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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°104: Semaine du 4 au 10 mai 2009

Par la Rédaction, le 11 mai 2009
Publié le
11 mai 2009
Saison Semaine
Episode Semaine
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Heureusement que Ju est là pour parler du probable series finale de Scrubs, parce que le reste de la rédaction se fiche un peu de cette série et perd son temps à essayer d’expliquer pourquoi la saison 2 d’In Treatment est bonne ou décevante selon les points de vue, pourquoi Dollhouse c’est nul, pourquoi le series finale de BSG est génial (sic) et pourquoi il n’y a que des crétins à la télévision en ce moment. La semaine a été productive ! Et on a beau être indifférent au sort de Scrubs, on aime toujours Donald Faison, et Turk. Ils sont donc à l’affiche cette semaine !

Mon Dernier Texte sur Scrubs. Peut-être ?
JD ne va manquer à personne

Scrubs, c’est fini. Peut-être. Cette semaine, ABC diffusait le dernier épisode de la saison 8 de Scrubs, peut-être le dernier épisode de la série, peut-être pas, en tout cas le dernier épisode avec Zach Braff dans le rôle principal et Bill Lawrence en showrunner.
Et encore, pas sûr.

Quoi qu’il en soit, et en attendant d’en apprendre plus pendant les upfronts qui arrivent, Scrubs « s’achève » sur une saison réussie, pas au plus haut niveau de la série (même si une poignée d’épisodes sortent du lot) mais de bonne facture. Loin, très loin des catastrophes que furent les deux saisons précédentes, la saison 8 a apporté de belles conclusions à certains personnages, en a complètement ignoré d’autres (Carla ?), et sans être exceptionnelle on sentait chaque semaine une volonté des scénaristes et des acteurs de « finir » en beauté.

Malheureusement, j’ai été moins convaincu par le final en lui-même. Moi. Déçu par un series finale. Une première. Pourtant, contrairement à certains, l’excuse un peu bateau utilisée pour que JD quitte le Sacred Heart ne m’a pas dérangé. Après tout, pourquoi pas. Ce qui est plus gênant, c’est qu’il est très difficile de s’investir dans le départ d’un personnage devenu vraiment insupportable depuis plusieurs saisons. Dans le même ordre d’idée, le discours de Cox où il déclame à qui veut l’entendre toute l’estime qu’il porte à son protégé sonne complètement faux. Pire encore, on s’en fout. Leur relation n’a plus été au centre de la série de façon convaincante depuis la fin de la saison 5 (et l’excellent My Lunch), Cox est une caricature, et j’ai du mal à dire qui je déteste le plus entre JD et lui. En bref, une scène qui tombe à plat, parmi d’autres.
Heureusement, dix minutes avant la fin tout s’est arrangé. Le défilé des anciens personnages joue parfaitement son rôle en faisant monter la nostalgie à mesure qu’on les reconnait (ou non), et tout est mis en place pour que le dernier fantasme de JD fonctionne à merveille. Le montage est très joliment fait, très simple, le choix de la musique est (comme d’habitude) parfait, et enfin, après 35 minutes d’ennui léger, j’ai commencé à être un peu ému. Pour comparer avec l’Autre Série de Bill Lawrence, c’était loin d’être aussi touchant que quand Michael J. Fox a quitté Spin City, mais ça fonctionnait. Le dernier montage sur les coulisses du tournage du final fait le reste, les bons souvenirs de la série reviennent. Scrubs, c’était bien. Don Draper avait raison, c’est efficace la nostalgie.

A Surgeon and a Doc, above it all…

J’ai lu très récemment (hier) que Bill Lawrence serait finalement de la partie si Scrubs devait avoir une neuvième saison ou si une série dérivée voyait le jour. D’après Bill, il s’agirait d’une série très différente quoi qu’il arrive, il n’a aucune envie de refaire la même chose. Et ça tombe bien, je n’ai pas très envie de revoir la même chose non plus.
Aucun des acteurs actuels n’est sous contrat. Beaucoup d’entre eux ont même signé sur des pilotes pour la rentrée, y compris Eliza Coupe (que Bill dit adorer, comme tout le monde). En tout cas, je suis curieux de voir ce que ça pourrait donner. Mais c’est peut-être la nostalgie qui parle.


