N°148: Sponsorisée par de la Bonne Série Increvable des Années 2000
9 janvier 2011
Episode Semaine
Bang Bang, he shot me down, bang bang
Iris n’a jamais été aussi pertinente.
Jéjé est un homme brillant. Et je ne dis pas ça parce que ma bonne résolution cette année est d’arrêter de sucer Ju à longueur d’articles.
En plus d’avoir une voix qui passe merveilleusement bien à la radio, il est grand, et charismatique. Quand il parle, on l’écoute, quand il décide, on s’exécute.
Même quand il a des idées absolument stupides, comme recommencer la publication de Ma Semaine à Nous alors que les séries n’ont pour la plupart pas encore reprises.
Cette semaine je vais vous parler d’une Série De Meuf, avec les majuscules et les larmes que celles-ci comportent généralement. Car voyez vous, cette saison plus que jamais, j’aime me planter devant des Séries De Meuf. En l’occurrence, celle qui nous intéresse cette semaine sera Grey’s Anatomy.
J’avais commencé un peu au hasard, égarée devant des diffusions en VF, puis m’y étais mise sérieusement, même si à l’époque ce n’était pas une de mes Séries De Meuf, mais plutôt une de mes Séries De Hateuz. C’était assez catastrophique, les personnages m’irritaient, j’avais envie de prendre un flingue et d’aller tous les descendre.
Et puis à la fin de la saison dernière, un personnage a pris un flingue, et les a tous descendus, prouvant ainsi que mon impulsion première était la bonne, parce que oui, je n’ai pas peur de l’admettre, même si ça signifie me faire traiter de Meuf Qui Regarde Des Séries De Meuf, depuis c’est devenu vraiment mieux.
La fusillade qui a eu lieu dans le finale de la saison 6 a relancé totalement la dynamique de la série, en donnant à Grey’s Anatomy un ton beaucoup plus grave que celui qu’on pouvait avoir dans les saisons précédentes. Même si dans celles-ci aussi les personnages faisaient leur Batman, à geindre et à se plaindre encore et encore des mêmes choses, on a enfin cette année une crédibilité à leur peine, et un équilibre dans la manière dont on les traite.
Les scénaristes auraient pu traiter les conséquences de la fusillade beaucoup plus vite, les survoler, ou au contraire en faire un traitement si dense qu’il en serait devenu irrespirable, mais ils ont su esquiver ce piège, et donner à chacun des personnages des réactions touchantes, et, déclara-t-elle en signant la fin de sa crédibilité, plutôt intelligentes.
Tout ça pour mener à l’épisode diffusé cette semaine, dans lequel une nouvelle fusillade, estudiantine cette fois, a lieu.
Le cercle amorcé l’an dernier semble ainsi trouver un climax, et un début de conclusion ; si bien qu’on a l’impression que tout était là pour mener à ça, pour les y préparer.
On a un épisode plein d’émotion et sûrement charnière, qui aurait pu, à l’image de la saison, dérailler à tout moment et devenir beaucoup trop larmoyant, trop complaisant, trop moralisateur. On ne passe pas à côté de la scène du traditionnel « Oh Noes ! En fait le type que je suis en train de sauver, c’est celui qui a tiré sur tout le monde ! Mais je fais quoiiiii ? Dilemme dilemme ! » mais il se déroule néanmoins en douceur, et réussit à éviter les gros débordements auxquels on aurait sûrement eu droit par le passé.
Cette année, Grey’s Anatomy n’est pas une série excellente. Ce n’est pas un drama palpitant. J’aurais même quelques hésitations avant de dire que les épisodes sont bons. Et pourtant, je la suis chaque semaine avec beaucoup de plaisir. Je me suis attachée aux personnages et même si parfois on a encore droit à des scènes un peu lourdes, à des intrigues médicales maladroites, je ne ressens plus le besoin de prendre un bain de Bétadine et de me faire un lavement à l’eau de Javel après chaque épisode.
Je crois que c’est ça, au final, une bonne Série De Meuf. Des personnages attachants, des intrigues devant lesquelles on peut manger du chocolat, et surtout pas de Katherine Heigl.
