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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°130: Sponsorisée par Eyjafjallajökull

Par la Rédaction, le 19 avril 2010
Publié le
19 avril 2010
Saison Semaine
Episode Semaine
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La rédaction de pErDUSA ne se laisse jamais abattre malgré les difficultés, et continue à parler de séries quoiqu’il arrive. Sauf Jéjé, dont le Macbook est recouvert de cendres islandaises. Bon, Gizz aurait bien voulu parler de séries mais il préfère s’attaquer à un sujet qui lui tient à coeur : la défense de l’innocence de la jeunesse. Blackie aurait pu parler de séries elle aussi mais elle choisit de parler de bouquins. Adaptés en série, d’accord, mais bouquins quand même. Heureusement qu’il reste Feyrtys pour dire quelques mots sur des séries, même si celle-ci trouve le moyen de faire l’éloge de Castle alors qu’elle n’a pas regardé Treme en entier.. Finalement, il faudrait peut-être commencer à s’inquiéter...

C’est bon pour la morale
Gizz, la bible à la main

Parfois, je me sens un peu réactionnaire. Ou puritain. Ou un autre terme du même genre pour qualifier les gens qui veulent nuire au bonheur des autres sous couvert de morale. Et quand les networks américains arrivent à me donner des envies de censure, c’est que la fin du monde est proche.

Plus sérieusement, j’ai remarqué cette semaine que je m’inquiétais du traitement de certains sujets, notamment dans les comédies américaines. L’épisode de The Middle de cette semaine m’a par exemple plutôt choqué. Après avoir passé 20 minutes à critiquer l’American Way Of Life à base d’une consommation au dessus de ses moyens en attendant un sauveur providentiel, la conclusion est que ce sauveur viendra effectivement, et qu’on peut vivre dans l’excès sans trop d’inquiétude. Scénaristiquement, c’est plutôt drôle, mais est-ce vraiment bien avisé de faire passer ce genre de message ?

Je commence aussi à m’inquiéter de Cougar Town, qui malgré sa qualité en constante progression, et qui se retrouve être une de mes séries préférées, pousse souvent un peu loin l’amoralité du rapport à l’alcool de ses personnages. Alors qu’Old Christine boit trop de vin rouge, et qu’elle s’en retrouve moquée et ridiculisée, nos amis de Floride ont plutôt tendance à se gausser de la quantité de vin qu’ils ingèrent, sans aucun revers de la médaille.

Je sais que je m’inquiète pour bien peu, et que si j’entendais n’importe qui d’autre que moi faire ce genre de réflexions, je le traiterais de fasciste, mais j’ai de plus en plus de mal avec le fait de ne pas se préoccuper du message qui passe à travers une série, toute comique qu’elle soit.

Tremolo
La Semaine à Feyrtys

Alors, ma semaine à moi... Comme je n’ai rien à dire de particulier, je vais faire le point sur les séries que j’ai vues mais dont je n’ai pas parlé dans le forum, parce que pas le temps, parce que la flemme et parce que c’est parfois difficile de trouver quelque chose à dire sur un épisode qu’on vient de voir. Surtout quand il y a des femmes qui explosent à la dynamite dedans.

Ma semaine, elle a commencé par le long pilote Treme. Et je n’ai pas réussi à en voir la fin. J’avoue, l’idée que l’envie de faire la fête dans la rue est plus forte que tout dans les moments de détresse me met de très mauvaise humeur. En plus, j’ai toujours eu l’impression qu’il faut être un amateur avisé de musique pour pouvoir apprécier le jazz. Ce qui fait que je me suis un peu ennuyée, mais pas assez pour laisser tomber. Je sais que les créateurs de The Wire aiment compliquer la vie de leurs spectateurs, mais je sais aussi que ça vaut souvent le coup. Et puis j’ai décidé il y a longtemps de regarder absolument toutes les séries dans laquelle Kim Dickens apparaît.

Il y a eu Breaking Bad, bien sûr. J’ai un peu de mal à accrocher à cette saison. Je trouve que ça traîne un peu. Je sais, tout le monde va me tomber dessus pour oser dire du mal de Breaking Bad (dont j’apprécie les nombreuses qualités) mais je n’y peux rien : je suis scotchée par quelques scènes poignantes et très réussies à chaque épisode mais la direction générale de la série m’ennuie un peu. Walt est un pourri qui n’assume pas encore le fait d’en être un et toutes ses tentatives pour avoir un semblant de vie de famille me le rendent encore plus antipathique : je n’ai plus aucune fascination pour lui et j’ai juste envie qu’il se fasse casser la gueule par Jesse, Skyler, son fils, Hank, Marie, tout le monde. Je le déteste profondément et ça n’aide pas de le voir pratiquer une véritable torture mentale sur sa femme, qui heureusement le lui rend bien. Au fond, je crois que le couple Walt/Jesse me manque…

Ensuite, il y a eu United States of Tara et Nurse Jackie. Deux très bons épisodes qui plus est, alors que leurs débuts de saison respective étaient assez moyens. J’ai aimé qu’on entre un peu plus dans l’intimité de la relation amoureuse de Tara et Max. Côté Nurse Jackie, j’ai rarement été aussi émue par l’annonce d’une grossesse dans une série. J’en ai un peu oublié ce qui se passait dans le reste de l’épisode, même si j’ai sûrement dû me dire que Jackie était formidable, malgré (ou grâce à) tous ses défauts. C’est ce qui me donne envie de continuer chaque semaine alors que là encore, je trouve qu’il y a un problème de rythme.