Rantings of a very sad reviewer
Joma n’est pas très zen

Ils m’ont annulé Life, quel bande de cons.
Je sais bien que le monde de la télé n’a rien de philanthropique et que les chiffres d’audiences n’étaient pas si bons, mais la série avait de très bonnes critiques. Il devait bien y avoir des produits à vendre qui correspondent à l’image de la série, quelque soit son audience, bordel ?
Même si le final de cette saison est satisfaisant puisqu’il conclut plutôt bien certaines des intrigues et peut se voir comme une fin en soit, il n’empêche qu’il restait encore à Rand Ravich suffisamment de matériel pour encore pas mal de temps. Les interactions entre Damian et Sarah (même si pour une bonne partie de la saison la grossesse de miss Shahi nous en a privé) vont me manquer, l’humour va me manquer, Adam Arkin va me manquer et même Donald Logue, tient.

Je sais ce qui me gène dans cette saison de Greek. Les personnages féminins - à part sans doute Rebecca, mais celle-ci n’a pas eu à faire grand chose jusqu’à son girl crush - sont tous des crétines superficielles que j’aimerais voir trucidées de manière bien sanguinolente (elles auraient été parfaites en victime dans All The Boys Love Mandy Lane... au fait, merci Blackie).
Toutes ces crétines superficielles devaient déjà l’être la saison dernière mais elles passaient un peu plus inaperçu. Là tout ce qui touche non seulement les ZBZ en général, et en particulier Casey et Ashleigh (même l’an dernier et ses problème d’argent n’atteignait pas le vide de ses intrigues de cette saison) est pénible à regarder.

David Shore est un crétin.
C’est bien beau de regretter d’avoir viré Anne Dudek, mais c’est pas la peine de faire comme Shonda Rhimes et ramener les acteurs que j’aime bien en tant qu’hallucination et symptôme d’une maladie. Plutôt que nous offrir 3 petits épisode, fallait pas garder Olivia Wild à la base. Crétin !
Bon j’avoue que j’aime beaucoup les dialogues et les attitudes d’Amber et House. Anne et Hugh Laurie vont toujours bien ensemble. C’était un vrai régal pour moi, mais cela fait aussi prendre conscience à quel point son addition au reste du casting aurait un plus. Crétin !


Faut que je change de psy
Jéjé en a fini avec son transfert

On n’est pas perdusien pour rien. Après avoir adulé au stade le plus extrême la première saison de In Treatment, voici pour moi le moment de dire du mal de la seconde.
Et croyez-moi, je ne le fais pas de gaieté de cœur. J’ai lutté jusqu’ici, mais à la cinquième semaine (sur les sept) de diffusion, je dois regarder les choses en face : Paul me gonfle !
Et je commence à me dire que c’était une erreur de garder le même psy pour cette année. Je m’explique.
L’une des réussites de la saison précédente résidait dans le fait que les problèmes des quatre patients suivis par la série faisaient écho au quotidien de Paul. C’était donc avec un vif intérêt que j’avais découvert sa vie personnelle au travers de ses correspondances avec celles de ses patients. Avec Laura, on accédait à l’amoureux, avec Alex au professionnel, avec Sophie au père de famille et avec Amy et Jack au mari.
Le divorce de Paul et son déménagement permettent de changer tous les patients pour la nouvelle saison, mais les scénaristes ont décidé de conserver la structure en « échos » de la série. Mia le renvoie à son statut de célibataire quinquagénaire, Oliver et ses parents à celui de parent divorcé, Walter à celui du professionnel remis en cause. (Je ne cite pas April dont les séances sont les moins « lisibles » et les plus réussies). Ce qui paraissait subtil la première fois paraît déjà un peu plus forcé la seconde fois, et au final, les patients n’existent plus pour eux-mêmes mais seulement comme les révélateurs des troubles de Paul (surprise, cette semaine, le père divorcé se rend compte qu’il ressemble de plus en plus à l’image de son propre père, comme… Paul ), troubles que les scénaristes doivent alimenter. Et que Paul soit poursuivi pour faute professionnelle, et que Paul couche avec son premier amour, et que son père meure, et qu’il s’humilie devant son ex-femme en voulant la reconquérir, et que l’on découvre sa terrible enfance… On ne respire plus devant In Treatment, on est littéralement étouffé par Paul. Paul. Paul. Il n’y en a plus que pour Paul.
Certaines séances sont même tronquées pour montrer des scènes avec… Paul qui dépose, Paul qui petit déjeune avec son premier amour, Paul qui se fait larguer, Paul au chevet de son père ! Où sont les patients ?
On a eu un aperçu des autres cette semaine. Une scène avec un étudiant qui a des troubles de l’érection. Paul n’en avait vraiment pas grand chose à faire. Un peu autocentré le psy. Oui, un autre problème, plus l’on découvre Paul, plus il se révèle un gros boulet. Je ne voudrais évidemment pas de lui en incarnation de la perfection faite homme, mais ça m’excite de moins en moins de passer cinq épisodes par semaine en compagnie d’un mollusque couard et égocentrique.
Heureusement qu’il y a April et Gina. Je ne me lasse pas de voir Dianne West le remettre à sa place et ses petites pincées de condescendance sont plus fortes que des uppercuts.