Les Liens de la Semaine
Ce n’est pas pErDUSA, mais c’est bien quand même !
En quelques clics les meilleurs entretiens, analyses, ou critiques du net.
04/01 La saison n’a tellement pas repris qu’on en arrive à s’intéresser à Greek.
Hitfix : ’Greek’ creator Sean Smith talks Season 4
08/01 Un compte-rendu complet du futur du câble US.
AV Club : TCA press tour, day two : Sally Draper saves the day
08/01 Jéjé tient absolument à vous informer que sa participation à Geek Me the Night sera disponible dans la semaine. Geek Me Five
Bisous, bisous
La France vue par les séries vues par Jéjé
Gossip Girl 4.11
Dan : I will be very busy writing, turning Vanessa’s room into an office, seeing Nénette at the Film Forum…Blair : I’m seeing Nénette at Film Forum.Dan : You like french documentaries about orang outangs ?Blair : Nénette is an inspiration. Last summer, I’d go to the Jardin des Plantes all the time just to visit her… If we happened to rush into each other, please don’t seat next to me !
The Walking Dead 1.06
Le vieux : You know, in Italy, children have a little wine with diner. And in France.La mauvaise actrice de Prison Break : Well, when Carl is in Italy or France, he can have some then.
Pauvre Willow !
Ju est un gentil garçon, fidèle et obéissant
J’ai déjà parlé de la relation un peu particulière que j’entretiens avec How I Met Your Mother, comédie que j’apprécie moyennement mais que je me force à suivre en raison de l’insupportable pression sociale que je subirais dans le cas contraire.
Pour ne pas avoir l’impression de regarder pour rien, et parce qu’il n’y avait vraiment rien d’autre cette semaine à la télévision américaine, il est grand temps de faire un nouveau point sur les aventures ô combien hilarantes de Lilly et ses amis.
La bonne nouvelle, c’est que la sixième saison de Ta Mère, La Série est plutôt agréable à suivre. Certes, la qualité des épisodes peut varier énormément d’une semaine à l’autre, mais plusieurs d’entre eux m’ont fait une très bonne impression (notamment la course à travers « Manhattan », le retour assez charmant de Robin Sparkles, et les épisodes de Thanksgiving et de Noël), là où j’avais plutôt tendance à m’emmerder comme un rat mort et maudire le nom de Neil Patrick Harris lors de la saison 5.
Malheureusement, la diffusion de Bad News cette semaine m’a ramené avec une efficacité redoutable à cette cruelle période où tout n’était qu’épisode merdique et haine de soi. Sans même aborder le retournement de situation final de-la-mort-qui-tue, l’épisode était raté. Il n’était tout simplement pas drôle, enchainant des idées plus que douteuses comme NPH portant une fausse barbe et un accent, un compte-à-rebours agaçant caché dans chaque scène, ou encore quelque chose se rapprochant un peu trop d’un clip-show pour Robin.
Encore une fois, la saison 6 de How I Met Your Mother est très inégale. Et c’est pour cette saison que je ne suis pas très rassuré quant à sa capacité à gérer une intrigue aussi grave que (C’EST MAINTENANT QUE JE VAIS RACONTER LA FIN DE L’ÉPISODE, PASSEZ VOTRE CHEMIN TOUT DE SUITE SI VOUS DÉSIREZ GARDER LA SURPRISE... SANS RIRE... DERNIER AVERTISSEMENT... 3... 2... 1...) la mort du père de Marshall.
Rien que le fait que Carter Bays et Craig Thomas aient pu penser qu’il s’agissait d’une bonne idée de mêler leur compte-à-rebours gadget à un décès me laisse franchement perplexe. Alors oui, Jason Segel est bon dans la dernière scène, et Alyson Hannigan pleure aussi bien qu’il y a dix ans, mais même une conclusion réussie ne pouvait pas faire grand-chose pour un épisode aussi faible.
A part ça, pour rebondir sur une nouvelle aussi récente qu’excitante, Katy Perry va bien entendu jouer le rôle de la Mère. C’est évident.
La Liste de la Semaine
Les pilotes de séries dont on n’attend rien mais qu’on va reviewer quand même
