alias ou Desperate Housewives ne feront pas mieux, et le plus naturellement du monde, ces séries passeront à la trappe pour un bon moment. D’autres ne résisteront pas à la sélection naturelle, et seront laissées sur le bas côté avec plus ou moins de regrets, pour plus ou moins longtemps : My Name is Earl, Lost, One Tree Hill. Mais, promis, l’année prochaine, je recommence One Tree Hill.
Ainsi, mine de rien, mon Serial Timer a commencé à faire la gueule, et mes semaines télévisuelles à ressembler à n’importe quoi. Un coup de 24, puis de Surface, South Park, Nip/Tuck ou Ta mère la série ! Un sacré patchwork, dont moi seul ait le secret et qui m’a fait aimé toutes ces séries. Oui, même Nip/Tuck, dont la saison 3 est la première que je regarde assidûment et sans décalage. Ceci explique peut-être cela, et puis merde, je voulais savoir qui était le Carver. Qu’il ait un zizi ou pas.
Ma série chérie : Veronica Mars
Oui, vive l’originalité ! Mais c’est aussi ça d’avoir sa saison à soi dans les dernières. Que dire de plus que mes camarades, surtout après le bilan exemplaire de Tigrou. Tout d’abord, la série relève haut la main (encore un peu plus haut) le défi de la seconde saison, là où d’autres séries chéries avaient déçues (The O.C., Dawson’s Creek). Mais à l’image d’un season premiere d’une densité extrême, cette saison n’a pas été aisé à suivre. A plusieurs moments même, sans être réellement déçu, j’avoue que la série m’a fait peur. Car Veronica Mars ne demande pas juste 42 minutes d’attention par semaine, mais un effort de concentration, voire un investissement que je n’étais peut-être pas prêt à donner en toutes circonstances. Ainsi, au-delà des Fitzpatrick, nombre de subtilités sur le crash du bus et ses occupants m’ont échappé, sans pour autant que j’ai envie de m’y replonger pour en saisir toute la saveur. Un moindre mal à côtés de ses qualités quasi-miraculeuses entre un casting parfaitement utilisé, un whodunnit de qualité, the Best Dad on TV et une héroïne à croquer. La série aura même réussi à me guérir d’un mal profond, presque incurable chez moi : le triangle amoureux.
Ma pin-up n°1 : Kristen Bell

Mon guilty pleasure : The O.C. (et un peu One Tree Hill)
Pas la peine de tergiverser encore une fois, encore une année, The O.C. n’est plus que l’ombre de lui-même. Pire, cette saison, le temps semble s’être dilué, ralenti, tant il ne se passe rien dans chaque épisode. Ou plutôt, il peut se passer quoi que ce soit, cela n’a strictement aucune importance. Josh Schwartz et son équipe semblent avoir une liste réduite de storylines, qu’ils nous resservent à toutes les sauces, d’une saison à l’autre, d’un épisode à l’autre. Mais la tentation est trop forte. Les 27 épisodes de la première saison continuent de faire leur petit effet. Même s’ils jouent le plus souvent aux fantômes, impossible de ne pas suivre le quotidien de nos héros. Surtout que Rachel Bilson est toujours aussi pétillante, que Ben McKenzie joue de mieux en mieux et que la série accueille deux atouts charme non négligeables. Sans parler d’une B.O. pop-rock irréprochable, avec mention spéciale à la chanteuse Imogen Heap. Et puis, une série qui s’acharne autant sur son couple phare ne peut pas être totalement mauvaise.
Plus que jamais, One Tree Hill propose moins des épisodes à part entière que des résumés d’épisodes. Cela part dans tous les sens, n’assume jamais ses choix et finit toujours par tourner à vide. Les filles ont beau être jolies, je n’ai pas pu supporter une troisième année de plus. Une sorte d’année sabbatique, puisque je compte bien reprendre à la rentrée. En effet, dans un souci du grand n’importe quoi, Mark Schwahn s’est encore amusé à péter les plombs avec son finale... pour toujours le même résultat : le triangle Peyton/Lucas/Brooke, la charge anti-mariage que représente le couple Nathan/Haley et un Dan en danger. Il est fort le bougre ! ^^
Mes O.C. pin-ups : Rachel Bilson / Autunm Reeser / Willa Holland