Paul et April, en 1999

S’il doit y avoir une troisième saison, qu’elle soit centrée autour des patients de Gina.


Je suis très bien où je suis, merci.
Une autre réflexion sur In Treatment, par Feyrtys

Je n’étais pas censée écrire de texte cette semaine, mais en lisant celui de Jéjé, j’ai soudain eu l’envie d’ouvrir une page Word et d’expliquer pourquoi je ne partage pas du tout son sentiment sur cette seconde saison d’In Treatment.

Parce que Jéjé et moi sommes (quasiment) toujours sur la même longueur d’ondes, je vais d’abord commencer par dire que je suis d’accord avec lui sur le fait que cette saison est très centrée sur Paul, plus que la première. Mais contrairement à lui, je pense que c’est une très bonne chose.

Ce que j’aime le plus dans In Treatment, et ce depuis la saison 1, c’est que l’on nous montre un soignant qui souffre, un homme imparfait qui fait de son mieux pour soigner des personnes qui mettent leurs vies entre ses mains.
Dans la saison 1, je ne trouvais pas que Paul très bon avec ses patients, à part avec Sophie. Je le trouvais trop proche de Laura, pas assez impliqué avec Alex, trop disant avec Jack et Amy.

Cette saison, je trouve que Paul gère très bien la psychothérapie de Mia, et pourtant, son personnage est probablement le plus insupportable de tous. Je trouve qu’il a bien défini les barrières, qu’il ne se laisse pas prendre dans les pièges de séduction de cette patiente et qu’il sait lui faire comprendre les points importants de son comportement avec lui. Il ne laisse rien passer, ne laisse aucun sentiment ambigu traîner dans la pièce. Je ne fronce pas les sourcils comme à chaque session avec Laura l’année dernière.
Lorsque Paul a emmené April à l’hôpital, j’étais sûre qu’il s’agissait de la bonne décision, mais je redoutais qu’il ne pose pas les barrières nécessaires entre elle et lui, comme il l’avait fait avec Laura. J’ai été rassurée par l’épisode de cette semaine : malgré la souffrance d’April, Paul sait qu’il doit lui faire comprendre qu’elle peut et qu’elle doit se reposer sur sa famille et ses amis.

Je trouve Paul fantastique avec Oliver : cet enfant un peu perdu au milieu d’un vilain divorce lui fait totalement confiance et voit en lui l’homme qui saura répondre à ses besoins de chaleur, de compréhension et de générosité.
Walter pourrait être le cas le plus difficile de Paul. L’homme d’affaire est aussi arrogant qu’Alex, et lui aussi souffre d’une grave dépression et a des idées suicidaires. Mais là encore, Paul ne laisse pas Walter le maltraiter, ce qu’il faisait l’année dernière avec Alex. Il est ferme, mais à l’écoute, toujours. Il est là pour lui, et sa rencontre avec la fille de Walter a été très émouvante pour moi, je ne sais exactement pourquoi.
Je trouve même que Paul est un meilleur patient pour Gina cette saison. Il est moins réfractaire aux idées de sa psy, moins sur la défensive. Le voir se rendre au chevet de son père mourant après sa séance avec Gina dans laquelle elle réussit à lui faire comprendre à quel point il était important pour lui de parler à son père fut une véritable récompense pour la fan de la série que je suis.

