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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°2: Semaine du 18 au 24 septembre

Par la Rédaction, le 24 septembre 2006
Publié le
24 septembre 2006
Saison Semaine
Episode Semaine
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Pour la semaine N°2 de cette nouvelle chronique, retrouvez Ju, Lyssa, Joma et Jéjé.

#1. The Supreme
Les scénaristes dans une série télévisée sont un élément plus qu’important. C’est bien pour cela que Ju et les membres de la rédac’ fans de Buffy sont tombés sous le charme de Jaaaaaaaaaaaane Espenson ou de Drew Goddard.
Mais comme il n’y a pas que Buffy dans la vie, je me dois de pointer du doigt (même si c’est mal et que ça ne se fait pas) une scénariste de The West Wing qui, à mon humble avis, a su garder au mieux le ton Sorkin après le départ de celui-ci. J’ai nommé... : Debora Cahn.
Pourquoi elle ? C’est simple, parce qu’elle a écrit trois de mes épisodes préférés de l’ère post-Sorkin, à savoir "The Supremes" en saison 5, "Drought Conditions" en saison 6 et "The Cold" en saison 7, qu’elle a réussi à m’intriguer (et intriguer Drummy) avec l’ouverture de la saison 7, et qu’elle distille autant d’humour dans un commentaire audio que dans un script. Parce que la grande force de Debora, c’est l’humour qu’elle insuffle dans les épisodes de la série.
Arrivée en saison 4 après avoir écrit un spec remarqué par Aaron, elle a de suite trouvé ses marques et a compris les rythmes Sorkiniens des dialogues. Comme elle le dit de manière assez ironique dans le commentaire audio de The Supremes : "All I ever hoped to be was a successful Aaron Sorkin mimic." Si n’être que la copie de Sorkin n’est pas un but en soi, Debora aura au moins réussi à nous donner un sacré plaisir en visionnant la série.
Quant à son avenir, si comme beaucoup de monde, j’espérais la voir débarquer sur Studio 60, et surtout éviter ER (autre série de John Wells, son ancien patron sur TWW), c’est finalement Shonda Rhimes qui la recrute pour Grey’s Anatomy. Au vu du catastrophique season premiere d’il y a quelques jours, ça me semble être un bon choix pour Rhimes. J’attends donc le 3.03 de Grey avec impatience pour savoir si Debora n’était finalement que la copie d’Aaron ou véritablement une scénariste de talent (ce dont je ne doute pas).
PS : Si vous ne savez pas ce qu’est un spec, honte à vous ! Je vous invite à aller lire immédiatement le blog de Jane Espenson
Joma


#2. A.S. Meeting
Je ne vous apprendrai rien en vous disant que la sixième saison de The West Wing et les deux premières de The Office ne donnent pas tout à fait la même vision du monde du travail.
Dans l’Aile Ouest bossent des gens intelligents et drôles qui savent ce qu’ils font. Evidemment, leurs candidats à la présidentielle font un peu tâche face à l’énorme Alan Alda, républicain sympa et droit (mais bien sûr...), mais dans l’ensemble, Toby, C.J., et surtout Mary McCormack sont des pros, des vrais.
Dans The Office, les gens intelligents et drôles se limitent à... deux (Jim et Pam !), les gens professionnels à... un (Stanley ?), quant au leader « charismatique », à défaut d’un Jed Bartlett, les employés de Dunder Mifflin doivent se contenter de Michael Scott, le Michael Scott, interprété avec une brillance que je qualifierais d’ « alanaldesque », par Steve Carell.
D’ailleurs, tant que j’y suis, « Bouh, Tony Shaloub, bouh ! »
Si j’aborde ces deux séries en même temps, ce n’est pas uniquement par paresse. C’est surtout pour partager mes sentiments contradictoires sur deux sujets d’une immense complexité : les relations qu’entretiennent respectivement Josh et Donna, et Jim et Pam.
Regarder Jim et Pam se tenir compagnie, s’amuser, se lancer des regards qui en disent beaucoup, en bref être parfaits l’un pour l’autre sans vouloir se l’admettre, les voir évoluer dans la relation la mieux écrite, la mieux développée, la plus engageante que j’ai pu suivre dans une série, est presque aussi difficile que de voir le mythique duo Josh/Donna éclater dans la saison 6 de The West Wing de par leur incapacité à parler de ce qu’ils ressentent vraiment l’un pour l’autre, comme deux adultes.
Jonna, Jam, Dosh, Pim, même combat.
Bonjour, je m’appelle Ju, et je suis shipper.
Ju