Mes shoots : 24 / Prison Break
Que cela soit en cachette tous les lundis ou en intraveineuse le mois dernier, 24 et Prison Break obéissent au même rituel. Un épisode ça va, trois c’est mieux ! Pour le premier, c’est histoire que les choses bougent un peu et que Jack Bauer casse un peu du Président. Pour le second, c’est que le plan de Michael est aussi obscur et compliqué en théorie qu’excitant et palpitant en pratique. Ainsi, 24 a dépassé cette année tous les seuils de tolérance, d’intelligence et de portnawak avec pour moi tout d’abord une jouissance affichée, puis un point de quasi non-retour avec la mort gratuite, inutile, inadmissible de Tony. Les scénaristes (où ça ?) ont eu beau essayer de se rattraper avec une idée aussi amusante que saugrenue en faisant du Président Logan le Big Bad Boss, rien n’y a fait, la fin de saison s’est lentement autodétruite jusqu’au fameux coup de fil là-bas au fond dans le noir derrière le mur !
A l’inverse, le pilote de Prison Break ne m’avait pas convaincu, avant que les sorties dans la cour, les excursions derrière les toilettes et les visites à l’infirmerie ne me deviennent habituelles, nécessaires. La vie de mes codétenus entre les quatre murs de la prison Fox River s’est alors révélé au pire distrayante, au mieux passionnante, et leur sortie libératrice, au propre comme au figuré. Reste à savoir si me promener en forêt ou gambader dans les champs auront le même effet salvateur. Surtout avec une main en moins, les flics aux fesses et un boulet pour frère !
Ma pin-up n°3 : Elisha Cuthbert

Mes sitcoms : How I Met Your Mother / Kitchen Confidential
La saison des comédies chez Drum, la saison des comédies chez Lyssa, et... bon, ok, la saison des comédies aussi chez moi ! De My Name is Earl à Out of Practice, la plupart des nouvelles sitcoms se sont révélées drôles, mais aussi intelligentes. Voilà peut-être pourquoi, ce ne sont pas celles que j’ai suivies. En effet, il ne fallu pas plus d’un épisode pour succomber à la Friends touch de Ta mère la série, et quelques autres pour être accro à la Barney touch ! Quand on en vient, en plus d’être hilare devant sa télé, de balancer des « Have you met Ted ? » en pleine soirée, c’est que c’est grave... ou juste rigolo.
(Mal)heureusement, la suite de la saison a relativisé les choses, puisque j’en ai eu vite marre de la valse hésitation de Ted et Robin ou des problèmes pré-maritaux des deux autres. Il faut vite qu’ils pensent à aller voir ailleurs !
Pour contrebalancer une série qui se regarde déjà le nombril, il en fallait une qui se fiche complètement de ce qu’on pense d’elle. Une série bruyante, relevée, autodestructrice... une série annulée. Merci donc à Kitchen Confidential pour une première fournée de quatre épisodes aussi appétissants que décomplexés. La seconde, plus consistante, permit de s’en mettre plein la panse grâce au numéro hallucinant et halluciné de Bradley Cooper. Presque épuisant.
Mon Bureau : The Office UK / US
Rickey Gervais for President ! Tim & Dawn Forever ! Il fallait que ce soit dit. En effet, avec l’arrivée des versions américaine et française de The Office, je me suis dit naïvement qu’il fallait mieux commencer par l’originale. Quelle bonne idée j’ai eu, puisque la série de Ricky Gervais s’est avérée la plus belle surprise de ma saison à moi. Fous rires, pincements de cœur, moments d’anthologie, Steve Carell et sa bande avait fort à faire pour ne serait-ce qu’effleurer le « génie » de David Brent. Heureusement, après une première et courte saison papier carbone, la sitcom US prend ses aises et se détache rapidement et brillamment de sa grande sœur. Tous les personnages, de Jim à Dwight en passant par Michael, n’entretiennent qu’un lointain rapport, affectif, avec leurs homologues anglais, et la vie au bureau trouve une nouvelle couleur. Ce que la série perd en écriture et en... Ricky Gervais, elle le rattrape en atmosphère et en esprit. En effet, sur le long terme, The Office US est très attachante, à l’image du couple Jim/Pam. Après ER, il risque d’y avoir une recrudescence d’employés de bureau (sic).
Ma pin-up n°4 : Jenna Fisher

