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Ma Saison à Nous - Les Meilleures Nouvelles Séries de la Saison

news, everyone !: Les bonnes surprises (nouvelles séries)

Par la Rédaction, le 29 juin 2008
Publié le
29 juin 2008
Saison Good
Episode Good
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Cet été, on change un peu nos habitudes : la chronique Ma Saison à Moi sera divisée en plusieurs thèmes dans lesquels les rédacteurs montreront chaque semaine leur talent et leur motivation hors du commun. On commence cette série estivale par les bonne surprises de l’année parmi les nouvelles séries proposées. Ah oui et en passant, bon anniversaire pErDUSA ! Deux ans déjà !

The doctor is in

La bonne surprise de Jéjé

Qu’est-ce que vous voulez dire par "Cette saison, il n’y a eu pas de nouveautés excitantes ?" Ça ne cacherait pas un problème dans la relation avec votre père ?

On ne commence pas par le plus facile. Les bonnes surprises côté nouveautés. Fichtre !

Damages et Dirty Sexy Money ne vont pas pouvoir rentrer dans cette catégorie. J’attendais beaucoup de ces deux-là puisque cela faisait longtemps que je n’avais pas vu de nouveaux essais dans deux de mes genres favoris, à savoir le feuilleton judiciaire et le soap over ze top. Trop peut-être. Au final, ce sont deux tentatives honorables mais pas exemptes de défauts, qui n’en font pas les nouveaux Murder One et Dynasty.
Dans la catégorie « genre nouveau », il y a eu cette année sur CBS le polar musical. Viva Laughlin m’a intrigué mais avec seulement deux épisodes diffusés, ce fut un peu court pour s’enthousiasmer !
Pourtant il ne m’en a pas fallu beaucoup plus pour tomber sous le charme de In Treatment. La diffusion quotidienne de ses 43 épisodes a eu l’effet de créer une intimité inhabituelle avec les personnages et d’en faire une expérience inédite. Expérience qui atteignit son paroxysme avec les dix derniers épisodes, déchirants et bouleversants. In Treatment est la seule série dont j’attends avec impatience la saison suivante (si jamais elle voit le jour). Ma révélation de l’année.

Première série dont je parle qui n’aligne pas les stars de gros calibre, Gossip Girl, qui a réalisé une belle première saison (si on fait abstraction des épisodes post-grève qui avaient clairement un gros problème de rythme). Les fringues de Chuck et New York y sont pour beaucoup. Presqu’autant que le traitement exempt de nombre de clichés du couple Serena-Dan (jusqu’à la grève).

Je ne ferai qu’évoquer les séries d’AMC. Même si je reconnais la qualité des épisodes que j’ai vus (dix pour Mad Men, le pilote pour Breaking Bad), je me suis arrêté sans éprouver le besoin de reprendre. Cet été sera peut-être le moment de réparer cette erreur.

Conclusion : Network 0 – HBO 1 !

Bien plus qu’un WonderCSI

La bonne surprise de Conundrum

Après le succès d’Ugly Betty, un network avait mis en route un dramédie similaire intitulée Fugly, avec Marissa Janet Winokur d’Hairspray (version Broadway) en route. C’est dire l’ingéniosité des producteurs US. Et avec les adaptations de séries anglaises et les clones de CSI qui polluent le télé US, il est rafraichissant de voir une série aussi originale que Pushing Daisies.

Le principe, certes, n’est pas sans rappeler MediuM ou Ghost Whisperer. Un jeune homme peut ramener les morts à la vie pendant une minute. Il utilise son don pour résoudre les meurtres des victimes. Mais Pushing Daisies ne se limite pas qu’à cela. Le don de Ned (Lee Pace) s’utilise avec des conditions qui ajoutent une profondeur à la série. La réalisation, les couleurs et la narration en font un conte de fée que les acteurs et les dialogues empêchent de devenir mielleux.

Limiter Pushing Daisies à un simple croisement entre Wonderfalls et CSI serait sous estimer la série : Pushing Daisies ne ressemble à aucune autre oeuvre actuellement à la télévision. Et on ne peut que trop rarement dire cela d’une nouvelle série.

Kiwis can sing...

Les bonnes surprises de Gizz

Autant le dire de suite, ce millésime 2007/2008 ne fut pas un très bon cru... On peut blâmer tant qu’on veut la grève qui a peut-être causé une fin de saison difficile des quelques séries regardables de cette année, mais globalement, les nouveautés de la rentrée ne comportaient pas grand chose d’enthousiasmant, et les quelques séries prometteuses ont plutôt déçu (3 mots : Dirty Sexy Money).
Heureusement, avant la rentrée il y a l’été, et la saison estivale ne fut pas avare en nouvelles séries qui font plaisir à regarder.
En tête de liste, une série qui m’était totalement passée sous le nez au moment de sa diffusion, mais que j’ai découverte grâce à un message de Mad_Dog sur le forum : Flight Of The Conchords.