Et pourtant, Paul avoue cette semaine à Gina qu’il a impression d’être un piètre psychothérapeute. Qu’il ne sait pas comment il peut aider des gens alors que lui-même se sent si mal. Paul ne se rend pas compte que c’est justement parce que ses problèmes résonnent avec les problèmes de ses patients qu’il est un meilleur psy que l’année dernière. Cette semaine en a été le parfait exemple : tout au long des séances, nous avons pu découvrir que les interactions entre le fantôme du père de Paul et les fantômes des pères des différents patients font partie du travail en profondeur qu’une psychothérapie doit être. Ça ne me pose aucun problème que les problèmes de Paul résonnent encore plus que la saison précédente avec ceux de ses patients, et je ne trouve pas ça forcé du tout. Plus je connais Paul et plus je suis contente de pouvoir faire des liens entre ses tourments et ceux de ses patients.

Je trouve cette saison encore plus réaliste que la première et encore plus jouissive. Plus Paul souffre, et plus je veux en savoir sur lui, sur sa famille, sur ses rapports avec son frère, son père et sa mère. Plus j’en sais sur Paul et plus je peux m’investir dans la série, interpréter la façon dont Paul traite ses patients et établir des schémas d’interactions.
Par exemple, si Paul a été si bon avec le Luke cette semaine, c’est grâce à sa propre relation avec son père. C’est aussi parce qu’il est lui-même un père qui doute, et un fils qui a longtemps haï son père. Si je n’avais pas su cela, je n’aurais pas pu apprécier cet épisode de la même façon. La saison dernière, je trouvais Paul insupportable dans ses sessions avec Gina. Cette année, je le trouve vulnérable et perdu. Et je me suis encore plus attachée à lui et à ses patients.


God’s Plan Rocks
Tomemoria dit n’importe quoi sur BSG

Comme vous avez pu le noter, je ne fais pas beaucoup d’effort pour m’intégrer à la rédaction. Déjà, j’ai rendu une saison de reviews complète, ce qui n’est pas très fin, à part si on souhaite dire qu’on vaut aussi bien que Ju et Joma. J’essaye bien de faire croire que je suis en retard pour Friday Night Lights, mais ils ont tous compris que la review était prête depuis des mois.
Alors histoire de m’assurer une réputation de petit con arrogant et fouteur de merde, j’ai envie d’enfoncer le clou une bonne fois pour toute. J’ai adoré le final de Battlestar Galactica. Complètement.

Déjà, il faut dire que c’est une expérience assez singulière de se faire l’intégrale d’une série que l’on découvre. J’ai vraiment eu l’impression de regarder un immense film avec une vraie conclusion. Une conclusion jubilatoire. Si j’ai pu avoir quelques passages à vide lors de cette saison 4 (Starbuck qui devient complètement hystérique, le coup d’état à la con), j’étais, pour ainsi dire, à fond dedans à partir de l’épisode 15, où l’on suit le destin d’Ellen après son assassinat.

Avec ce season finale, on a la démonstration d’un final bien préparé par les épisodes précédents, une qualité qu’aurait bien fait de soigner certaines séries comme Buffy, dont les épisodes pré-final sont des bouche-trou bavards et mal écrits. De plus, Battlestar Galactica opère un toutéliage réussi, bien qu’improvisé, là où d’autres séries se sont quand même bien ramassé la gueule (pauvre Alias). La résolution d’à peu près tous les mystères était simple : Dieu l’a voulu ainsi.

Cette approche m’a fait penser à Signes, un film que j’aime beaucoup. Attention je spoile sur la fin : on y découvre que tous les petits éléments du film font parti d’un ensemble disposé là pour aider les humains à survivre. Ce que j’aime avec Dieu, dans cette série et dans ce final, c’est qu’il n’apparaît pas comme un cheveu sur la soupe. C’est un personnage central du récit. Pas simplement un truc bien pratique pour faire du toutéliage. Ça ne me dérange pas que l’on fasse de Dieu un être omniprésent dans un récit, du moment que l’on ne me fait pas la morale et que l’on justifie ce parti pris de narration : deux éléments présents dans ce final.