#3. Space, the final frontier
L’avènement des nouvelles technologies numériques a changé la face des effets spéciaux que ce soit au cinéma et surtout à la télé. Désormais une série de SF n’a plus l’image carton pâte véhiculée depuis les années 60, on peut même dire depuis la série originale Star Trek, représentant emblématique de cette période. La technologie mise à portée des créateurs permet aussi à ceux-ci de retravailler leurs œuvres, pour le meilleur et parfois pour le pire. Un Georges Lucas, par exemple, l’utilise sans réel discernement, alors quand Paramount a annoncé qu’elle allait retoucher au Star Trek classique beaucoup de gens ont été sceptiques. Après un vote de fans, c’est l’épisode 1.14 "Balance of Terror" qui a été choisi pour lancer la nouvelle mission du vaisseau Enterprise.
Au vu de l’épisode, le travail est plutôt pas mal. Le nettoyage des master vidéo donne une très belle image, bien sûr, loin derrière la qualité des diffusions HD. La retouche des effets spéciaux et sonores est plutôt légère et s’intègre donc parfaitement dans cet épisode. D’ailleurs, il me semble que "Balance of Terror" est un bon choix pour commencer. L’épisode véhicule bon nombre d’idées de Roddenberry et de l’utopie de l’univers Trek. Choisir de faire un remake de "The Enemy Below/Torpille sous l’Atlantique", bon film de guerre portée par l’interprétation solide de Robert Mitchum et Curd Jürgens, renforce encore plus le propos anti-guerre de l’épisode.
"Balance of Terror" bénéficie aussi du bon jeu de ses acteurs. Si Shatner et Nimoy assurent le minimum, la présence de Mark Lenard en capitaine Romulanais offre un très bon contre point aux scènes de l’Enterprise et à son capitaine.
Acteur protéiforme capable de jouer plusieurs rôle dans une même série, Lenard a ainsi joué 2 rôles différents dans ST (3 si on compte le premier film), 4 dans Mission Impossible, 4 dans Hawaii Police d’Etat (c’est à se demander s’il y avait beaucoup d’acteurs dans les années 60-70), bref, sans être un véritable génie des planches Mark Lenard était un acteur, un vrai, capable de jouer sur différents registres et de donner corps à n’importe quel personnage. Dommage qu’il n’ait pas eu la chance de le prouver régulièrement.
En tout cas, revoir les premiers Star Trek est un certain plaisir pour moi, dommage que l’étiquette SF-Kitsh colle à la peau de la série, car comme toute œuvre de science-fiction, elle savait parler de manière détournée des problèmes liés à son époque.
Joma


#4. Il en faut peu pour être heureux
Catapultée au pays des Bisounours lundi dernier, j’ai aimé toute cette semaine de télévision américaine. How I Met Your Mother traitait avec intelligence la rupture d’un couple installé depuis neuf ans, entre le pathétique obligatoire et la raison nécessaire. Nip/Tuck m’offrait l’accouchement le moins niais parce que le moins émotif que j’ai pu voir dans une série, ainsi qu’un traitement de l’infirmité relativement inédit : cessons donc de considérer les personnes handicapées comme des incapables de faire et des incapables de comprendre quoi que ce soit. Grey’s Anatomy, quant à elle, nous a mis en scène une rupture aussi violente que réaliste et une réplique d’argent : "Don’t ever die".
Sur ces paroles pleines d’insouciance, je vous laisse, Feyrtys m’appelle pour me virer. Peace and love, les amis.
Lyssa


#5. Les audiences sont mes amies (enfin presque)
The Amazing Race s’est pris une claque dimanche dernier, veille du lancement officiel de la saison télé. Ca me fait plaisir parce que je n’ai pas réussi à dépasser les dix minutes de présentation des candidats : entre le couple d’homos le plus laid et le plus stupide de la planète, la fille lesbienne et le père qui n’arrive pas à ne pas éclater en sanglots quand il évoque son orientation sexuelle, les meilleurs amis musulmans en tenue traditionnelle et barbus jusqu’aux genoux, s’il y a bien une émission cette rentrée qui véhicule des stéréotypes navrants, c’est bien cette édition !

Mercredi soir, Justice, la CSI-esque série judiciaire de la FOX, a affiché des résultats désastreux, arrivant dernier des programmes de toute la soirée chez les 18-49 ans et permettant au premier programme inédit de la CW, Next Top Model, de placer sa chaîne devant celle de Rupert Murdoch ! (La série est déjà en hiatus ! Merci Tyra !)