Pour ceux qui étaient dans le même état léthargique que moi, une petite présentation.
The Flight Of The Conchords est donc une comédie de HBO de l’été dernier, avec en vedette le groupe Flight Of The Conchords, composé de Bret (prononcez "Breuït") McKenzie et Jemaine Clement, originaires de Nouvelle-Zélande, et tentant leur chance à New York après un succès modeste à Auckland. Autour d’eux, Murray (prononcez quasiment "Marie" à la française, j’ai mis la moitié de la saison à comprendre son vrai prénom), seule connaissance du groupe à New York, travaillant dans un bureau étrange, dont on ne sait pas bien si c’est un consulat Néo-Zélandais digne de celui du Niger, ou une agence de voyages dégriffée. Murray, donc, est leur meilleur (car unique) ami, si on exclut le fan-club composé de Mel, et d’un T-shirt.
Au programme, une série musicale où le groupe reprend les chansons de ses spectacles, et quelques inédits en situation (à défaut de pouvoir le faire dans de vrais concerts, faute d’agent compétent), en passant leur temps à glander, découvrir les rites et coutumes américains, tenter de se trouver une petite amie, entendre parler de leur beau pays dans les termes "Super, le Seigneur des Anneaux !" et se faire traiter d’Anglais ou pire, d’Australiens.

Tout ceci nous donne une série comico-musicale plus que sympathique, même si les gags peuvent devenir répétitifs (la 60ème référence à Lord Of The Rings est de trop), les chansons sont quasiment toujours drôles, originales et catchy (If You’re Into It et Sello Tape sont certainement mon duo de tête) et l’accent Kiwi est délicieux.
Pour rajouter à mon plaisir, la belle et talentueuse Sutton Foster (star de Broadway), femme du non moins talentueux (mais légèrement moins beau) Christian Borle (aka Emmett Forrest de Legally Blonde:The Musical, que n’importe quel lecteur de pErDUSA se doit d’avoir vu) apparaît le temps de quelques épisodes, et hante maintenant mes boucles de visionnage YouTubesques.
En résumé, The Flight Of The Conchords c’est frais, original, drôlement pathétique ou pathétiquement drôle, et musicalement accrocheur. Tout ce qu’il faut pour se remettre d’une saison grisâtre sur les ondes américaines.

Cette saison (enfin plutôt l’été dernier) fut aussi le théâtre d’une autre bonne surprise, Burn Notice, dont je ne parlerai pas cette semaine parce que je vais suffisamment vous bassiner avec pendant le reste de Ma Saison à Moi, entre deux apologies du talent britannique.

Ce n’est pas de la vieille Christine mais je me marre bien

La bonne surprise de Joma

The Big Bang Theory me fait rire. Voilà c’est dit. Il n’y a aucune profondeur dans les dialogues, pas de trucs super intelligents comme des enfants qui font vraiment "enfant" et pas adulte (en même temps y a pas d’enfant dans The Big Bang Theory). Certains sujets et certaines situations sont des clichés, mais la série me fait rire. Et rien que pour ça, elle est une des bonne surprise pour moi. Chaque année, en septembre, commence la quête de la bonne sitcom, celle qui nous rappellera qu’à un moment donné c’était un des genres les plus prisés et inventifs. Une fois que l’on a compris que plus rien ne viendra détrôner les grands anciens et que l’âge d’or ne se trouve sûrement pas dans les années 2000 (demander donc à Drum ou Jéjé de vous parler de Frasier et vous comprendrez ce que "sitcom" représente vraiment), on peut arrêter de se prendre la tête.
The Big Bang Theory me fait rire, donc. D’accord, je reconnais que j’ai un avantage, c’est mon type d’humour, mais quand même, ça me fait rire, et dans le paysage audiovisuel US il n’y a pas beaucoup de sitcom qui le font. Alors mon unique critère est certes mince, mais The Big Bang Theory me fait rire et c’est déjà énorme.

About My Crush

La bonne surprise de Blackie

A cette époque l’an dernier, les pilotes d’Aliens in America et de Pushing Daisies m’avaient convaincue de miser sur ces séries pour la rentrée. Au final, elles se sont simplement bien intégrées au reste d’une saison agréable qui ne m’a pas déçue (il suffisait de ne rien attendre de Dirty Sexy Money), mais ne m’a pas hautement enthousiasmée non plus. A deux exceptions près.

Apparemment, les planètes ont dû toutes s’aligner et les Daleks être exterminés pour de bon, parce qu’une petite chaîne dont on se fichait tous royalement s’est tout à coup réveillée, a fouillé les poubelles d’HBO, et en a repêché deux petits chefs d’œuvres que je n’arrive pas à me faire sortir de la tête. Leur formule magique : un vétéran de la télé aux commandes, un casting sorti de vrais cours de théâtre, et une équipe de techniciens pas assez payés pour se permettre de glander derrière les caméras. Je sais, ça paraît surréaliste, mais le résultat est assez sidérant. Je soûle tout le monde avec Mad Men et surtout Breaking Bad depuis un moment, mais elles en valent largement la peine pour tous les amateurs de bons drames un peu différents. Des premières saisons parfaites (mis à part deux épisodes de BB manquants pour cause de grève) et immanquables, dont il faut simplement savoir qu’un petit effort d’investissement peut être demandé au tout début, mais la récompense en vaut vraiment le coup.

la Rédaction
P.S. La semaine prochaine, vous aurez droit aux meilleurs acteurs/actrices et aux meilleurs personnages de la saison écoulée. Et pendant ce temps, Ju joue à faire son Ryan dans une luxueuse maison de Miami. Il y en a qui ont une vie difficile, ça c’est sûr.