Mes ET : Surface / Threshold / Invasion
Succès de Lost oblige, triple déclinaison cette saison, avec pourtant une seule origine, extraterrestre. Si, au final, aucune invasion n’aura vraiment lieu, c’est la série la plus légère, la plus inoffensive qui s’en approcha le plus. Entre un remake des Profanateurs de sépulture et des hélices à vous foutre un mal de tête, Surface et ses relents « spielbergiens » réussirent à divertir sur près de 15 épisodes. Nimrod n’y est pour pas grand-chose, par contre ses grands frères bouffeurs de bateaux et d’avions ont assuré le spectacle, et je me revois en train de guetter comme un gosse leurs apparitions en début et fin d’épisode. Et même si la plupart des révélations étaient maladroitement amenées, voire n’importe comment, la conclusion s’est révélée satisfaisante, et ce tunnel, « julesvernien » lui, tout à fait excitant. Sinon, les saisons 1 et 2 de Battlestar Galactica m’attendent toujours. Glurps !
Ma pin-up n°5 : Grace Park

Mes épisodes récapitulatifs : Lost / Desperate Housewives
Cette saison, j’ai pu expérimenter une nouvelle manière de regarder les séries, peu respectueuse pour les créateurs, peu flatteuse pour la série, mais hautement satisfaisante pour moi. Après avoir abandonné nos Desperate Housewives, ou 4 femmes désespérées comme on dit sur Canal +, au bout d’une poignée d’épisodes en saison 2, je ne pouvais encore me résigner à déserter complètement les rues de Wisteria Lane. Deux épisodes récapitulatifs enthousiasmants plus tard et un finale littéralement désespérant, force est de constater que le gain de temps est bien là. Par contre, Marc Cherry le répète tout au long de la saison (ou du moins son condensé d’une heure trente), puis le martèle dans un flash-back, ses héroïnes n’ont pas changé non seulement depuis deux ans, mais sont les mêmes depuis huit ans et risquent de l’être pour les vingt ans à venir. Allez hop, on déménage !
Pour Lost, après un season premiere surprenant, il a fallu attendre les 42 insupportables jou... minutes de The Other 48 Days, dont la totalité avait été résuméz la semaine précédente en une phrase, pour que je jette l’éponge. Violemment même. Mais n’étant pas insensible à la mythologie sous-jacente à la série, je me suis remis à jour avec le maintenant traditionnel récapitulatif. Une bonne idée, puisque le finale est assez jouissif. Reste que la mythologie atteint ses premières limites, qu’il est maintenant plus question de détails, mais bon, moi, j’ai trouvé la formule gagnante, donc...
Ma pin-up n°6 : Emilie de Ravin

Mes regrets annuels ou éternels
La liste est malheureusement encore trop longue : Six Feet Under, The Shield, Rescue Me, Related, Battlestar Galactica, The Wire, Deadwood, Rome, Scrubs, Boston Legal, Gilmore Girls... Snif !
Ma pin-up n°7 : Cameron Richardson
Que serait une saison télé sans sa dose de Cameron Richardson. Après Skin où elle jouait une actrice porno, Point Pleasant où elle ne jouait pas, il a fallu se rabattre sur ses guests dans House et Entourage. Et rebelote l’année prochaine, puisque sa sitcom If You Lived Here, You’d Be Home Now n’a pas été retenue.

Mes Series Finales : Foreverwood
Alias, c’est fini, et tout le monde s’en fout. Moi le second, le premier devant être Rambaldi !
Trois des plus anciennes sitcoms ont aussi tiré leur révérence, comme pour laisser leur place aux Earl, Chris et autre Christine. Pas la peine de revenir sur le cas That 70’s show, le series finale était déjà assez dur à regarder comme ça. En effet, cela revenait à attendre la nouvelle année en regardant une pendule. Par contre, j’ai été pris en traître par Will & Grace. A vrai dire, je n’ai jamais regardé la série que d’un œil discret au gré des diffusions sur TF1, mais allez savoir pourquoi, je me suis laissé charmé par l’épisode hommage et ait pu ainsi m’émouvoir du finale. Bien que cela prouve qu’il ne s’est strictement rien passé en 8 ans, ces quelques minutes m’ont fait chau-no-coeur. Voilà pourquoi, je n’ai pas encore osé regarder la fin de Malcom in the Middle. Cet été, et M6, m’a permis de redécouvrir pleinement la série, souvent hilarante d’ailleurs, et je m’y suis donc attaché au pire moment. J’vous jure.
Mais, le vrai déchirement est Everwood. Une série malheureusement découverte sur France 2, et qui, année après année, restait en tête de mes regrets télévisuels. Il fallait que ce soit le bon moment, et par la force des choses, les trois derniers épisodes ont été ce moment. L’une des dernières séries qui savaient trouver les mots justes pour chacune de nos émotions, de nos interrogations, de nos peurs. Je me ferais d’ailleurs bien un tour de grande roue.