Après, on peut toujours dire que se contenter de telles explications prouve une fainéantise d’esprit. Moi je répondrais : le cœur a ses raisons que la raison ignore. (Give me a break ! Oui, je sais.) Même si la raison ne peut prouver que Dieu existe, le croyant éprouve l’existence de Dieu comme une certitude. On ne peut pas taxer cette certitude de faiblesse sous prétexte qu’elle n’est pas discursive. Toute vérité de la raison s’appuie sur une vérité du cœur, même en science où l’on croit qu’il n’y a que des vérités démontrées. En mathématique, toute démonstration part d’Axiomes, c’est-à-dire de vérités indémontrables.

J’ai parcouru toutes les réactions quant à cette explication et j’ai été surpris de lire que les gens attendaient autre chose. Il me semble pourtant que, dès la saison une, Angel 6 (comme j’aime à l’appeler) se bat à chaque épisode pour que Baltar trouve sa foi en Dieu. Elle va même jusqu’à s’incarner physiquement pour aider Gaius à affermir sa position au sein de la flotte. En saison 2, elle ne cache même plus sa nature et le dit simplement : elle est un ange venu aidé Gaius dans sa mission. Mission qui est censé être l’anéantissement de l’humanité.

Aux vues des événements de ce final, on pourrait relever une incohérence : en sauvant Hera lors d’un passage applaudis à sa juste valeur (la poursuite dans l’opéra Galactica et le superbe montage alterné, sans oublier la musique, rah la musique), Gaius et Caprica 6 offrent à l’humanité et aux Cylons une pérennité. Seulement, tout ceci est déjà arriver et arrivera encore. La vision stoïcienne de l’histoire que Battlestar Galactica possède depuis ses débuts vient conclure un final bluffant. L’humanité développe de plus en plus de robots et se dirige vers sa fin… ou pas. Comme le dit Angel 6 à Angel Batlar, cette fois ce sera peut-être différent. Même pas de leçon de moral à la fin de l’histoire, même pas de mise en garde. Juste un constat cohérent avec l’histoire racontée pendant quatre saisons.

Le cas Kara Thrace ne m’a pas du tout posé problème. A partir du moment où Leoben la voyait comme un ange, j’en ai déduis que c’était plus ou moins ce qu’elle était. Une sorte de Cordélia 2.0 envoyée par les Puissances Supérieures pour aider l’Humanité dans sa quête finale. D’ailleurs, Kara et Cordelia vivent une disparition similaire et aucune des deux ne m’apparaît surfaite, bien que celle de Cordelia me mettent plus facilement les larmes aux yeux. Starbuck n’est pas insupportable dans ce final, au contraire et ça change. Le passage où une inspiration divine lui donne les coordonnées de la Terre 2.0 a fonctionné sur moi. Grâce ce montage parfait entre toutes les interrogations laissées en suspens et encore une fois, cette musique des Final Five. Que les coordonnées de la Terre se trouve dans cet air a quelque chose de réellement génial et donne une importance encore plus grande à Hera, qui a aidé Starbuck dans sa quête.

Pour ce qui est des Final Five, je serais assez d’accord pour dire que leur intrigue puait le réchauffé et n’avait pas lieu d’être. Le seul d’entre eux qui rencontre une destinée particulière dans ce final, c’est Anders. Et ce n’est pas un hasard s’il est le seul des cinq à avoir droit à un flash-back. Un petit flash-back bien sympathique où il explique qu’il veut faire parti de quelque chose de pur, de parfait. En devenant l’hybride du Galactica, Sam embrasse sa nature Cylon comme aucun autre de ses camarades. Parce que bon, Tory qui se fait étrangler par Tyrol (insupportable con depuis plusieurs saisons), c’était deux destinées de Cylon un peu minables. Quant à Ellen et Saul, leur véritable nature ne change absolument rien à leurs actions.

Mais je m’étends plus que nécessaire. J’ai aimé que ce final boucle tous les arcs de la série. J’ai aimé que l’on prenne le temps de dire au revoir à chaque personnage. J’ai aimé l’ésotérisme qui planait sur les révélations. J’ai aimé le montage parfait et la musique magnifique. J’ai aimé cette série qui, malgré quelques faiblesses, offre un ensemble cohérent et finalement assez homogène.