Une série qui n’a pas de problème de rythme, c’est Castle. De toutes façons, c’est toutes les semaines pareil. Un meurtre idiot, des répliques bêtes, des flics de cours primaire. Pourtant, c’est un de mes rendez-vous préféré de la semaine. Je sais qu’au fond, c’est une mauvaise série, mais je ne peux pas m’empêcher d’adorer. C’est qu’il est fort Nathan Fillion : il est capable de faire d’une série "policière" à deux balles une oeuvre réjouissante, légère et drôle. Mais il n’est pas tout seul ! Sans Stana Katic, alias Kate Beckett, Castle serait probablement très médiocre. Il faut lui reconnaître un certain don pour le "regard entre l’énervement et la complicité". Les dialogues de cette série sont creux et stupides, la fille de Castle fout les jetons, les deux Mickeys qui accompagnent Beckett partout ne servent strictement à rien à part à fouiller les poubelles et la série mourra le jour où Castle et Beckett coucheront ensemble, mais en attendant, je me marre comme une gamine devant les aventures de ces deux-là. J’en redemande, même.

Pas comme Lost. J’aimerais même que ça s’arrête, Lost, parce que c’est en train de tout me gâcher. On n’est pas loin de la table basse d’Alias.

Côté comédies, je ne suis jamais déçue par la Vieille Christine, qui fait très très fort cette saison et ça n’a pas manqué cette saison. Ah, Papa Jeff… The Middle me fait toujours beaucoup rire, Modern Family aussi, je reste sourde aux critiques qui les trouvent trop conservatrices. Mais quand même, Parks and Recreation me manque cruellement. Vivement la fin de la semaine.

Ce qui me manque aussi, c’est une bonne saison de Supernatural. Ca devient vraiment douloureux à ce point-là. Heureusement que Vampire Diaries continue de me réjouir avec ses bijoux magiques, ses méchants gentils et ses gentils méchants… Un peu comme JT et ses lettres très sérieuses qui s’autodétruisent (ou presque) dans Survivor.

J’aurais bien fini cette semaine en beauté avec un épisode de Dr Who mais voilà, j’ai vu qu’il y avait des Dalek cette semaine. Du coup, j’ai du mal à me motiver. Mais promis, fans du Dr de tout bord, je le regarderai !

La pub le dit, la pub dit vrai : Waiting sucks
Blackie a bien quelques VILF en tête...

Je vais faire un peu dans le hors-actu, mais j’ai de plus en plus hâte que True Blood revienne. Je n’étais pas plus excitée que cela à la fin de la décevante saison 2, mais les posters promos qui sortent chaque semaine en attendant la saison 3 sont des mise-en-bouches très efficaces. Ils ne disent rien sur ce qui nous attend, mais ils me rappellent bien le décalage amusant de la série. Celui de cette semaine l’illustre parfaitement : c’est un peu con et cela me fait sourire.

Je suis d’autant plus impatiente que je suis quasiment arrivée à jour dans la collection des livres de Charlaine Harris dont s’inspire Alan Ball. Je ne pensais pas tout m’enfiler aussi rapidement (et encore, je me suis forcée à entrecouper avec d’autres œuvres) lorsque j’ai commencé le premier tome par simple curiosité. Il faut avouer qu’elle est douée la Harris, son style est de plus en plus fluide et ce qui commençait comme une histoire d’amour et de cul surnaturelle s’est transformé en un univers complexe qui ne cesse de s’étendre. A chaque dernière page, on veut en savoir plus. Harris pourrait continuer comme cela indéfiniment et Alan Ball aura de la matière pendant de longues saisons si HBO le veut bien.

Mais justement, True Blood ne pourra pas durer quinze saisons non plus. Même en faisant une montagne d’argent pour la chaîne, nos amis humains et vampires ne resteront pas jeunes indéfiniment et le temps passe plus lentement à Bon Temps. Alors je me demande si Ball ne va pas accélérer certaines choses par rapport aux bouquins (il me faut Quinn !), ce qu’il va bien pouvoir garder, supprimer ou ajouter, et à quoi ressembleront les nouveaux personnages. Car même s’ils ne sont pas des créations originales (comme Jessica), je n’ai pas forcément les mêmes sentiments devant leur version télévisée. Par exemple, je trouve Eric et Pam totalement justes à l’idée que l’on peut se faire d’eux sur le papier, autant dans le choix des acteurs que dans leurs comportements identiques. A l’opposé Bill m’exaspère beaucoup moins grâce à l’interprétation de Moyer et semble moins anal (un chouilla), et j’ai réalisé que j’adore la Sookie sous la plume d’Harris, qui est beaucoup plus intelligente. Je comprends mieux pourquoi tant d’hommes sont fascinés par elle dans cet univers, et c’est qui coince dans le fait de garder cet élément à la télévision. Je trouve que Ball a adapté son héroïne complètement à côté de la plaque, en commençant par son choix de casting. Mais c’est comme le reste, je me fais à l’idée qu’il s’agit de Bizarro Bon Temps et que je vais avoir des sentiments nouveaux face aux situations et aux protagonistes. Je sais déjà qu’une de mes girl-crush jouera une fille détestable dans cette saison 3, ce qui va forcément aider à me faire voir une histoire que je connais sous un angle bien différent.

Bref, j’ai trouvé des attentes supplémentaires dans la série et mon intérêt ne fait que grandir jusqu’à cet été.
Mais non, je ne vais pas pour autant faire de même avec les livres qui ont inspiré The Vampire Diaries en attendant la saison 2, même si patienter sera très dur. J’ai mes limites, quand même.

la Rédaction