Grey’s Anatomy a tout écrasé tout sur son passage : la rediff’ de mercredi soir à 22h a battu le pilote de Kidnapped sur NBC (non, non, NBC, il ne fallait pas changer Law & Order de place, il fallait simplement lui trouver un lead-in digne de ce nom...Merci Seb !), et surtout son season premiere a écrabouillé le lendemain CSI !
Dans ta tronche, la strip teaseuse devenue experte scientifique ! (Je n’ai rien contre les strip teaseuses, mais n’est pas Nicky Newman qui veut !)
Un dommage collatéral savoureux de cette raclée est le score médiocre de Shark, la série judiciaire navrante avec James Woods ! CBS a beau annoncer qu’il s’agit de la plus forte audience pour une nouvelle série jusque là, elle a perdu la moitié des 18-49 ans de son lead-in et Urgences, dans sa treizième saison, en a affiché 50% de plus !

La seule vraie mauvaise nouvelle concerne Studio 60... Un bon résultat lundi face à CSI : Miami, mais une audience qui s’est effritée tout au long de l’épisode. Espérons qu’à son horaire normal, Sorkin et ses amis réussiront à redresser la barre !

Rhaaaaa, j’adore ça, les chiffres d’audience, surtout quand ils m’apportent d’aussi bonnes nouvelles ! Et puis grâce à eux, je me prends hyper au sérieux, je me la joue genre ’je comprends toute la programmation aux US’ et René Balcer se moque de moi à Reims en m’appelant le ’fanatique des sondages’ (C’était l’événement n°2 de mon voyage dans cette ville, après ma rencontre live avec... Ju !)
Jéjé


#6. Appelez Jack, je suis contaminée.
C’est une novice qui vous parle, quelqu’un qui a attendu treize saisons avant de s’y mettre sérieusement, voulant comprendre pourquoi (presque tous) ses amis pErDUSIENS étaient si accro : il faut regarder Survivor. Aux gnagna télé-réalité gnagna le diable gnagna fait appel à vos plus bas instincts gnagna, je souhaite répondre :
1. Regarder des trucs qui font appel à la colère et la pitié, ça permet de ne pas en avoir dans la vie sociale. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est Aristote, lequel est par conséquent de notre côté, et ça, ça en jette.
2. Ce sont des personnages. Ce ne sont pas des vrais gens. C’est scénarisé. A partir du moment où on en est conscients, où est le mal ? Et ne me dites pas que la plupart des spectateurs ne le réalisent pas et détestent profondément ces personnes, c’est prendre la majorité des gens pour des abrutis profonds.
3. Survivor fait appel à l’intelligence. Si, si : les candidats semblent réfléchir en long, en large et en travers sur quelle stratégie adopter, nous obligeant donc à en faire de même.
4. Les épreuves sont vraiment fun.
Alors, hein.
Lyssa


#7. The Office
Devant l’acharnement des mes collègues à crier haut et fort la qualité de The Office, et surtout ce 3.01 qui semble être le plus beau monument mis en image de la télé moderne, je me suis dis que quand même, je devrais regarder non ? Et bien... Tadammm c’est ce que j’ai fait.
Première impression : j’ai trouvé que ça manquait de rythme pour certains dialogues. En même temps, je suis toujours en plein dans The West Wing, ça n’aide pas non plus à bien intégrer la narration de The Office, donc passons sur ce point litigieux.
Mais surtout je suis toujours imperméable à l’humour de la série. Bien sûr le baiser final et le gaydar déclenchent l’hilarité, mais quel que soit le talent de Carell, de Wilson et des autres, la plupart des situations dans lesquelles ils évoluent m’ennuient au plus haut point. Alors oui, les rares moments de comédie romantique avec Pam et Jim sont intéressants, mais est-ce vraiment le moteur de la série ? En tout cas, vu que les gens qui aiment The Office ne font référence qu’au couple pour vanter la série, ça à dû le devenir.
Je ne regarderais donc pas The Office cette année, ce qui en un sens est bien dommage puisque je vais me passer, encore une fois, de Steve Carell et de Raine Wilson, et en plus de Rashida Jones (qui a été dans un très beau couple dans la série NY-London) et surtout d’Ed Helms (bon sang, John Stewart n’est pas capable de garder ses collaborateurs ?).
Voilà c’était mon avis, une voix dissonante (et isolée) au sein de la rédaction de pErDUSA.
Joma

la Rédaction
P.S. La rédaction de pErDUSA décline toute responsabilité quant au syndrome de persécution dont semble souffrir Joma. Il est tout à fait possible de faire partie de la rédaction de pErDUSA et de ne pas aimer ni The Office ni Survivor. On peut même en faire partie quand on aime bien How I Met Your Mother, alors vous voyez qu’on est super tolérants.