Pas de Miracle, Dollhouse pue Dushku (Meme si Tudyk ca va s’ameliorer, Joss)
Tigrou est en forme

J’en aurai fait, des efforts, avec Dollhouse. En pratiquant l’auto aveuglément et le déni à outrance, j’aurai réussi à tenir 8 épisodes devant la série (oui, j’ai même tenté d’influencer mon jugement en ne regardant que les épisodes censés être biens) sans qualifier la série de « nulle ». Ceux qui me connaissent savent que ça relève de l’exploit.

Mais, alors qu’il ne me reste qu’un épisode à voir pour conclure la saison, et que je n’arrive même pas à me motiver pour le regarder, il faut bien que je me rende à l’évidence : je n’aime vraiment, mais alors vraiment pas du tout cette série.

Et le pire, c’est que ca n’a finalement pas grand chose à voir avec le jeu (pathétique) d’Eliza Dushku ou les tenues (racoleuses, vulgaires et sexistes) de son « personnage ».
Car le vrai problème de Dollhouse, au fond, c’est que l’ensemble est complètement nul et mal écrit.

Si encore il n’y avait que la mythologie bancale… Même si j’ai du mal à comprendre pourquoi une technologie qui pourrait :

a) Permettre aux gens riches de devenir immortels ;
b) Permettre aux gens riches d’améliorer leur personnalité, et se rendant plus intelligents ou se programmant des techniques de kung-fu ;
c) Permettre aux gens riches de diriger le monde en lavant le cerveau des puissants ;
d) Permettre aux gens riches et moches de devenir riches et beaux…

… est utilisée par les gens riches uniquement pour assouvir leurs fantasmes sexuels (ou ceux de Joss Whedon), ou pour réaliser des missions triviales qui partent toujours en vrille à cause d’un défaut de programmation ; j’aurais pu passer outre.

Mais malheureusement, pour passer outre le fait que le principe même de la série est bancal et incompréhensible, il aurait fallu que je m’intéresse un minimum aux personnages et à l’intrigue. Et là encore, gros ratage…
Centrer la série sur les Dolls était un pari audacieux. Malheureusement, pour moi, ça ne fonctionne pas du tout, et je ne vois pas comment je pourrai m’attacher à des personnages qui passent 50% des épisodes à parler et à agir comme des débiles, et les 50% restant à ne pas être eux mêmes (et à agir comme des débiles aussi, d’ailleurs : il faudra m’expliquer pourquoi ils ne s’étonnent jamais quand on mentionne leur condition de Doll devant eux alors qu’ils sont censés se prendre pour des personnes normales). A vrai dire, la seule Doll laquelle je me suis vaguement attachée est November… celle qui a la même personnalité à chaque épisode !

Les autres personnages ne m’intéressent pas spécialement non plus. Dewitt, Topher, Boyd… Ils auraient à la limite pu faire de bons méchants si Whedon n’avait pas essayé aussi vite et aussi lourdement de nous montrer qu’ils avaient un bon fond… mais pour ca, bien sur, il aurait d’abord fallu qu’il ait un ou deux gentils dignes d’intérêt à qui donner du temps d’antenne dans sa série.

Dernier problème ? Je trouve le rythme et l’écriture très mal gérés. C’est particulièrement vrai en ce qui concerne les rebondissements, qui tombent toujours à plat, arrivant soit bien trop tard, quand on a tous devine de quoi il s’agissait (houlala, XXX est une Doll en fait, comme YYY dans l’épisode de la semaine dernière, et ZZZ dans celui d’avant, et UUU dans celui du mois dernier… mais où Whedon va-t-il chercher autant d’idées originales ?), soit bien trop tôt et sans aucun effet de mise en scène (Houlala, mais qu’est-ce qu’elle est molle et inexpressive la Dushku quand elle dit que Mr Dominic est un traitre… Ah tiens, c’est un traitre ? Ok… Mais quand même, elle joue bizarrement Dushku dans cette scène non ?). Résultat, je n’ai presque jamais été surpris par la série… ce qui est quand meme dommage, vu le nombre de twists qu’on nous a servis cette saison.

Bref, après 8 épisodes d’effort, je peux dire en ayant bonne conscience que « Dollhouse, c’est nul. ». Mec-de-Firefly-sachant-vaguement-jouer ou pas.

la Rédaction